jeudi 29 décembre 2011

Déclaration du FPI Relativement aux TUERIES de VAVOUA et de SIKENSI

                              Déclaration du FPI

Relativement aux TUERIES de VAVOUA et de SIKENSI

Depuis le 11 avril, date de l’arrestation du Président Gbagbo et de la remise du pouvoir d’Etat par les forces Françaises à Monsieur Ouattara, les populations sont quotidiennement victimes d’exactions de toutes sortes (viols, expropriations, vols, rackets et assassinats) en toute impunité. Les auteurs sont invariablement des éléments des FRCI, dits « indisciplinés » ou « incontrôlés ».

Promesse avait pourtant été faite aux Ivoiriens depuis le mois de mai 2011, qu’ils recouvreraient rapidement leur quiétude, car la sécurité serait rétablie. Assurance avait été donnée que les hommes armés retourneraient en caserne sous peu.

Aujourd’hui, il regrettable de constater qu’il n’en est rien. Et les événements de Vavoua et de Sikensi (alors que l’ultimatum aux FRCI a expiré depuis longtemps) viennent battre en brèche toute cette certitude affichée par les gouvernants, ramenant ainsi les paisibles populations à cette triste réalité : l’insécurité cohabite avec chacun de nous. Ce que le FPI appelle l’insécurité rapprochée pour tous.

Les habitants de ce pays qui aspirent à un mieux être, ne peuvent durablement tolérer cette méprise de la part du Gouvernement.

C’est pourquoi, au nom de cette population atterrée et apeurée, et dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire, le Front Populaire Ivoirien s’incline sur la mémoire des victimes de Vavoua et de Sikensi et adresse ses sincères condoléances à leurs familles éplorées.

Il rappelle encore une fois qu’il n’a jamais cessé de demander au Gouvernement :

1. De prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir les sécurités collectives et individuelles des populations ivoiriennes,

2. De procéder sans délai et sans démagogie aucune à l’encasernement des supplétifs de guerre nommés FRCI et des Dozos fortement armés,

3. D’obtenir la restitution des biens privés (plantations, véhicules, habitations etc.) encore aux mains des éléments des FRCI,

4. De libérer les gendarmeries, les commissariats et les hôtels occupés par les FRCI sur toute l’étendue du territoire ivoirien,

5. De doter les policiers et les gendarmes qui sont les forces régulières de sécurité, de meilleures conditions de travail (armes de poing, moyens de communication, etc.) afin de leur permettre d’assurer valablement et durablement la sécurité des biens et des personnes de façon professionnelle.

6. De crédibiliser l’appareil judiciaire en mettant fin au « deux poids, deux mesures » dans la lutte contre l’impunité.

De M. Houphouët à M. Gbagbo, en passant par le Général Gueï « le militaire », l’histoire de la gouvernance sécuritaire en Côte d’ivoire n’a jamais été aussi exécrable que sous M. Ouattara, avec la prise en otage permanente des populations par les supplétifs de guerre. Cela interpelle chacun.

Le Front Populaire Ivoirien prend donc à témoin la communauté nationale et internationale sur les dangers que font peser les gouvernants sur la Nation, par leur refus de régler définitivement la question des FRCI.

Le FPI, résolument proche du peuple, réitère avec la dernière énergie son engagement à œuvrer pour une Côte d’Ivoire démocratique et respectueuse des lois républicaines.

Fait à Abidjan, le 27 Décembre 2011

Pour le FPI

Le Secrétaire Général, Porte-parole

Laurent AKOUN

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