Au-delà de l’émotion légitime qu’elle a suscitée en Côte d’Ivoire et ailleurs dans le monde, la première comparution du président Laurent Gbagbo devant ses juges a permis d’entrevoir assez clairement la ligne politique et judiciaire sur laquelle ses défenseurs et lui ont l’intention de camper à l’occasion de son procès, qui s’annonce déjà comme le plus suivi de ceux qui ont jusque-là commencé à la Cour pénale internationale (CPI). Ses propos «liminaires», prononcés dans le cadre du récit de ses conditions d’arrestation, de détention et de transfert à La Haye, permettent d’avoir une idée de sa stratégie de défense… et d’attaque !
Gbagbo n’a pas choisi la «défense de rupture»