jeudi 19 mai 2011

Le SOS des avocats de Gbagbo


Le collectif des avocats de Laurent Gbagbo a écrit au ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire.Dans cette correspondance, Mes Josette Kadji, Charles Tchoungang et Michel Noulowe Deumaga relancent leur demande de délivrance d’un permis pour communiquer avec leur client. Jointe au téléphone par le reporter du Jour, Me Josette Kadji, membre du collectif des 12 avocats africains déjà constitués pour Laurent Gbagbo, n’a pas voulu s’exprimer sur la question, invoquant la délicatesse du climat politique qui règne actuellement en Côte d’Ivoire, et les préoccupations sécuritaires.

Des sources proches des cabinets de ces avocats camerounais de l’ex-président de Côte d’Ivoire confirment la démarche engagée auprès des autorités ivoiriennes. « On a écrit au ministre de la Justice et, en même temps, au ministre de l’Intérieur, pour leur demander un permis de communiquer, au nom du collectif. Le ministre de la Justice a répondu qu’il n’a mis personne en garde à vue, que Laurent Gbagbo et ses proches ne sont pas en garde à vue, encore moins en détention préventive, mais en résidence surveillée. Aussi, a-t-il renvoyé les avocats vers le ministre de l’Intérieur », affirme un employé du cabinet Kadji.


Le Jour a appris que le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire, Ahmed Bakayoko n’a pas encore réagi à la correspondance des avocats officiellement constitués pour défendre Laurent Gbagbo. D’où la seconde correspondance adressée lundi dernier et qui tient lieu de relance.


En attendant qu’une suite soit donnée à leur lettre, les avocats s’inquiètent déjà du cas Gbagbo. « Il est quand même étonnant qu’après un mois de détention, les personnalités ivoiriennes en résidence surveillée n’aient pas pu discuter avec leurs conseils. Je doute d’ailleurs que Laurent Gbagbo soit en mesure de dire qui sont les avocats africains qui, à ce jour, se sont constitués pour sa cause », poursuit la source citée plus haut.



Une conférence est d’ailleurs projetée en Europe où se trouve Me Noulowe, pour dénoncer cette « violation des droits de Laurent Gbagbo, son épouse et ses collaborateurs ». En plus des 12 avocats déjà constitués, l’on annonce la constitution prochaine d’autres avocats originaires du Ghana et d’Afrique du Sud. Selon la même source, les avocats camerounais veulent solliciter le concours de l’Onuci pour leur sécurité et leur protection. Laurent Gbagbo a été mis en résidence surveillée au lendemain de sa chute le 11 avril 2011.


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