mardi 14 juin 2011

UNE CONTRIBUTION DE DAVID MAUGER



Nicolas Sarkozy, Martin Bouygues et Alassane OuattaraComment la France va céder une partie de la dette ivoirienne aux patrons français
Les chiffres des promesses d’aide au développement à la Côte d’I­voire donnent le tournis. Dès la mise à l’écart de Laurent Gbagbo, la Commission Européenne annonçait 180 millions d’euros d’aide pour rétablir le pays et le gouvernement français mettait 400 millions sur la table. Cette dernière enveloppe comprend trois parties : les salaires de mars et avril des fonctionnaires ivoiriens, le règlement d’une grosse facture d’eau et d’électricité à Bouygues et l’apurement des arriérés de la Côte d’Ivoire auprès de la Banque Africaine de Développement et de la Banque Mondiale. Un coup de pouce qui devrait aider le pays à atteindre, d’ici à un an, le point d’achèvement de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).

Manque d'autorité du Premier Ministre : Soro obligé de traquer les FRCI aux barrages


La télévision nationale ivoirienne a montré ce week-end le Premier Ministre ivoirien et le Ministre de l'intérieur, faisant le tour de quelques quartiers et banlieues proches d'Abidjan, pour démanteler eux-mêmes des barrages anarchiques des éléments des FRCI.

SITUATION SOCIO-POLITIQUE: LES FRCI PORTENT UN MAUVAIS COUP A ALASSANE OUATTARA


L'humeur joyeuse, du chef de l'Etat Alassane Ouattara, selon une source diplomatique à Abidjan, a pris un sacré coup depuis le vendredi 7 juin 2011. La raison, le report, dans trois ans, du retour de la Banque africaine de développement (Bad) à Abidjan. Le... président de la République tenait à ce retour dans l'immédiat. C'est pourquoi il s'est personnellement investi et a mis tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir ce retour, dans un délai n'excédant pas six mois. A Abidjan, on était d'autant plus sûr que le président de cette institution, le Rwandais Donald Kaberuka, avait décalé, récemment, que « le retour de la Bad à Abidjan est imminent ». Le ministre d'Etat, ministre chargé du Plan et du développement, Abdallah Mabri Toikeusse et sa délégation, en se sont rendant à Lisbonne (Portugal) dans le cadre des Assemblées annuelles de la Bad, étaient loin d'imaginer qu'un mauvais sort viendrait tout mettre à l'eau. 

LE DEAL SECRET DES VAUTOURS QUI RODENT AUTOUR DE LA COTE D'IVOIRE: SORO GUILLAUME FUTUR PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE



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La situation post-putsch n'est toujours pas gérée à souhait par le camp Ouattara resté tétanisé par la peur d'un probable coup d'Etat dont on ne sait s'il viendrait des militaires pro-Gbagbo ou des forces fidèles à Soro Guillaume.
La situation d'insécurité actuelle est sagement entretenue par les deux camps qui en usent pour évaluer leur force. Aussi longtemps que la situation sera instable, Soro aura démontré que Ouattara et son ministre de l'intérieur Ahmed Bakayoko ne maîtrisent pas la situation sécuritaire du pays. Le fait même pour Ouattara de faire appel à la France pour le sécuriser est un aveu d'incapacité qui ne fait que confirmer la thèse du camp de Soro qui, on l'imagine aisément, en rigole.

Deux mois de pouvoir de Ouatttara: 2 mois que le siège de Notre Voie est occupé par les pro-Ouattara


11 avril 2011, 14 juin 2011. Cela fait exactement, jour pour jour, deux mois trois jours que le docteur Alassane Ouattara a été installé au pouvoir après le renversement de Gbagbo par l’armée française. Cela fait également et exactement deux mois trois jours que les hommes en armes du nouvel homme fort sont installés au siège du journal Notre Voie après y avoir volé tout le matériel informatique, les bureaux, les splits, les véhicules, les fauteuils visiteurs et mis le feu à l'imprimerie qui permettait de fabriquer le journal. Cela fait donc deux mois trois jours que la quasi-totalité du personnel de la Société La refondation, éditrice de Notre Voie, est au chômage. Et cela ne gène personne. Pas même le chef de l'Etat dont on dit qu’il est un grand démocrate, un homme qui ne peut tuer une mouche, un homme au grand coeur. Cela ne semble rien dire non plus aux organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l'homme. Nous continuons d’attendre le communiqué du Conseil national de la presse (CNP) qui devrait, comme de coutume, condamner fermement cette occupation attentatoire à la liberté de presse et demander la libération immédiate du siège de Notre Voie. Tout porte à croire aujourd’hui que Ouattara est parvenu au pouvoir pour étouffer la liberté, tuer l’Etat et le privé qui ont été dépouillés de tous leurs biens. Et si on n'y prend garde, le siège de la Refondation risque de devenir définitivement un camp militaire pour les hommes du président Alassane Ouattara. Car il est clair qu'on les a fait entrer à Abidjan sans qu’on ait prévu où les loger. Conséquence, outre le siège de Notre Voie, les hommes de Ouattara occupent de force les maisons de commerçants libanais et de nombreux militants de l'ex-Majorité Présidentielle (LMP). Dans un tel contexte, les employés de la Refondation, société éditrice de Notre Voie, ne retrouveront pas de si tôt leur emploi. Ils auront alors été condamnés définitivement au chômage par le nouvel homme fort du pays. Et pourtant, le docteur Alassane Dramane Ouattara a promis de changer la vie des Ivoiriens en 5 ans. Peut être faut-il entendre par "les Ivoiriens" seulement ceux de son bord politique. 
De mémoire de journaliste, c'est la première fois dans l'histoire politique de la Côte d'Ivoire, que des hommes en armes se réclamant du pouvoir, se rendent coupables, à une aussi grande échelle, de violation de la liberté de presse. On a déjà vu des hommes en armes zélés faire une descente musclée dans des sièges de journaux. Mais chasser les journalistes de leurs bureaux pour en faire un camp militaire, c'est du jamais vu en Côte d'Ivoire. Même la transition militaire, sous le général Robert Guéi n'a pas servi une telle énormité à la Côte d'Ivoire. 
Le fait que les éléments de la Force Républicaine de Côte d'Ivoire (FRCI), c'est l'appellation de l'armée nouvelle mise en place par le chef de l'Etat Alassane Ouattara, sont installés dans le siège de Notre Voie depuis deux mois sans que les autorités, qui ont été pourtant saisies, ne réagissent, amène à penser que c'est elles qui les y ont installés. D'ailleurs, ces éléments des FRCI, eux-mêmes, ont clairement indiqué que pour avoir désormais accès au siège de Notre Voie, il faut avoir une autorisation du Golf Hôtel, siège du pouvoir Ouattara.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr

ALASSANE OUATTARA A CREE UN VIDE CONSTITUTIONNEL DANS L’HISTOIRE DE LA COTE D’IVOIRE


Un article d’une grande simplicité mais d’une logique redoutable qui dévoile les errements et les incongruités du nouveau pouvoir ivoirien.

Côte d'ivoire: Les dozos de Ouattara refusent de libérer les commissariats

Source: Le Temps
Les hommes d'Alassane Ouattara qui occupent les commissariats refusent de partir. Pour certains, ils n'ont pas encore perçu leur dû. En effet, dans le contrat, chacun devait percevoir la somme de 5 millions de Fcfa. Après la mission, ils n'ont rien reçu. Alors ils menacent de retourner leurs armes contre leur employeur. «Nous voulons notre argent. C'est tout. Ils nous connaissent», menacent-ils.

Les autres estiment que le fait d’occuper les lieux est leur part du gâteau. «Nous avons eu du travail. Il n'est pas question pour nous de quitter. Alassane a eu son fauteuil présidentiel. Nous avons eu aussi notre poste. Si on doit laisser, il faut que lui aussi quitte le palais. Nous n'avons pas fait ce travail pour sortir zéro. Nous n'allons pas bouger. On va se tuer s'ils s'amusent».

Avant de poursuivre: «chacun gère son secteur. Nous gérons les commissariats et autres. Eux, ils gèrent le gouvernement et le palais. Les parkings sont partagés».

Il faut dire qu'il y a eu des échanges de tirs à Koumassi entre les Forces onusiennes et de la Licorne, d’un côté et de l’autre, les "ex-rebelles". Les premiers voulaient déloger les seconds. La tentative n'a pas marché. Les "ex-rebelles" sont toujours en place.