jeudi 29 décembre 2011

Iran : 15 hauts responsables US et européens mettent en garde contre « une confrontation militaire désastreuse »


27 décembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Un groupe international de hauts responsables gouvernementaux, militaires et diplomatiques ont adressé au Président américain une lettre mettant en garde contre la « possibilité accrue d’une confrontation militaire désastreuse », si les liens diplomatiques ne sont pas renoués avec l’Iran. La lettre, intitulée Vers une solution diplomatique au problème nucléaire iranien, a été rendue publique le 19 décembre par le Conseil national irano-américain.

Bien qu’adressée à Obama – dont le maintien en poste à la Maison Blanche constitue la garantie même d’une guerre – la lettre affirme :

L’absence d’avancées diplomatiques avec l’Iran a mené certains à appeler au retrait de l’option diplomatique de la table des négociations. Nous craignons que le fait de franchir une telle étape limite la capacité des Etats-Unis à empêcher que l’Iran se dote de l’arme atomique, limite la capacité de la communauté internationale à résoudre effectivement la question des droits de l’homme en Iran, réduise la pression internationale sur l’Iran en raison du scepticisme concernant les motifs des Etats-Unis, et accroisse la probabilité d’une confrontation militaire.

La lettre fournit des pistes spécifiques concernant la manière de procéder pour mener à bien des discussions sur les objectifs de l’Iran en matière d’enrichissement de l’uranium, d’accès au combustible pour la recherche et pour d’autres problèmes concrets, soulignant que « les Etats-Unis ont besoin de renforcer l’initiative diplomatique sur ce point critique. »

Parmi les signataires se trouvent trois anciens ambassadeurs en Iran –François Nicoullaud (France), Roberto Toscano (Italie) et Richard Dalton (Royaume-Uni) –, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, en Russie, en Inde, en Israël et en Jordanie Thomas Pickering, d’anciens hauts responsables civils et militaires du Pentagone et du ministère américain des Affaires étrangères, et des experts en non-prolifération comme le Suisse Bruno Pellaud, ancien directeur général adjoint de l’AIEA.

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