Le député de Ferkéssédougou, Guillaume Kigbafory Soro, ne serait plus trop chaud pour le Perchoir et semble être désormais candidat à sa propre succession à la primature. Surtout avec cette situation de Frci «incontrôlables» à la gâchette facile, le chef de l'ex-rébellion est en passe de conserver son fauteuil, histoire de garantir un assainissement dans les rangs des Frci, majoritairement composés des ex-rebelles sous son autorité.
Il y a des personnes qui estiment qu'une tenue leur va à merveille à telle enseigne qu'elle ne pourrait être assez bien pour une tierce personne. Et le premier ministre Guillaume Soro et son entourage sont de ces personnes-là. Selon eux, la primature doit demeurer l'affaire exclusive du chef de l'ex-rébellion, parce que la Côte d'Ivoire serait loin d'être sortie de l'ornière. Et le seul Ivoirien à même de faire face à cette situation post-crise est bien l'homme-providence Guillaume Soro. Et les arguments ne leur manquent pas pour soutenir cette thèse. Alors qu'Alassane Ouattara, au lendemain du 11 avril, avait promis de rétablir la sécurité et de débarrasser Abidjan et les villes de l'intérieur de tous ses combattants en armes en deux mois, huit mois après, on en est à la case départ. Les Frci jouissant d'une impunité tatouée, parce qu'ayant été élevés au titre de sauveurs par le procureur de la République, Simplice Kouadio, ont continué de faire subir toutes sortes d'exactions, de chantage et de persécutions aux populations. Les événements de Vavoua et de Sikensi (lundi dernier) ont fini par convaincre la communauté nationale et internationale que les éléments des Frci, majoritairement des ex-rebelles constituent un véritable problème pour le régime Ouattara. Parce qu'indisciplinés, insubordonnés et complètement déconnectés des réalités d'une armée régulière.