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Abidjan. Photo: vue du Plateau
Comment mettre terme au racket à Abidjan et à l’intérieur du pays ? Tel est l’objet principal de la réunion de crise qui s’est tenue, le mardi 31 mai 2011, au ministère de l’intérieur, entre le ministre Hamed Bakayoko et les officiers généraux et supérieurs des différentes entités des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Pendant 90 minutes (15h15-16h30), le ministre de l’Intérieur et les responsables de l’armée ivoirienne, conduits par les généraux Philippe Mangou (Chef d’état major des armées), Soumaïla Bakayoko (Frci) et Tiapé Kassaraté (Commandant supérieur de la gendarmerie), ont cherché et trouvé des ‘’remèdes’’ à la question traumatisante du racket. ‘’ La première mesure, c’est la décision de regrouper et d’encaserner tous les éléments des Frci, et leur prise en charge dans les questions de santé et de nourriture dans les camps.
La deuxième décision, c’est la suppression de tous les barrages sauvages dans la ville d’Abidjan, et la mise en place de six(6) points d’observation. Il y aura deux (2) barrages fixes et deux barrages mobiles. Nous avons également décidé de la mise en place d’une brigade spéciale anti-racket dont la mission sera de démanteler par la force, si besoin, tous les barrages illégaux ou sauvages. Et ensuite, nous allons travailler à la mise en place d’un centre d’appel et d’écoute pour les populations, qui permettra de faire le point des exactions subies par les populations, les rackets, etc.’’, a indiqué le ministre Hamed Bakayoko, au terme de la réunion qui s’est tenue à huis clos. Le ministre a précisé que ‘’ces mesures seront mises en œuvre dans les jours qui viennent’’. Avant le démarrage de la rencontre, Hamed Bakayoko, l’ère grave, a déploré l’ampleur du racket en Côte d’Ivoire. ‘’La question du racket a atteint des sommets ces temps-ci. Au point où il ne se passe pas une journée où le président de la République ne soit interpellé par des groupements d’opérateurs économiques’’, dans les secteurs sensibles comme le cacaco, le café, le transport, a-t-il dit. Avant de mettre en garde en ces termes : ‘’Ce n’est plus acceptable’’. Sans sourciller, il a révélé que ‘’les incidents qui sont signalés çà et là, mettent en cause les Frci’’. Par ailleurs, se référant aux rapports épinglants de certaines organisations de défense des droits de l’Homme, il a indiqué que le gouvernement veut prendre ‘’le taureau par les cornes pour ré....