mercredi 29 février 2012

L’Etat RDR dans la république ivoirienne (première partie)



Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) est une section locale du vaste Rassemblement Démocratique Africain (RDA). Par rapport à l’administration de l’époque coloniale, ce mouvement démocratique africain a été créé dans la lutte. Son instigateur principal Félix Houphouët-Boigny, au regard de cette administration, était un agitateur, mais vu par ses pairs d’antan, il était le messie libérateur. Cet homme traduisait les aspirations émancipatrices légitimes de son peuple. En un mot, à chacun son Houphouët-Boigny. Voici que quelques décennies plus tard, lors d’un congrès extraordinaire du parti houphouétien, ceux qu’on a appelé les rénovateurs, sous la houlette du professeur Djéni Kobinan, formèrent le rassemblement des républicains (RDR) le 27 septembre 1994, de la scission du PDCI. Les fondateurs du parti républicain étaient tous des femmes et des hommes pacifiques. La culture de la violence s’est accaparée de ce parti avec son ancrage au nord de la Côte d’Ivoire. Et depuis, le professeur Djeni Kobinan fut empoisonné et mourut le 19 octobre 1998. ADO le remplaça à la tête du RDR, le 01/08/ 1998. A ce jour, nul ne connaît l’auteur de cet acte violent et ignoble qui fut le premier du genre au parti républicain. La suite est très éloquente…

Comme on arrive au pouvoir, comme on gouverne.

Un adage ivoirien dit qu’un groupe se donne le chef qu’il mérite. Ainsi, quand la majorité des membres sont violents, il va sans dire que le chef l’est également. C’est une réalité biblique. Le premier ministre Alassane Dramane Ouattara a déposé ses valises au parti républicain et maladroitement a tenté de se présenter à la présidentielle de 1995, contre M. Bédié. Mais deux ans plutôt, à la succession d’Houphouët-Boigny, piétinant la loi fondamentale, M. ADO, proposait à Messieurs Laurent Gbagbo et Philippe Grégoire Yacé, un trio pour gouverner la Côte d’Ivoire. Les deux autres, non adeptes de la violence que cet état de fait allait entrainer, déclinèrent l’offre. S’en suivit alors une traversée du désert du premier ministre ADO. Cette période riche en mensonges et menaces de toutes sortes de M. Alassane Ouattara contre le pouvoir Bédié créa une profonde déchirure dans la société ivoirienne.

La charte du nord pour sa part, entretint un climat délétère par une fumeuse affabulation fondée sur la personne de M. Ouattara. Le fond du problème était pourtant simple. Le régime Bédié reprochait à M. Ouattara, son insuffisance d’ivoirité administrative, dès lors que pour des raisons personnelles, des contradictions sur son ascendance ivoirienne laissaient planer un doute. Ce que sous d’autres cieux, on aurait traité sans coup férir, s’est transformé en un indirect appel séditieux des nordistes et musulmans de surcroît, suscité et entretenu par M. Ouattara. N’était-il pas simple de rectifier l’anomalie administrative ? Toujours est-il qu’un bras de fer opposa les deux camps antagonistes.

Innocent angélisme du style Ouattara

Monsieur Alassane Ouattara, haut fonctionnaire au fonds monétaire internationale et premier ministre de la Côte d’Ivoire est loin d’être un homme stupide. Mais, à y regarder de près, ce sont les Ivoiriens qu’il prend pour des corniauds. Les actes publics qu’il pose n’en donnent pas d’autre sentiment. Ainsi, ayant étudié dans la culture américaine, M. Alassane Ouattara a de tout temps choisi la communication comme style de conquête du pouvoir et de gouvernance. Pour arriver à ses fins, il n’hésita pas à investir abondamment dans la communication par voie de presse, tant audiovisuelle, télévisuelle qu’écrite. Ce tout cohérent, servi à la sauce de la lâcheté politique qui veut faire de l’homme, celui qui n’assume pas mais qui subit. Cela lui donna une aura d’une innocente victime et en même temps, suffit à cacher ou à absoudre ses nombreux coups tordus. Quand il commet des fautes, il ne bat pas sa coulpe, mais met en avant ses conseillers qui auraient mal fait leur travail. Ainsi, chez cet homme, le principe est l’innocence, et l’exception, la culpabilité. Prenant souvent ses désirs pour la vérité, dans son délire d’apparaître comme un ange, il tente de falsifier la réalité :


- Il menaça le régime Bédié qui l’a juridiquement rudoyé. Un coup d’Etat s’en suivit le 24 décembre 1999 mais il nia y être pour quelque chose, pourtant il a bien déclaré : « Ce pouvoir moribond, je le frapperai ; il tombera, et je rentrerai à Abidjan avant la fin de l’année » (dans une interview.)

- Au plus fort de la crise de 2002 à 2011, deux de ses lieutenants l’accusèrent :

° Koné Zakaria : « Durant notre exil, IB était notre chef de file. (…) Si vous supportez le MPCI, ne le faites ni pour Zakaria, ni pour IB, ni pour quelqu’un d’autre, sinon pour celui qui a acheté nos armes, c’est-à-dire Alassane Dramane Ouattara. Lorsque nous étions en exil, c’est Alassane qui s’occupait de nous. Il nous apportait régulièrement du riz et la somme de 25 millions de francs CFA chaque mois. Donc, si nous devons mourir, c’est pour Alassane Dramane Ouattara. Nous avons juré sur le coran et nul n’a le droit de trahir, que ce soit les civils, les militaires ou même les dozos et autres que j’ai recrutés. » (www.youtube.ADO, père de la rébellion ivoirienne)

° Abdoulaye Traoré dit AB de son côté, plus péremptoire, affirma : « Alassane Ouattara a toujours nié la paternité de la rébellion…Mais, je dis il faut qu’il soit sincère. C’est lui qui a payé les armes pour nous. Sinon, nous on dispose de quels moyens pour les payer ? Chaque fin du mois, Alassane Ouattara déboursait la somme de 25 millions FCFA pour notre nourriture. Alassane Ouattara ne dit pas la vérité quand il nie la paternité de la rébellion. Nous sommes prêts à faire un débat avec lui. Nous avons les preuves. Ce monsieur montre qu’il est poltron. Il n’a pas les couilles pour assumer. Il nous a armés. Maintenant, il fuit ses responsabilités. Ce sont les armes qui ont fait qu’il est devenu candidat exceptionnel. Le moment viendra où nous allons tout déballer. On le comprend, il a peur d’aller au Tribunal Pénal International (TPI). Dans tous les cas, il va répondre de ses actes un jour. » (Interview de Yacouba Gbané 13/08/2010)

Plus récemment en France, quand un journaliste l’interrogea sur la coloration trop prononcée de ses nominations en faveur des ressortissants nordistes, naïvement, il se fourvoya par un gros mensonge en parlant de rattrapage ethnique; gravissime injure aux nordistes qui n’auraient sans doute pas de compétences pour occuper ces postes, mis à part leur appartenance ethnique. Quand la tête de l’exécutif sort des inepties de cette nature, est-il encore nécessaire de se demander pourquoi ses obligés sont violents ? Le PDCI, son allié est la seule formation à n’avoir pas encore compris que c’est l’odeur du père qu’exhalent les enfants dans cette affaire de violence politique. Hier dans l’opposition, c’était la violence, aujourd’hui au pouvoir c’est toujours la violence. Comme quoi, le chien ne change pas sa manière de s’asseoir ! (A Suivre)

Julius Blawa Gueye

Infodabidjan.net

1 commentaire:

  1. un article trés serieux relatant les faits et les dits avec un professionnalisme très remarquable ,car aujourd'hui en Cote d'Ivoire nos confrères de ce corps sont en partie responsable de ce que vit ce peuple pour n'avoir pas écrit comme il se devait ,quand il se devait et pour ce qu'il ce devait d'ecrire ,être l'oeil du peuple près des dirigeants politiques .Mais il n'est pas trop tard pour revenir à ce qu'est votre véritable devoir .Pour revenir à cet article nous croyons cher frère que le PDCI commence depuis les législatives à comprendre et cerner la ligne idéologique de ce parti la VIOLENCE, le fait le plus récent est celui de son jeune leader qui a subi la barbarie de ces hommes ,fait vraiement déplorable ,juqu'à où iront ils ,ne reste il pas mr DJEDJE MADY ensuite le président HKB ? soyons sérieux la Cote d'Ivoire vaut bien plus que cela .il nous appartient tout un chacun de devenir le chantre d'un réveil du pauple ivoirien ,de nous reprendre nous nous sommes égaré ,reprenons nous . Dieu bénisse nos malfaiteurs

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