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Camp de réfugiés au Ghana |
La présence d’exilés ivoiriens au Ghana n’est pas n’est pas faite pour rassurer le camp Ouattara. Il ne se passe plus de jour sans que les nouveaux dirigeants, par personnes interposées, n’accusent le voisin ghanéen de soutenir des projets de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Le prétexte est ainsi trouvé pour préparer les esprits à la chasse aux Ghanéens.
Les relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, au-delà des apparences, ne sont pas au beau fixe. Du fait de la frilosité des sous-fifres du régime Ouattara, qui reprochent aux autorités ghanéennes, particulièrement le président John Atta Mills, de laisser libres de tout mouvement les partisans du président Gbagbo qui ont trouvé l’asile dans son pays. Ce qui a manifestement jeté le trouble dans l’esprit des tenants du pouvoir, c’est la récente réunion du Fpi à Accra appréhendée comme une action subversive. La situation est d’autant plus préoccupante que, si l’on n’y prend garde, des ressortissants ghanéens que les accusations répétées exposent à la vindicte populaire pourraient être expulsés de la Côte d’Ivoire, à en croire le professeur Vacaba Touré, vice-président du Pdci-Rda, qui se lâche sans retenue.
«Plus de 100 mille compatriotes d’Atta Mills vivent en Côte d’Ivoire et entretiennent d’excellents rapports avec leurs frères ivoiriens. (…) On a encore en mémoire les énormes difficultés du gouvernement ghanéen lorsque seulement 10 mille ressortissants sont retournés dans leur pays, fuyant la guerre en Côte d’Ivoire.