LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Lettre en date du Jeudi 30 Août 2007
JUSQU’A QUAND SEREZ-VOUS EN ETAT DE GRACE, MONSIEUR LE PRESIDENT ?
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellence Monsieur le Président,
Depuis la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, une grave crise socio-politique s’est abattue sur notre – jadis – paisible pays, la Côte d’Ivoire, faisant des milliers de morts, connus et inconnus, célèbres et anonymes, mettant à mal la cohésion sociale et la croissance économique de notre chère patrie, et plongeant les Ivoiriens dans la désolation et l’angoisse des lendemains sans cesse incertains, qui ont, je le parie, fait autant (sinon plus) de morts que les affrontements armés.
Aujourd’hui, pointe à l’horizon une lueur d’espoir, grâce au Dialogue direct que vous avez eu l’idée lumineuse d’initier avec vos frères insurgés, dont l’un des résultats et des symboles les plus forts et les plus parlants est la cérémonie de la Flamme de la paix, qui s’est déroulée le Lundi 30 Juillet 2007, à Bouaké, au plus grand bonheur des Ivoiriens, qui ont célébré la réunification du pays et la fraternité retrouvée.A ce stade de mon propos, j’aimerais vous dire un grand Merci et Félicitation, à vous-même et au Premier Ministre SORO Guillaume, pour votre bravoure et votre détermination à sortir le pays de l’ornière.
Votre priorité actuelle est de conduire la Côte d’Ivoire à des élections justes, transparentes et ouvertes qui vont finir de nous ramener à la normalité et nous permettre de reconstruire le pays, méconnaissable en tout point de vue (un plaidoyer spécial pour l’Ouest de la Côte d’Ivoire).
Mais avant que nous ne jetions l’ancre dans la normalité du statu quo ante, il importe, Monsieur le Président, que vous acceptiez de vous prêter, de vous livrer je dirais, à un exercice difficile, je l’avoue, dans la mesure où il pourrait constituer pour vous, à n’en point douter, un véritable péril politique : Celui de moraliser le peuple ivoirien ou, à tout le moins, la Refondation.
J’aimerais avant tout développement vous indiquer que je suis un chrétien évangélique comme vous, ivoirien, marié, la trentaine bien révolue, en service dans l’Administration ivoirienne depuis une douzaine d’années, aimant jusqu’au délire ce beau pays et ce peuple merveilleux qui sont les nôtres, et connaissant votre attachement à DIEU et à Sa Parole, en tant qu’enfant de DIEU (au sens strictement évangélique du terme). Raison pour laquelle j’ai choisi de vous parler à ce titre. En toute honnêteté et franchise.
Je vous prie, en outre, de bien vouloir m’excuser d’avoir choisi ce canal-ci (la lettre ouverte) pour m’adresser à vous.J’en viens maintenant à l’objet de ma missive et au fond de ma pensée :
Monsieur le Président, le pays va à vau-l’eau. Et je ne suis pas même sûr d’avoir ainsi pu exprimer toute l’intensité de ma pensée. Vous voudriez bien m’excuser pour l’usage presqu’abusif des superlatifs qui ne trouve d’égal que ma désolation. Mais, Monsieur le Président, une très grande et terrible corruption - la plus grave de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire - mine votre pays. Tout comme l’incroyable et inexplicable impunité dont jouissent ceux qui s’en rendent coupables. Quoi qu’on en dise.
Oui, Monsieur le Président, nous avons dévalé les marches de l’éthique, nous avons totalement dégringolé de l’échelle des valeurs (morales). Et nous ne pouvons pas et ne devons pas continuer, indéfiniment, à tout mettre au compte de la crise socio-politique qui, finalement, a le dos très large. Il faut agir, pendant qu’il est encore temps. Il faut agir, sans retard.Le silence ne relève pas toujours de la sagesse, Monsieur le Président. Et dans votre cas, actuellement, j’ai bien peur que ce soit un péché (Veuillez bien me pardonner ce qui pourrait sembler être une impertinence, mais je suis obligé de vous dire la vérité). Vos conseillers spirituels doivent pouvoir vous le dire. Vous ne pouvez continuer de vous taire.
Monsieur le Président, vous ne pouvez ignorer que de nombreux ivoiriens, autorités, simples citoyens et journalistes, ont abondamment écrit et débattu sur l’état de déliquescence morale avancée dans lequel est, en ce moment, plongé le pays, alimentant les échanges les plus houleux sur Internet, dans la Presse et au sein des populations. Des Ivoiriens (des plus virulents aux plus conciliants) ainsi que des amis de la Côte d’Ivoire qui n’ont de cesse de vous interpeller. Ouvertement ou tacitement. Au rang desquels je pourrais citer Tiburce KOFFI (Professeur de Lettres, Ecrivain), Venance KONAN (Journaliste, Ecrivain), Mamadou KOULIBALY (Président de l’Assemblée Nationale), ASSALE Tiémoko Antoine (Jeune diplômé ivoirien, au chômage), Mahalia NTEBY (Journaliste), Ferro BALLY (Journaliste), Théophile KOUAMOUO (Journaliste), ASSI Assépo Hyacinthe (Ingénieur en Thermodynamique) et Sylvestre KONIN (Journaliste), que j’ai tous lus avec une attention particulièrement soutenue. S’ils n’étaient de tous les bords et de toutes les conditions, l’on aurait pu penser à une campagne savamment orchestrée contre le FPI, l’on aurait pu les taxer de vous faire un procès politique et de verser dans une invective manichéenne qui érige la diabolisation hémiplégique du régime de la Refondation en ligne de pensée.
Monsieur le Président de la République, ces hommes et femme, et bien d’autres encore, ont largement dépeint notre société actuelle. Sans complaisance. Chacun selon sa sensibilité. Au vitriol même, pour certains. Mais ils n’en aiment pas moins la Côte d’Ivoire. Et vous devriez prêter une oreille attentive à leurs récriminations.
Monsieur le Président (je n’ai pas la prétention de vous instruire d’une thèse nouvelle), une grande nation ne peut se bâtir sans éthique.Et la nôtre n’en a plus, ou du moins pourrait bientôt ne plus en avoir, tant l’argent et la jouissance impie ont pris le pas sur la morale et le civisme.Quelles valeurs alors allons-nous léguer aux plus jeunes générations ? Quelle nation sommes-nous donc ainsi en train de bâtir ?La corruption de cette nation est effroyable. Jugez-en par vous-même (et là, j’enfonce une porte déjà largement ouverte) :
Plus aucun concours dans ce pays (direct ou professionnel), ne se passe sans le déboursement de plusieurs centaines de milliers, voire de plusieurs millions de francs, si l’on espère l’admission. Cela est de notoriété publique. Laissant ainsi pour compte le pauvre et le Juste. Le premier, parce qu’il n’a aucun moyen de faire comme les autres et le second, parce que ses principes spirituels et sa crainte de DIEU ne l’y autorisent pas.
Au titre des départements totalement sinistrés en la matière, c’est à la fois avec beaucoup d’aise et de contrition que je m’en vais vous citer la Police, l’Administration (ENA), l’Enseignement (Primaire, Secondaire et Technique), la Gendarmerie, la Justice, la Santé, les Services des Impôts, la Douane et etc, etc. La liste est bien longue.Accéder à ces services est un investissement juteux qu’on entend amplement amortir sur le terrain. Sans aucune vergogne.
Le racket (fait des policiers et des gendarmes) sur nos routes et particulièrement sur l’Autoroute du Nord, contrit le cœur à un point tel qu’on pourrait en faire un infarctus, tant la pratique est systématique et désinvolte.
Les ressources publiques sont pillées à la lumière du jour. Sans le moindre scrupule. Dans les Ministères et dans les Collectivités Territoriales. Et pourtant, il existe une Inspection d’Etat dans ce pays. Mais jamais de contrôle, ni a priori ni a posteriori des investissements, encore moins d’audit.C’est, partout, la recherche effrénée du gain et du profit et une course folle à l’enrichissement illicite.Le clientélisme et le népotisme fleurissent à souhait et ont encore de beaux jours devant eux. Tout comme prospèrent le moindre effort, la médiocrité et le trafic d’influence.Les nouveaux riches, quant à eux, font un étalage totalement impudent de leur nouvelle richesse, au grand dam des populations paupérisées par une guerre absurde, qui hantent nos villes de leurs silhouettes de crève-la-faim.
En outre, il pousse dans ce pays, plus de lieux de plaisirs mondains qu’autre chose, et votre jeunesse s’en repaît abondamment : Maquis, Bar-dancing, Night-club, etc, avec leurs lots de tapages nocturnes et diurnes infernaux, de séances de strip-tease (ce ne sont plus des clubs fermés) les après-midi, à ciel ouvert, dans des quartiers d’habitation, au vu et au su des enfants, et le sexe débridé, à tous les tarifs, à partir de 50 F CFA ! Quel désordre, Monsieur le Président ! La société ivoirienne n’a plus de repères. Ceux qui devraient les incarner ont tous démissionné : Les Gouvernants (pour l’Etat), les Maîtres (pour l’Ecole), les Parents (pour la Famille) et les Conducteurs (pour la Religion).
Monsieur le Président, je vous parle en tant que chrétien, en tant que votre frère en CHRIST et l’un de ceux qui ont porté jusqu’au sacrifice, ce pays, dans la prière pendant toute la durée de ses 5 années de crise.
Monsieur le Président, Cher enfant de DIEU (au sens évangélique du terme), dans votre pays le pauvre et le Juste sont malheureux. Ils soupirent et gémissent. A cause de la grande corruption qui met l’argent au centre de tout et du grand désordre moral.
En arrivant au pouvoir, vous avez semblé mener bataille pour la cause du pauvre. Mais je suis désolé et franchement navré de vous apprendre qu’être pauvre en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, est une véritable fatalité, une malédiction. Vous ne pouvez accéder à rien et vous ne pouvez rien obtenir. A moins d’être proche du Pouvoir, d’avoir des entrées à la Présidence, de connaître quelqu’un de haut placé dans ce pays, ou d’avoir de l’argent . Ou d’être très doué. Même là encore…Bref !Savez-vous qu’ainsi des milliers d’enfants de pauvres se voient nier tout droit à l’admission aux concours de la Fonction Publique ?
Vous avez voulu donner la même chance à tous les enfants de la Côte d’Ivoire. De façon égale. Il n’en est rien, à ce jour. Aujourd’hui, c’est l’argent qui est la norme, la règle. Vous en avez ou vous n’en avez pas. Il n’y a pas de miséricorde ni de compassion.Et en la matière, les Refondateurs sont indétrônables, tant ils s’illustrent par leur avidité (sans que ce soit un dédouanement pour le reste des Ivoiriens, loin s’en faut).Je fais deux lectures de leur comportement, où l’emporte amplement la frénésie :
Dans la première, ils se disent : « Le Président GBAGBO ne pourra pas sortir indemne, vivant, de cette crise, mangeons vite pour nous (pour parler comme les Ivoiriens) ».
Dans la deuxième, leur attitude peut se résumer par cette phrase : « Si la normalité revient, l’ordre et le contrôle vont s’installer et on ne pourra plus bouffer ; tandis qu’il est encore temps et qu’on peut encore devenir riche, prenons pour nous ; après tout, c’est nous qui sommes au Pouvoir, on ne risque rien ».
Vous vous attendiez à eux, vous comptiez sur eux pour donner le meilleur exemple, ils se sont comportés envers vous et la Côte d’Ivoire comme un roseau cassé qu’on prend pour appui. Tout comme le disent les Ecritures :
« Tous les habitants de l’Egypte reconnaîtront que je suis l’Eternel, parce qu’ils ont été comme l’appui d’un roseau pour la maison d’Israël (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR). Lorsqu’ils t’ont pris dans la main, tu t’es rompu et tu leur as déchiré toute l’épaule ; lorsqu’ils se sont appuyés sur toi, tu t’es brisé et tu leur as paralysé les reins.C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Me voici, je fais venir contre toi l’épée… » (Ezéchiel 29 : 6 - 8).
Monsieur le Président (là je parle à l’homme spirituel), un grave jugement de DIEU menace la Côte d’Ivoire, à cause du péché de la corruption et du désordre en tout genre qui prospère dans le pays.Vous me trouverez illogique de parler de jugement divin pour un peuple qui souffre déjà assez, mais les lois spirituelles sont ce qu’elles sont. DIEU ne met AUCUN de nos péchés sur le compte de la guerre. Nous en sommes absolument responsables et nous devons en répondre. Et nous en répondrons. Immanquablement.
Monsieur le Président de la République, vous êtes un homme en perpétuel état de grâce. Vous jouissez du sursis permanent de DIEU, parce qu’il vous a choisi et qu’il vous aime. Il a été votre plus grand allié contre vos ennemis dans cette guerre et leurs échecs répétés en sont la preuve la plus criante. C’est cette même grâce, la vôtre, qui sert également de parapluie au Premier Ministre SORO Guillaume, qui a récemment échappé à un attentat meurtrier.Le fait que vous soyiez encore en vie, vous-même, et que vous soyiez encore au pouvoir, relève du miracle.DIEU seul sait ce qui a été déjà projeté et ce qui se projette encore, quotidiennement, contre vous. Vous ne devez votre vie qu’à Sa bonté infinie.Un illustre officier français n’a-t-il pas dit : « Si vous n’avez pas encore vu DIEU, allez en Côte d’Ivoire » ?
Mais jusqu’à quand jouiriez-vous du sursis de DIEU, Monsieur le Président, et seriez-vous en état de grâce ?Allez-vous continuer de vous mettre à dos votre meilleur allié, en couvrant continuellement des coupables et en leur assurant l’impunité ?DIEU vous a choisi et de ce fait, il ne passera pas sur vos fautes.J’en veux pour preuve la Parole de DIEU, qui est immuable :
« Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous châtierai pour TOUTES vos iniquités » (Amos 3 : 2).
L’élection de DIEU nous confère un grand pouvoir mais nous donne aussi de lourdes responsabilités auxquelles nous ne pouvons nous soustraire. D’aucune façon. En outre, celui qui ne sait pas que c’est DIEU qui décide de toutes choses dans cette crise, n’a rien compris à la crise ivoirienne.
Monsieur le Président, les Chefs que vous nous avez donnés dans ce pays se repaissent eux-mêmes plutôt que de servir le peuple pour lequel vous les avez nommés.
« Comme une cage est remplie d’oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraude ; c’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils sont devenus gras, resplendissants, ils dépassent toute mesure dans le mal, ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; ils ne font pas DROIT AUX PAUVRES. N’interviendrai-je pas contre ces choses-là, - Oracle de l’Eternel -, ne me vengerai-je pas d’une telle nation ? » (Jérémie 5 : 27 - 29).
Monsieur le Président, c’est avec beaucoup d’angoisse que j’appréhende la période des élections, en Côte d’Ivoire. J’ai bien peur que si vous ne tardiez à prendre des décisions, le pays brûle une fois pour de bon, à cette occasion ou bien avant. Par décret divin. Déjà, les rumeurs d’une nouvelle rébellion ne parcourent-elles pas le pays ?Car, comme le dit la Bible :
« La justice élève une nation mais le péché est la honte des peuples » (Proverbes 14 : 34).
Avant que le péché de cette nation ne lui tombe dessus comme une affreuse ignominie, parlez, intervenez, agissez, il en est encore temps. Vous n’êtes pas qu’un homme politique. Vous êtes aussi un enfant de DIEU. Evitez de ne faire que de la politique. La Côte d’Ivoire pourrait le payer très chèrement.
Si vous ne pouvez ou ne voulez pas sanctionner les Ivoiriens qui ont commis ou commettent tous les crimes que j’ai relevés dans mes griefs et qui ne sont pas de votre parti, pour ne pas vous faire accuser de mener une chasse aux sorcières à vos opposants (parce qu’en réalité ce sont tous les Ivoiriens qui se rendent coupables de ces pratiques), sacrifiez (et le terme n’est pas trop fort) ou sanctionnez pour commencer, ceux de la Refondation, pour les mettre au pas, pour donner l’exemple et montrer votre bonne foi.Et aussi pour vous libérer, car en vérité, ils vous ont fait prisonnier. Vous êtes leur otage politique.
Sur cette question, ne faites aucun calcul politicien, Monsieur le Président. Sanctionnez, sans état d’âme. Car il est préférable d’être agréé de DIEU que de plaire aux hommes. Sévissez !La crise s’est prolongée, au-delà du raisonnable, vous ne pouvez plus et ne devez plus vous accommoder de cette situation d’iniquité. Le DIEU qui vous a installé là où vous êtes, combattra lui-même pour vous dans cette croisade et vous accordera la caution et l’approbation du peuple. Mais à condition que vous soyiez résolu, que vous réagissiez et que vous agissiez.Faute de quoi, j’ai bien peur que la Refondation ne passe au creuset du jugement divin !
« Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR), et en sécurité sur la montagne de Samarie, à ces grands de la première des nations, auprès desquels va la maison d’Israël !...Ils reposent sur des lits d’ivoire, ils sont mollement étendus sur leurs couches (Insouciance totale, NDR) ; ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux mis à l’engrais. Ils extravaguent au son du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique. Ils boivent le vin dans de larges coupes, ils s’oignent avec la meilleure huile, et ils ne s’attristent pas sur la ruine de Joseph (le peuple ivoirien, NDR) !C’est pourquoi ils seront emmenés A LA TETE DES CAPTIFS ; et les cris de ces voluptueux cesseront…Car voici, l’Eternel ordonne : Il fera tomber en ruines la grande maison, et en débris la petite maison. Est-ce que les chevaux courent sur un rocher, est-ce qu’on y laboure avec des bœufs, pour que vous ayez changé LA DROITURE EN POISON, et le fruit de LA JUSTICE EN ABSINTHE ? (Amos 6 : 1, 4 – 7, 11 et 12).
« Car ainsi parle l’Eternel aux hommes de Juda et à Jérusalem : Défrichez-vous un champ nouveau, et ne semez pas parmi les chardons. Soyez circoncis pour l’Eternel (convertissez-vous, NDR), circoncisez vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem (Ivoiriens, NDR), de peur que ma fureur n’éclate comme un feu et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, à cause de la méchanceté de vos agissements…En ce jour-là, - Oracle de l’Eternel -, le roi et les ministres perdront courage, les sacrificateurs seront désolés, et les prophètes stupéfaits. Je dis : Ah ! Seigneur Eternel ! Tu as donc abusé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ! Et cependant l’épée atteint jusqu’au fond de l’âme » (Jérémie 4 : 3, 4, 9 et 10).
« Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu » (Esaïe 57 : 21).
Monsieur le Président, l’heure est plus que grave ! Sauvez la Côte d’Ivoire ! C’est mon cri du cœur à votre adresse. Pour l’immense estime que j’ai pour votre personne et pour le respect que m’inspire votre combat pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique, j’aimerais clore mon propos en vous recommandant à la grâce toute-suffisante du Seigneur Eternel, et que le DIEU en qui vous avez si opportunément mis votre foi vous éclaire, à cette heure de grave décision, et vous soutienne puissamment, par Sa droite triomphante.Car Monsieur le Président, contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, le pire n’est peut-être pas encore derrière nous.
Que DIEU vous bénisse, richement, vous et votre maison, et que DIEU bénisse, richement, la Côte d’Ivoire, une et indivisible !
DINDE Fernand AGBO
Enseignant d’Education
Permanentedindefernand@yahoo.fr
Cell. (225) 07 04 71 11.
Source : dindefernand /Réveille toi église
QUELQUES CLIPS PATRIOTIQUES AU SERVICE DE LA RESISTANCE IVOIRIENNE
Nous nous permettons de soumettre ces quelques clips patriotiques à votre appréciation...
...Parce que les mouvements de résistance ivoirienne dérangent et commencent à avoir un large écho qui contredit totalement le calme apparent véhiculé par des médias officiels aux ordres des forces d'occupation néocoloniales (attention = le silence actuel n'est pas un signe de paix mais bien plus celui de la terreur !) ;
Parce que les courageux patriotes qui ont encore le courage de manifester leur désaccord avec le pouvoir sanguinaire installé par l'axe atlantico-sarko-ouattariste risquent leur vie en Côte d'Ivoire alors que tant d'autres en France et ailleurs hésitent même à manifester ;
Parce qu'aucune négociation n'est possible avec ce régime dictatorial qui n'est là que pour piller les richesses du pays au mépris du droit de tout peuple souverain à disposer de lui-même ;
Parce que tout ce qui nous unit doit rester plus fort que ce qui nous divise, quoiqu'essaient de nous faire croire nos ennemis bien infiltrés dans les mouvements de résistance au nom du sempiternel "diviser pour régner" ;
Parce que nous savons que les sirènes de la réconciliation n'ont vocation qu'à obtenir l'allégeance au régime OUATTARA sans aucune intention d'oeuvrer à une véritable cohésion sociale sur fonds de justice impartiale sans laquelle aucune paix durable n'est possible.
On est ensemble ! Hauts les coeurs !
A consommer et à diffuser gratuitement, sans modération !
Côte d’Ivoire : Gbagbo toujours fidèle à son combat pour la souveraineté
Si, en faisant la guerre à la Côte d’Ivoire, l’objectif du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, était d’éliminer le président Gbagbo du champ politique national, il doit à présent se rendre compte qu’il a échoué. En ce sens que depuis sa résidence surveillée de Korhogo, l’ex-président de la République renversé par la France affiche sa détermination à poursuivre son combat pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire. « Le président tient à rappeler si besoin en était encore que, son engagement politique se fonde sur la promotion de la démocratie et de la dignité africaine, le tout dans le respect de nos lois. Or les derniers évènements sont une négation de toutes ces valeurs qui ont toujours guidé son action politique depuis plus de 40 ans. Le président tient à informer ses compatriotes qu’il n’entend pas renoncer à l’idéal de son combat politique. Toutefois, il reste ouvert à toute démarche pour une vraie réconciliation entre les Ivoiriens entre eux d’abord, avec la France ensuite, qui ne pourra se construire qu’autour de la vérité sur l’indépendance et la souveraineté de la Côte d’Ivoire, au terme d’un vrai débat séreux et responsable », écrit M. Bernard Houdin, conseiller du président Gbagbo.
Avec cette déclaration Laurent Gbagbo rassure, tranquillise et redonne de l’espoir aux ivoiriens qui continuent de croire en lui et en son combat pour une Côte d’Ivoire libre, souveraine et démocratique. Il les rassure tant sur son état de santé que sur son avenir politique et met ainsi fin aux rumeurs fantaisistes que l’on faisait circuler sur sa personne.
Donnant l’avis du président Gbagbo sur l’entrée de son parti le FPI au gouvernement, Bernard Houdin écrit : « le président Gbagbo pense que la guerre faite par le président Sarkozy à son pays a ouvert une plaie douloureuse pour son peuple qui ne peut se cicatriser par la seule entrée du FPI au gouvernement. L’intervention massive de l’armée française dans notre pays qui rappelle les premières heures de la colonisation soulève des problèmes politiques de fond qui nécessitent un débat franc et constructif avec la France ». Non sans rappeler les conditions illégales de ses camarades dont le président du FPI, le premier ministre Affi N’Guessan, le premier vice-président, l’inspecteur d’Etat Sangaré Abou Drahamane et la deuxième vice-présidente, Simone Ehivet Gbagbo.
Comme on le voit, nulle part le président Gbagbo n’a mentionné, dans la déclaration le nom d’Alassane Ouattara encore moins celui de Guillaume Soro. C’est dire qu’il ne nourrit aucune haine à leur endroit.
Pour le président Gbagbo, au delà de la réconciliation qui doit se faire entre les Ivoiriens, et qui n’est nullement conditionnée par l’entrée du FPI au gouvernement, le vrai débat doit se faire avec la France et il doit porter sur la souveraineté de notre pays. Parce qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il a été renversé par la France qui veut recoloniser notre pays.
Car, s’interroge Laurent Gbagbo, si ce n’est pas cela, pourquoi a-t-on préféré la guerre à un recomptage des voix qui a été pratiqué sous d’autres cieux ? La question à cette question centrale est la clé du drame que la Côte d’Ivoire a vécu ces derniers mois.
Source : Notre voie du 03/06/2011 (Auteur : Boga Sivori )
Interview / Kofi Alouda: Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est purement et simplement un déni de démocratie, déni de souveraineté, et même déni d’humanité
Lynx.info : Alassane Ouattara vient de prêter serment comme président de la Côte d’Ivoire. Beaucoup d’analystes parlent déjà d’un recul de ladémocratie en Afrique. C’estvotre avis aussi au MoLiTo ?
D’abord, permettez-moi d’être relativement loquace sur cette question qu’au MoLiTo nous trouvons très critique pour l’Afrique.
Pour certains en effet, c’est plutôt la victoire de la démocratie. Il y en a même qui vont jusqu’à prétendre qu’avec ça, plus personne n’oserait encore défier la voix du peuple exprimée dans les urnes… Ceux qui croient cela sont souvent de bonne foi. Seulement, leur opinion repose uniquement sur ce que véhiculent les « grands » médias, alors que ceux qui détiennent ces médias savent, eux, parfaitement que ce qu’ils font en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier n’a rien à voir avec la démocratie avec laquelle ils croient avoir tout à perdre. Par ailleurs, étant donné que nous sommes échaudés par les dictatures françafricaines accrochées et maintenues indéfiniment au pouvoir par leurs mentors français, l’amalgame est vite fait à l’encontre de tout président africain sortant, ignorant que dans le cas présent le régime ivoirien est une exception qui cherche justement et courageusement à se démarquer de cette françafrique. Que disent ces personnes des mascarades qui ont suivi en RCA, au Bénin et au Tchad par exemple ?
Il y a aussi ceux de mauvaise foi, qui, après avoir ingurgité et assimilé naïvement la diabolisation de Laurent Gbagbo par les mêmes médias en service commandé, n’ont en réalité que faire de la démocratie, du moment où l’essentiel pour eux est de faire partir ce dernier coûte que coûte.
Pour d’autres comme nous au MoLiTo, concernés au plus haut point par les questions africaines et engagés sans autres calculs que ceux de la libération du Togo dans une dynamique panafricaine, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est d’une gravité extrême qui va même au-delà de la question de démocratie. Quelle démocratie pourrait-il exister dans un pays esclave ? Elle est travestie, manipulée et détournée par ceux qui depuis d’autres cieux, se sont érigés en maîtres de l’Afrique et qui usent de la ruse, du crime organisé et de la guerre pour le rester. C’est d’autant plus grave que la Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo représentait justement un des rares espoirs sérieux de libération de l’Afrique des chaînes de la françafrique par une approche réellement démocratique.
Cette différence abyssale de compréhension du même évènement provient d’abord de la culture politique dont un ingrédient essentiel est la question de l’information. Tous les « grands » médias qui servent les Africains sont des médias appartenant à des ennemis de l’Afrique et/ou noyautés par eux. Ils servent en permanence au formatage et à la lobotomisation de l’esprit des Africains. En temps de conflit armé ouvert en Afrique, ils sont utilisés pour la propagande de guerre. Les autres médias, de moindre couverture et de moindre introduction auprès des « services » autorisés ne font souvent que relayer les messages diffusés par les premiers.
Ainsi donc, on « gagne » une élection en Afrique avec des armées étrangères, les médias étrangers, l’injonction de dirigeants étrangers, les institutions tenues par des pays étrangers, l’embargo économique, l’asphyxie financière et sanitaire, … Et pour compléter le tableau, la vérification est interdite en cas de litige !
Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est purement et simplement un très périlleux déni multidimensionnel pour l’Africain : déni de démocratie, déni de liberté, déni de souveraineté, déni de légalité, déni d’intelligence et même déni d’humanité.
C’est un message clair envoyé à tous les Africains, de quelque bord artificiel qu’ils soient, et plus spécifiquement aux patriotes débarrassés des chaînes mentales. Ce message à nous Africains signifie et nous rappelle le plus sévèrement que nous ne valons rien, que l’on peut faire de nous ce que l’on veut ; si l’Africain veut être libre et respecté, s’il veut se mesurer aux autres peuples du monde, s’il veut développer son pays et son continent, s’il veut jouir de son espace et de ses ressources, alors voilà le prix ultime à payer, celui du feu des armes sans état d’âme et sans aucun égard à son statut hypothétique d’être humain.
Dans les faits, la démocratie à l’occidentale n’a jamais pris sérieusement corps en Afrique dite « francophone ». Pour cause, il n’en a même jamais été question en réalité, toutes les fois qu’il y avait des enjeux importants. Sauf peut-être furtivement dans les années qui ont précédé les prétendues « indépendances » et où l’espoir et la détermination des peuples ont pu provisoirement s’imposer par endroits comme au Togo, malgré les autorités coloniales. Le semblant d’exception que l’on constate également de nos jours dans les pays comme le Mali, le Sénégal ou le Bénin sont ceux pour lesquels, soit l’enjeu économique et/ou géostratégique du moment est relativement moindre, soit les compétiteurs et le gagnant à une élection majeure n’ont pas un profil enclin à remettre en cause le statu quo périlleux dans lequel nous sommes. Car essentiellement, la France tient l’Afrique à travers des instruments dont les « manches », les « poignets » sont les prétendus « dirigeants » africains. C’est son approche préférée parmi d’autres. Ce procédé permet de minimiser les risques d’écorner sa propre image. En effet, ce sont les « dictateurs africains » qui, contre le luxe et une délégation de pouvoir illimité à la baïonnette sur les peuples, acceptent de couvrir toutes les basses besognes sur le continent et d’en encaisser l’opprobre consécutif aux dégâts visibles. Ce qui est encore vicieux est qu’à travers l’image dégradée des dictateurs « africains » imposés, c’est également tous les Noirs d’Afrique et d’ailleurs qui traînent l’opprobre comme un boulet au pied partout où ils se trouvent sur la planète, en plus des conditions souvent inhumaines d’existence. La réputation des commanditaires et de celle de leurs pays restant ainsi relativement sauve, le système peut perdurer indéfiniment. D’autant plus que le chaos permanent créé par eux avec l’aide de leurs serviteurs dictateurs locaux est recyclé et réutilisé par les mêmes pour justifier leur présence et leur interventionnisme. Dans un certain langage populaire, c’est avoir « le beurre, l’argent du beurre, etc. ».
Dans ces conditions, comment peut-on croire, avec une telle implication des autorités françaises, que c’est la démocratie qui gagne ? Comment peut-on croire que l’Etat français puisse travailler pour permettre l’arrivée au pouvoir de quelqu’un qui n’aurait pas été préalablement repéré, choisi, formaté et missionné pour ses intérêts ? Ce qui se passe en Côte d’Ivoire depuis 2002 à nos jours, tout comme ce qui a eu lieu au Congo Brazza dans les années 90 nous montre plutôt que si malgré toutes les précautions prises par la nébuleuse françafricaine, la démocratie arrivait à s’exercer pour amener un vrai dirigeant à la tête de l’un de nos pays, tous les moyens militaires, diplomatiques, médiatiques, économiques, financiers, antisociaux, voire occultes et autres, seront mis en œuvre pour le faire partir, mort ou vif…
L’utilisation de certains Africains contre les leurs, surtout dans un schéma de manipulation « ethnique », a également pour effet d’entretenir un autre cercle vicieux : création et activation des antagonismes, de la méfiance voire de la haine entre les Africains eux-mêmes qui s’entredéchirent, jusqu’à ce que ceux qui sont sensés se battre pour le changement perdent de vue, voire ignorent totalement les fondamentaux pour lesquels ils se battent ou devraient se battre.
Outre les publications de nombreux observateurs ayant échappés à l’emprise des « grands » médias, j’ai moi-même soumis plusieurs documents d’explication du contexte électoral ivoirien, dont celui intitulé « Crise ivoirienne : l’amalgame d’un hypothétique « déjà » », visible chez Lynx Info :http://www.lynxtogo.info/oeil-du-lynx/diaspora/1000-crise-ivoirienne-lamalgame-avec-un-hypothetique-qdeja-vu.html
Au-delà de tout ceci, c’est l’état psychologique de beaucoup d’Africains qui est le plus préoccupant.
La participation active et/ou morale de certains des nôtres, peu importe leur bonne foi, à l’un des plus grands complots du 21e siècle ourdi par l’Occident, avec l’Etat français et ses réseaux lobbyistes en tête, est tout simplement très édifiant. Voilà en effet un formidable coin de voile levé sur le parcours historique par lequel nous Africains sommes passés depuis la nuit des temps jusqu’au stade où nous en sommes : les derniers de l’humanité dont la survie même est la plus menacée de la planète. D’ailleurs, le même occident ne nous jette-t-il pas à la figure, aujourd’hui, que ce sont les Africains eux-mêmes qui avaient vendu les leurs ? Ce qui vient de se passer devrait nous ouvrir les yeux sur les conditions dans lesquelles des Africains auraient « eux-mêmes vendu les leurs ». Surtout que l’Histoire nous enseigne également que l’Occident avait aussi eu recours aux guerres et aux assassinats pour imposer des rois dociles à la traite des Africains en remplacement de tous ceux qui y étaient hostiles.
Chaque africain ayant échappé à cette sorte de formatage autodestructeur a aujourd’hui une mission vitale consistant d’abord en un travail courageux et soutenu de sensibilisation avant qu’il ne soit bien trop tard. Sauf à nous classer en dehors de l’humanité, nous faisons potentiellement face à un totalitarisme d’ordre fasciste. Le risque est par conséquent incalculable si la prise de conscience n’atteignait pas très rapidement un seuil critique d’Africains en mesure de prendre fermement et efficacement leurs responsabilités.
Lynx.info : Comment vous expliquez le soutien sans faille de tous les politiques de droite comme de gauche en France pour Alassane Ouattara ?
Le comble est le contraste saisissant entre l’impopularité sans précédent et les critiques croisées contre Nicolas Sarkozy pour sa politique intérieure et cette unanimité de la classe politique française pour ce qui est des actes qu’il a posés en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique : ce qui n’est pas bon pour la France serait-il excellent pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique en général ?
D’abord, comprenons que pour la France comme pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique, ce ne sont pas les personnes de Ouattara ou de Gbagbo en tant que telles qui importent le plus, mais les principes de vérité, de droit, de souveraineté, ainsi que ce que ces personnalités apportent ou font perdre à l’Afrique ou à la France et à ses alliés. Les enjeux sont énormes et au-delà de la prétendue démocratie. Les plus importants ne sont pas ceux que beaucoup croient souvent et qui consistent aux gains immédiats en ressources agricoles ou minières. Il s’agit plus sérieusement d’une bataille idéologique et avant-gardiste sur le sort de l’Afrique à long terme, au-delà même de l’espace dit « francophone » : Indépendance et développement au besoin endogène ? Ou plutôt perpétuation de la dépendance, de la tutelle infantilisante, du misérabilisme, de la mendicité et, en définitive de la livraison du droit à la vie ou à la mort des Africains au bon vouloir des décideurs sans scrupule d’autres cieux ? Les ressources et l’espace africain doivent-ils permettre de subvenir au besoin des Africains ou servir en priorité voire exclusivement des intérêts extérieurs ? L’Africain(e) Noir(e) devrait-il (elle) dans les faits, pouvoir exercer ses droits et ses devoirs à égalité avec les autres peuples du monde, et à quelle échéance ? Et qu’en est-il des pays émergeants, en particulier la Chine dans ce contexte ?
Vous me permettrez d’épargner le lecteur du reste et des détails pour le moment, et que l’on retienne seulement que l’enjeu est bien plus grand que les milliards à court ou moyen terme que rapporteront le pétrole, le gaz, l’or, le cacao, etc. En somme, il s’est agit plutôt de casser la dynamique de souveraineté et d’indépendance politique et économique effective, de l’étouffer « dans l’œuf » en Côte d’Ivoire pour parer à toute « contamination » sur le continent. C’est d’ailleurs en grande partie à cause de la non maîtrise de tels enjeux que l’on trouve parmi nous-mêmes Africains, autant de compréhensions superficielles et erronées de cette crise.
Mais pour qu’on en arrive à une telle quasi unanimité pour ce qui est de la classe politique française, il a fallu aussi une ambiance de fond totalitaire entretenue par les dirigeants occidentaux et une caporalisation sans précédent des médias manifestement préparés à l’avance ; tout ceci motivé par l’importance des enjeux défendus. Il y a aussi toujours eu de longue date, un conditionnement sournois du citoyen, qu’il soit politique ou non, au mépris de l’Afrique, conditionnement auquel s’est attaché une bonne partie de l’élite française. Et enfin l’amalgame sur « les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir », lequel amalgame n’incite guère à chercher la vérité sur ce qui s’y passe réellement dans un cas précis.
Croire que le totalitarisme est définitivement révolu ou qu’il ne peut sévir encore que chez « les autres » est évidemment d’une une pure et naïve vue de l’esprit.
Lynx.info : Pour vous, la CEDEAO qui avait soutenu en 2005 et l’UA sont encore dignes de confiance aux yeux des Africains ?
Evidemment, la réponse est dans le fait même de poser la question.
La CEDEAO est totalement noyautée par la Françafrique, jusqu’au plus grand pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Nigéria, qui n’est même pas francophone. Le noyautage du Nigéria remonte au moins à l’époque de la guerre françafricaine du Biafra au début des années 60. En 2005, ce fut Obasanjo qui livra le Togo. En 2010/2011 c’est au tour de Goodluck Jonathan de travailler activement à la livraison de la Côte d’Ivoire aux mêmes pilleurs.
L’UA qui avait pu opposer quelques résistances par le passé, en particulier dans le même dossier ivoirien sous la conduite de Thabo Mbeki, a été cette fois-ci totalement dépassée. Comme la CEDEAO, l’UA n’a fait que suivre ce que l’UE et les Etats Unis ont décidé sous le couvert hypocrite de l’ONU.
Alors c’est peu de dire que la crédibilité de toutes ces organisations est fortement sujette à caution, CEDEAO, UA comme ONU.
Lynx.info …. Mais Sarkozy est ferme, ce sont les Africains qui ont demandé de tuer les ivoiriens et la Licorne a exécutée…
De notre point de vue, ceci ne trompe plus grand monde, y compris ceux qui soutiennent cette entreprise criminelle. Donc n’y perdons pas notre temps.
Lynx.info : Votre mouvement qui est orienté très panafricain n’a pas pris un recul avec les idées guerrières sur le cas ivoirien de Kofi Yamgnane dont vous êtes un proche. Comment expliquez-vous que le MoLiTo n’ait pas pris distance du patron de Sursaut ?
Ce n’était pas tout à fait sur un ton guerrier comme vous le dites. Il n’empêche que ses déclarations étaient aux antipodes de notre position quasi unanime au MoLiTo. Kofi Yamgnane était manifestement persuadé que Laurent Gbagbo avait perdu les élections et qu’il devrait par conséquent partir. Ceci, bien entendu, ne correspondait pas du tout à notre perception et à notre connaissance du dossier ivoirien que nous suivons avec une extrême vigilance dans le cadre panafricain depuis plus d’une décennie. Nous avons fait ce que nous pouvions pour qu’il ait connaissance des avis alternatifs et contraires comme le nôtre, ainsi que ceux provenant d’éminents intellectuels africains allant dans notre sens. Ce ne fut manifestement pas assez ou pas à temps, malheureusement.
Que notre mouvement ait pris un recul dans un tel contexte est plausible, étant donné l’engagement de certains membres dont moi-même auprès de Sursaut Togo pour une alternative au pays. Mais vous savez, le MoLiTo n’est en aucune façon inféodé à quelque autre organisation ou personnalité que ce soit. Si nous avons créé ce mouvement c’est justement pour avoir une liberté totale de jugement et d’action en pareille situation ultra délicate à maîtriser par les politiques classiques. Nous pressentions cela par rapport aux partis et mouvements existants, par rapport à des compréhensions que nous jugeons incomplètes ou biaisées, des problèmes du Togo comme de l’Afrique en général. Nos relations avec d’autres organisations partenaires, qu’elles soient togolaises, françaises ou autres, consistent seulement à solliciter ce que chacune d’elles peut nous apporter et laisser en quelque sorte ce qui, à notre sens, ne servirait pas la cause telle que nous l’entendons.
Par ailleurs, bon nombre de compatriotes togolais et Africains engagés, célèbres et moins célèbres, se sont également fourvoyés, selon nous en tous cas, dans ce dossier ivoirien. Mais c’est souvent de très bonne foi. Nous continuons à nous expliquer et les compréhensions évoluent malgré les difficultés. Dans tous les cas, il n’est de l’intérêt de personne que nous nous renions les uns les autres sur la base de ce qui est manifestement un grave malentendu. Lequel malentendu a été savamment orchestré par les ennemis de l’Afrique pour nous déstabiliser, nous « mélanger », nous confondre et nous opposer à nos dépens. Nous refusons de tomber dans cet énorme traquenard que nous ont tendu en Côte d’Ivoire ceux qui méprisent les Africains, qui nous divisent pour régner et maintenir l’accaparement et le dépouillement du continent à leurs intérêts exclusifs.
Tout en étant conscients des limites, notre approche favorise une certaine pédagogie pour une convergence optimale, nécessaire à un rassemblement maximal de nos forces. C’est le caractère extrêmement redoutable et vicieux des ennemis masqués de l’Afrique qui nous oblige à une telle approche qui s’applique aussi au frère Kofi Yamgnane.
Interview réalisée par Camus Ali Lynx.in
Le syndrome du colonialisme a la vie dure
Editorial par Jean-Paul Piérot
Syndrome néocolonial
c’est l’affaire du peuple ivoirien
À l’annonce de l’intervention des militaires contre la résidence présidentielle de Côte d’Ivoire et de l’arrestation de Laurent Gbagbo, une sorte d’exaltation transportait nombre d’éditorialistes et de chroniqueurs qui se félicitaient, sans rire, de la victoire du droit et de la démocratie. Trop rares étaient les voix qui s’indignaient, non pas qu’Alassane Ouattara ait effectivement remplacé l’ancien président – c’est l’affaire du peuple ivoirien –, mais que ce changement à la tête d’un pays souverain ait été réalisé par l’armée de l’ancienne puissance coloniale.
Avec des chars et des hélicoptères de combat
Avec des chars et des hélicoptères de combat. «?Victoire pour la France?», affirmait le Figaro, qui retrouve les accents d’une époque qu’on pensait révolue. Belle victoire en vérité que cette aventure dans laquelle s’est engagée l’une des premières puissances militaires dans un pays d’Afrique en crise afin d’installer au pouvoir le protégé du moment.
C’est une victoire à la Pyrrhus, car la France, loin d’augmenter son crédit auprès des peuples d’Afrique, creuse un peu plus le fossé entre Paris et des populations africaines qui se sentent humiliées. En effet, en s’ingérant violemment dans un pays réputé souverain, en menant en France une politique xénophobe dont souffrent tant d’originaires du continent africain, en refusant les visas à des écoliers sénégalais, la France de Sarkozy est perçue comme un État hostile et revanchard à l’égard de son ancien empire.
L’ONU aurait été dans son rôle, dès lors qu’elle avait validé la victoire électorale d’Alassane Ouattara, en faisant pression sur Gbagbo afin qu’il reconnût le verdict des urnes. La diplomatie peut mobiliser de nombreux instruments pacifiques afin de conduire des États à respecter les résolutions du Conseil de sécurité. Cela peut demander du temps et aussi, faute de volonté politique, demeurer des décennies durant lettre morte, comme la résolution 242, qui depuis 1967 demande aux dirigeants israéliens d’évacuer les territoires palestiniens illégalement occupés.
Mais cela peut progresser vite si l’ONU se mobilise. S’il faut s’interroger sur les moyens que l’ONU doit mettre en œuvre pour faire respecter le droit, la tendance actuelle à recourir à la force et à banaliser la guerre est à la fois dangereux et contraire à la mission fondamentale des Nations unies?: la sauvegarde de la paix. Si les crises étaient résolues dans la facilité, ce ne seraient pas des crises. La crise ivoirienne, qui n’est pas sans rapport avec l’héritage colonial et les pratiques de la Françafrique, qui a contraint les élites politiques à la soumission, nécessitait un autre traitement que ce remake des «?La légion sautent sur Kolwesi?» ou des opérations américaines au Panama et à la Grenade dans les années quatre-vingt.
Ils auraient laissé les hommes d’Alassane Ouattara commettre des actes de violence
Les autorités françaises en sont réduites aujourd’hui à affirmer que les soldats français ne seraient pas entrés dans la résidence présidentielle. Ils auraient laissé les hommes d’Alassane Ouattara commettre des actes de violence subis par Gbagbo et ses proches lors de leur arrestation. Des dénégations qui ne convaincront que les naïfs ou les complaisants. C’est bien l’armée française qui a débarqué l’ex-homme fort du pays, comme au bon vieux temps. Nicolas Sarkozy réactive la Françafrique c’est-à-dire la domination impérialiste et néocoloniale à l’heure de la globalisation néolibérale.
la capture de Gbagbo est un signal inquiétant pour les peuples d’Afrique
À l’heure aussi de l’extension de l’Otan devenue une arme d’intimidation au service des marchés. De ce point de vue, la capture de Gbagbo est un signal inquiétant pour les peuples d’Afrique. Qu’on nous permette de ne pas féliciter l’armée française pour son fait d’armes d’Abidjan.
La tendance actuelle à recourir à la force et à banaliser ?la guerre est ?à la fois dangereuse et contraire à la mission fondamentale ? des Nations unies?: la sauvegarde ?de la paix.
Par Jean-Paul Piérot
Il n’y a aucun doute sur la violation de la loi sur la convention de Genève notamment quand un soldat qui se rend clairement sans aucune arme à la main, à cet instant précis, la quatrième convention de Genève protégeait IB. D’ailleurs, l'article 3 commun aux quatre Conventions, qui couvre également les conflits armés non internationaux donnent plus de détails sur cet aspect. En vertu de l’article 44, les combattants sont tenus de se distinguer de la population civile quand ils prennent part à une opération militaire. IB s’est rendu en brandissant un drapeau blanc en disant «on se rend, arrêter les tirs». Il rentrait automatiquement dans la catégorie des civils. Il devrait donc être protégé. Mais, quand les armes se sont tuent, Il est sorti accompagnés de ses gardes de corps avec les mains en l’air. Dès qu’ils l’ont vu, ils l’ont criblé de balles en pleine poitrine, il est tombé à la renverse. Le sang a jailli de sa poitrine puisque son cœur battait terriblement. La photo explique clairement cet aspect. Ces gardes de corps ont étés abattus sur le champ pour ne pas qu’ils servent de témoins plus tard. Le sort d’IB était déjà scellé avant le lancement de l’assaut le matin. À 8h du matin, Shérif avait affirmé : «vaquer à vos préoccupations, IB, c’est fini, il n’y a plus d’IB» avec un sourire à la lèvre. Wattao a ajouté au même moment, «nous n’avons pas eu de résistance, nous sommes justes rentrés». C’est seulement à 20h, qu’on annonce la mort du vaillant guerrier d’Abobo. Ces
deux affirmations prouvent deux choses : premièrement, les éléments d’IB n’étaient armés, sauf ses sept gardes rapprochés de peur d’être assassiné par les rebelles de Soro. Deuxièmement, IB était déjà assassiné depuis le matin, comme c’était contraire aux vœux du chef de l’état, alors, Soro étant dans l’eau bouillante au Golf, il fallait chercher un Alibi de scénario. Sauf, que Soro n’était pas assez brillant pour monter un scénario infaillible. L’histoire des otages est contraire à la réalité, c’est tout simplement du dilatoire. L’assaut a été lancé dans la précipitation et le désordre de peur qu’IB ne dépose les armes puisqu’il s’apprêtait à le faire et il avait lancé un appel dans ce sens. IB vivant, Soro et ses sbires ne dormaient plus, car pour eux leurs rêves prendraient fin. Il fallait assassiner IB à tout prix. Ils avaient tellement la trouille qu’ils ont oublié de bien ficeler le montage de l’assassinat. La femme d’IB, Khady et ses parents doivent porter formellement plainte contre Soro et ses bras séculaires.
Soro doit démissionner immédiatement pour se mettre à la disposition de la justice pour avoir désobéi aux ordres du chef suprême des armées son excellence Alassane Ouattara. Wattao, Vecho et Shérif quant à eux, doivent être déshabillés immédiatement pour faire face à la cour martiale. (Tribunal militaire).
Le chef de l’État s’est trompé en croyant à la bonne foi de Soro, mais celui-ci a sérieusement terni l’image du président, car
tout ceci est contraire à la philosophie de paix qu’il a toujours prônée. Soro se croyait encore aux temps vifs de la rébellion où il a fait assassiner tous ceux qui remettaient en question son leadership. Ces deux hommes de main ont toujours été Wattao et Shérif.
Son excellence, président de la république de Côte d’Ivoire, s’il vous plait, il faudra diligenter une enquête immédiatement sur l’assassinat du commandant IB, car si Dogbo Blé, Robert Gobou, Yoro Claude, Affi N’guessan, Gbagbo etc sont vivants, IB méritait de vivre auprès de ses enfants. Qu’est-ce que IB a fait pour mériter ce sort? Aujourd’hui les assassins Shérifs et Wattao sont tellement contents qu’ils s’exhibent dans des photos avec des miliciens qui brûlaient vifs des innocentes personnes. Au nom de la justice et au nom de la réussite de la réconciliation, la vraie, il faudra diligenter une enquête pour faire la lumière. IB a déstabilisé la résistance de Gbagbo, il a facilité le travail des français avant que les rebelles n’entrent à Abidjan, ces rebelles n’ont pas combattus car les forces de Gbagbo avaient le moral très bas. Ces rebelles pensent qu’ils ont fait quelque chose d’extraordinaire. La preuve, Yopougon n’a pas pu être désarmé malgré les amulettes qu’ils portent sur leurs bras. Tout le monde sait comment Gbagbo a été arrêté. Pour terminer, je voudrais attirer l’attention du chef de l’État sur les soldats des forces nouvelles de Soro. Ces jeunes gens doivent être encadrés par des
officiers intellectuels et professionnels et non par des criminels qui n’ont eu leur prestige que dans l’élimination de leurs frères d’armes dissidents. Sinon, ils pourraient nuire au processus de paix. Pas très longtemps, Wattao avait menacé Zakaria en le traitant de vaurien et qu’il ne savait pas utiliser un fusil. Il le dénigrait dans les journaux. Wattao avait massacré les éléments de Zakaria à Séguéla. Tous ces soldats doivent tirer leur révérence, sinon ce sont des dangers pour la paix. La Côte d’Ivoire a besoin de paix et des officiers intellectuels et non des criminels. La symphonie des règlements de compte doit s’arrêter. C’est un impératif.
Texte approuvé par :
Lanciné Bamba/ /Oslo/Norvège
Koné Daouda/Belgique
Kouakou Edmond/Cocody/ Côte d’Ivoire
"Du FMI à la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara est un criminel récidiviste"
Le journal Lynx.info et Komla Kpogli (Secrétaire Général de Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique-J.U.D.A-Togo) échangent sur l'Afrique et la Côte d'ivoire.
Lynx.info : Bonjour Monsieur Kpogli ! Finalement la France revient cette fois-ci de force dans son pré-carré avec la Côte d'Ivoire. C'est ca aussi votre avis Komla Kpogli?
Komla Kpogli: La France n'est jamais partie d'Afrique depuis qu'elle y a mis les pieds. Elle ne partira pas d'Afrique aussi facilement. Il faut que les africains se le mettent bien dans leur tête. La France et l'Occident plus généralement n'utilisent alternativement que la ruse et la violence selon les objectifs à atteindre. Comme le disait Jacques Foccart, l'Afrique doit être l'arrière-cour de la république comme l'Amérique latine l'est pour l'Oncle Sam. Nous avons dit et répété que la France est un grave danger pour les africains. Aujourd'hui, une infime part de ce danger et un petit bout des actes de la France en Afrique dessillent les yeux de certains africains qui ont jusqu'ici dormi en toute tranquillité. Et, voilà que nombre de ces africains qui ont toujours aimé le maître plus qu'eux-mêmes s'aperçoivent de quelque chose. C'est bien, car mieux vaut tard que jamais. Qu'ils soient les bienvenus dans le monde réel où nous étions parfois bien seuls à crier et à être ainsi traités de radicaux, de communistes, d'extrémistes, de fous, de haineux et d'illuminés.
La France s'est toujours comportée en maître des lieux en Afrique et c'est nous africains qui y sommes des étrangers. C'est cela la dure réalité, même si certains continuent de faire semblant de ne pas la voir. D’aucuns préfèrent jouer aux ignorants heureux, oubliant manifestement que le bonheur dans l'ignorance conduit inexorablement au suicide. Sans exagérer, 99% d'africains croient s'inventer un autre statut en refusant de voir l'état dans lequel notre peuple est réellement. Pourtant, voir cette réalité en face, c'est chercher à se doter des moyens pour notre libération. Depuis des siècles, la France humilie les Noirs. Elle les immobilise. Elle les massacre dans les territoires du Cameroun, du Togo, du Tchad, du Gabon, du Congo, du Niger, du Nigeria, de Centrafrique, de Côte d’Ivoire, du Rwanda….Lorsque la France ne veut pas directement les massacrer, elle délègue son autorité aux Oncles Tom tropicaux. Elle institue des dynasties un peu partout pour humilier notre peuple. Elle pille allègrement et avec mépris, elle répand qu'elle est en Afrique pour jouer le rôle d'Emmaüs. Donc, ce pays, nous ne devons pas seulement avoir une méfiance à son égard. Nous devons surtout le combattre, car c'est lui qui se cache derrière tous ces régisseurs coloniaux affublés du titre de dirigeants et qui renverse ou assassine tous les patriotes africains. Avec ce qu'elle vient d'accomplir en Côte d'Ivoire, le message qu'elle envoie est on ne peut plus clair : la France reste une puissance africaine et entend la demeurer, et quiconque osera la défier sera puni. Ce qui signifie que tant que la France et l'Occident seront en Afrique, il n'y aura ni paix ni développement. Mais pour combattre ce pays, nous devons savoir de quoi il est capable, ce qu'il a fait dans ses territoires africains hier, ce qu'il y fait actuellement et ce qu'il pourra y faire demain. Nous devons tirer toutes les leçons de l'histoire, de notre histoire, pour ne pas commettre certaines des erreurs qui ont coûté la vie à beaucoup de nos leaders anticolonialistes. Sans cette étude méticuleuse qui va conditionner notre méthode de lutte et nos moyens d'action, on est vaincu d'avance.
Lynx.info : L'argument avancé par la France et l'ONU d'apporter la démocratie et les libertés tient-il la route?
K.K: Ecoutez, la France et les pays occidentaux n'ont jamais milité pour les peuples tiers. Aucun peuple ne travaille pour le bonheur des autres. Dans l’histoire de l’humanité, seuls les noirs ont autant servi les autres et ceci à titre gratuit sous les coups de fouets et des injures. Les pays occidentaux adeptes de la philosophie individualiste multidimensionnelle ne peuvent, ni par essence, ni par destination, travailler pour la liberté des tiers. La classe politique française étant l'une des plus prostituées au monde, la démocratie et les libertés pour les africains ne la concernent pas. La France a toujours soutenu les pires dictateurs en Afrique. Elle est l'un des pays les plus négrophobes au monde. Il suffit de lire ses plus brillants intellectuels et ses gouvernants depuis le XVIIè siècle. Sarkozy ne déroge pas à cette règle républicaine du mépris à l'égard des africains. Le reste n'est que sophisme. Pour ce qui est des élucubrations démocratiques de l'ONU, seuls les aveugles ne souhaitent pas voir le rôle de cette institution en Afrique. Qu'a-t-elle fait de Lumumba, par exemple? Ne l'avait-il pas liquidé? Relativement à la Côte d’Ivoire, l'ONU a mis ses avions au service des rebelles de Ouattara pour transporter des tonnes d’or pillé dans le nord du territoire via le Ghana. Cet or vendu à Anvers, en Belgique a servi à Ouattara et à la France à équiper en armes les criminels de guerre stationnés dans cette zone. Et ces armes étaient transportées par les avions de l'ONU. Ceci n’est pas nouveau, des avions de l’ONU ou des prétendues ONG ont déjà livré des armes et des bombes « humanitaires » à des seigneurs de guerre dans d’autres territoires africains et ailleurs dans le monde. Le nègre domestique Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI était parfaitement au courant de ces choses, lui qui donnait souvent de la voix contre ce qu'il appelait « le clan Gbagbo ». Le peuple noir veut sa renaissance et les hologrammes comme Hamadoun Touré sont pour la remise sur pied du corps des « tirailleurs sénégalais ». Mieux, Touré et ses imitateurs Soro Solo, Turbice Koffi, Venance Konan, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, pour ne citer que ces individus, se frottent les mains de voir la métropole faire le boulot que les nouveaux tirailleurs sénégalais auraient dû faire s'ils avaient été plus courageux. Alpha Blondy qui demandait il y a quelques années à l'armée française de s'en aller d'Afrique, revient dire aujourd'hui qu'il est « soulagé de la fin de la crise». Autrement dit le rasta qui a déjà affirmé que Thomas Sankara a été tué par ses frères alors que cet assassinat est bien le fait de la France qui depuis lors ne cesse de protéger Blaise Compaoré, est soulagé de voir l'armée française « mettre fin à la crise ». Quant à Tiken Jah Fakoly, lui le chantre autoproclamé de la lutte contre la françafrique, il est content que la françafrique triomphe mais cette fois-ci c'est la bonne françafrique car elle oint à présent un dioula. Alpha Blondy, artiste, au demeurant réaliste depuis ses débuts, n'est pas moins dans cette logique ethnique qu'il dénonçait pourtant.
Comme beaucoup d'africains adorent souvent ce qui les blesse et les tue, on continue d'invoquer l'ONU et tous les instruments de la boîte à outils des Occidentaux à l'instar de la mythique communauté internationale. L'ONU n'est rien d'autre qu'une instance permettant aux européens et à leurs cousins occupant l'Amérique de donner des simulacres de légitimité et d'humanisme à leurs entreprises criminelles partout dans le monde. Le pouvoir de décision à l'ONU appartient à ces pays au sein du Conseil de sécurité. Depuis l'adoption de la charte des Nations Unies, pas moins de 67 guerres d'agression ont été menées par ces seuls pays. Ce sont des fauteurs de guerre armés et surarmés dans le dessein de braquer et saigner aux quatre veines les autres pays sans qu'il y ait riposte. L'Assemblée générale n'est qu'une chambre d'enregistrement. Il ne faut plus que les africains soient impressionnés par l'évocation des outils comme l'ONU qui a d’ailleurs menti effrontément en mars dernier à propos de l’inexistante livraison de trois hélicoptères par le Bélarus à l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Ce sont les mêmes pays qui agissent, même si parfois la Chine et la Russie également membres du Conseil de sécurité sont plus réticentes non pas parce qu'elles seraient des „amis“, mais parce qu'elles auraient aimé un peu plus de justice dans le partage. Le plus souvent d'ailleurs, la position de ces deux pays se traduit par un feu orange voire vert-clair de l'abstention: ce fut le cas concernant la résolution 1973 de la France autorisant les bombardements et la destruction de la Libye.
En clair, il faut se mettre bien dans la tête que la toute puissance des maîtres ne va pas se convertir en toute bonté parce que les africains le désirent. Le reste n'est que propagande de mauvais goût.
Lynx.info: ..... Nicolas Sarkozy se lave les mains comme Ponce Pilate et dit ce sont les africains qui voulaient que la force Licorne bombarde. N'a t-il pas raison?
K.K: Sarkozy voulant bombarder la Côte d'Ivoire a utilisé son pupille Alassane Ouattara pour qu'il en fasse une demande. Cette démarche a été confortée par la prétendue lettre de Ban-ki Moon adressée à Sarkozy, le cowboy africain, afin qu'il mette les forces Licorne en action. Ce sont de petites combines qui ne changent rien au fait que la France, en dépit de ses dénégations tardives, ait capturé le président Laurent Gbagbo après d'intenses bombardements. L'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon était personnellement aux commandes de l'opération du 11 avril 2011. Ouattara et Soro n'ont été que des rabatteurs qui ont certes leur responsabilité. Mais celle-ci ne doit en aucun cas nous éloigner des vrais auteurs de la destruction de la Côte d'Ivoire, des massacres et du kidnapping du président Gbagbo. Désormais, il faut que nous apprenions à écrire notre histoire, ceci afin de ne plus nous contenter d'avaler gloutonnement ce qu'on veut nous faire croire. La France est spécialiste dans la réécriture des faits criminels qu'elle commet en Afrique. Souvenons du Rwanda où elle est allée jusqu’à s’attribuer le beau rôle du sauveur malgré ses actes. Bien sûr, la France et les Occidentaux ont toujours sauvé les Noirs. C’était le cas lorsqu’ils allaient capturer les noirs durant quatre siècles sous prétexte de les sauver de l’enfer africain pour les amener enchaînés dans les cales des bateaux au paradis des îles et d’Amérique où les travaux forcés et les coups de fouets leur ouvraient la voie des cieux. Souvenons-nous des opérations de soustraction des documents des archives au Togo en 2005 à la mort d'Eyadema, en Centrafrique à la chute de Bokassa...par la DGSE. Ce sont des opérations visant à réécrire l'histoire. Et la France procède toujours de la même façon.
Dans le cas de la Côte d'Ivoire, il y a des complices, c'est indéniable. Mais ceux-ci ne sont rien sans l'auteur principal qu'est la France dont la classe politique est toujours soutenue dans ses basses œuvres en dehors de ses frontières, notamment en Afrique par une cohorte de journalistes plus chauvins qu'analystes et plus soumis aux intérêts financiers dans des organes de presse appartenant aux marchands d'armes Lagardère, Dassault et aux requins tels Bolloré et Bouygues qu'à la tâche d'information à laquelle ils se disent attachés.
Lynx.info : Pour certains Africains, Laurent Gbagbo était un dictateur, à la limite, un Hitler tropical. C'est ça aussi votre avis?
K.K: Cela fait doucement rigoler. Quand on ne connaît pas l'histoire de sa propre famille, encore moins celle de son territoire de provenance, prétendre connaître celle de l'Europe qui a connu Hitler, ne peut que procéder par la fraude et par des comparaisons hasardeuses. A ces cancres, il faut dire simplement qu'ils ne savent donc pas ce que c'est que l'hitlérisme. Mais comme les cancres osent tout, ils disent aussi que le président Gbagbo fut un fasciste tropical. Ceux-ci sont ni plus ni moins que des perroquets imitant bêtement le maître, Jacques Chirac- cité dans plusieurs affaires de corruption- qui avait fait cette comparaison en 2004 à l'égard du pésident Gbagbo. Comme bien d'africains n'aiment pas réfléchir par eux-mêmes, le mimétisme bovin reste leur seul issue.
Si le président Gbagbo était un Hitler ou un Mussolini tropical, alors nous ne savons pas ce que sont des contremaîtres comme les Gnassingbé, Sassou, Déby, Bozizé, Guélleh, Compaoré, Biya et les Bongo qui tuent, pillent, volent, violent, emprisonnent, torturent et soumettent le peuple noir sur leur gouvernorat respectif. Ces proconsuls noirs qui, plus que tout, méprisent le peuple noir et sanctifient le maître. Si le président Gbagbo était le Duce ou le Führer, alors que dirons-nous d'Alassane Ouattara, le banquier qui pue le crime et la mort à grande échelle si bien même que ses alliés objectifs que sont des ONG dites de défense des droits de l’homme et l’ONU n’ont pas hésité à parler de « massacres à grande échelle » et à lui demander de cesser les massacres?
Ce qui est bien avec des africains, c'est que certains prétendent même que le président Gbagbo ait trop duré au pouvoir. Ah oui??? Il a fait 10 ans dont 8 sous une rébellion dans un pays partitionné. Ce qui veut dire que ceux qui ont fait 40 ans pour laisser leur place à leurs enfants après leur décès, ceci n'est pas trop. Certains noirs ont un drôle de logique dans leur manière de voir les choses. 10 serait donc plus grand que 40. Il faut donc détruire celui qui a fait 10 ans et aduler ceux qui ont fait 40 ans, 30 ans, 25 ans avec des élections toujours truquées et douchées dans des bains répétés de sang.
Beaucoup disent aussi que le président Gbagbo a trop tué. Et dès que vous cherchez à savoir davantage, on vous dit qu'il a tué Guy-André Kieffer et Jean Hélène. Ceci veut dire que les noirs sont toujours prompts à se fendre en quatre dès que le malheur touche un Occidental. Mais, ils se foutent des milliers de leurs propres frères qui crèvent sous leurs yeux du fait de la France et de ses hommes de main Ouattara et Soro. Alassane Ouattara est justement de cette classe d'africains qui pleure quand le maître pleure et qui est malade lorsque le maître l'est. Il vient de déclarer dans une interview à La Croix qu'il est très inquiet pour les deux français enlevés à Abidjan. Le sort qu'il fait à des milliers de nos compatriotes ne lui pose aucun problème. Les deux français sont des hommes; ce qui n'est pas le cas des africains en Côte d'Ivoire. Eux, ils peuvent disparaître, ils peuvent être massacrés, ils peuvent être passés tranquillement à tabac. Voilà comment l'esprit de l'Oncle Tom sévit au sein de notre peuple.
Au fond, qui peut savoir, dans un pays où des bandes armées sévissent depuis 2002, celui qui a tué Jean Hélène et fait disparaître Kieffer? Mais non! Le président Gbagbo est décrété auteur de ces actes. C'est lui le méchant. Comme des africains refusent de savoir ce qui se passe autour d'eux, ils n'imaginent pas combien la France, pour atteindre certains objectifs, peut aller jusqu'à tuer ses propres citoyens et l'imputer à d'autres ou le cacher sous le manteau du suicide comme ce fut le cas du juge Borell à Djibouti en octobre 1995.
Donc, disons simplement que le seul dictateur africain en la personne de Gbagbo est chassé. Vive la démocratie de Ouattara, de Wattao, de Fozié, de Soro, de Fofié, de Ben Laden...Ce sont de vrais hommes d'Etat qui ne tuent pas, qui ne violent pas les femmes. Ce sont des colombes envoyées du ciel pour répandre la paix et bonheur sur la Côte d'ivoire. Et, on voit d'ailleurs la paix qu'ils ont apporté. C'est celle du cimetière.
Lynx.info: Alassane Ouattara dit n'avoir pas tué plus que Laurent Gbagbo n'en a tué. Vous le croyez?
K.K: Que nous le croyions ou pas, Alassane ouattara n'échappera pas au jugement de l'histoire. Que ce soit aujourd'hui ou demain, les générations conscientes d'Afrique retiennent ou retiendront qu'Alassane Ouattara n'a jamais été au service de notre peuple et qu'il a été fait proconsul dans le territoire de Côte d'Ivoire par la France qui pour l'installer, a tué des milliers de personnes, bombardé la présidence et capturé celui qu'il veut remplacer à la tête de cette colonie. Se faire installer par le colonisateur signifie ni plus ni moins qu'Alassane Ouattara est un pantin et qu'il ne peut en aucun cas servir notre peuple en Côte d'Ivoire.
Cela étant, il faut dire que ce monsieur n'est pas un assassin débutant. C'est un criminel récidiviste. Il faut savoir qu'il a tué des millions d'africains à la suite des privations de nourriture, de soins de santé, d'éducation, de toits et d'habits imposées par le FMI et la Banque mondiale au travers des programmes d'ajustements structurels qu'il a fait respecter avec la terreur qu'on connaît à ses institutions de Breton Woods. A travers le FMI, Alassane Ouattara et tous les autres serviteurs de la finance internationale ont tué des millions d'enfants africains privés de soins médicaux de base et mis à genou des paysans africains à qui ils ont supprimé tout secours public. Ces paysans cultivent le coton, mais sont condamnés à être nus. Ils cultivent le café et le cacao, mais n'ont jamais goûté ni au café au lait, ni au chocolat. Les paysans africains ont été tués par millions, ils ont eu le dos calciné par la chaleur contre rien. Ils sont endettés parce que le système qui leur a imposé les cultures d'exportation pour engranger des devises pour payer l'odieuse dette africaine ne leur a pas laissé une autre alternative. Et Alassane Ouattara était celui que le FMI avait mandaté pour servir ce poison aux africains. Après que Ouattara ait réalisé tout ceci, il descend dans le territoire de Côte d'Ivoire pour faire et faire faire des massacres depuis 2002. Donc, en matière de crimes, nous ne croyons pas que le président Gbagbo peut approcher le score de ce criminel au sourire mesquin et à la démarche placide digne des meurtriers sans scrupules.
Lynx.info : Etant donné que vous êtes de la jeunesse panafricainiste, que restera t-il du forum de la jeunesse africaine (Cojep) qui avait les mêmes idéaux que votre organisation ?
K.K: Briser les murs ne signifie pas tuer les esprits. On peut tuer le corps d'un homme, mais pas ses idées. Donc, les idéaux du COJEP sont vivants et survivront aux personnalités qui les ont élaborés. Les noirs doivent d'ailleurs désormais travailler dans cet esprit. Il faut que quoiqu'il arrive aux dirigeants engagés, la relève puisse être assurée.
Aujourd'hui plus que jamais l'idée de la libération de l'Afrique et de sa reconstruction sur le roc des valeurs négro-africaines revisitées et adaptées au monde tel qu'il est n'a été aussi nécessaire. Ceci est rendu encore plus nécessaire avec les bombardements que la France fait en Côte d'Ivoire et les incessants bombardements de la France et des ses alliés en Libye. Fort de ces faits, travailler à doter l'Afrique, retirée des mains des guignols actuels, des armes des plus puissantes élaborées uniquement avec une intelligence endogène pour sa protection est une exigence existentielle pour notre peuple qui a toujours été l'objet d'agressions meurtrières et de pillages.
Lynx.info : Un mot sur l'UA, la CEDEAO...
K.K: Nous répétons une fois encore que ces instruments ne sont rien d'autres que des outils au service de deux intérêts: l'un, principal, l'Occident et toutes ces déclinaisons et l'autre, accessoire, les intérêts multiformes des préfets et seigneurs locaux.
La CEDEAO est un syndicat de voleurs de suffrage démocratique, un conglomérat de putschistes et une bande d'assassins majoritairement acquis à la France. Ce syndicat du crime, quasi-unanimement issu des rangs de la Franc-maçonnerie vient de s'agrandir avec l'arrivée du « frère » Alassane Ouattara qui n'a pas dérogé aux règles du rituel sanglant. Les mêmes qui voulaient aller en guerre contre le président Gbagbo et qui ont applaudi les bombardements français sont eux-mêmes de grands dictateurs ayant toujours versé le sang de notre peuple. Mais, au nom de la fraternité maçonnique, ils ont le devoir de solidarité à l’égard du frère ivoirien.
Pour ce qui est de l'Union Africaine, il faut savoir qu'historiquement parlant, elle est le triomphe de l'esprit de Monrovia mené par les Houphouët Boigny et Senghor, plus proches et plus à l'aise avec le mépris des maîtres que de leurs frères Nkrumah, Sellasié et Sekou Toure acquis, eux, à la vision continentaliste du groupe de Cassablanca. Donc, l'UA, sous sa forme actuelle, ne peut faire plus que ce qu'elle fait. Elle est une institution mise en place pour bloquer l'élan d'une construction fédérale en Afrique. La seule preuve en est qu'elle maintient l'intangibilité des frontières dessinées à l'équerre et au compas des Occidentaux en 1885 à la conférence de « partage du gâteau africain » à Berlin.
Propos recueillis par Camus Ali in Lynx.info
Samedi 30 Avril 2011
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Lettre en date du Jeudi 30 Août 2007
JUSQU’A QUAND SEREZ-VOUS EN ETAT DE GRACE, MONSIEUR LE PRESIDENT ?
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellence Monsieur le Président,
Depuis la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, une grave crise socio-politique s’est abattue sur notre – jadis – paisible pays, la Côte d’Ivoire, faisant des milliers de morts, connus et inconnus, célèbres et anonymes, mettant à mal la cohésion sociale et la croissance économique de notre chère patrie, et plongeant les Ivoiriens dans la désolation et l’angoisse des lendemains sans cesse incertains, qui ont, je le parie, fait autant (sinon plus) de morts que les affrontements armés.
Aujourd’hui, pointe à l’horizon une lueur d’espoir, grâce au Dialogue direct que vous avez eu l’idée lumineuse d’initier avec vos frères insurgés, dont l’un des résultats et des symboles les plus forts et les plus parlants est la cérémonie de la Flamme de la paix, qui s’est déroulée le Lundi 30 Juillet 2007, à Bouaké, au plus grand bonheur des Ivoiriens, qui ont célébré la réunification du pays et la fraternité retrouvée.A ce stade de mon propos, j’aimerais vous dire un grand Merci et Félicitation, à vous-même et au Premier Ministre SORO Guillaume, pour votre bravoure et votre détermination à sortir le pays de l’ornière.
Votre priorité actuelle est de conduire la Côte d’Ivoire à des élections justes, transparentes et ouvertes qui vont finir de nous ramener à la normalité et nous permettre de reconstruire le pays, méconnaissable en tout point de vue (un plaidoyer spécial pour l’Ouest de la Côte d’Ivoire).
Mais avant que nous ne jetions l’ancre dans la normalité du statu quo ante, il importe, Monsieur le Président, que vous acceptiez de vous prêter, de vous livrer je dirais, à un exercice difficile, je l’avoue, dans la mesure où il pourrait constituer pour vous, à n’en point douter, un véritable péril politique : Celui de moraliser le peuple ivoirien ou, à tout le moins, la Refondation.
J’aimerais avant tout développement vous indiquer que je suis un chrétien évangélique comme vous, ivoirien, marié, la trentaine bien révolue, en service dans l’Administration ivoirienne depuis une douzaine d’années, aimant jusqu’au délire ce beau pays et ce peuple merveilleux qui sont les nôtres, et connaissant votre attachement à DIEU et à Sa Parole, en tant qu’enfant de DIEU (au sens strictement évangélique du terme). Raison pour laquelle j’ai choisi de vous parler à ce titre. En toute honnêteté et franchise.
Je vous prie, en outre, de bien vouloir m’excuser d’avoir choisi ce canal-ci (la lettre ouverte) pour m’adresser à vous.J’en viens maintenant à l’objet de ma missive et au fond de ma pensée :
Monsieur le Président, le pays va à vau-l’eau. Et je ne suis pas même sûr d’avoir ainsi pu exprimer toute l’intensité de ma pensée. Vous voudriez bien m’excuser pour l’usage presqu’abusif des superlatifs qui ne trouve d’égal que ma désolation. Mais, Monsieur le Président, une très grande et terrible corruption - la plus grave de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire - mine votre pays. Tout comme l’incroyable et inexplicable impunité dont jouissent ceux qui s’en rendent coupables. Quoi qu’on en dise.
Oui, Monsieur le Président, nous avons dévalé les marches de l’éthique, nous avons totalement dégringolé de l’échelle des valeurs (morales). Et nous ne pouvons pas et ne devons pas continuer, indéfiniment, à tout mettre au compte de la crise socio-politique qui, finalement, a le dos très large. Il faut agir, pendant qu’il est encore temps. Il faut agir, sans retard.Le silence ne relève pas toujours de la sagesse, Monsieur le Président. Et dans votre cas, actuellement, j’ai bien peur que ce soit un péché (Veuillez bien me pardonner ce qui pourrait sembler être une impertinence, mais je suis obligé de vous dire la vérité). Vos conseillers spirituels doivent pouvoir vous le dire. Vous ne pouvez continuer de vous taire.
Monsieur le Président, vous ne pouvez ignorer que de nombreux ivoiriens, autorités, simples citoyens et journalistes, ont abondamment écrit et débattu sur l’état de déliquescence morale avancée dans lequel est, en ce moment, plongé le pays, alimentant les échanges les plus houleux sur Internet, dans la Presse et au sein des populations. Des Ivoiriens (des plus virulents aux plus conciliants) ainsi que des amis de la Côte d’Ivoire qui n’ont de cesse de vous interpeller. Ouvertement ou tacitement. Au rang desquels je pourrais citer Tiburce KOFFI (Professeur de Lettres, Ecrivain), Venance KONAN (Journaliste, Ecrivain), Mamadou KOULIBALY (Président de l’Assemblée Nationale), ASSALE Tiémoko Antoine (Jeune diplômé ivoirien, au chômage), Mahalia NTEBY (Journaliste), Ferro BALLY (Journaliste), Théophile KOUAMOUO (Journaliste), ASSI Assépo Hyacinthe (Ingénieur en Thermodynamique) et Sylvestre KONIN (Journaliste), que j’ai tous lus avec une attention particulièrement soutenue. S’ils n’étaient de tous les bords et de toutes les conditions, l’on aurait pu penser à une campagne savamment orchestrée contre le FPI, l’on aurait pu les taxer de vous faire un procès politique et de verser dans une invective manichéenne qui érige la diabolisation hémiplégique du régime de la Refondation en ligne de pensée.
Monsieur le Président de la République, ces hommes et femme, et bien d’autres encore, ont largement dépeint notre société actuelle. Sans complaisance. Chacun selon sa sensibilité. Au vitriol même, pour certains. Mais ils n’en aiment pas moins la Côte d’Ivoire. Et vous devriez prêter une oreille attentive à leurs récriminations.
Monsieur le Président (je n’ai pas la prétention de vous instruire d’une thèse nouvelle), une grande nation ne peut se bâtir sans éthique.Et la nôtre n’en a plus, ou du moins pourrait bientôt ne plus en avoir, tant l’argent et la jouissance impie ont pris le pas sur la morale et le civisme.Quelles valeurs alors allons-nous léguer aux plus jeunes générations ? Quelle nation sommes-nous donc ainsi en train de bâtir ?La corruption de cette nation est effroyable. Jugez-en par vous-même (et là, j’enfonce une porte déjà largement ouverte) :
Plus aucun concours dans ce pays (direct ou professionnel), ne se passe sans le déboursement de plusieurs centaines de milliers, voire de plusieurs millions de francs, si l’on espère l’admission. Cela est de notoriété publique. Laissant ainsi pour compte le pauvre et le Juste. Le premier, parce qu’il n’a aucun moyen de faire comme les autres et le second, parce que ses principes spirituels et sa crainte de DIEU ne l’y autorisent pas.
Au titre des départements totalement sinistrés en la matière, c’est à la fois avec beaucoup d’aise et de contrition que je m’en vais vous citer la Police, l’Administration (ENA), l’Enseignement (Primaire, Secondaire et Technique), la Gendarmerie, la Justice, la Santé, les Services des Impôts, la Douane et etc, etc. La liste est bien longue.Accéder à ces services est un investissement juteux qu’on entend amplement amortir sur le terrain. Sans aucune vergogne.
Le racket (fait des policiers et des gendarmes) sur nos routes et particulièrement sur l’Autoroute du Nord, contrit le cœur à un point tel qu’on pourrait en faire un infarctus, tant la pratique est systématique et désinvolte.
Les ressources publiques sont pillées à la lumière du jour. Sans le moindre scrupule. Dans les Ministères et dans les Collectivités Territoriales. Et pourtant, il existe une Inspection d’Etat dans ce pays. Mais jamais de contrôle, ni a priori ni a posteriori des investissements, encore moins d’audit.C’est, partout, la recherche effrénée du gain et du profit et une course folle à l’enrichissement illicite.Le clientélisme et le népotisme fleurissent à souhait et ont encore de beaux jours devant eux. Tout comme prospèrent le moindre effort, la médiocrité et le trafic d’influence.Les nouveaux riches, quant à eux, font un étalage totalement impudent de leur nouvelle richesse, au grand dam des populations paupérisées par une guerre absurde, qui hantent nos villes de leurs silhouettes de crève-la-faim.
En outre, il pousse dans ce pays, plus de lieux de plaisirs mondains qu’autre chose, et votre jeunesse s’en repaît abondamment : Maquis, Bar-dancing, Night-club, etc, avec leurs lots de tapages nocturnes et diurnes infernaux, de séances de strip-tease (ce ne sont plus des clubs fermés) les après-midi, à ciel ouvert, dans des quartiers d’habitation, au vu et au su des enfants, et le sexe débridé, à tous les tarifs, à partir de 50 F CFA ! Quel désordre, Monsieur le Président ! La société ivoirienne n’a plus de repères. Ceux qui devraient les incarner ont tous démissionné : Les Gouvernants (pour l’Etat), les Maîtres (pour l’Ecole), les Parents (pour la Famille) et les Conducteurs (pour la Religion).
Monsieur le Président, je vous parle en tant que chrétien, en tant que votre frère en CHRIST et l’un de ceux qui ont porté jusqu’au sacrifice, ce pays, dans la prière pendant toute la durée de ses 5 années de crise.
Monsieur le Président, Cher enfant de DIEU (au sens évangélique du terme), dans votre pays le pauvre et le Juste sont malheureux. Ils soupirent et gémissent. A cause de la grande corruption qui met l’argent au centre de tout et du grand désordre moral.
En arrivant au pouvoir, vous avez semblé mener bataille pour la cause du pauvre. Mais je suis désolé et franchement navré de vous apprendre qu’être pauvre en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, est une véritable fatalité, une malédiction. Vous ne pouvez accéder à rien et vous ne pouvez rien obtenir. A moins d’être proche du Pouvoir, d’avoir des entrées à la Présidence, de connaître quelqu’un de haut placé dans ce pays, ou d’avoir de l’argent . Ou d’être très doué. Même là encore…Bref !Savez-vous qu’ainsi des milliers d’enfants de pauvres se voient nier tout droit à l’admission aux concours de la Fonction Publique ?
Vous avez voulu donner la même chance à tous les enfants de la Côte d’Ivoire. De façon égale. Il n’en est rien, à ce jour. Aujourd’hui, c’est l’argent qui est la norme, la règle. Vous en avez ou vous n’en avez pas. Il n’y a pas de miséricorde ni de compassion.Et en la matière, les Refondateurs sont indétrônables, tant ils s’illustrent par leur avidité (sans que ce soit un dédouanement pour le reste des Ivoiriens, loin s’en faut).Je fais deux lectures de leur comportement, où l’emporte amplement la frénésie :
Dans la première, ils se disent : « Le Président GBAGBO ne pourra pas sortir indemne, vivant, de cette crise, mangeons vite pour nous (pour parler comme les Ivoiriens) ».
Dans la deuxième, leur attitude peut se résumer par cette phrase : « Si la normalité revient, l’ordre et le contrôle vont s’installer et on ne pourra plus bouffer ; tandis qu’il est encore temps et qu’on peut encore devenir riche, prenons pour nous ; après tout, c’est nous qui sommes au Pouvoir, on ne risque rien ».
Vous vous attendiez à eux, vous comptiez sur eux pour donner le meilleur exemple, ils se sont comportés envers vous et la Côte d’Ivoire comme un roseau cassé qu’on prend pour appui. Tout comme le disent les Ecritures :
« Tous les habitants de l’Egypte reconnaîtront que je suis l’Eternel, parce qu’ils ont été comme l’appui d’un roseau pour la maison d’Israël (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR). Lorsqu’ils t’ont pris dans la main, tu t’es rompu et tu leur as déchiré toute l’épaule ; lorsqu’ils se sont appuyés sur toi, tu t’es brisé et tu leur as paralysé les reins.C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Me voici, je fais venir contre toi l’épée… » (Ezéchiel 29 : 6 - 8).
Monsieur le Président (là je parle à l’homme spirituel), un grave jugement de DIEU menace la Côte d’Ivoire, à cause du péché de la corruption et du désordre en tout genre qui prospère dans le pays.Vous me trouverez illogique de parler de jugement divin pour un peuple qui souffre déjà assez, mais les lois spirituelles sont ce qu’elles sont. DIEU ne met AUCUN de nos péchés sur le compte de la guerre. Nous en sommes absolument responsables et nous devons en répondre. Et nous en répondrons. Immanquablement.
Monsieur le Président de la République, vous êtes un homme en perpétuel état de grâce. Vous jouissez du sursis permanent de DIEU, parce qu’il vous a choisi et qu’il vous aime. Il a été votre plus grand allié contre vos ennemis dans cette guerre et leurs échecs répétés en sont la preuve la plus criante. C’est cette même grâce, la vôtre, qui sert également de parapluie au Premier Ministre SORO Guillaume, qui a récemment échappé à un attentat meurtrier.Le fait que vous soyiez encore en vie, vous-même, et que vous soyiez encore au pouvoir, relève du miracle.DIEU seul sait ce qui a été déjà projeté et ce qui se projette encore, quotidiennement, contre vous. Vous ne devez votre vie qu’à Sa bonté infinie.Un illustre officier français n’a-t-il pas dit : « Si vous n’avez pas encore vu DIEU, allez en Côte d’Ivoire » ?
Mais jusqu’à quand jouiriez-vous du sursis de DIEU, Monsieur le Président, et seriez-vous en état de grâce ?Allez-vous continuer de vous mettre à dos votre meilleur allié, en couvrant continuellement des coupables et en leur assurant l’impunité ?DIEU vous a choisi et de ce fait, il ne passera pas sur vos fautes.J’en veux pour preuve la Parole de DIEU, qui est immuable :
« Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous châtierai pour TOUTES vos iniquités » (Amos 3 : 2).
L’élection de DIEU nous confère un grand pouvoir mais nous donne aussi de lourdes responsabilités auxquelles nous ne pouvons nous soustraire. D’aucune façon. En outre, celui qui ne sait pas que c’est DIEU qui décide de toutes choses dans cette crise, n’a rien compris à la crise ivoirienne.
Monsieur le Président, les Chefs que vous nous avez donnés dans ce pays se repaissent eux-mêmes plutôt que de servir le peuple pour lequel vous les avez nommés.
« Comme une cage est remplie d’oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraude ; c’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils sont devenus gras, resplendissants, ils dépassent toute mesure dans le mal, ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; ils ne font pas DROIT AUX PAUVRES. N’interviendrai-je pas contre ces choses-là, - Oracle de l’Eternel -, ne me vengerai-je pas d’une telle nation ? » (Jérémie 5 : 27 - 29).
Monsieur le Président, c’est avec beaucoup d’angoisse que j’appréhende la période des élections, en Côte d’Ivoire. J’ai bien peur que si vous ne tardiez à prendre des décisions, le pays brûle une fois pour de bon, à cette occasion ou bien avant. Par décret divin. Déjà, les rumeurs d’une nouvelle rébellion ne parcourent-elles pas le pays ?Car, comme le dit la Bible :
« La justice élève une nation mais le péché est la honte des peuples » (Proverbes 14 : 34).
Avant que le péché de cette nation ne lui tombe dessus comme une affreuse ignominie, parlez, intervenez, agissez, il en est encore temps. Vous n’êtes pas qu’un homme politique. Vous êtes aussi un enfant de DIEU. Evitez de ne faire que de la politique. La Côte d’Ivoire pourrait le payer très chèrement.
Si vous ne pouvez ou ne voulez pas sanctionner les Ivoiriens qui ont commis ou commettent tous les crimes que j’ai relevés dans mes griefs et qui ne sont pas de votre parti, pour ne pas vous faire accuser de mener une chasse aux sorcières à vos opposants (parce qu’en réalité ce sont tous les Ivoiriens qui se rendent coupables de ces pratiques), sacrifiez (et le terme n’est pas trop fort) ou sanctionnez pour commencer, ceux de la Refondation, pour les mettre au pas, pour donner l’exemple et montrer votre bonne foi.Et aussi pour vous libérer, car en vérité, ils vous ont fait prisonnier. Vous êtes leur otage politique.
Sur cette question, ne faites aucun calcul politicien, Monsieur le Président. Sanctionnez, sans état d’âme. Car il est préférable d’être agréé de DIEU que de plaire aux hommes. Sévissez !La crise s’est prolongée, au-delà du raisonnable, vous ne pouvez plus et ne devez plus vous accommoder de cette situation d’iniquité. Le DIEU qui vous a installé là où vous êtes, combattra lui-même pour vous dans cette croisade et vous accordera la caution et l’approbation du peuple. Mais à condition que vous soyiez résolu, que vous réagissiez et que vous agissiez.Faute de quoi, j’ai bien peur que la Refondation ne passe au creuset du jugement divin !
« Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR), et en sécurité sur la montagne de Samarie, à ces grands de la première des nations, auprès desquels va la maison d’Israël !...Ils reposent sur des lits d’ivoire, ils sont mollement étendus sur leurs couches (Insouciance totale, NDR) ; ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux mis à l’engrais. Ils extravaguent au son du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique. Ils boivent le vin dans de larges coupes, ils s’oignent avec la meilleure huile, et ils ne s’attristent pas sur la ruine de Joseph (le peuple ivoirien, NDR) !C’est pourquoi ils seront emmenés A LA TETE DES CAPTIFS ; et les cris de ces voluptueux cesseront…Car voici, l’Eternel ordonne : Il fera tomber en ruines la grande maison, et en débris la petite maison. Est-ce que les chevaux courent sur un rocher, est-ce qu’on y laboure avec des bœufs, pour que vous ayez changé LA DROITURE EN POISON, et le fruit de LA JUSTICE EN ABSINTHE ? (Amos 6 : 1, 4 – 7, 11 et 12).
« Car ainsi parle l’Eternel aux hommes de Juda et à Jérusalem : Défrichez-vous un champ nouveau, et ne semez pas parmi les chardons. Soyez circoncis pour l’Eternel (convertissez-vous, NDR), circoncisez vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem (Ivoiriens, NDR), de peur que ma fureur n’éclate comme un feu et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, à cause de la méchanceté de vos agissements…En ce jour-là, - Oracle de l’Eternel -, le roi et les ministres perdront courage, les sacrificateurs seront désolés, et les prophètes stupéfaits. Je dis : Ah ! Seigneur Eternel ! Tu as donc abusé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ! Et cependant l’épée atteint jusqu’au fond de l’âme » (Jérémie 4 : 3, 4, 9 et 10).
« Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu » (Esaïe 57 : 21).
Monsieur le Président, l’heure est plus que grave ! Sauvez la Côte d’Ivoire ! C’est mon cri du cœur à votre adresse. Pour l’immense estime que j’ai pour votre personne et pour le respect que m’inspire votre combat pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique, j’aimerais clore mon propos en vous recommandant à la grâce toute-suffisante du Seigneur Eternel, et que le DIEU en qui vous avez si opportunément mis votre foi vous éclaire, à cette heure de grave décision, et vous soutienne puissamment, par Sa droite triomphante.Car Monsieur le Président, contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, le pire n’est peut-être pas encore derrière nous.
Que DIEU vous bénisse, richement, vous et votre maison, et que DIEU bénisse, richement, la Côte d’Ivoire, une et indivisible !
DINDE Fernand AGBO
Enseignant d’Education
Permanentedindefernand@yahoo.fr
Cell. (225) 07 04 71 11.
Source : dindefernand /Réveille toi église
QUELQUES CLIPS PATRIOTIQUES AU SERVICE DE LA RESISTANCE IVOIRIENNE
Nous nous permettons de soumettre ces quelques clips patriotiques à votre appréciation...
...Parce que les mouvements de résistance ivoirienne dérangent et commencent à avoir un large écho qui contredit totalement le calme apparent véhiculé par des médias officiels aux ordres des forces d'occupation néocoloniales (attention = le silence actuel n'est pas un signe de paix mais bien plus celui de la terreur !) ;
Parce que les courageux patriotes qui ont encore le courage de manifester leur désaccord avec le pouvoir sanguinaire installé par l'axe atlantico-sarko-ouattariste risquent leur vie en Côte d'Ivoire alors que tant d'autres en France et ailleurs hésitent même à manifester ;
Parce qu'aucune négociation n'est possible avec ce régime dictatorial qui n'est là que pour piller les richesses du pays au mépris du droit de tout peuple souverain à disposer de lui-même ;
Parce que tout ce qui nous unit doit rester plus fort que ce qui nous divise, quoiqu'essaient de nous faire croire nos ennemis bien infiltrés dans les mouvements de résistance au nom du sempiternel "diviser pour régner" ;
Parce que nous savons que les sirènes de la réconciliation n'ont vocation qu'à obtenir l'allégeance au régime OUATTARA sans aucune intention d'oeuvrer à une véritable cohésion sociale sur fonds de justice impartiale sans laquelle aucune paix durable n'est possible.
On est ensemble ! Hauts les coeurs !
A consommer et à diffuser gratuitement, sans modération !
Côte d’Ivoire : Gbagbo toujours fidèle à son combat pour la souveraineté
Si, en faisant la guerre à la Côte d’Ivoire, l’objectif du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, était d’éliminer le président Gbagbo du champ politique national, il doit à présent se rendre compte qu’il a échoué. En ce sens que depuis sa résidence surveillée de Korhogo, l’ex-président de la République renversé par la France affiche sa détermination à poursuivre son combat pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire. « Le président tient à rappeler si besoin en était encore que, son engagement politique se fonde sur la promotion de la démocratie et de la dignité africaine, le tout dans le respect de nos lois. Or les derniers évènements sont une négation de toutes ces valeurs qui ont toujours guidé son action politique depuis plus de 40 ans. Le président tient à informer ses compatriotes qu’il n’entend pas renoncer à l’idéal de son combat politique. Toutefois, il reste ouvert à toute démarche pour une vraie réconciliation entre les Ivoiriens entre eux d’abord, avec la France ensuite, qui ne pourra se construire qu’autour de la vérité sur l’indépendance et la souveraineté de la Côte d’Ivoire, au terme d’un vrai débat séreux et responsable », écrit M. Bernard Houdin, conseiller du président Gbagbo.
Avec cette déclaration Laurent Gbagbo rassure, tranquillise et redonne de l’espoir aux ivoiriens qui continuent de croire en lui et en son combat pour une Côte d’Ivoire libre, souveraine et démocratique. Il les rassure tant sur son état de santé que sur son avenir politique et met ainsi fin aux rumeurs fantaisistes que l’on faisait circuler sur sa personne.
Donnant l’avis du président Gbagbo sur l’entrée de son parti le FPI au gouvernement, Bernard Houdin écrit : « le président Gbagbo pense que la guerre faite par le président Sarkozy à son pays a ouvert une plaie douloureuse pour son peuple qui ne peut se cicatriser par la seule entrée du FPI au gouvernement. L’intervention massive de l’armée française dans notre pays qui rappelle les premières heures de la colonisation soulève des problèmes politiques de fond qui nécessitent un débat franc et constructif avec la France ». Non sans rappeler les conditions illégales de ses camarades dont le président du FPI, le premier ministre Affi N’Guessan, le premier vice-président, l’inspecteur d’Etat Sangaré Abou Drahamane et la deuxième vice-présidente, Simone Ehivet Gbagbo.
Comme on le voit, nulle part le président Gbagbo n’a mentionné, dans la déclaration le nom d’Alassane Ouattara encore moins celui de Guillaume Soro. C’est dire qu’il ne nourrit aucune haine à leur endroit.
Pour le président Gbagbo, au delà de la réconciliation qui doit se faire entre les Ivoiriens, et qui n’est nullement conditionnée par l’entrée du FPI au gouvernement, le vrai débat doit se faire avec la France et il doit porter sur la souveraineté de notre pays. Parce qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il a été renversé par la France qui veut recoloniser notre pays.
Car, s’interroge Laurent Gbagbo, si ce n’est pas cela, pourquoi a-t-on préféré la guerre à un recomptage des voix qui a été pratiqué sous d’autres cieux ? La question à cette question centrale est la clé du drame que la Côte d’Ivoire a vécu ces derniers mois.
Source : Notre voie du 03/06/2011 (Auteur : Boga Sivori )
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Lettre en date du Jeudi 30 Août 2007
JUSQU’A QUAND SEREZ-VOUS EN ETAT DE GRACE, MONSIEUR LE PRESIDENT ?
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire.
Excellence Monsieur le Président,
Depuis la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, une grave crise socio-politique s’est abattue sur notre – jadis – paisible pays, la Côte d’Ivoire, faisant des milliers de morts, connus et inconnus, célèbres et anonymes, mettant à mal la cohésion sociale et la croissance économique de notre chère patrie, et plongeant les Ivoiriens dans la désolation et l’angoisse des lendemains sans cesse incertains, qui ont, je le parie, fait autant (sinon plus) de morts que les affrontements armés.
Aujourd’hui, pointe à l’horizon une lueur d’espoir, grâce au Dialogue direct que vous avez eu l’idée lumineuse d’initier avec vos frères insurgés, dont l’un des résultats et des symboles les plus forts et les plus parlants est la cérémonie de la Flamme de la paix, qui s’est déroulée le Lundi 30 Juillet 2007, à Bouaké, au plus grand bonheur des Ivoiriens, qui ont célébré la réunification du pays et la fraternité retrouvée.A ce stade de mon propos, j’aimerais vous dire un grand Merci et Félicitation, à vous-même et au Premier Ministre SORO Guillaume, pour votre bravoure et votre détermination à sortir le pays de l’ornière.
Votre priorité actuelle est de conduire la Côte d’Ivoire à des élections justes, transparentes et ouvertes qui vont finir de nous ramener à la normalité et nous permettre de reconstruire le pays, méconnaissable en tout point de vue (un plaidoyer spécial pour l’Ouest de la Côte d’Ivoire).
Mais avant que nous ne jetions l’ancre dans la normalité du statu quo ante, il importe, Monsieur le Président, que vous acceptiez de vous prêter, de vous livrer je dirais, à un exercice difficile, je l’avoue, dans la mesure où il pourrait constituer pour vous, à n’en point douter, un véritable péril politique : Celui de moraliser le peuple ivoirien ou, à tout le moins, la Refondation.
J’aimerais avant tout développement vous indiquer que je suis un chrétien évangélique comme vous, ivoirien, marié, la trentaine bien révolue, en service dans l’Administration ivoirienne depuis une douzaine d’années, aimant jusqu’au délire ce beau pays et ce peuple merveilleux qui sont les nôtres, et connaissant votre attachement à DIEU et à Sa Parole, en tant qu’enfant de DIEU (au sens strictement évangélique du terme). Raison pour laquelle j’ai choisi de vous parler à ce titre. En toute honnêteté et franchise.
Je vous prie, en outre, de bien vouloir m’excuser d’avoir choisi ce canal-ci (la lettre ouverte) pour m’adresser à vous.J’en viens maintenant à l’objet de ma missive et au fond de ma pensée :
Monsieur le Président, le pays va à vau-l’eau. Et je ne suis pas même sûr d’avoir ainsi pu exprimer toute l’intensité de ma pensée. Vous voudriez bien m’excuser pour l’usage presqu’abusif des superlatifs qui ne trouve d’égal que ma désolation. Mais, Monsieur le Président, une très grande et terrible corruption - la plus grave de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire - mine votre pays. Tout comme l’incroyable et inexplicable impunité dont jouissent ceux qui s’en rendent coupables. Quoi qu’on en dise.
Oui, Monsieur le Président, nous avons dévalé les marches de l’éthique, nous avons totalement dégringolé de l’échelle des valeurs (morales). Et nous ne pouvons pas et ne devons pas continuer, indéfiniment, à tout mettre au compte de la crise socio-politique qui, finalement, a le dos très large. Il faut agir, pendant qu’il est encore temps. Il faut agir, sans retard.Le silence ne relève pas toujours de la sagesse, Monsieur le Président. Et dans votre cas, actuellement, j’ai bien peur que ce soit un péché (Veuillez bien me pardonner ce qui pourrait sembler être une impertinence, mais je suis obligé de vous dire la vérité). Vos conseillers spirituels doivent pouvoir vous le dire. Vous ne pouvez continuer de vous taire.
Monsieur le Président, vous ne pouvez ignorer que de nombreux ivoiriens, autorités, simples citoyens et journalistes, ont abondamment écrit et débattu sur l’état de déliquescence morale avancée dans lequel est, en ce moment, plongé le pays, alimentant les échanges les plus houleux sur Internet, dans la Presse et au sein des populations. Des Ivoiriens (des plus virulents aux plus conciliants) ainsi que des amis de la Côte d’Ivoire qui n’ont de cesse de vous interpeller. Ouvertement ou tacitement. Au rang desquels je pourrais citer Tiburce KOFFI (Professeur de Lettres, Ecrivain), Venance KONAN (Journaliste, Ecrivain), Mamadou KOULIBALY (Président de l’Assemblée Nationale), ASSALE Tiémoko Antoine (Jeune diplômé ivoirien, au chômage), Mahalia NTEBY (Journaliste), Ferro BALLY (Journaliste), Théophile KOUAMOUO (Journaliste), ASSI Assépo Hyacinthe (Ingénieur en Thermodynamique) et Sylvestre KONIN (Journaliste), que j’ai tous lus avec une attention particulièrement soutenue. S’ils n’étaient de tous les bords et de toutes les conditions, l’on aurait pu penser à une campagne savamment orchestrée contre le FPI, l’on aurait pu les taxer de vous faire un procès politique et de verser dans une invective manichéenne qui érige la diabolisation hémiplégique du régime de la Refondation en ligne de pensée.
Monsieur le Président de la République, ces hommes et femme, et bien d’autres encore, ont largement dépeint notre société actuelle. Sans complaisance. Chacun selon sa sensibilité. Au vitriol même, pour certains. Mais ils n’en aiment pas moins la Côte d’Ivoire. Et vous devriez prêter une oreille attentive à leurs récriminations.
Monsieur le Président (je n’ai pas la prétention de vous instruire d’une thèse nouvelle), une grande nation ne peut se bâtir sans éthique.Et la nôtre n’en a plus, ou du moins pourrait bientôt ne plus en avoir, tant l’argent et la jouissance impie ont pris le pas sur la morale et le civisme.Quelles valeurs alors allons-nous léguer aux plus jeunes générations ? Quelle nation sommes-nous donc ainsi en train de bâtir ?La corruption de cette nation est effroyable. Jugez-en par vous-même (et là, j’enfonce une porte déjà largement ouverte) :
Plus aucun concours dans ce pays (direct ou professionnel), ne se passe sans le déboursement de plusieurs centaines de milliers, voire de plusieurs millions de francs, si l’on espère l’admission. Cela est de notoriété publique. Laissant ainsi pour compte le pauvre et le Juste. Le premier, parce qu’il n’a aucun moyen de faire comme les autres et le second, parce que ses principes spirituels et sa crainte de DIEU ne l’y autorisent pas.
Au titre des départements totalement sinistrés en la matière, c’est à la fois avec beaucoup d’aise et de contrition que je m’en vais vous citer la Police, l’Administration (ENA), l’Enseignement (Primaire, Secondaire et Technique), la Gendarmerie, la Justice, la Santé, les Services des Impôts, la Douane et etc, etc. La liste est bien longue.Accéder à ces services est un investissement juteux qu’on entend amplement amortir sur le terrain. Sans aucune vergogne.
Le racket (fait des policiers et des gendarmes) sur nos routes et particulièrement sur l’Autoroute du Nord, contrit le cœur à un point tel qu’on pourrait en faire un infarctus, tant la pratique est systématique et désinvolte.
Les ressources publiques sont pillées à la lumière du jour. Sans le moindre scrupule. Dans les Ministères et dans les Collectivités Territoriales. Et pourtant, il existe une Inspection d’Etat dans ce pays. Mais jamais de contrôle, ni a priori ni a posteriori des investissements, encore moins d’audit.C’est, partout, la recherche effrénée du gain et du profit et une course folle à l’enrichissement illicite.Le clientélisme et le népotisme fleurissent à souhait et ont encore de beaux jours devant eux. Tout comme prospèrent le moindre effort, la médiocrité et le trafic d’influence.Les nouveaux riches, quant à eux, font un étalage totalement impudent de leur nouvelle richesse, au grand dam des populations paupérisées par une guerre absurde, qui hantent nos villes de leurs silhouettes de crève-la-faim.
En outre, il pousse dans ce pays, plus de lieux de plaisirs mondains qu’autre chose, et votre jeunesse s’en repaît abondamment : Maquis, Bar-dancing, Night-club, etc, avec leurs lots de tapages nocturnes et diurnes infernaux, de séances de strip-tease (ce ne sont plus des clubs fermés) les après-midi, à ciel ouvert, dans des quartiers d’habitation, au vu et au su des enfants, et le sexe débridé, à tous les tarifs, à partir de 50 F CFA ! Quel désordre, Monsieur le Président ! La société ivoirienne n’a plus de repères. Ceux qui devraient les incarner ont tous démissionné : Les Gouvernants (pour l’Etat), les Maîtres (pour l’Ecole), les Parents (pour la Famille) et les Conducteurs (pour la Religion).
Monsieur le Président, je vous parle en tant que chrétien, en tant que votre frère en CHRIST et l’un de ceux qui ont porté jusqu’au sacrifice, ce pays, dans la prière pendant toute la durée de ses 5 années de crise.
Monsieur le Président, Cher enfant de DIEU (au sens évangélique du terme), dans votre pays le pauvre et le Juste sont malheureux. Ils soupirent et gémissent. A cause de la grande corruption qui met l’argent au centre de tout et du grand désordre moral.
En arrivant au pouvoir, vous avez semblé mener bataille pour la cause du pauvre. Mais je suis désolé et franchement navré de vous apprendre qu’être pauvre en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, est une véritable fatalité, une malédiction. Vous ne pouvez accéder à rien et vous ne pouvez rien obtenir. A moins d’être proche du Pouvoir, d’avoir des entrées à la Présidence, de connaître quelqu’un de haut placé dans ce pays, ou d’avoir de l’argent . Ou d’être très doué. Même là encore…Bref !Savez-vous qu’ainsi des milliers d’enfants de pauvres se voient nier tout droit à l’admission aux concours de la Fonction Publique ?
Vous avez voulu donner la même chance à tous les enfants de la Côte d’Ivoire. De façon égale. Il n’en est rien, à ce jour. Aujourd’hui, c’est l’argent qui est la norme, la règle. Vous en avez ou vous n’en avez pas. Il n’y a pas de miséricorde ni de compassion.Et en la matière, les Refondateurs sont indétrônables, tant ils s’illustrent par leur avidité (sans que ce soit un dédouanement pour le reste des Ivoiriens, loin s’en faut).Je fais deux lectures de leur comportement, où l’emporte amplement la frénésie :
Dans la première, ils se disent : « Le Président GBAGBO ne pourra pas sortir indemne, vivant, de cette crise, mangeons vite pour nous (pour parler comme les Ivoiriens) ».
Dans la deuxième, leur attitude peut se résumer par cette phrase : « Si la normalité revient, l’ordre et le contrôle vont s’installer et on ne pourra plus bouffer ; tandis qu’il est encore temps et qu’on peut encore devenir riche, prenons pour nous ; après tout, c’est nous qui sommes au Pouvoir, on ne risque rien ».
Vous vous attendiez à eux, vous comptiez sur eux pour donner le meilleur exemple, ils se sont comportés envers vous et la Côte d’Ivoire comme un roseau cassé qu’on prend pour appui. Tout comme le disent les Ecritures :
« Tous les habitants de l’Egypte reconnaîtront que je suis l’Eternel, parce qu’ils ont été comme l’appui d’un roseau pour la maison d’Israël (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR). Lorsqu’ils t’ont pris dans la main, tu t’es rompu et tu leur as déchiré toute l’épaule ; lorsqu’ils se sont appuyés sur toi, tu t’es brisé et tu leur as paralysé les reins.C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Me voici, je fais venir contre toi l’épée… » (Ezéchiel 29 : 6 - 8).
Monsieur le Président (là je parle à l’homme spirituel), un grave jugement de DIEU menace la Côte d’Ivoire, à cause du péché de la corruption et du désordre en tout genre qui prospère dans le pays.Vous me trouverez illogique de parler de jugement divin pour un peuple qui souffre déjà assez, mais les lois spirituelles sont ce qu’elles sont. DIEU ne met AUCUN de nos péchés sur le compte de la guerre. Nous en sommes absolument responsables et nous devons en répondre. Et nous en répondrons. Immanquablement.
Monsieur le Président de la République, vous êtes un homme en perpétuel état de grâce. Vous jouissez du sursis permanent de DIEU, parce qu’il vous a choisi et qu’il vous aime. Il a été votre plus grand allié contre vos ennemis dans cette guerre et leurs échecs répétés en sont la preuve la plus criante. C’est cette même grâce, la vôtre, qui sert également de parapluie au Premier Ministre SORO Guillaume, qui a récemment échappé à un attentat meurtrier.Le fait que vous soyiez encore en vie, vous-même, et que vous soyiez encore au pouvoir, relève du miracle.DIEU seul sait ce qui a été déjà projeté et ce qui se projette encore, quotidiennement, contre vous. Vous ne devez votre vie qu’à Sa bonté infinie.Un illustre officier français n’a-t-il pas dit : « Si vous n’avez pas encore vu DIEU, allez en Côte d’Ivoire » ?
Mais jusqu’à quand jouiriez-vous du sursis de DIEU, Monsieur le Président, et seriez-vous en état de grâce ?Allez-vous continuer de vous mettre à dos votre meilleur allié, en couvrant continuellement des coupables et en leur assurant l’impunité ?DIEU vous a choisi et de ce fait, il ne passera pas sur vos fautes.J’en veux pour preuve la Parole de DIEU, qui est immuable :
« Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous châtierai pour TOUTES vos iniquités » (Amos 3 : 2).
L’élection de DIEU nous confère un grand pouvoir mais nous donne aussi de lourdes responsabilités auxquelles nous ne pouvons nous soustraire. D’aucune façon. En outre, celui qui ne sait pas que c’est DIEU qui décide de toutes choses dans cette crise, n’a rien compris à la crise ivoirienne.
Monsieur le Président, les Chefs que vous nous avez donnés dans ce pays se repaissent eux-mêmes plutôt que de servir le peuple pour lequel vous les avez nommés.
« Comme une cage est remplie d’oiseaux, leurs maisons sont remplies de fraude ; c’est ainsi qu’ils deviennent puissants et riches. Ils sont devenus gras, resplendissants, ils dépassent toute mesure dans le mal, ils ne défendent pas la cause, la cause de l’orphelin, et ils prospèrent ; ils ne font pas DROIT AUX PAUVRES. N’interviendrai-je pas contre ces choses-là, - Oracle de l’Eternel -, ne me vengerai-je pas d’une telle nation ? » (Jérémie 5 : 27 - 29).
Monsieur le Président, c’est avec beaucoup d’angoisse que j’appréhende la période des élections, en Côte d’Ivoire. J’ai bien peur que si vous ne tardiez à prendre des décisions, le pays brûle une fois pour de bon, à cette occasion ou bien avant. Par décret divin. Déjà, les rumeurs d’une nouvelle rébellion ne parcourent-elles pas le pays ?Car, comme le dit la Bible :
« La justice élève une nation mais le péché est la honte des peuples » (Proverbes 14 : 34).
Avant que le péché de cette nation ne lui tombe dessus comme une affreuse ignominie, parlez, intervenez, agissez, il en est encore temps. Vous n’êtes pas qu’un homme politique. Vous êtes aussi un enfant de DIEU. Evitez de ne faire que de la politique. La Côte d’Ivoire pourrait le payer très chèrement.
Si vous ne pouvez ou ne voulez pas sanctionner les Ivoiriens qui ont commis ou commettent tous les crimes que j’ai relevés dans mes griefs et qui ne sont pas de votre parti, pour ne pas vous faire accuser de mener une chasse aux sorcières à vos opposants (parce qu’en réalité ce sont tous les Ivoiriens qui se rendent coupables de ces pratiques), sacrifiez (et le terme n’est pas trop fort) ou sanctionnez pour commencer, ceux de la Refondation, pour les mettre au pas, pour donner l’exemple et montrer votre bonne foi.Et aussi pour vous libérer, car en vérité, ils vous ont fait prisonnier. Vous êtes leur otage politique.
Sur cette question, ne faites aucun calcul politicien, Monsieur le Président. Sanctionnez, sans état d’âme. Car il est préférable d’être agréé de DIEU que de plaire aux hommes. Sévissez !La crise s’est prolongée, au-delà du raisonnable, vous ne pouvez plus et ne devez plus vous accommoder de cette situation d’iniquité. Le DIEU qui vous a installé là où vous êtes, combattra lui-même pour vous dans cette croisade et vous accordera la caution et l’approbation du peuple. Mais à condition que vous soyiez résolu, que vous réagissiez et que vous agissiez.Faute de quoi, j’ai bien peur que la Refondation ne passe au creuset du jugement divin !
« Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion (Ici, la Côte d’Ivoire, NDR), et en sécurité sur la montagne de Samarie, à ces grands de la première des nations, auprès desquels va la maison d’Israël !...Ils reposent sur des lits d’ivoire, ils sont mollement étendus sur leurs couches (Insouciance totale, NDR) ; ils mangent les agneaux du troupeau, les veaux mis à l’engrais. Ils extravaguent au son du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique. Ils boivent le vin dans de larges coupes, ils s’oignent avec la meilleure huile, et ils ne s’attristent pas sur la ruine de Joseph (le peuple ivoirien, NDR) !C’est pourquoi ils seront emmenés A LA TETE DES CAPTIFS ; et les cris de ces voluptueux cesseront…Car voici, l’Eternel ordonne : Il fera tomber en ruines la grande maison, et en débris la petite maison. Est-ce que les chevaux courent sur un rocher, est-ce qu’on y laboure avec des bœufs, pour que vous ayez changé LA DROITURE EN POISON, et le fruit de LA JUSTICE EN ABSINTHE ? (Amos 6 : 1, 4 – 7, 11 et 12).
« Car ainsi parle l’Eternel aux hommes de Juda et à Jérusalem : Défrichez-vous un champ nouveau, et ne semez pas parmi les chardons. Soyez circoncis pour l’Eternel (convertissez-vous, NDR), circoncisez vos cœurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem (Ivoiriens, NDR), de peur que ma fureur n’éclate comme un feu et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, à cause de la méchanceté de vos agissements…En ce jour-là, - Oracle de l’Eternel -, le roi et les ministres perdront courage, les sacrificateurs seront désolés, et les prophètes stupéfaits. Je dis : Ah ! Seigneur Eternel ! Tu as donc abusé ce peuple et Jérusalem, en disant : Vous aurez la paix ! Et cependant l’épée atteint jusqu’au fond de l’âme » (Jérémie 4 : 3, 4, 9 et 10).
« Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu » (Esaïe 57 : 21).
Monsieur le Président, l’heure est plus que grave ! Sauvez la Côte d’Ivoire ! C’est mon cri du cœur à votre adresse. Pour l’immense estime que j’ai pour votre personne et pour le respect que m’inspire votre combat pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique, j’aimerais clore mon propos en vous recommandant à la grâce toute-suffisante du Seigneur Eternel, et que le DIEU en qui vous avez si opportunément mis votre foi vous éclaire, à cette heure de grave décision, et vous soutienne puissamment, par Sa droite triomphante.Car Monsieur le Président, contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, le pire n’est peut-être pas encore derrière nous.
Que DIEU vous bénisse, richement, vous et votre maison, et que DIEU bénisse, richement, la Côte d’Ivoire, une et indivisible !
DINDE Fernand AGBO
Enseignant d’Education
Permanentedindefernand@yahoo.fr
Cell. (225) 07 04 71 11.
Source : dindefernand /Réveille toi église
Nous nous permettons de soumettre ces quelques clips patriotiques à votre appréciation...
...Parce que les mouvements de résistance ivoirienne dérangent et commencent à avoir un large écho qui contredit totalement le calme apparent véhiculé par des médias officiels aux ordres des forces d'occupation néocoloniales (attention = le silence actuel n'est pas un signe de paix mais bien plus celui de la terreur !) ;
Parce que les courageux patriotes qui ont encore le courage de manifester leur désaccord avec le pouvoir sanguinaire installé par l'axe atlantico-sarko-ouattariste risquent leur vie en Côte d'Ivoire alors que tant d'autres en France et ailleurs hésitent même à manifester ;
Parce qu'aucune négociation n'est possible avec ce régime dictatorial qui n'est là que pour piller les richesses du pays au mépris du droit de tout peuple souverain à disposer de lui-même ;
Parce que tout ce qui nous unit doit rester plus fort que ce qui nous divise, quoiqu'essaient de nous faire croire nos ennemis bien infiltrés dans les mouvements de résistance au nom du sempiternel "diviser pour régner" ;
Parce que nous savons que les sirènes de la réconciliation n'ont vocation qu'à obtenir l'allégeance au régime OUATTARA sans aucune intention d'oeuvrer à une véritable cohésion sociale sur fonds de justice impartiale sans laquelle aucune paix durable n'est possible.
On est ensemble ! Hauts les coeurs !
A consommer et à diffuser gratuitement, sans modération !
Si, en faisant la guerre à la Côte d’Ivoire, l’objectif du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, était d’éliminer le président Gbagbo du champ politique national, il doit à présent se rendre compte qu’il a échoué. En ce sens que depuis sa résidence surveillée de Korhogo, l’ex-président de la République renversé par la France affiche sa détermination à poursuivre son combat pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire. « Le président tient à rappeler si besoin en était encore que, son engagement politique se fonde sur la promotion de la démocratie et de la dignité africaine, le tout dans le respect de nos lois. Or les derniers évènements sont une négation de toutes ces valeurs qui ont toujours guidé son action politique depuis plus de 40 ans. Le président tient à informer ses compatriotes qu’il n’entend pas renoncer à l’idéal de son combat politique. Toutefois, il reste ouvert à toute démarche pour une vraie réconciliation entre les Ivoiriens entre eux d’abord, avec la France ensuite, qui ne pourra se construire qu’autour de la vérité sur l’indépendance et la souveraineté de la Côte d’Ivoire, au terme d’un vrai débat séreux et responsable », écrit M. Bernard Houdin, conseiller du président Gbagbo.
Avec cette déclaration Laurent Gbagbo rassure, tranquillise et redonne de l’espoir aux ivoiriens qui continuent de croire en lui et en son combat pour une Côte d’Ivoire libre, souveraine et démocratique. Il les rassure tant sur son état de santé que sur son avenir politique et met ainsi fin aux rumeurs fantaisistes que l’on faisait circuler sur sa personne.
Donnant l’avis du président Gbagbo sur l’entrée de son parti le FPI au gouvernement, Bernard Houdin écrit : « le président Gbagbo pense que la guerre faite par le président Sarkozy à son pays a ouvert une plaie douloureuse pour son peuple qui ne peut se cicatriser par la seule entrée du FPI au gouvernement. L’intervention massive de l’armée française dans notre pays qui rappelle les premières heures de la colonisation soulève des problèmes politiques de fond qui nécessitent un débat franc et constructif avec la France ». Non sans rappeler les conditions illégales de ses camarades dont le président du FPI, le premier ministre Affi N’Guessan, le premier vice-président, l’inspecteur d’Etat Sangaré Abou Drahamane et la deuxième vice-présidente, Simone Ehivet Gbagbo.
Comme on le voit, nulle part le président Gbagbo n’a mentionné, dans la déclaration le nom d’Alassane Ouattara encore moins celui de Guillaume Soro. C’est dire qu’il ne nourrit aucune haine à leur endroit.
Pour le président Gbagbo, au delà de la réconciliation qui doit se faire entre les Ivoiriens, et qui n’est nullement conditionnée par l’entrée du FPI au gouvernement, le vrai débat doit se faire avec la France et il doit porter sur la souveraineté de notre pays. Parce qu’il est parfaitement conscient de ce qu’il a été renversé par la France qui veut recoloniser notre pays.
Car, s’interroge Laurent Gbagbo, si ce n’est pas cela, pourquoi a-t-on préféré la guerre à un recomptage des voix qui a été pratiqué sous d’autres cieux ? La question à cette question centrale est la clé du drame que la Côte d’Ivoire a vécu ces derniers mois.
Source : Notre voie du 03/06/2011 (Auteur : Boga Sivori )
Interview / Kofi Alouda: Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est purement et simplement un déni de démocratie, déni de souveraineté, et même déni d’humanité
Lynx.info : Alassane Ouattara vient de prêter serment comme président de la Côte d’Ivoire. Beaucoup d’analystes parlent déjà d’un recul de ladémocratie en Afrique. C’estvotre avis aussi au MoLiTo ?
D’abord, permettez-moi d’être relativement loquace sur cette question qu’au MoLiTo nous trouvons très critique pour l’Afrique.
Pour certains en effet, c’est plutôt la victoire de la démocratie. Il y en a même qui vont jusqu’à prétendre qu’avec ça, plus personne n’oserait encore défier la voix du peuple exprimée dans les urnes… Ceux qui croient cela sont souvent de bonne foi. Seulement, leur opinion repose uniquement sur ce que véhiculent les « grands » médias, alors que ceux qui détiennent ces médias savent, eux, parfaitement que ce qu’ils font en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier n’a rien à voir avec la démocratie avec laquelle ils croient avoir tout à perdre. Par ailleurs, étant donné que nous sommes échaudés par les dictatures françafricaines accrochées et maintenues indéfiniment au pouvoir par leurs mentors français, l’amalgame est vite fait à l’encontre de tout président africain sortant, ignorant que dans le cas présent le régime ivoirien est une exception qui cherche justement et courageusement à se démarquer de cette françafrique. Que disent ces personnes des mascarades qui ont suivi en RCA, au Bénin et au Tchad par exemple ?
Il y a aussi ceux de mauvaise foi, qui, après avoir ingurgité et assimilé naïvement la diabolisation de Laurent Gbagbo par les mêmes médias en service commandé, n’ont en réalité que faire de la démocratie, du moment où l’essentiel pour eux est de faire partir ce dernier coûte que coûte.
Pour d’autres comme nous au MoLiTo, concernés au plus haut point par les questions africaines et engagés sans autres calculs que ceux de la libération du Togo dans une dynamique panafricaine, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est d’une gravité extrême qui va même au-delà de la question de démocratie. Quelle démocratie pourrait-il exister dans un pays esclave ? Elle est travestie, manipulée et détournée par ceux qui depuis d’autres cieux, se sont érigés en maîtres de l’Afrique et qui usent de la ruse, du crime organisé et de la guerre pour le rester. C’est d’autant plus grave que la Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo représentait justement un des rares espoirs sérieux de libération de l’Afrique des chaînes de la françafrique par une approche réellement démocratique.
Cette différence abyssale de compréhension du même évènement provient d’abord de la culture politique dont un ingrédient essentiel est la question de l’information. Tous les « grands » médias qui servent les Africains sont des médias appartenant à des ennemis de l’Afrique et/ou noyautés par eux. Ils servent en permanence au formatage et à la lobotomisation de l’esprit des Africains. En temps de conflit armé ouvert en Afrique, ils sont utilisés pour la propagande de guerre. Les autres médias, de moindre couverture et de moindre introduction auprès des « services » autorisés ne font souvent que relayer les messages diffusés par les premiers.
Ainsi donc, on « gagne » une élection en Afrique avec des armées étrangères, les médias étrangers, l’injonction de dirigeants étrangers, les institutions tenues par des pays étrangers, l’embargo économique, l’asphyxie financière et sanitaire, … Et pour compléter le tableau, la vérification est interdite en cas de litige !
Ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est purement et simplement un très périlleux déni multidimensionnel pour l’Africain : déni de démocratie, déni de liberté, déni de souveraineté, déni de légalité, déni d’intelligence et même déni d’humanité.
C’est un message clair envoyé à tous les Africains, de quelque bord artificiel qu’ils soient, et plus spécifiquement aux patriotes débarrassés des chaînes mentales. Ce message à nous Africains signifie et nous rappelle le plus sévèrement que nous ne valons rien, que l’on peut faire de nous ce que l’on veut ; si l’Africain veut être libre et respecté, s’il veut se mesurer aux autres peuples du monde, s’il veut développer son pays et son continent, s’il veut jouir de son espace et de ses ressources, alors voilà le prix ultime à payer, celui du feu des armes sans état d’âme et sans aucun égard à son statut hypothétique d’être humain.
Dans les faits, la démocratie à l’occidentale n’a jamais pris sérieusement corps en Afrique dite « francophone ». Pour cause, il n’en a même jamais été question en réalité, toutes les fois qu’il y avait des enjeux importants. Sauf peut-être furtivement dans les années qui ont précédé les prétendues « indépendances » et où l’espoir et la détermination des peuples ont pu provisoirement s’imposer par endroits comme au Togo, malgré les autorités coloniales. Le semblant d’exception que l’on constate également de nos jours dans les pays comme le Mali, le Sénégal ou le Bénin sont ceux pour lesquels, soit l’enjeu économique et/ou géostratégique du moment est relativement moindre, soit les compétiteurs et le gagnant à une élection majeure n’ont pas un profil enclin à remettre en cause le statu quo périlleux dans lequel nous sommes. Car essentiellement, la France tient l’Afrique à travers des instruments dont les « manches », les « poignets » sont les prétendus « dirigeants » africains. C’est son approche préférée parmi d’autres. Ce procédé permet de minimiser les risques d’écorner sa propre image. En effet, ce sont les « dictateurs africains » qui, contre le luxe et une délégation de pouvoir illimité à la baïonnette sur les peuples, acceptent de couvrir toutes les basses besognes sur le continent et d’en encaisser l’opprobre consécutif aux dégâts visibles. Ce qui est encore vicieux est qu’à travers l’image dégradée des dictateurs « africains » imposés, c’est également tous les Noirs d’Afrique et d’ailleurs qui traînent l’opprobre comme un boulet au pied partout où ils se trouvent sur la planète, en plus des conditions souvent inhumaines d’existence. La réputation des commanditaires et de celle de leurs pays restant ainsi relativement sauve, le système peut perdurer indéfiniment. D’autant plus que le chaos permanent créé par eux avec l’aide de leurs serviteurs dictateurs locaux est recyclé et réutilisé par les mêmes pour justifier leur présence et leur interventionnisme. Dans un certain langage populaire, c’est avoir « le beurre, l’argent du beurre, etc. ».
Dans ces conditions, comment peut-on croire, avec une telle implication des autorités françaises, que c’est la démocratie qui gagne ? Comment peut-on croire que l’Etat français puisse travailler pour permettre l’arrivée au pouvoir de quelqu’un qui n’aurait pas été préalablement repéré, choisi, formaté et missionné pour ses intérêts ? Ce qui se passe en Côte d’Ivoire depuis 2002 à nos jours, tout comme ce qui a eu lieu au Congo Brazza dans les années 90 nous montre plutôt que si malgré toutes les précautions prises par la nébuleuse françafricaine, la démocratie arrivait à s’exercer pour amener un vrai dirigeant à la tête de l’un de nos pays, tous les moyens militaires, diplomatiques, médiatiques, économiques, financiers, antisociaux, voire occultes et autres, seront mis en œuvre pour le faire partir, mort ou vif…
L’utilisation de certains Africains contre les leurs, surtout dans un schéma de manipulation « ethnique », a également pour effet d’entretenir un autre cercle vicieux : création et activation des antagonismes, de la méfiance voire de la haine entre les Africains eux-mêmes qui s’entredéchirent, jusqu’à ce que ceux qui sont sensés se battre pour le changement perdent de vue, voire ignorent totalement les fondamentaux pour lesquels ils se battent ou devraient se battre.
Outre les publications de nombreux observateurs ayant échappés à l’emprise des « grands » médias, j’ai moi-même soumis plusieurs documents d’explication du contexte électoral ivoirien, dont celui intitulé « Crise ivoirienne : l’amalgame d’un hypothétique « déjà » », visible chez Lynx Info :http://www.lynxtogo.info/oeil-du-lynx/diaspora/1000-crise-ivoirienne-lamalgame-avec-un-hypothetique-qdeja-vu.html
Au-delà de tout ceci, c’est l’état psychologique de beaucoup d’Africains qui est le plus préoccupant.
La participation active et/ou morale de certains des nôtres, peu importe leur bonne foi, à l’un des plus grands complots du 21e siècle ourdi par l’Occident, avec l’Etat français et ses réseaux lobbyistes en tête, est tout simplement très édifiant. Voilà en effet un formidable coin de voile levé sur le parcours historique par lequel nous Africains sommes passés depuis la nuit des temps jusqu’au stade où nous en sommes : les derniers de l’humanité dont la survie même est la plus menacée de la planète. D’ailleurs, le même occident ne nous jette-t-il pas à la figure, aujourd’hui, que ce sont les Africains eux-mêmes qui avaient vendu les leurs ? Ce qui vient de se passer devrait nous ouvrir les yeux sur les conditions dans lesquelles des Africains auraient « eux-mêmes vendu les leurs ». Surtout que l’Histoire nous enseigne également que l’Occident avait aussi eu recours aux guerres et aux assassinats pour imposer des rois dociles à la traite des Africains en remplacement de tous ceux qui y étaient hostiles.
Chaque africain ayant échappé à cette sorte de formatage autodestructeur a aujourd’hui une mission vitale consistant d’abord en un travail courageux et soutenu de sensibilisation avant qu’il ne soit bien trop tard. Sauf à nous classer en dehors de l’humanité, nous faisons potentiellement face à un totalitarisme d’ordre fasciste. Le risque est par conséquent incalculable si la prise de conscience n’atteignait pas très rapidement un seuil critique d’Africains en mesure de prendre fermement et efficacement leurs responsabilités.
Lynx.info : Comment vous expliquez le soutien sans faille de tous les politiques de droite comme de gauche en France pour Alassane Ouattara ?
Le comble est le contraste saisissant entre l’impopularité sans précédent et les critiques croisées contre Nicolas Sarkozy pour sa politique intérieure et cette unanimité de la classe politique française pour ce qui est des actes qu’il a posés en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique : ce qui n’est pas bon pour la France serait-il excellent pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique en général ?
D’abord, comprenons que pour la France comme pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique, ce ne sont pas les personnes de Ouattara ou de Gbagbo en tant que telles qui importent le plus, mais les principes de vérité, de droit, de souveraineté, ainsi que ce que ces personnalités apportent ou font perdre à l’Afrique ou à la France et à ses alliés. Les enjeux sont énormes et au-delà de la prétendue démocratie. Les plus importants ne sont pas ceux que beaucoup croient souvent et qui consistent aux gains immédiats en ressources agricoles ou minières. Il s’agit plus sérieusement d’une bataille idéologique et avant-gardiste sur le sort de l’Afrique à long terme, au-delà même de l’espace dit « francophone » : Indépendance et développement au besoin endogène ? Ou plutôt perpétuation de la dépendance, de la tutelle infantilisante, du misérabilisme, de la mendicité et, en définitive de la livraison du droit à la vie ou à la mort des Africains au bon vouloir des décideurs sans scrupule d’autres cieux ? Les ressources et l’espace africain doivent-ils permettre de subvenir au besoin des Africains ou servir en priorité voire exclusivement des intérêts extérieurs ? L’Africain(e) Noir(e) devrait-il (elle) dans les faits, pouvoir exercer ses droits et ses devoirs à égalité avec les autres peuples du monde, et à quelle échéance ? Et qu’en est-il des pays émergeants, en particulier la Chine dans ce contexte ?
Vous me permettrez d’épargner le lecteur du reste et des détails pour le moment, et que l’on retienne seulement que l’enjeu est bien plus grand que les milliards à court ou moyen terme que rapporteront le pétrole, le gaz, l’or, le cacao, etc. En somme, il s’est agit plutôt de casser la dynamique de souveraineté et d’indépendance politique et économique effective, de l’étouffer « dans l’œuf » en Côte d’Ivoire pour parer à toute « contamination » sur le continent. C’est d’ailleurs en grande partie à cause de la non maîtrise de tels enjeux que l’on trouve parmi nous-mêmes Africains, autant de compréhensions superficielles et erronées de cette crise.
Mais pour qu’on en arrive à une telle quasi unanimité pour ce qui est de la classe politique française, il a fallu aussi une ambiance de fond totalitaire entretenue par les dirigeants occidentaux et une caporalisation sans précédent des médias manifestement préparés à l’avance ; tout ceci motivé par l’importance des enjeux défendus. Il y a aussi toujours eu de longue date, un conditionnement sournois du citoyen, qu’il soit politique ou non, au mépris de l’Afrique, conditionnement auquel s’est attaché une bonne partie de l’élite française. Et enfin l’amalgame sur « les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir », lequel amalgame n’incite guère à chercher la vérité sur ce qui s’y passe réellement dans un cas précis.
Croire que le totalitarisme est définitivement révolu ou qu’il ne peut sévir encore que chez « les autres » est évidemment d’une une pure et naïve vue de l’esprit.
Lynx.info : Pour vous, la CEDEAO qui avait soutenu en 2005 et l’UA sont encore dignes de confiance aux yeux des Africains ?
Evidemment, la réponse est dans le fait même de poser la question.
La CEDEAO est totalement noyautée par la Françafrique, jusqu’au plus grand pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Nigéria, qui n’est même pas francophone. Le noyautage du Nigéria remonte au moins à l’époque de la guerre françafricaine du Biafra au début des années 60. En 2005, ce fut Obasanjo qui livra le Togo. En 2010/2011 c’est au tour de Goodluck Jonathan de travailler activement à la livraison de la Côte d’Ivoire aux mêmes pilleurs.
L’UA qui avait pu opposer quelques résistances par le passé, en particulier dans le même dossier ivoirien sous la conduite de Thabo Mbeki, a été cette fois-ci totalement dépassée. Comme la CEDEAO, l’UA n’a fait que suivre ce que l’UE et les Etats Unis ont décidé sous le couvert hypocrite de l’ONU.
Alors c’est peu de dire que la crédibilité de toutes ces organisations est fortement sujette à caution, CEDEAO, UA comme ONU.
Lynx.info …. Mais Sarkozy est ferme, ce sont les Africains qui ont demandé de tuer les ivoiriens et la Licorne a exécutée…
De notre point de vue, ceci ne trompe plus grand monde, y compris ceux qui soutiennent cette entreprise criminelle. Donc n’y perdons pas notre temps.
Lynx.info : Votre mouvement qui est orienté très panafricain n’a pas pris un recul avec les idées guerrières sur le cas ivoirien de Kofi Yamgnane dont vous êtes un proche. Comment expliquez-vous que le MoLiTo n’ait pas pris distance du patron de Sursaut ?
Ce n’était pas tout à fait sur un ton guerrier comme vous le dites. Il n’empêche que ses déclarations étaient aux antipodes de notre position quasi unanime au MoLiTo. Kofi Yamgnane était manifestement persuadé que Laurent Gbagbo avait perdu les élections et qu’il devrait par conséquent partir. Ceci, bien entendu, ne correspondait pas du tout à notre perception et à notre connaissance du dossier ivoirien que nous suivons avec une extrême vigilance dans le cadre panafricain depuis plus d’une décennie. Nous avons fait ce que nous pouvions pour qu’il ait connaissance des avis alternatifs et contraires comme le nôtre, ainsi que ceux provenant d’éminents intellectuels africains allant dans notre sens. Ce ne fut manifestement pas assez ou pas à temps, malheureusement.
Que notre mouvement ait pris un recul dans un tel contexte est plausible, étant donné l’engagement de certains membres dont moi-même auprès de Sursaut Togo pour une alternative au pays. Mais vous savez, le MoLiTo n’est en aucune façon inféodé à quelque autre organisation ou personnalité que ce soit. Si nous avons créé ce mouvement c’est justement pour avoir une liberté totale de jugement et d’action en pareille situation ultra délicate à maîtriser par les politiques classiques. Nous pressentions cela par rapport aux partis et mouvements existants, par rapport à des compréhensions que nous jugeons incomplètes ou biaisées, des problèmes du Togo comme de l’Afrique en général. Nos relations avec d’autres organisations partenaires, qu’elles soient togolaises, françaises ou autres, consistent seulement à solliciter ce que chacune d’elles peut nous apporter et laisser en quelque sorte ce qui, à notre sens, ne servirait pas la cause telle que nous l’entendons.
Par ailleurs, bon nombre de compatriotes togolais et Africains engagés, célèbres et moins célèbres, se sont également fourvoyés, selon nous en tous cas, dans ce dossier ivoirien. Mais c’est souvent de très bonne foi. Nous continuons à nous expliquer et les compréhensions évoluent malgré les difficultés. Dans tous les cas, il n’est de l’intérêt de personne que nous nous renions les uns les autres sur la base de ce qui est manifestement un grave malentendu. Lequel malentendu a été savamment orchestré par les ennemis de l’Afrique pour nous déstabiliser, nous « mélanger », nous confondre et nous opposer à nos dépens. Nous refusons de tomber dans cet énorme traquenard que nous ont tendu en Côte d’Ivoire ceux qui méprisent les Africains, qui nous divisent pour régner et maintenir l’accaparement et le dépouillement du continent à leurs intérêts exclusifs.
Tout en étant conscients des limites, notre approche favorise une certaine pédagogie pour une convergence optimale, nécessaire à un rassemblement maximal de nos forces. C’est le caractère extrêmement redoutable et vicieux des ennemis masqués de l’Afrique qui nous oblige à une telle approche qui s’applique aussi au frère Kofi Yamgnane.
Interview réalisée par Camus Ali Lynx.in
Le syndrome du colonialisme a la vie dure
Editorial par Jean-Paul Piérot
Syndrome néocolonial
c’est l’affaire du peuple ivoirien
À l’annonce de l’intervention des militaires contre la résidence présidentielle de Côte d’Ivoire et de l’arrestation de Laurent Gbagbo, une sorte d’exaltation transportait nombre d’éditorialistes et de chroniqueurs qui se félicitaient, sans rire, de la victoire du droit et de la démocratie. Trop rares étaient les voix qui s’indignaient, non pas qu’Alassane Ouattara ait effectivement remplacé l’ancien président – c’est l’affaire du peuple ivoirien –, mais que ce changement à la tête d’un pays souverain ait été réalisé par l’armée de l’ancienne puissance coloniale.
Avec des chars et des hélicoptères de combat
Avec des chars et des hélicoptères de combat. «?Victoire pour la France?», affirmait le Figaro, qui retrouve les accents d’une époque qu’on pensait révolue. Belle victoire en vérité que cette aventure dans laquelle s’est engagée l’une des premières puissances militaires dans un pays d’Afrique en crise afin d’installer au pouvoir le protégé du moment.
C’est une victoire à la Pyrrhus, car la France, loin d’augmenter son crédit auprès des peuples d’Afrique, creuse un peu plus le fossé entre Paris et des populations africaines qui se sentent humiliées. En effet, en s’ingérant violemment dans un pays réputé souverain, en menant en France une politique xénophobe dont souffrent tant d’originaires du continent africain, en refusant les visas à des écoliers sénégalais, la France de Sarkozy est perçue comme un État hostile et revanchard à l’égard de son ancien empire.
L’ONU aurait été dans son rôle, dès lors qu’elle avait validé la victoire électorale d’Alassane Ouattara, en faisant pression sur Gbagbo afin qu’il reconnût le verdict des urnes. La diplomatie peut mobiliser de nombreux instruments pacifiques afin de conduire des États à respecter les résolutions du Conseil de sécurité. Cela peut demander du temps et aussi, faute de volonté politique, demeurer des décennies durant lettre morte, comme la résolution 242, qui depuis 1967 demande aux dirigeants israéliens d’évacuer les territoires palestiniens illégalement occupés.
Mais cela peut progresser vite si l’ONU se mobilise. S’il faut s’interroger sur les moyens que l’ONU doit mettre en œuvre pour faire respecter le droit, la tendance actuelle à recourir à la force et à banaliser la guerre est à la fois dangereux et contraire à la mission fondamentale des Nations unies?: la sauvegarde de la paix. Si les crises étaient résolues dans la facilité, ce ne seraient pas des crises. La crise ivoirienne, qui n’est pas sans rapport avec l’héritage colonial et les pratiques de la Françafrique, qui a contraint les élites politiques à la soumission, nécessitait un autre traitement que ce remake des «?La légion sautent sur Kolwesi?» ou des opérations américaines au Panama et à la Grenade dans les années quatre-vingt.
Ils auraient laissé les hommes d’Alassane Ouattara commettre des actes de violence
Les autorités françaises en sont réduites aujourd’hui à affirmer que les soldats français ne seraient pas entrés dans la résidence présidentielle. Ils auraient laissé les hommes d’Alassane Ouattara commettre des actes de violence subis par Gbagbo et ses proches lors de leur arrestation. Des dénégations qui ne convaincront que les naïfs ou les complaisants. C’est bien l’armée française qui a débarqué l’ex-homme fort du pays, comme au bon vieux temps. Nicolas Sarkozy réactive la Françafrique c’est-à-dire la domination impérialiste et néocoloniale à l’heure de la globalisation néolibérale.
la capture de Gbagbo est un signal inquiétant pour les peuples d’Afrique
À l’heure aussi de l’extension de l’Otan devenue une arme d’intimidation au service des marchés. De ce point de vue, la capture de Gbagbo est un signal inquiétant pour les peuples d’Afrique. Qu’on nous permette de ne pas féliciter l’armée française pour son fait d’armes d’Abidjan.
La tendance actuelle à recourir à la force et à banaliser ?la guerre est ?à la fois dangereuse et contraire à la mission fondamentale ? des Nations unies?: la sauvegarde ?de la paix.
Par Jean-Paul Piérot
Il n’y a aucun doute sur la violation de la loi sur la convention de Genève notamment quand un soldat qui se rend clairement sans aucune arme à la main, à cet instant précis, la quatrième convention de Genève protégeait IB. D’ailleurs, l'article 3 commun aux quatre Conventions, qui couvre également les conflits armés non internationaux donnent plus de détails sur cet aspect. En vertu de l’article 44, les combattants sont tenus de se distinguer de la population civile quand ils prennent part à une opération militaire. IB s’est rendu en brandissant un drapeau blanc en disant «on se rend, arrêter les tirs». Il rentrait automatiquement dans la catégorie des civils. Il devrait donc être protégé. Mais, quand les armes se sont tuent, Il est sorti accompagnés de ses gardes de corps avec les mains en l’air. Dès qu’ils l’ont vu, ils l’ont criblé de balles en pleine poitrine, il est tombé à la renverse. Le sang a jailli de sa poitrine puisque son cœur battait terriblement. La photo explique clairement cet aspect. Ces gardes de corps ont étés abattus sur le champ pour ne pas qu’ils servent de témoins plus tard. Le sort d’IB était déjà scellé avant le lancement de l’assaut le matin. À 8h du matin, Shérif avait affirmé : «vaquer à vos préoccupations, IB, c’est fini, il n’y a plus d’IB» avec un sourire à la lèvre. Wattao a ajouté au même moment, «nous n’avons pas eu de résistance, nous sommes justes rentrés». C’est seulement à 20h, qu’on annonce la mort du vaillant guerrier d’Abobo. Ces
deux affirmations prouvent deux choses : premièrement, les éléments d’IB n’étaient armés, sauf ses sept gardes rapprochés de peur d’être assassiné par les rebelles de Soro. Deuxièmement, IB était déjà assassiné depuis le matin, comme c’était contraire aux vœux du chef de l’état, alors, Soro étant dans l’eau bouillante au Golf, il fallait chercher un Alibi de scénario. Sauf, que Soro n’était pas assez brillant pour monter un scénario infaillible. L’histoire des otages est contraire à la réalité, c’est tout simplement du dilatoire. L’assaut a été lancé dans la précipitation et le désordre de peur qu’IB ne dépose les armes puisqu’il s’apprêtait à le faire et il avait lancé un appel dans ce sens. IB vivant, Soro et ses sbires ne dormaient plus, car pour eux leurs rêves prendraient fin. Il fallait assassiner IB à tout prix. Ils avaient tellement la trouille qu’ils ont oublié de bien ficeler le montage de l’assassinat. La femme d’IB, Khady et ses parents doivent porter formellement plainte contre Soro et ses bras séculaires.
Soro doit démissionner immédiatement pour se mettre à la disposition de la justice pour avoir désobéi aux ordres du chef suprême des armées son excellence Alassane Ouattara. Wattao, Vecho et Shérif quant à eux, doivent être déshabillés immédiatement pour faire face à la cour martiale. (Tribunal militaire).
Le chef de l’État s’est trompé en croyant à la bonne foi de Soro, mais celui-ci a sérieusement terni l’image du président, car
tout ceci est contraire à la philosophie de paix qu’il a toujours prônée. Soro se croyait encore aux temps vifs de la rébellion où il a fait assassiner tous ceux qui remettaient en question son leadership. Ces deux hommes de main ont toujours été Wattao et Shérif.
Son excellence, président de la république de Côte d’Ivoire, s’il vous plait, il faudra diligenter une enquête immédiatement sur l’assassinat du commandant IB, car si Dogbo Blé, Robert Gobou, Yoro Claude, Affi N’guessan, Gbagbo etc sont vivants, IB méritait de vivre auprès de ses enfants. Qu’est-ce que IB a fait pour mériter ce sort? Aujourd’hui les assassins Shérifs et Wattao sont tellement contents qu’ils s’exhibent dans des photos avec des miliciens qui brûlaient vifs des innocentes personnes. Au nom de la justice et au nom de la réussite de la réconciliation, la vraie, il faudra diligenter une enquête pour faire la lumière. IB a déstabilisé la résistance de Gbagbo, il a facilité le travail des français avant que les rebelles n’entrent à Abidjan, ces rebelles n’ont pas combattus car les forces de Gbagbo avaient le moral très bas. Ces rebelles pensent qu’ils ont fait quelque chose d’extraordinaire. La preuve, Yopougon n’a pas pu être désarmé malgré les amulettes qu’ils portent sur leurs bras. Tout le monde sait comment Gbagbo a été arrêté. Pour terminer, je voudrais attirer l’attention du chef de l’État sur les soldats des forces nouvelles de Soro. Ces jeunes gens doivent être encadrés par des
officiers intellectuels et professionnels et non par des criminels qui n’ont eu leur prestige que dans l’élimination de leurs frères d’armes dissidents. Sinon, ils pourraient nuire au processus de paix. Pas très longtemps, Wattao avait menacé Zakaria en le traitant de vaurien et qu’il ne savait pas utiliser un fusil. Il le dénigrait dans les journaux. Wattao avait massacré les éléments de Zakaria à Séguéla. Tous ces soldats doivent tirer leur révérence, sinon ce sont des dangers pour la paix. La Côte d’Ivoire a besoin de paix et des officiers intellectuels et non des criminels. La symphonie des règlements de compte doit s’arrêter. C’est un impératif.
Texte approuvé par :
Lanciné Bamba/ /Oslo/Norvège
Koné Daouda/Belgique
Kouakou Edmond/Cocody/ Côte d’Ivoire
"Du FMI à la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara est un criminel récidiviste"
Le journal Lynx.info et Komla Kpogli (Secrétaire Général de Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique-J.U.D.A-Togo) échangent sur l'Afrique et la Côte d'ivoire.
Lynx.info : Bonjour Monsieur Kpogli ! Finalement la France revient cette fois-ci de force dans son pré-carré avec la Côte d'Ivoire. C'est ca aussi votre avis Komla Kpogli?
Komla Kpogli: La France n'est jamais partie d'Afrique depuis qu'elle y a mis les pieds. Elle ne partira pas d'Afrique aussi facilement. Il faut que les africains se le mettent bien dans leur tête. La France et l'Occident plus généralement n'utilisent alternativement que la ruse et la violence selon les objectifs à atteindre. Comme le disait Jacques Foccart, l'Afrique doit être l'arrière-cour de la république comme l'Amérique latine l'est pour l'Oncle Sam. Nous avons dit et répété que la France est un grave danger pour les africains. Aujourd'hui, une infime part de ce danger et un petit bout des actes de la France en Afrique dessillent les yeux de certains africains qui ont jusqu'ici dormi en toute tranquillité. Et, voilà que nombre de ces africains qui ont toujours aimé le maître plus qu'eux-mêmes s'aperçoivent de quelque chose. C'est bien, car mieux vaut tard que jamais. Qu'ils soient les bienvenus dans le monde réel où nous étions parfois bien seuls à crier et à être ainsi traités de radicaux, de communistes, d'extrémistes, de fous, de haineux et d'illuminés.
La France s'est toujours comportée en maître des lieux en Afrique et c'est nous africains qui y sommes des étrangers. C'est cela la dure réalité, même si certains continuent de faire semblant de ne pas la voir. D’aucuns préfèrent jouer aux ignorants heureux, oubliant manifestement que le bonheur dans l'ignorance conduit inexorablement au suicide. Sans exagérer, 99% d'africains croient s'inventer un autre statut en refusant de voir l'état dans lequel notre peuple est réellement. Pourtant, voir cette réalité en face, c'est chercher à se doter des moyens pour notre libération. Depuis des siècles, la France humilie les Noirs. Elle les immobilise. Elle les massacre dans les territoires du Cameroun, du Togo, du Tchad, du Gabon, du Congo, du Niger, du Nigeria, de Centrafrique, de Côte d’Ivoire, du Rwanda….Lorsque la France ne veut pas directement les massacrer, elle délègue son autorité aux Oncles Tom tropicaux. Elle institue des dynasties un peu partout pour humilier notre peuple. Elle pille allègrement et avec mépris, elle répand qu'elle est en Afrique pour jouer le rôle d'Emmaüs. Donc, ce pays, nous ne devons pas seulement avoir une méfiance à son égard. Nous devons surtout le combattre, car c'est lui qui se cache derrière tous ces régisseurs coloniaux affublés du titre de dirigeants et qui renverse ou assassine tous les patriotes africains. Avec ce qu'elle vient d'accomplir en Côte d'Ivoire, le message qu'elle envoie est on ne peut plus clair : la France reste une puissance africaine et entend la demeurer, et quiconque osera la défier sera puni. Ce qui signifie que tant que la France et l'Occident seront en Afrique, il n'y aura ni paix ni développement. Mais pour combattre ce pays, nous devons savoir de quoi il est capable, ce qu'il a fait dans ses territoires africains hier, ce qu'il y fait actuellement et ce qu'il pourra y faire demain. Nous devons tirer toutes les leçons de l'histoire, de notre histoire, pour ne pas commettre certaines des erreurs qui ont coûté la vie à beaucoup de nos leaders anticolonialistes. Sans cette étude méticuleuse qui va conditionner notre méthode de lutte et nos moyens d'action, on est vaincu d'avance.
Lynx.info : L'argument avancé par la France et l'ONU d'apporter la démocratie et les libertés tient-il la route?
K.K: Ecoutez, la France et les pays occidentaux n'ont jamais milité pour les peuples tiers. Aucun peuple ne travaille pour le bonheur des autres. Dans l’histoire de l’humanité, seuls les noirs ont autant servi les autres et ceci à titre gratuit sous les coups de fouets et des injures. Les pays occidentaux adeptes de la philosophie individualiste multidimensionnelle ne peuvent, ni par essence, ni par destination, travailler pour la liberté des tiers. La classe politique française étant l'une des plus prostituées au monde, la démocratie et les libertés pour les africains ne la concernent pas. La France a toujours soutenu les pires dictateurs en Afrique. Elle est l'un des pays les plus négrophobes au monde. Il suffit de lire ses plus brillants intellectuels et ses gouvernants depuis le XVIIè siècle. Sarkozy ne déroge pas à cette règle républicaine du mépris à l'égard des africains. Le reste n'est que sophisme. Pour ce qui est des élucubrations démocratiques de l'ONU, seuls les aveugles ne souhaitent pas voir le rôle de cette institution en Afrique. Qu'a-t-elle fait de Lumumba, par exemple? Ne l'avait-il pas liquidé? Relativement à la Côte d’Ivoire, l'ONU a mis ses avions au service des rebelles de Ouattara pour transporter des tonnes d’or pillé dans le nord du territoire via le Ghana. Cet or vendu à Anvers, en Belgique a servi à Ouattara et à la France à équiper en armes les criminels de guerre stationnés dans cette zone. Et ces armes étaient transportées par les avions de l'ONU. Ceci n’est pas nouveau, des avions de l’ONU ou des prétendues ONG ont déjà livré des armes et des bombes « humanitaires » à des seigneurs de guerre dans d’autres territoires africains et ailleurs dans le monde. Le nègre domestique Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI était parfaitement au courant de ces choses, lui qui donnait souvent de la voix contre ce qu'il appelait « le clan Gbagbo ». Le peuple noir veut sa renaissance et les hologrammes comme Hamadoun Touré sont pour la remise sur pied du corps des « tirailleurs sénégalais ». Mieux, Touré et ses imitateurs Soro Solo, Turbice Koffi, Venance Konan, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, pour ne citer que ces individus, se frottent les mains de voir la métropole faire le boulot que les nouveaux tirailleurs sénégalais auraient dû faire s'ils avaient été plus courageux. Alpha Blondy qui demandait il y a quelques années à l'armée française de s'en aller d'Afrique, revient dire aujourd'hui qu'il est « soulagé de la fin de la crise». Autrement dit le rasta qui a déjà affirmé que Thomas Sankara a été tué par ses frères alors que cet assassinat est bien le fait de la France qui depuis lors ne cesse de protéger Blaise Compaoré, est soulagé de voir l'armée française « mettre fin à la crise ». Quant à Tiken Jah Fakoly, lui le chantre autoproclamé de la lutte contre la françafrique, il est content que la françafrique triomphe mais cette fois-ci c'est la bonne françafrique car elle oint à présent un dioula. Alpha Blondy, artiste, au demeurant réaliste depuis ses débuts, n'est pas moins dans cette logique ethnique qu'il dénonçait pourtant.
Comme beaucoup d'africains adorent souvent ce qui les blesse et les tue, on continue d'invoquer l'ONU et tous les instruments de la boîte à outils des Occidentaux à l'instar de la mythique communauté internationale. L'ONU n'est rien d'autre qu'une instance permettant aux européens et à leurs cousins occupant l'Amérique de donner des simulacres de légitimité et d'humanisme à leurs entreprises criminelles partout dans le monde. Le pouvoir de décision à l'ONU appartient à ces pays au sein du Conseil de sécurité. Depuis l'adoption de la charte des Nations Unies, pas moins de 67 guerres d'agression ont été menées par ces seuls pays. Ce sont des fauteurs de guerre armés et surarmés dans le dessein de braquer et saigner aux quatre veines les autres pays sans qu'il y ait riposte. L'Assemblée générale n'est qu'une chambre d'enregistrement. Il ne faut plus que les africains soient impressionnés par l'évocation des outils comme l'ONU qui a d’ailleurs menti effrontément en mars dernier à propos de l’inexistante livraison de trois hélicoptères par le Bélarus à l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Ce sont les mêmes pays qui agissent, même si parfois la Chine et la Russie également membres du Conseil de sécurité sont plus réticentes non pas parce qu'elles seraient des „amis“, mais parce qu'elles auraient aimé un peu plus de justice dans le partage. Le plus souvent d'ailleurs, la position de ces deux pays se traduit par un feu orange voire vert-clair de l'abstention: ce fut le cas concernant la résolution 1973 de la France autorisant les bombardements et la destruction de la Libye.
En clair, il faut se mettre bien dans la tête que la toute puissance des maîtres ne va pas se convertir en toute bonté parce que les africains le désirent. Le reste n'est que propagande de mauvais goût.
Lynx.info: ..... Nicolas Sarkozy se lave les mains comme Ponce Pilate et dit ce sont les africains qui voulaient que la force Licorne bombarde. N'a t-il pas raison?
K.K: Sarkozy voulant bombarder la Côte d'Ivoire a utilisé son pupille Alassane Ouattara pour qu'il en fasse une demande. Cette démarche a été confortée par la prétendue lettre de Ban-ki Moon adressée à Sarkozy, le cowboy africain, afin qu'il mette les forces Licorne en action. Ce sont de petites combines qui ne changent rien au fait que la France, en dépit de ses dénégations tardives, ait capturé le président Laurent Gbagbo après d'intenses bombardements. L'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon était personnellement aux commandes de l'opération du 11 avril 2011. Ouattara et Soro n'ont été que des rabatteurs qui ont certes leur responsabilité. Mais celle-ci ne doit en aucun cas nous éloigner des vrais auteurs de la destruction de la Côte d'Ivoire, des massacres et du kidnapping du président Gbagbo. Désormais, il faut que nous apprenions à écrire notre histoire, ceci afin de ne plus nous contenter d'avaler gloutonnement ce qu'on veut nous faire croire. La France est spécialiste dans la réécriture des faits criminels qu'elle commet en Afrique. Souvenons du Rwanda où elle est allée jusqu’à s’attribuer le beau rôle du sauveur malgré ses actes. Bien sûr, la France et les Occidentaux ont toujours sauvé les Noirs. C’était le cas lorsqu’ils allaient capturer les noirs durant quatre siècles sous prétexte de les sauver de l’enfer africain pour les amener enchaînés dans les cales des bateaux au paradis des îles et d’Amérique où les travaux forcés et les coups de fouets leur ouvraient la voie des cieux. Souvenons-nous des opérations de soustraction des documents des archives au Togo en 2005 à la mort d'Eyadema, en Centrafrique à la chute de Bokassa...par la DGSE. Ce sont des opérations visant à réécrire l'histoire. Et la France procède toujours de la même façon.
Dans le cas de la Côte d'Ivoire, il y a des complices, c'est indéniable. Mais ceux-ci ne sont rien sans l'auteur principal qu'est la France dont la classe politique est toujours soutenue dans ses basses œuvres en dehors de ses frontières, notamment en Afrique par une cohorte de journalistes plus chauvins qu'analystes et plus soumis aux intérêts financiers dans des organes de presse appartenant aux marchands d'armes Lagardère, Dassault et aux requins tels Bolloré et Bouygues qu'à la tâche d'information à laquelle ils se disent attachés.
Lynx.info : Pour certains Africains, Laurent Gbagbo était un dictateur, à la limite, un Hitler tropical. C'est ça aussi votre avis?
K.K: Cela fait doucement rigoler. Quand on ne connaît pas l'histoire de sa propre famille, encore moins celle de son territoire de provenance, prétendre connaître celle de l'Europe qui a connu Hitler, ne peut que procéder par la fraude et par des comparaisons hasardeuses. A ces cancres, il faut dire simplement qu'ils ne savent donc pas ce que c'est que l'hitlérisme. Mais comme les cancres osent tout, ils disent aussi que le président Gbagbo fut un fasciste tropical. Ceux-ci sont ni plus ni moins que des perroquets imitant bêtement le maître, Jacques Chirac- cité dans plusieurs affaires de corruption- qui avait fait cette comparaison en 2004 à l'égard du pésident Gbagbo. Comme bien d'africains n'aiment pas réfléchir par eux-mêmes, le mimétisme bovin reste leur seul issue.
Si le président Gbagbo était un Hitler ou un Mussolini tropical, alors nous ne savons pas ce que sont des contremaîtres comme les Gnassingbé, Sassou, Déby, Bozizé, Guélleh, Compaoré, Biya et les Bongo qui tuent, pillent, volent, violent, emprisonnent, torturent et soumettent le peuple noir sur leur gouvernorat respectif. Ces proconsuls noirs qui, plus que tout, méprisent le peuple noir et sanctifient le maître. Si le président Gbagbo était le Duce ou le Führer, alors que dirons-nous d'Alassane Ouattara, le banquier qui pue le crime et la mort à grande échelle si bien même que ses alliés objectifs que sont des ONG dites de défense des droits de l’homme et l’ONU n’ont pas hésité à parler de « massacres à grande échelle » et à lui demander de cesser les massacres?
Ce qui est bien avec des africains, c'est que certains prétendent même que le président Gbagbo ait trop duré au pouvoir. Ah oui??? Il a fait 10 ans dont 8 sous une rébellion dans un pays partitionné. Ce qui veut dire que ceux qui ont fait 40 ans pour laisser leur place à leurs enfants après leur décès, ceci n'est pas trop. Certains noirs ont un drôle de logique dans leur manière de voir les choses. 10 serait donc plus grand que 40. Il faut donc détruire celui qui a fait 10 ans et aduler ceux qui ont fait 40 ans, 30 ans, 25 ans avec des élections toujours truquées et douchées dans des bains répétés de sang.
Beaucoup disent aussi que le président Gbagbo a trop tué. Et dès que vous cherchez à savoir davantage, on vous dit qu'il a tué Guy-André Kieffer et Jean Hélène. Ceci veut dire que les noirs sont toujours prompts à se fendre en quatre dès que le malheur touche un Occidental. Mais, ils se foutent des milliers de leurs propres frères qui crèvent sous leurs yeux du fait de la France et de ses hommes de main Ouattara et Soro. Alassane Ouattara est justement de cette classe d'africains qui pleure quand le maître pleure et qui est malade lorsque le maître l'est. Il vient de déclarer dans une interview à La Croix qu'il est très inquiet pour les deux français enlevés à Abidjan. Le sort qu'il fait à des milliers de nos compatriotes ne lui pose aucun problème. Les deux français sont des hommes; ce qui n'est pas le cas des africains en Côte d'Ivoire. Eux, ils peuvent disparaître, ils peuvent être massacrés, ils peuvent être passés tranquillement à tabac. Voilà comment l'esprit de l'Oncle Tom sévit au sein de notre peuple.
Au fond, qui peut savoir, dans un pays où des bandes armées sévissent depuis 2002, celui qui a tué Jean Hélène et fait disparaître Kieffer? Mais non! Le président Gbagbo est décrété auteur de ces actes. C'est lui le méchant. Comme des africains refusent de savoir ce qui se passe autour d'eux, ils n'imaginent pas combien la France, pour atteindre certains objectifs, peut aller jusqu'à tuer ses propres citoyens et l'imputer à d'autres ou le cacher sous le manteau du suicide comme ce fut le cas du juge Borell à Djibouti en octobre 1995.
Donc, disons simplement que le seul dictateur africain en la personne de Gbagbo est chassé. Vive la démocratie de Ouattara, de Wattao, de Fozié, de Soro, de Fofié, de Ben Laden...Ce sont de vrais hommes d'Etat qui ne tuent pas, qui ne violent pas les femmes. Ce sont des colombes envoyées du ciel pour répandre la paix et bonheur sur la Côte d'ivoire. Et, on voit d'ailleurs la paix qu'ils ont apporté. C'est celle du cimetière.
Lynx.info: Alassane Ouattara dit n'avoir pas tué plus que Laurent Gbagbo n'en a tué. Vous le croyez?
K.K: Que nous le croyions ou pas, Alassane ouattara n'échappera pas au jugement de l'histoire. Que ce soit aujourd'hui ou demain, les générations conscientes d'Afrique retiennent ou retiendront qu'Alassane Ouattara n'a jamais été au service de notre peuple et qu'il a été fait proconsul dans le territoire de Côte d'Ivoire par la France qui pour l'installer, a tué des milliers de personnes, bombardé la présidence et capturé celui qu'il veut remplacer à la tête de cette colonie. Se faire installer par le colonisateur signifie ni plus ni moins qu'Alassane Ouattara est un pantin et qu'il ne peut en aucun cas servir notre peuple en Côte d'Ivoire.
Cela étant, il faut dire que ce monsieur n'est pas un assassin débutant. C'est un criminel récidiviste. Il faut savoir qu'il a tué des millions d'africains à la suite des privations de nourriture, de soins de santé, d'éducation, de toits et d'habits imposées par le FMI et la Banque mondiale au travers des programmes d'ajustements structurels qu'il a fait respecter avec la terreur qu'on connaît à ses institutions de Breton Woods. A travers le FMI, Alassane Ouattara et tous les autres serviteurs de la finance internationale ont tué des millions d'enfants africains privés de soins médicaux de base et mis à genou des paysans africains à qui ils ont supprimé tout secours public. Ces paysans cultivent le coton, mais sont condamnés à être nus. Ils cultivent le café et le cacao, mais n'ont jamais goûté ni au café au lait, ni au chocolat. Les paysans africains ont été tués par millions, ils ont eu le dos calciné par la chaleur contre rien. Ils sont endettés parce que le système qui leur a imposé les cultures d'exportation pour engranger des devises pour payer l'odieuse dette africaine ne leur a pas laissé une autre alternative. Et Alassane Ouattara était celui que le FMI avait mandaté pour servir ce poison aux africains. Après que Ouattara ait réalisé tout ceci, il descend dans le territoire de Côte d'Ivoire pour faire et faire faire des massacres depuis 2002. Donc, en matière de crimes, nous ne croyons pas que le président Gbagbo peut approcher le score de ce criminel au sourire mesquin et à la démarche placide digne des meurtriers sans scrupules.
Lynx.info : Etant donné que vous êtes de la jeunesse panafricainiste, que restera t-il du forum de la jeunesse africaine (Cojep) qui avait les mêmes idéaux que votre organisation ?
K.K: Briser les murs ne signifie pas tuer les esprits. On peut tuer le corps d'un homme, mais pas ses idées. Donc, les idéaux du COJEP sont vivants et survivront aux personnalités qui les ont élaborés. Les noirs doivent d'ailleurs désormais travailler dans cet esprit. Il faut que quoiqu'il arrive aux dirigeants engagés, la relève puisse être assurée.
Aujourd'hui plus que jamais l'idée de la libération de l'Afrique et de sa reconstruction sur le roc des valeurs négro-africaines revisitées et adaptées au monde tel qu'il est n'a été aussi nécessaire. Ceci est rendu encore plus nécessaire avec les bombardements que la France fait en Côte d'Ivoire et les incessants bombardements de la France et des ses alliés en Libye. Fort de ces faits, travailler à doter l'Afrique, retirée des mains des guignols actuels, des armes des plus puissantes élaborées uniquement avec une intelligence endogène pour sa protection est une exigence existentielle pour notre peuple qui a toujours été l'objet d'agressions meurtrières et de pillages.
Lynx.info : Un mot sur l'UA, la CEDEAO...
K.K: Nous répétons une fois encore que ces instruments ne sont rien d'autres que des outils au service de deux intérêts: l'un, principal, l'Occident et toutes ces déclinaisons et l'autre, accessoire, les intérêts multiformes des préfets et seigneurs locaux.
La CEDEAO est un syndicat de voleurs de suffrage démocratique, un conglomérat de putschistes et une bande d'assassins majoritairement acquis à la France. Ce syndicat du crime, quasi-unanimement issu des rangs de la Franc-maçonnerie vient de s'agrandir avec l'arrivée du « frère » Alassane Ouattara qui n'a pas dérogé aux règles du rituel sanglant. Les mêmes qui voulaient aller en guerre contre le président Gbagbo et qui ont applaudi les bombardements français sont eux-mêmes de grands dictateurs ayant toujours versé le sang de notre peuple. Mais, au nom de la fraternité maçonnique, ils ont le devoir de solidarité à l’égard du frère ivoirien.
Pour ce qui est de l'Union Africaine, il faut savoir qu'historiquement parlant, elle est le triomphe de l'esprit de Monrovia mené par les Houphouët Boigny et Senghor, plus proches et plus à l'aise avec le mépris des maîtres que de leurs frères Nkrumah, Sellasié et Sekou Toure acquis, eux, à la vision continentaliste du groupe de Cassablanca. Donc, l'UA, sous sa forme actuelle, ne peut faire plus que ce qu'elle fait. Elle est une institution mise en place pour bloquer l'élan d'une construction fédérale en Afrique. La seule preuve en est qu'elle maintient l'intangibilité des frontières dessinées à l'équerre et au compas des Occidentaux en 1885 à la conférence de « partage du gâteau africain » à Berlin.
Propos recueillis par Camus Ali in Lynx.info
Samedi 30 Avril 2011
Communiqué de presse : Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation !
Communiqué de presse
Le 30 avril 2011
Côte d’Ivoire
Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation !
Selon une opinion généralement admise par les Occidentaux le Président Gbagbo était le grand méchant loup ivoirien et le gentil démocrate devait être le sieur Alassane Ouattara. Pour cette raison, M. Ouattara a eu le soutien de l’ONU, de l’Armée Française (Force Licorne) et des combattants des Forces Nouvelles du nord de la Côte d’Ivoire. Ce qui devait arriver est arrivé le 11 avril et les Français ont offert le pouvoir politique à Dramane Ouattara.
Cependant, tout observateur avisé est en droit de se poser quelques questions de bon sens sur le dossier ivoirien :
- Comment se fait-il que Laurent Gbagbo tout Président qu’il était, n’ait jamais attenté à la vie de Guillaume Soro (Premier Ministre malgré son statut de rebelle) qui est officiellement la cheville ouvrière des tueries en Côte d’ivoire ? Pourquoi n’a-t-il pas fait assassiner Alassane Ouattara le père de la rébellion ? Par pure charité chrétienne ou par différence culturelle ?
- Alassane Ouattara ayant pris le pouvoir grâce à l’Armée Française et disposant de tous les soutiens internationaux imaginables, qu’est-ce qui explique cette folie meurtrière qui semble animer le nouvel « homme fort » d’Abidjan et ses sbires ? Quel que soient les crimes de IB Coulibaly, avait-il besoin de le tuer et d’exposer son corps dans cette forme de pornographie morbide qui semble être devenue la marque de fabrique des « vainqueurs » du 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire ?
En tant qu’ancien journaliste en France (une profession abandonnée pour s’opposer au Système Bongoen décembre 2008), j’interpelle la conscience professionnelle des journalistes français : votre silence serait une forme de complicité ! Les tueries doivent s’arrêter en terre ivoirienne et c’est le devoir de la presse mondiale de le dire clairement.
L’erreur des Français à mon humble avis, est de ne pas comprendre que les 2/3 des Africains sont une génération postcoloniale qui aspire à d’autres mœurs que la guerre pour la guerre, la mort gratuite, les hyper-présidents, les massacres et cette gouvernance d’un autre âge. La culture de la violence pure et de la cruauté doivent interpeller chacun : Alassane Ouattara n’a-t-il pas bluffé le monde entier puisque vraisemblablement, il ne sait donner que la mort et dévore même ses propres enfants !
Bruno Ben MOUBAMBA
Jeudi 13 janvier 2011
Depuis le début de la crise ivoirienne, tout et son contraire ou presque ont été dits. Les Occidentaux soutiennent presque tous M. Ouattara qu’ils appellent "Président élu" alors que les Africains soutiennent presque tous le président sortant Gbagbo qu’ils désignent par "Président Réélu". Au-delà des choix partisans pour l’un ou l’autre président élu ou réélu, il est intéressant de constater qu’il y a une autre bataille celle là à distance qui est en train de se jouer entre la Chine et l’occident en Cote d’Ivoire. A travers des appuis militaires directs ou indirects.
L’Occident défend une vieille idée de l’Afrique dans laquelle il contrôle tout à travers ses hommes de mains et s’accommodent volontiers d’une misère de masse. La Chine est celle qui veut changer la donne et faire de l’Afrique la vitrine de sa puissance économique et militaire hors d’Asie. Ce qui froisse fortement l’Union Européenne et les USA. Mais ces derniers ont-ils la force et l’énergie pour résister longtemps au rouleau compresseur chinois qui a malencontreusement décidé de faire de l’Afrique un des piliers de sa superpuissance en construction ? Exactement comme les USA avaient fait de l’Europe il y a 66 ans.
Laurent Gbagbo, meilleur symbole des frustrations des Européens et des Africains
Pour les Africains, les deux personnages de notre feuilleton symbolisent deux conceptions opposées de la politique africaine. M. Ouattara, se définit comme «Houphouëtiste», c’est-à dire quelqu’un qui était ouvertement contre les Etats-Unis d’Afrique. En 1963, son mentor Houphouët Boigny était avec l’ancien président Sénégalais Léopold Sédar Senghor les 2 principaux fossoyeurs du rêve de Kwame Nkrumah de créer immédiatement les Etats-Unis d’Afrique. Pour Senghor et Houphouët la relation avec la France était plus importante que toute nécessité d’autonomie africaine. Ce dernier avait alors prononcé la célèbre phrase :«Ils disent qu’ils vont unir l’Afrique du Cape au Caire. Ils le feront sans nous, sans ma Cote d’Ivoire». La suite on la connaît : l’OUA est née comme une nullité avec un seul programme cher à Senghor et Boigny : «intangibilité des frontières héritées de la colonisation européenne» et adieu le vieux rêve de Kwame Nkrumah contenu dans son livre prémonitoire publié en 1961 du titre : Africa must unite (l’Afrique doit s’unir si elle ne veut pas connaître famine, pauvreté et guerres) .
Mettre fin à la triste parenthèse de l’OUA était une priorité pour Gbagbo dès son arrivée au pouvoir en 2000 pour passer à la nouvelle Union Africaine (en 2002) comme étape intermédiaire vers la création des Etats-Unis d’Afrique. Aujourd’hui, M. Ouattara continue dans la même voie que Houphouët : il ignore les institutions de la Côte d’Ivoire (le conseil Constitutionnel) et préfère attendre sa légitimité de Paris ou de Washington. Il demande à une partie du monde de venir faire la guerre pour tuer une partie du peuple ivoirien.
Il demande d’affamer les fonctionnaires ivoiriens en les privant de leur salaire. Il demande à la France d’organiser des commandos sous le couvert de la CEDEAO, et comme Houphouët, il n’a jamais expliqué ce qu'il compte offrir à la France en retour. Aux apprentis sorciers de la théorie des guerres éclair, j’ai envie de dire : aucune élection, aucune personne ne mérite qu’il y ait une seule vie de perdue. Les hommes passent, les empires disparaissent. Mais les cicatrices d’une guerre ne finissent jamais. L’Irak peut-il nous servir de leçon ?
Trois exemples hors d’Afrique pour élucider mes propos :
· Le 19 décembre 2010, on a voté en Biélorussie, le président sortant a proclamé qu’il a gagné avec 72% et a aussitôt mis en prison les dirigeants de l’opposition. Y-a-t-il un seul pays Européen qui a menacé ce pays d’utiliser la force pour déloger Alexander Loukachenko au pouvoir depuis 16 ans ? L’Union Européenne n’a prévu aucun plan militaire pour aller déloger le dictateur. La raison est simple : les 27 pays de l’Union Européenne ont à cœur la valeur de la vie de leurs frères et sœurs de la Biélorussie. C’est à chacun de soigner ses intérêts et les Européens considèrent la vie humaine en Biélorussie plus importante qu’un dictateur qui s’en ira tôt ou tard.
· Le Secrétaire Générale des Nations Unies M. Ban Ki-Moon et le Représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire M. Y Choi sont tous les deux citoyens d’un pays divisé en deux, la Corée. Il y a un des deux présidents Kim Jong-Il qu’ils disent fou et un danger permanent pour sa propre population et pour ses voisins. Mais pour Kim, M. Y Choi et M. Ban Ki-Moon ont toujours justement prôné la retenue. A ceux qui veulent faire la guerre en Côte d’Ivoire, j’ai deux questions : En quoi la vie d’un Coréen serait-elle plus précieuse à préserver que celle d’un Ivoirien ? En quoi la mort des populations civiles en Côte d’Ivoire serait-elle moins grave qu’en Corée ? En quoi Laurent Gbagbo est-il plus dangereux pour ses voisins que le dirigeant Nord-Coréen M. Kim Jong-Il, au pouvoir hérité de son père depuis 17 ans et qui lui-même l’avait exercé pendant 46 ans jusqu’à sa mort et qu’il s’apprête à passer à son fils ?
· En Birmanie (Myanmar) en 2000 un vainqueur des élections présidentielles a été privé de sa victoire, pire, privé de liberté pendant 10 ans. Mme Aung San Suu Kyi s’est contentée en silence d’un prix Nobel de la paix, sans jamais exiger une quelconque intervention de l’extérieur pour aller déloger les usurpateurs du pouvoir. La victoire de Mme Aung San Suu Kyi validée par la Cour Constitutionnelle Birmane est-elle moins importante que la défaite de M. Ouattara déclarée perdant par le Conseil Constitutionnel de son pays ?
M. Laurent Gbagbo entrera-t-il dans l'histoire comme un dirigeant médiocre, méchant, valeureux ou éclairé ? Nul ne pourra le dire. Ce que nous savons par contre, c’est qu’il est l’homme qui symbolise le mieux les frustrations des Européens et des Africains. La crise Ivoirienne s’est vite transformée en une crise raciale entre les Blancs et les Noirs, entre l’Afrique et l’Europe. Avec cette fois-ci un 3ème larron, la Chine en embuscade.
L’Angola, premier partenaire africain de la Chine sur le plan commercial et militaire, soutient indéfectiblement Laurent Gbagbo
Le jour précis (17/12/2010) où l’Union Européenne annonçait avoir à l’unanimité choisi le camp de Ouattara dans la crise ivoirienne, contre Laurent Gbagbo, la Chine nous annonçait être devenue le premier partenaire commercial du continent africain en publiant les chiffres de 10 mois d’échanges avec les pays Africains. Il en ressort une augmentation du volume d’affaires à 20 milliards de dollars avec l’Angola faisant de ce pays son premier partenaire africain sur le plan commercial, mais aussi militaire.
Et le hasard veut justement que l’Angola soit le pays qui soutient militairement les Forces de Défense et de Sécurité de Laurent Gbagbo en Cote d’Ivoire. Et c’est ce même jour que le général Chinois de division Jia Xiaoning, directeur adjoint du bureau des affaires étrangères au ministère chinois de la Défense était reçu en audience au Cameroun par le Président Biya. Ont-ils parlé de la crise ivoirienne ? La Chine peut-elle aider financièrement l’Europe pour sortir de la crise économique et accepter qu’elle utilise cet argent pour la combattre en Afrique ?
Ce qui est sûr, c’est que c’est un scénario que l’Europe n’avait pas prévu. L'annonce la même semaine de l'entrée en service d'ici quelques années de l’avion chasseur bombardier furtif chinois le Chengdu J-20 est-elle un simple hasard de calendrier ou un message militaire lancé aux USA et à l’Europe ? Le message a été bien reçu à Washington, puisque le nouveau avion militaire furtif F-35 en préparation devant remplacer le F-22 est déjà jugé obsolète, et on parle déjà de l’abandon du projet avec des milliers d’emplois à risque, à cause de la nouvelle barre technologique très haute que la Chine vient d’imposer à l’industrie de l’armement américaine jusqu’ici considérée comme la plus avancée du monde.
Selon les experts militaires américains, le J-20 chinois doté de gros missiles antinavires est spécialement conçu pour détruire les nouveaux 10 porte-avions américains en construction jusqu’en 2058. On comprend dès lors pourquoi le porte-avion français Mistral qui en ce moment fait route vers Abidjan pour déloger Gbagbo avant la fin du mois de janvier comme nous l’a promis Ouattara, serait détruit par le nouveau J-20 chinois en moins de 5 minutes. Pour l’instant, la Chine ne tirera pas un seul coup dans la crise ivoirienne, mais il y a à parier que la prochaine crise sera très différente, car l’hégémonie européenne qui dure depuis l’an 1454 en Afrique vit ses dernières heures à Abidjan.
La crise ivoirienne qui n’était apparemment au départ qu’un simple démêlé entre Européens et Africains s’est très vite révélée comme l’anticipation de la bataille militaire Chine-Occident qui ne fait que commencer, sur le sol africain. C’est aussi le prélude d’une longue saison tumultueuse entre l’Afrique et l’Europe qui peine à accepter l’inexorable autonomie effective de l’Afrique, 50 ans après la parodie d’indépendance. Les généraux de l’armée chinoise sont en train de défiler un peu partout en Afrique pour tisser des accords de partenariat militaire ; à Pékin, on ne cache plus que le vrai but est de neutraliser toutes les rebellions que l’Europe organisera sur le sol Africain pour les freiner et retarder cette autonomie.
L'arrivée de la Chine sur la scène politique, économique et militaire africaine est en train de se transformer en cauchemar pour l’Europe qui en perd toute sa lucidité. Depuis 2007 l’Union Européenne a tout mobilisé pour proposer à la Chine une sorte de triangulaire pour stopper les gigantesques investissements de la Chine en Afrique. L’ex-commissaire européen au développement Louis Michel a fait d’incessants déplacements à Pékin pour faire mille propositions sans succès. L’Europe n’en démord pas pour autant, c’est chacun des 27 qui essaie même en solo.
L'homme le plus recherché à Pékin et qui donne les maux de têtes aux occidentaux s’appelle : Zhang Ming, le «Monsieur Afrique subsaharienne» du ministère chinois des Affaires étrangères. Tous le détestent et tous lui font la cour. Que lui veulent les Occidentaux ? Ils lui demandent ni plus ni moins que de faire semblant d’aider l’Afrique, sans vraiment passer à l’action. On lui explique que c’est cela les règles du jeu depuis 5 siècles et qu’il y a très gros à gagner. Que répond-il ? NIET.
La Chine n’est intéressée par aucune triangulaire. L’Afrique qu’on disait marginalisée est remise par la Chine au centre des convoitises. Le président Chinois a visité presque tous les pays africains et certains, 3 ou 4 fois, lorsque les Présidents américains en 8 ans ne visitent que 2 ou 3 pays africains. Et sur les 27 pays de l’Union Européenne, 21 sont dirigés par des présidents qui n’ont jamais mis pied en Afrique.
L’Europe est en train de tomber dans une médiocrité des plus grotesques tentant d’embourgeoiser les Chinois en Afrique et de leur enseigner leurs vieilles recettes mesquines qui ont cloué au sol pendant 50 ans le décollage de l’Afrique, avec des slogans tout aussi burlesques et minables : «L'Union européenne et la Chine se sentent plus près de l'Afrique que tout autre continent.»
Les rares documents que nous avons entre les mains des propositions secrètes européennes à la Chine justifient toute cette panique à bord par l’inquiétude des Européens vis à vis d'un probable surendettement de l’Afrique si la Chine continuait sur cette lancée. Cette thèse est complètement saugrenue. C’est comme si un interdit bancaire allait voir son banquier pour lui expliquer qu’il ne dort pas depuis des semaines parce que son voisin risque de devenir surendetté si cette même banque continuait de lui donner des crédits, et le supplie de ne plus traiter directement avec ce voisin, mais de passer par lui afin qu’il filtre et suggère ce qui va bien pour son voisin. Récemment le FMI a refusé un crédit à la RDC au motif que le Congo reçoit des investissements chinois. Edwards Bernays dans son livre «Propagande ou l’art de Manipuler l’opinion publique en démocratie» nous enseigne que la manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique.
Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le monde. L’Union Africaine doit reprendre la main en Côte d’Ivoire pour que le gouvernement invisible de l’Europe n’entrave, ne déstabilise et n’enlève pas à l’Afrique une des pièces maîtresses du puzzle (la Côte d’Ivoire) dont elle aura besoin pour former et bâtir le mosaïque des Etats-Unis d’Afrique. Si aujourd’hui la Côte d’Ivoire est sacrifiée pour offrir à l’Europe une consolation de répit dans sa guerre commerciale et industrielle perdue d’avance avec la Chine (comme le diktat chinois sur les terres rares), demain à qui le tour ?
La crise ivoirienne aura pour le moins, le mérite de nous donner plusieurs enseignements :
· L'ONU est une boite vide qui nécessite une complète refonte. Cette organisation est en train de se transformer en instrument de déstabilisation des nations et l’initiatrice des guerres civiles plutôt que d’être un instrument de pacification des peuples comme elle a été originellement conçue.
· La finalisation des Etats-Unis d’Afrique est un impératif qui ne peut plus attendre. Tout le processus de la fédération africaine en cours doit être accéléré pour ne pas laisser l’espace aux vieux démons de l’Afrique de faire repartir un nouveau cycle de violences, de guerres et donc de déstabilisation du continent contribuant ainsi comme durant les 50 ans précédents à détourner l’attention des vrais enjeux et des objectifs de création du bonheur pour les populations africaines.
· L'entrainement pour la première guerre mondiale du 21ème siècle entre l’Occident (Europe/USA) et la Chine se fera très probablement sur le sol africain. Le déclin des premiers ne les prive pas de l’instinct d’arrogance habituelle pour continuer d’humilier la seconde en lui intimant ce qu’elle doit faire en Afrique, sur la dévaluation du Yuan. Le ridicule ne tue pas. Ce sont les pays qui se sont de trompés de politique et sont responsables d’une crise financière mondiale, qui prétendent de donner des leçons à la Chine qui elle a été vertueuse dans sa gestion. Il y a une ligne rouge que tôt ou tard l’Occident va traverser et ce jour là, cela va faire : boum ! Et c’est pour ce boum que l’Afrique sert aujourd’hui à l’un et à l’autre de terrain d’entrainement.
Gbagbo, enjeu du contrôle de l’Eldorado pétrolier du Golfe de Guinée
Il me plaît de conclure avec ces deux extraits de commentaires sur la crise ivoirienne:
1. «Les colonialistes ont toujours un masque. Ils ne disent jamais du bien de vous. Ils pillent vos ressources naturelles. Ils ont commis des génocides à l’égard des Indiens d’Amérique, détruit des civilisations comme celle des Aztèques. Au nom de la liberté du commerce, ils ont imposé à la Chine trois guerres d’opium. Au nom de l'esclavage, ils sont venus imposer le travail forcé en Afrique. Aujourd’hui, c’est au nom de la justice internationale qu’ils interviennent en Cote d’Ivoire. Quelle est cette justice Internationale ? Les magistrats du Tribunal Pénal International sont atteints de ce qu’on appelle un daltonisme au noir. Le dalton ne voit pas certaines couleurs. Ils ne voient que le noir. Si vous allez à la Cour internationale, tous les inculpés sont noirs, pas parce qu’il ne s’est rien passé à Gaza, pas parce qu’il ne s’est rien passé à la prison d’Abu Graïb. La question que je me pose maintenant est : Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle cela ? Je ne dis pas que tout le monde est innocent, mais si ces gens sont coupables, c’est aux Africains de les juger. Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle que ses dirigeants soient jugés par une bande de cosmopolites qui la méprisent». Jacques Vergès, avocat français
2. «Derrière le maintien ou non de Gbagbo au pouvoir se joue le contrôle du Golfe de Guinée, cet Eldorado pétrolier que Français ou Américains, en perte de vitesse dans le monde arabe, et unis pour cette fois, ne souhaitent pas voir passer en d’autres mains. A leurs yeux, Alassane Ouattara, ami personnel de Sarkozy, ancien directeur du FMI et gestionnaire libéral, représente un interlocuteur beaucoup plus crédible que Gbagbo le nationaliste». Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir. Née en 1946, grand reporter, elle collabore aussi au "Monde Diplomatique"
Voilà pourquoi à mon avis il n'y a jamais eu d’élection en Côte d’Ivoire, mais une parodie d’élection. Avec 300 milliards de francs des Ivoiriens que l’Onu a jeté par la fenêtre pour un simulacre d’élection, on aurait pu construire 300 hôpitaux, 1.000 écoles, 50 Universités, 3.000 crèches, 5.000 dispensaires.
Par Jean-Paul Pougala, professeur à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse (co-auteur de «L’Afrique, l’Europe et la Démocratie Internationale» (ed. Federop), le 11 janvier 2011
une liste des interventions françaises en Afrique dans des pays sensés être souverains
Depuis l’indépendance de ses anciennes colonies, la France est intervenue militairement une quarantaine de fois en Afrique en vertu d’accords de défense et de coopération ou afin de venir en aide à ses ressortissants. Voici un rappel chronologique des principales interventions.
1961 – Opération « Bouledogue » (ensuite appelée « Charrue longue ») pour le maintien de la base navale de Bizerte, en Tunisie.
1964 – Intervention au Gabon pour rétablir le président Léon M’ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée.
1968-1972 – Opérations « Limousin » et « Bison » au Tchad contre la rebéllion du Tibesti.
1977 – Opération « Verveine » au Zaïre montée par le Maroc, avec le soutien de la France, pour soutenir le maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba.
1978 – Les légionnaires du deuxième régiment étranger de parachutistes sautent sur la ville minière de Kolwezi, au Zaïre, pour libérer quelque 3.000 civils des mains des rebelles katangais du Front de libération national du Congo (FLNC).
1978-1980 – Opération « Tacaud » au Tchad contre la progression du Front national de libération du Tchad (Frolinat) de Goukouni Oueddei.
1979-1981 – Opération « Barracuda » en Centrafrique pour destituer l’empereur-président Bokassa et le remplacer par David Dacko.
1983 – Opération « Manta » au Tchad pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei
1985 – Des avions de combat Jaguar bombardent la base aérienne libyenne de Ouadi-Doum dans le nord du Tchad. 1986 – Quelque 150 parachutistes français arrivent en renfort au Togo après une tentative de coup d’Etat contre le président Gnassingbé Eyadéma.
1986 – Opération « Epervier » au Tchad (900 soldats) contre les forces libyennes venues soutenir Goukouni Oueddei.
1989 – Opération « Oside » aux Comores après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle de l’archipel par les mercenaires de Bod Denard
1990 – Opération « Requin » au Gabon. Quelque 2.000 soldats évacuent 1.800 ressortissants étrangers et apportent leur aide au régime, confronté à des émeutes à Libreville et à Port-Gentil.
1990-1993 – Mission « Noroit » au Rwanda pour assurer la protection du président Juvénal Habyarimana contre les rebelles du Front patriotique rwandais.
1991 – Un millier de soldats sont envoyés à Kinshasa après des manifestations anti-Mobutu
1992-1994 – Opération « Oryx » en Somalie, placée ensuite sous le commandement américain de la mission « Restore Hope ».
1993 – Opération « Bajoyer » au Zaïre pour évacuer des ressortissants français après des émeutes lancées par les militaires à Kinshasa, au cours desquels l’ambassadeur de France, Philippe Bernard, a été tué.
1994 – Opération « Amaryllis » au Rwanda pour évacuer les ressortissants européens. Le président Habyarimana vient d’être assassiné et le génocide débute. Il fera 800.000 morts.
1994 – Opération « Turquoise », impliquant 2.500 hommes, au Zaïre et dans l’ouest du Rwanda, formellement pour protéger les populations civiles.
Le pouvoir rwandais a depuis reproché aux militaires français d’avoir secouru des miliciens hutus responsables du génocide ou de leur avoir permis de fuir vers le Zaïre voisin.
Le président Nicolas Sarkozy a reconnu en 2010 que la France avait commis de « graves erreurs d’appréciation » lors du génocide rwandais.
1995 – Opération « Azalée » aux Comores pour neutraliser Bob Denard et ses mercenaires et faire échec à un coup d’Etat contre le président Saïd Mohamed Djohar.
1996-1997 – Opérations « Almandin » I et II, avec 2.300 hommes, pour neutraliser des mutineries de militaires et rétablir l’ordre à Bangui après l’assassinat de deux militaires français.
1997 – Opération « Antilope » au Congo. Evacuation de 6.500 étrangers de Brazzaville.
1996-2007 – Opération « Aramis » au Cameroun pour soutenir l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’île pétrolière de Bakassi.
1998 – Opération « Malachite » en République démocratique du Congo pour évacuer 2.500 étrangers de Kinshasa.
1999 – Mission « Khor Anga » à Djibouti. Protection aérienne devant l’extension du conflit armé entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
2002 – Début de l’opération « Licorne », force de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, après une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Envoi de 4.000 soldats pour protéger les Européens dans la guerre civile.
2003 – Opération « Artémis » à Ituri (RDC). La France fournit l’essentiel du contingent déployé par l’Onu.
2004 – Destructions des appareils de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel neuf soldats de la force Licorne ont été tués. Les ressortissants français sont évacués.
2008 – Protection de l’aéroport de N’Djaména et évacuation de ressortissants français au Tchad.
par Les Negro Egyptiens, mercredi 13 avril 2011, 11:16
une liste des interventions françaises en Afrique dans des pays sensés être souverains
1961 – Opération « Bouledogue » (ensuite appelée « Charrue longue ») pour le maintien de la base navale de Bizerte, en Tunisie.
1964 – Intervention au Gabon pour rétablir le président Léon M’ba dans ses fonctions après le putsch d’une partie de l’armée.
1968-1972 – Opérations « Limousin » et « Bison » au Tchad contre la rebéllion du Tibesti.
1977 – Opération « Verveine » au Zaïre montée par le Maroc, avec le soutien de la France, pour soutenir le maréchal Mobutu contre la rébellion du Shaba.
1978 – Les légionnaires du deuxième régiment étranger de parachutistes sautent sur la ville minière de Kolwezi, au Zaïre, pour libérer quelque 3.000 civils des mains des rebelles katangais du Front de libération national du Congo (FLNC).
1978-1980 – Opération « Tacaud » au Tchad contre la progression du Front national de libération du Tchad (Frolinat) de Goukouni Oueddei.
1979-1981 – Opération « Barracuda » en Centrafrique pour destituer l’empereur-président Bokassa et le remplacer par David Dacko.
1983 – Opération « Manta » au Tchad pour soutenir le président Hissène Habré face aux rebelles de Goukouni Oueddei
1985 – Des avions de combat Jaguar bombardent la base aérienne libyenne de Ouadi-Doum dans le nord du Tchad. 1986 – Quelque 150 parachutistes français arrivent en renfort au Togo après une tentative de coup d’Etat contre le président Gnassingbé Eyadéma.
1986 – Opération « Epervier » au Tchad (900 soldats) contre les forces libyennes venues soutenir Goukouni Oueddei.
1989 – Opération « Oside » aux Comores après l’assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle de l’archipel par les mercenaires de Bod Denard
1990 – Opération « Requin » au Gabon. Quelque 2.000 soldats évacuent 1.800 ressortissants étrangers et apportent leur aide au régime, confronté à des émeutes à Libreville et à Port-Gentil.
1990-1993 – Mission « Noroit » au Rwanda pour assurer la protection du président Juvénal Habyarimana contre les rebelles du Front patriotique rwandais.
1991 – Un millier de soldats sont envoyés à Kinshasa après des manifestations anti-Mobutu
1992-1994 – Opération « Oryx » en Somalie, placée ensuite sous le commandement américain de la mission « Restore Hope ».
1993 – Opération « Bajoyer » au Zaïre pour évacuer des ressortissants français après des émeutes lancées par les militaires à Kinshasa, au cours desquels l’ambassadeur de France, Philippe Bernard, a été tué.
1994 – Opération « Amaryllis » au Rwanda pour évacuer les ressortissants européens. Le président Habyarimana vient d’être assassiné et le génocide débute. Il fera 800.000 morts.
1994 – Opération « Turquoise », impliquant 2.500 hommes, au Zaïre et dans l’ouest du Rwanda, formellement pour protéger les populations civiles.
Le pouvoir rwandais a depuis reproché aux militaires français d’avoir secouru des miliciens hutus responsables du génocide ou de leur avoir permis de fuir vers le Zaïre voisin.
Le président Nicolas Sarkozy a reconnu en 2010 que la France avait commis de « graves erreurs d’appréciation » lors du génocide rwandais.
1995 – Opération « Azalée » aux Comores pour neutraliser Bob Denard et ses mercenaires et faire échec à un coup d’Etat contre le président Saïd Mohamed Djohar.
1996-1997 – Opérations « Almandin » I et II, avec 2.300 hommes, pour neutraliser des mutineries de militaires et rétablir l’ordre à Bangui après l’assassinat de deux militaires français.
1997 – Opération « Antilope » au Congo. Evacuation de 6.500 étrangers de Brazzaville.
1996-2007 – Opération « Aramis » au Cameroun pour soutenir l’armée camerounaise en lutte contre le Nigeria pour le contrôle de la presqu’île pétrolière de Bakassi.
1998 – Opération « Malachite » en République démocratique du Congo pour évacuer 2.500 étrangers de Kinshasa.
1999 – Mission « Khor Anga » à Djibouti. Protection aérienne devant l’extension du conflit armé entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
2002 – Début de l’opération « Licorne », force de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, après une rébellion qui menace le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Envoi de 4.000 soldats pour protéger les Européens dans la guerre civile.
2003 – Opération « Artémis » à Ituri (RDC). La France fournit l’essentiel du contingent déployé par l’Onu.
2004 – Destructions des appareils de l’armée ivoirienne après le bombardement de Bouaké dans lequel neuf soldats de la force Licorne ont été tués. Les ressortissants français sont évacués.
2008 – Protection de l’aéroport de N’Djaména et évacuation de ressortissants français au Tchad.
Fabius inquiet d’un "enlisement" de l’armée française
Le consensus politique autour des interventions militaires en Libye et Côte d’Ivoire se craquelle.
Afghanistan, et désormais Côte d’Ivoire et Libye : cela commence à faire beaucoup aux yeux de Laurent Fabius. Rompant le consensus régnant jusque-là sur les interventions françaises à l’étranger, l’ancien Premier ministre socialiste a mis en garde dimanche contre un excès d’« interventionnisme » militaire à l’étranger. « On ne peut pas intervenir partout », a-t-il souligné sur Europe 1. « Intervention de la France lorsqu’elle est justifiée oui, interventionnisme allant jusqu’à l’enlisement non. »
Clarifier le rôle de Licorne
Alors que l’opération lancée en Libye le 19 mars se mue peu à peu en guérilla à l’issue incertaine entre forces pro-Kadhafi et insurgés, Laurent Gbagbo s’accroche toujours au pouvoir en Côte d’Ivoire. L’hôtel où est retranché le président ivoirien élu, Alassane Ouattara, a même essuyé des tirs ce week-end, à la surprise générale. Pour le porte-parole du PS, Benoît Hamon, il est urgent de « clarifier » le rôle de la force française Licorne déployée à Abidjan. « Qu’elle protège les ressortissants européens, les populations civiles, soit ! Mais quand elle s’engage dans une opération militaire, dans des négociations pour obtenir la reddition de Laurent Gbagbo, c’est aux Ivoiriens d’engager les conditions du dialogue », a-t-il prévenu.
Par Christine Ollivier
Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan*
Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
19 JUILLET 2008
Depuis
Almaty (Kazakhstan)
Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.
Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.
C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.
Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.
Secrets de famille
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.
En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].
Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.
Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.
Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.
Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.
La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations,Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.
L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.
À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.
C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.
La traversée du désert
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.
En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).
Dernier acte
Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.
Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8].
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.
Premiers jours à l’Élysée
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.
Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].
Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.
Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?
Le scénario du pire, l’intervention armée de l’extérieur, ayant semble-t-il été écarté, voici que se déploie sans peur des contradictions la stratégie de l’absurde. On nous promet un « étouffement économique et financier » de la Côte d’Ivoire : interdiction d’exportation du cacao, interdiction faite aux banques de « coopérer » avec le régime de Laurent Gbagbo, interdiction de paiement des salaires des fonctionnaires et des soldats, gel des avoirs d’individus et de sociétés nationales et privées, restrictions de déplacements, autant d’actions à la légalité pour le moins douteuse.
Avec le déroulé de cette stratégie aux intentions clairement néfastes pour l’ensemble du pays et de ses habitants, il est légitime de se demander si cet acharnement résulte du seul contentieux électoral du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Car si tel était le cas, on attendrait tout simplement la fin de la mission de l’Union africaine dont les recommandations sont supposées être contraignantes. Aux yeux du gouvernement français, « grand ordonnateur » de cette campagne acharnée de sanctions, quelle importance, au fond, que Laurent Gbagbo ou Alassane Ouattara soit le vainqueur du scrutin ? Mais pour Nicolas Sarkozy, qui en a fait une affaire personnelle… qui sait ? Résultat : la diplomatie française en Afrique continue à être piégée par la confusion entre intérêts personnels, réseaux et logique d’Etat.
Les sanctions prises par les pays européens, le Canada et les Etats-Unis visant des individus et des sociétés ivoiriennes (et même les accréditations d’ambassadeurs) s’écrouleront, c’est là mon intime conviction, dès les premiers recours juridiques. Car ces sanctions sont fondées sur le refus de reconnaître le président soit disant « élu » et de se mettre à son service ; or n’importe quel juge guidé par son « âme et conscience » demandera avant toute chose à examiner la Constitution ivoirienne avant de trancher. Et comme cette Constitution n’a jamais été suspendue par aucune des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, elle sera la seule source en droit pour le juge.
A part les mesures prises par la trentaine de pays évoqués ci-dessus, les seules autres actions à l’encontre de la Côte d’Ivoire et des habitants du pays viennent des sept autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et d’Alassane Ouattara lui-même.
Le retrait de la signature internationale au niveau de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a eu comme conséquence la suspension des mécanismes de compensation interbancaire et éventuellement la fermeture provisoire de plusieurs banques, empêchant l’accès des clients à leurs comptes bancaires. Nous risquons sous peu d’être confrontés à des violations sérieuses des droits de l’homme qui relèveront de la responsabilité de ces banques si leurs clients n’arrivent pas à soigner des parents malades, alimenter proprement leurs enfants, payer des salaires dans le respect du droit du travail. Il serait judicieux que organisations non gouvernementales et avocats se mobilisent activement et sans tarder pour documenter avec précision tous les cas individuels de violations de droits humains à des fins de poursuites ultérieures devant les juridictions nationales, régionales ou internationales.
L’interdiction temporaire annoncée par Alassane Ouattara de l’exportation de fèves de cacao va quant à elle faire surtout l’affaire des spéculateurs qui ont acheté à terme et qui vont profiter de la flambée des cours. Notamment la société Armajaro du trader Anthony Ward qui a acquis, en juillet 2010, 240 000 de tonnes de cacao soit 20 % de la production ivoirienne et 15 % des stocks mondiaux. Cette société a investi 1 milliard de dollars et en tirera un profit substantiel rien qu’à la suite de cette décision d’Alassane Ouattara dont le beau-fils, Loïc Folloroux, 35 ans, n’est autre que le directeur Afrique d’Anthony Ward (1). Pure coïncidence, il va sans dire. Quant aux producteurs et aux commerçants ivoiriens... qui s’en soucie ? L’objectif est plutôt de les « étouffer » !
Etouffer consiste à faire perdre la respiration par asphyxie, en d’autres termes à tuer
Mais qui va-t-on tuer ? Laurent Gbagbo ou la Côte d’Ivoire ? Qui sera le tueur ? Et pourquoi ? N’y a-t-il pas d’autres alternatives ? Ou s’agit-il d’imposer coûte que coûte Alassane Ouattara quel que soit par ailleurs le résultat sincère du scrutin ? Et cela sans attendre les conclusions de la mission de l’Union africaine.
Supposons une minute qu’après vérification Alassane Ouattara n’ait pas gagné les élections ? Cela relèverait-il du domaine de l’impossible ou carrément de la divagation? D’où vient cette certitude inébranlable concernant la victoire d’Alassane Ouattara ? De la proclamation des résultats par le Président de la Commission électorale indépendante (CEI) ? On sait qu’il n’y avait pas consensus au sein d’une CEI qui était par ailleurs forclose. De la certification par le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies ? Sa précipitation et le non-respect des procédures ont malheureusement entaché sa certification. D’où un doute légitime dans l’esprit de beaucoup. Tant qu’un doute nous habite, un seul doute, il serait ignominieux de laisser un pays frère se faire « étouffer ».
La certitude inébranlable en l’infaillibilité des arbitres, qui plus est arbitres auxiliaires, et donc en la victoire au sortir des urnes d’Alassane Ouattara (ou de Laurent Gbagbo d’ailleurs) est une proposition indubitablement absurde et, pis encore, dangereuse, voire suicidaire puisqu’elle maintient les deux protagonistes dans des positions maximalistes.
Est absurde ce qui n’est pas acceptable par la raison et par le bon sens : la stratégie de l’étouffement financier est absurde parce que si Alassane Ouattara arrive avec le soutien de la France à étouffer (tuer) la Côte d’Ivoire, il n’aura rien à gouverner si ce n’est un champ de ruines. En outre, à supposer que Laurent Gbagbo ait pris en otage la Côte d’Ivoire, tuer un otage qu’on veut libérer ne fait pas du prétendu preneur d’otage l’assassin. L’assassin est bien celui qui aura tué (étouffé) avec préméditation et impéritie. Ensuite, si Alassane Ouattara n’y parvient pas et que le pays réussit à survivre à la tentative d’asphyxie, aucun Ivoirien ne voudra alors le voir arriver au pouvoir. Jamais ! Car on a beau se dire que tout est permis à qui veut arriver au pouvoir, il est des actions que l’on ne doit pas entreprendre contre son pays et ses concitoyens. Je me souviens de ce que me confiait Me Abdoulaye Wade au Sénégal au lendemain des élections de 1993 qu’il était convaincu d’avoir remportées, après que le Conseil constitutionnel ait proclamé son adversaire vainqueur : « Je ne franchirai jamais les grilles du Palais en marchant sur les cadavres des Sénégalais ».
Est absurde ce qui n’est pas conforme aux lois de la cohérence et de la logique rationnelles : la stratégie de l’étouffement est absurde parce que les sanctions ne feront pas la différence entre les producteurs de cacao pro-Ouattara et ceux qui s’opposent à lui. Pareil pour les fonctionnaires privés de salaires. Ne préfèreront-ils pas tous un recomptage des votes ou une nouvelle élection à un étouffement ? Qui plus est, ces banques qui auront fermé vont perdre la confiance de leurs clients quelle que soit par ailleurs l’issue du contentieux électoral.
Absurde aussi parce que les millions de Sénégalais, Maliens, Nigérians, Burkinabè, etc. qui vivent en Côte d’Ivoire vont souffrir de ces sanctions. Peut-être même vont-ils être obligés de quitter leur terre d’adoption. Il est facile de prédire pour qui ils vont voter lors de prochaines échéances électorales dans leurs propres pays si les décisions prises par leurs chefs d’Etat respectifs venaient à asphyxier le poumon économique de l’Afrique de l’Ouest.
Absurde, quand tu nous tiens !
Laurent Gbagbo est accusé d’être un usurpateur et pour le faire partir on veut asphyxier le pays. Or il affirme détenir des preuves sur les irrégularités qui ont entaché le scrutin. Saddam Hussein affirmait ne pas détenir d’armes de destruction massive. On lui a dit « prouve-le », ce qui est absurde car la charge de la preuve incombe toujours aux accusateurs. Laurent Gbagbo dit qu’il a des preuves de fraudes qui ont dénaturé le verdict final ; on lui dit littéralement « on s’en fiche » et, comble d’absurdité, on s’apprête à étouffer son pays alors qu’il suffirait de vérifier si ces preuves sont tangibles ou pas.
Et le jaillissement de l’absurde ne s’arrête pas là
La sanction, c’est ce qui normalement frappe le délinquant mais encore faut-il qu’on nous dise quelle loi a été enfreinte. Il y a un simple contentieux électoral et le Conseil constitutionnel du pays s’est prononcé et a investi Laurent Gbagbo. La communauté internationale n’ayant aucune compétence pour désigner un Président en Côte d’Ivoire pas plus qu’au Gabon (2), Alassane Ouattara est donc en fait un Président « autoproclamé », ayant lui-même sollicité vainement l’investiture du Conseil constitutionnel, et ce faisant, il continue de violer la loi ivoirienne depuis trois mois. Mais c’est Laurent Gbagbo qui se fait sanctionner ! Et qui plus est, c’est lui qui se ferait spolier en acceptant le recomptage des voix puisqu’il est déjà le Président investi par la plus haute instance juridictionnelle qui soit !
Mais que voulez-vous, c’est décidément à un véritable déferlement d’absurdités auquel nous assistons en Côte d’Ivoire.
Toute cette absurdité m’horripile et me laisse perplexe
Ce qu’on oublie complaisamment c’est que la moitié de l’électorat a voté pour Laurent Gbagbo. Et qui sait ce que ferait l’électorat PDCI si les élections étaient à refaire aujourd’hui, échaudé qu’il est par la découverte de la réalité de l’axe RDR-rebelles. D’autant plus que chaque fois que le chef politique des rebelles ouvre la bouche, il fait perdre à Alassane Ouattara de sa crédibilité. Ne se rend-il donc pas compte que les chefs d’Etat africains sont « allergiques » aux rebelles ? Je mets d’ailleurs au défi la communauté internationale d’exiger de nouvelles élections entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara pour solder enfin le contentieux électoral et mettre fin à ce « festival de l’absurde » !
Sauf si l’objectif délibéré était de conduire le pays à la guerre, guerre civile cette fois, afin de justifier l’intervention extérieure ! A ce moment-là, ce qui paraît absurde aujourd’hui sera logique et rationnel demain.
Pathétique de cynisme et de myopie !
En attendant, il est évident que ce qui se joue en Côte d’Ivoire aujourd’hui est d’une importance capitale pour le devenir de nos enfants en Afrique et donc nous interpelle tous. A nous de savoir relever le défi à l’entame du deuxième cinquantenaire de nos indépendances.
Pierre Sané, ancien Secrétaire général d’Amnesty International et ancien Sous-directeur général de l’UNESCO, est président d’Imagine Africa
LA FRANCE S'APPRETE A NOUS SERVIR PIRE QUE CHIRAC (2ème Réédition)
A lire, cet autre texte écrit le 28 avril 2007 et posté pour la première fois sur Regards croisés, le 24 mars 2008, et au sujet duquel les récents développements de l'actualité politique ivoirienne nous donnent raison. Appréciez, tout simplement.
Je vous envoie pour lecture l'intégralité du discours tenu par le Professeur Mamadou KOULIBALY, Président de l'Assemblée Nationale, sur la tribune de la Caravane de la Paix, qui a connu son apothéose le Samedi 21 Avril 2007, au complexe sportif de Yopougon Selmer, à Abidjan.
A la vérité, quand j'ai achevé la lecture de ce brillant speech, j'ai été gagné par le sentiment diffus et confus que la crise ivoirienne est loin d'être finie et qu'elle risque de rebondir de la pire des façons.
Qu'est-ce qui me fonde à le dire? Les termes du Pacte colonial scellé par la France avec les Chefs d'Etat africains, dont le Président Mamadou KOULIBALY a élucidé, en des termes accessibles à tous, deux dispositions totalement amorales:
1- « La première disposition dit que le pouvoir que le Chef de l'Etat français donne à un Président africain, c'est juste un pouvoir de délégation, pour représenter sur le territoire africain, la volonté de celui qui gère l'Elysée, à Paris ». En un mot, la France ne nous considère pas comme des hommes indépendants. C'est écrit et signé.
2- « La deuxième disposition de ces accords qui sont encore valables aujourd'hui, dit que dans ce pays (la Côte d'Ivoire), toutes les richesses que l'on peut trouver, que ce soit de l'or, du diamant, de l'uranium, quelle que soit la matière, c'est D'ABORD la propriété de l'armée française, donc du gouvernement français ».
Et bien d'autres choses encore que je vous laisse le soin de découvrir. Avec effarement.
Toutes choses qui me font dire que si Sarkozy est élu au deuxième tour de l'élection présidentielle française, nous ne seront pas sortis de l'auberge. Pourquoi?
Premièrement, SARKOZY tient un discours (ultra)nationaliste (immigration choisie, identité nationale) sans s'affranchir, pour autant, du Pacte colonial et de la Françafrique, au contraire de Jean-Marie LE PEN. Dont le mauvais score, du reste, réjouit moins les Africains que le bon score de SARKOZY ne les abat. Quel paradoxe!
Les Ivoiriens pourraient donc avoir droit aux coups redoublés d'un eugéniste (partisan de la catégorisation et de l'épuration raciale) et d'un colon sorti tout droit de la féodalité la plus achevée du 18èmesiècle, dans ses pires archaïsmes. Je pèse bien mes mots. Je me méfie grandement de cet homme devant qui les français tombent en extase! Ce qui est loin d'être une consigne de vote en faveur de Ségolène ROYAL, même si elle passe pour être le moindre mal, dans cet authentique film d'horreur.
Deuxièmement, SARKOZY est issue du noyau le plus dur des milieux maçonniques français. A ce titre, il va concentrer entre ses mains des pouvoirs financiers, médiatiques, politiques et ...spirituels effrayants qui feront, immanquablement, de lui un dictateur des temps modernes, digne rejeton de la pire oligarchie ultralibérale de France et de la mafia françafricaine la plus hystérique, la plus rance et la plus nauséeuse. J'en ai même des sueurs froides pour la France elle-même. Si elle investit cet homme à la mi-Mai, son déclin sera désormais imparable.
Troisièmement, SARKOZY est issue d'une famille d'émigrés. Ce qui a fait dire à LE PEN qu'il n'a pas une goutte de sang français dans les veines. De la hauteur vertigineuse du piédestal où il est parvenu à se hisser par la force de ses poignées et par son intelligence ( je dirais plutôt sa ruse, son opportunisme) politique, je sens planer, de façon confuse et insidieuse, l'ombre menaçante d'un royaliste surfait (il se veut plus français que les français) qui va mener une vie infernale aux autres émigrés et immigrés, en France, sans pour autant coller la paix à l'Afrique dont les ressources doivent l'aider à relever une France en déclin.
Ne voudra t-il pas au nom de l'amour qu'il porte à "cette France qui lui a tout donné et à laquelle il veut tout donner, à son tour", lui rendre la Côte d'Ivoire? Mains et pieds liés si nécessaire?
Vu sous cet angle, SARKOZY risque de voler la vedette à Super Menteur, au grand CHIRAC himself, grand colon devant l'Eternel.
Rien qu'à y penser, j'en ai des crispations.
Dans la même veine, la présence de WATTAO, en France, actuellement (officiellement pour raison de santé) et l'apathie à peine voilée des deux leaders que sont ADO (dont SARKOZY est le parrain de mariage. Mauvais présage) et BEDIE pour les magnifiques résultats du Dialogue direct, ne m'inspire rien qui vaille.
Au total, Ivoiriens, célébrons certes la paix "retrouvée" entre nous, mais gardons un œil grand ouvert sur la Chiraquie , pardon la Sarkozie. Les jours à venir ne s'annoncent pas chantants.
Que DIEU vous bénisse, tous, et que DIEU garde et bénisse la Côte d'Ivoire.
Je vous envoie pour lecture l'intégralité du discours tenu par le Professeur Mamadou KOULIBALY, Président de l'Assemblée Nationale, sur la tribune de la Caravane de la Paix, qui a connu son apothéose le Samedi 21 Avril 2007, au complexe sportif de Yopougon Selmer, à Abidjan.
A la vérité, quand j'ai achevé la lecture de ce brillant speech, j'ai été gagné par le sentiment diffus et confus que la crise ivoirienne est loin d'être finie et qu'elle risque de rebondir de la pire des façons.
Qu'est-ce qui me fonde à le dire? Les termes du Pacte colonial scellé par la France avec les Chefs d'Etat africains, dont le Président Mamadou KOULIBALY a élucidé, en des termes accessibles à tous, deux dispositions totalement amorales:
1- « La première disposition dit que le pouvoir que le Chef de l'Etat français donne à un Président africain, c'est juste un pouvoir de délégation, pour représenter sur le territoire africain, la volonté de celui qui gère l'Elysée, à Paris ». En un mot, la France ne nous considère pas comme des hommes indépendants. C'est écrit et signé.
2- « La deuxième disposition de ces accords qui sont encore valables aujourd'hui, dit que dans ce pays (la Côte d'Ivoire), toutes les richesses que l'on peut trouver, que ce soit de l'or, du diamant, de l'uranium, quelle que soit la matière, c'est D'ABORD la propriété de l'armée française, donc du gouvernement français ».
Et bien d'autres choses encore que je vous laisse le soin de découvrir. Avec effarement.
Toutes choses qui me font dire que si Sarkozy est élu au deuxième tour de l'élection présidentielle française, nous ne seront pas sortis de l'auberge. Pourquoi?
Premièrement, SARKOZY tient un discours (ultra)nationaliste (immigration choisie, identité nationale) sans s'affranchir, pour autant, du Pacte colonial et de la Françafrique, au contraire de Jean-Marie LE PEN. Dont le mauvais score, du reste, réjouit moins les Africains que le bon score de SARKOZY ne les abat. Quel paradoxe!
Les Ivoiriens pourraient donc avoir droit aux coups redoublés d'un eugéniste (partisan de la catégorisation et de l'épuration raciale) et d'un colon sorti tout droit de la féodalité la plus achevée du 18èmesiècle, dans ses pires archaïsmes. Je pèse bien mes mots. Je me méfie grandement de cet homme devant qui les français tombent en extase! Ce qui est loin d'être une consigne de vote en faveur de Ségolène ROYAL, même si elle passe pour être le moindre mal, dans cet authentique film d'horreur.
Deuxièmement, SARKOZY est issue du noyau le plus dur des milieux maçonniques français. A ce titre, il va concentrer entre ses mains des pouvoirs financiers, médiatiques, politiques et ...spirituels effrayants qui feront, immanquablement, de lui un dictateur des temps modernes, digne rejeton de la pire oligarchie ultralibérale de France et de la mafia françafricaine la plus hystérique, la plus rance et la plus nauséeuse. J'en ai même des sueurs froides pour la France elle-même. Si elle investit cet homme à la mi-Mai, son déclin sera désormais imparable.
Troisièmement, SARKOZY est issue d'une famille d'émigrés. Ce qui a fait dire à LE PEN qu'il n'a pas une goutte de sang français dans les veines. De la hauteur vertigineuse du piédestal où il est parvenu à se hisser par la force de ses poignées et par son intelligence ( je dirais plutôt sa ruse, son opportunisme) politique, je sens planer, de façon confuse et insidieuse, l'ombre menaçante d'un royaliste surfait (il se veut plus français que les français) qui va mener une vie infernale aux autres émigrés et immigrés, en France, sans pour autant coller la paix à l'Afrique dont les ressources doivent l'aider à relever une France en déclin.
Ne voudra t-il pas au nom de l'amour qu'il porte à "cette France qui lui a tout donné et à laquelle il veut tout donner, à son tour", lui rendre la Côte d'Ivoire? Mains et pieds liés si nécessaire?
Vu sous cet angle, SARKOZY risque de voler la vedette à Super Menteur, au grand CHIRAC himself, grand colon devant l'Eternel.
Rien qu'à y penser, j'en ai des crispations.
Dans la même veine, la présence de WATTAO, en France, actuellement (officiellement pour raison de santé) et l'apathie à peine voilée des deux leaders que sont ADO (dont SARKOZY est le parrain de mariage. Mauvais présage) et BEDIE pour les magnifiques résultats du Dialogue direct, ne m'inspire rien qui vaille.
Au total, Ivoiriens, célébrons certes la paix "retrouvée" entre nous, mais gardons un œil grand ouvert sur la Chiraquie , pardon la Sarkozie. Les jours à venir ne s'annoncent pas chantants.
Que DIEU vous bénisse, tous, et que DIEU garde et bénisse la Côte d'Ivoire.
Les évènements de la Côte d'Ivoire; préfiguration d'un nouvel ordre mondial?
Un gout de répétition si la mémoire collective ne nous joue pas des tours
Dans les années 60 un certain Lumumba "prophétisait" :
"L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.
Vive le Congo ! Vive l’Afrique !"
Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.
Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.
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Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.
Vive le Congo ! Vive l’Afrique ! Patrice Lumumba |
Le regard de la Suisse
Parler de la Côte d'Ivoire nous parait incontournable tant les aspects spirituels sont éloquents,
pour autant que l'on y soit sensible.Voici ci-dessous un communiqué d'un parti Algérien qui lui a compris
semble-t-il qui sont les méchants.. à l'inverse de la communauté internationale qui soutient Ouattara.
A la surprise générale le Canada semble se réveiller,et cela est du à un simple blog.Or donc le peuple canadien et dans la foulée ses autorités (parce qu'elles n'ont pas le choix et qu'elles suivent la vision de la communauté internationale), comprennent qu'ils ont étés roulés par la propagande des médias internationaux,média internationaux à la botte de certains gouvernements impérialistes.Et la Suisse...neu..neutre?,non NUL.. sans commentaire.."Vous comprenez, non seulement nous n'avons pas inventé le fil à couper le beurre!!...mais on à des trous dans notre gruyère.. et notre mémoire c'est une vraie passoire!!".La Suisse qui en a fait de "toutes belles" en politique étrangères ces derniers mois( toutes belles crevées) et qui ne tiens pas compte des expériences du passé, à reconnu la victoire de monsieur Ouattara juste après les élections Ivoiriennes,élections plus que douteuses c'est le moins que l'on puisse dire.Un peu plus tard la Suisse c'est empressée de reconnaître en la personne de Laurent Gbagbo un éventuel profiteur de l'argent du peuple quand elle à décidé de bloquer les avoirs Ivoiriens,alors que le président Gbagbo est le seul président légitime en Côte d'Ivoire,président reconnu par son conseil constitutionnel et par son peuple,n'en déplaisent à l'ONUet à la communauté internationale.Quel président en fonction sur cette planète supporterait un tel traitement, un tel mépris? Si c'est cela le professionnalisme des autorités suisses?.Professionnalisme tant souhaité,tant recommandé par ces mêmes autorités...Et ce qu'il y a de plus navrant et il il faut le dire:c'est que la politique étrangère suisse ne peut pas être contestée..., "Pourquoi?".......Parceque l' on n'ose plus le faire... les sages conseillers suisses risqueraient de se chamailler lors de leur course d'école(1) annuelle, il parait qu'en 2011 ce sera à Yverdon....Yverdon les bains,on se réjouit...pour eux..,cela va être exaltant..,ils vont pouvoir vraiment "déconnectés".
20 01 2011
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La présidente de la confédération helvétique, Micheline Calmy-Rey.
La Suisse a décidé de bloquer "avec effet immédiat" les éventuels fonds dans la Confédération qui appartiendraient au président sortant de Côte d`Ivoire Laurent Gbagbo, a indiqué mercredi la présidente helvétique, Micheline Calmy-Rey.
Pour rire ou pleurer..
Une note des services secrets Suisses révèle des divergences entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Mais elle évoque également les soutiens dont bénéficie leprésident Gbagbo tant enAfrique que dans le monde.
Alassane Ouattara s’est-il convaincu de l’impossibilité, en tout cas dans l’immédiat, d’une action militaire pour chasser le président Laurent Gbagbo du pouvoir ? En tout cas, rien n’est sûr mais, selon une note confidentielle de Coverseas Worldwide, une société suisse de collecte des informations confidentielles et d’assistance aux personnes, en date du 3 janvier dernier, le mentor du RDR et de la rébellion serait en désaccord avec Guillaume Soro, son lieutenant, sur la nécessité d’utiliser la force pour arracher le pouvoir à Laurent Gbagbo.
Selon cette note, Ouattara est favorable à un étranglement financier de la Côte d’Ivoirepour contraindre Gbagbo à quitter le pouvoir alors que Guillaume Soro, lui, est favorable à une action militaire. « (…) des dissensions entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, son Premier ministre, commenceraient à apparaître. Soro souhaite un renversement de Gbagbo par la force ou une partition du pays dans un premier temps afin de consolider sa base « nordique » et non un plan négocié, qui permettrait à Gbagbo de rester encore plusieurs mois au pouvoir et de disposer de suffisamment de temps pour retourner la situation en sa faveur. Alassane Ouattara ne souhaite pas recourir à ce principe mais préfère les stratégies d’étranglement financier et d’isolement diplomatique afin que Gbagbo renonce au pouvoir», peut-on lire dans le document classé confidentiel. Ouattara et Soro se retrouvent cependant sur un point : il faut faire vite. Car, précise la note, «plus le temps passe, plus Alassane Ouattara perd de sa crédibilité (vis-à-vis de ses soutiens) en restant bloqué au Golf Hôtel».
A en croire le rapport, Ouattara, malgré le «contrôle des comptes de la Côte d’Ivoire à la BCEAO et le soutien de l’UE, de Washington et de l’ONU, n’arrive pas à inverser la situation à l’intérieur du pays. Ses différents appels à la grève et aux marches de protestation ne prennent pas. L’armée reste fidèle à Laurent Gbagbo».
L’option militaire
Sur les différentes options militaire et financière pour contraindre le président Gbagbo à partir du pouvoir, Coverseas Worldwide révèle que l’option militaire a déjà été conçue par les chefs militaires des pays membres de la CEDEAO, avec l’aval de l’Union Africaine.
Toutefois, la société suisse estime que l’action sur le terrain sera nettement plus délicate. «Elle demandera des moyens en hommes et en matériels conséquents et, considérant la situation actuelle au Nigeria, l’implication de ce pays sera moins importante que prévu. Ensuite, il faut considérer la durée d’une telle intervention et son mode opératoire. La solution de pénétration ne pourra se faire que par le nord avec l’appui des FAFN via les frontières du Burkina Faso, du Mali et du Libéria et sa durée ne devra pas excéder 20 jours pour éviter un enlisement. Enfin, en cas d’intervention, certains Ivoiriens pourraient rejoindre l’armée pour défendre leur pays contre une invasion extérieure en raison d’un sens patriotique exacerbé. En plus de l’armée, Gbagbo peut compter sur sa garde présidentielle, ses mercenaires liberiens, ses appuis angolais, ses milices et ses jeunes patriotes, ce qui lui offre un effectif d’environ 6 000 hommes correctement équipés». Pour toutes ces raisons, Coverseas Worldwide croit que l’option militaire ne devrait vraisemblablement pas avoir lieu, du moins dans les mois à venir. Cependant, elle indique que selon des informations en sa possession, la deuxième semaine de février 2011 pourrait être le début de l’opération militaire mais «rien ne le confirme actuellement», fait-elle remarquer.
L’option d’étranglement
financier
Dès lors que l’option militaire n’est plus à l’ordre du jour parce que peu probable, il reste l’option d’étranglement financier. Selon Coverseas Worldwide, c’est la stratégie actuelle de la communauté internationale qui, en plus de l’isolement diplomatique, entend étrangler financièrement la Côte d’Ivoire. Toutefois, la société suisse estime que «l’Etat ivoirien dispose de suffisamment de ressources pour lui permettre de voir venir mars 2011».
Pour autant, avec cette situation où tous les bailleurs de fonds ont coupé avec la Côte d’Ivoire et où les comptes du pays sont en train d’être bloqués au niveau de la BCEAO au profit de Ouattara, on constate, note le rapport, une «baisse importante de l’économie du pays. L’inflation a fait augmenter en moyenne de 30 à 50% les prix du gaz, du riz et des denrées de premières nécessités. (…) De nombreuses PME ne pourront supporter une trop longue crise politique. Cet ensemble va se traduire par une nette diminution des rentrées d’impôts directs et indirects dans les caisses de l’Etat. Il est très envisageable de voir réapparaître de fortes pressions fiscales envers les entreprises locales et les groupes internationaux, comme durant la période 2003/2005. L’inflation se traduira par une augmentation de la délinquance et de possibles manifestations de rue contre la «vie chère», ce que redoute le camp Gbagbo». C’est donc sur la révolte populaire contre Laurent Gbagbo pour des raisons de «vie chère» que comptent Ouattara et ses soutiens pour lancer une attaque armée dans «la deuxième semaine de février 2011» pour faire tomber le président Gbagbo.
Or, selon ce qui se raconte partout en ville et dans les villages, le jour où ce problème va se poser, les manifestants iront directement au Golf pour demander des comptes à Ouattara. De nombreux sous-officiers rencontrés ne disent pas autre chose.
Les soutiens de Laurent Gbagbo
Mais, les choses ne devraient pas se passer ainsi que le prévoient les adversaires de Laurent Gbagbo. Car le président Gbagbo, précise Coverseas Worldwide, n’est pas seul et a de gros soutiens dans la CEDEAO et dans l’Union Africaine. Il s’agit duGhana, du Bénin, du Cap Vert, du Cameroun, de l’Angola, du Tchad, de l’Algérie, de la Gambie… pour ne citer que ceux-là. Ces pays sont très hostiles à une intervention militaire en Côte d’Ivoire. Ils sont tous pour une solution négociée de la crise ivoirienne. Et ils entendent peser de tout leur poids pour obtenir un plan de sortie de crise qui tienne compte des questions de fond de la crise et non sur des négociations pour que Gbagbo cède le pouvoir à Ouattara.
«Du côté des relations extérieures, écrit Coverseas Worldwide, malgré le soutien sans faille des chancelleries occidentales à Alassane Ouattara, depuis quelques jours, de nouveaux soutiens africains à Laurent Gbagbo se manifestent. Pour l’instant, à part l’Angola, qui ne s’en cache pas, certains pays comme le Tchad, le Mali et l’Algérie ne souhaitent pas durcir plus le ton vis-à-vis de Gbagbo mais envisagent plutôt une sortie de crise «négociée», comme à Madagascar. Gbagbo dispose toujours en coulisse de solides soutiens financiers et politiques russes, chinois, indiens et israéliens. Enfin, le Vatican, via le Cardinal Madtha, est favorable aux idées de Laurent Gbagbo. Un allié d’une envergure diplomatique de ce niveau est fortement apprécié par des pays où la dominance de la religion au niveau de l’exécutif est forte».
Au plan interne, l’administration Gbagbo a déjà tout prévu même les cas les plus extrêmes, a dit Jacob Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement.
Coulibaly Zié Oumar (Notre Voie)
Titre: IvoireDiaspo
(1) Pour ceux qui l'ignorent, les représentants du gouvernement suisse participent à une traditionnelle
course d'école,qui généralement se déroule une journée entière dans un lieu typique de la Suisse
Liens pour comprendre la crise ivoirienne et les véritables enjeux:
Déclaration du
parti Algérien pour
la Démocratie et le Socialisme
Halte à l’ingérence impérialiste dans les affaires intérieures du peuple de la Côte d’Ivoire !
Dehors les troupes étrangères !
Solidarité avec la lutte des patriotes et des progressistes ivoiriens pour briser les chaînes du néo-colonialisme !
Les grandes puissances impérialistes, USA et France, ont décidé d’imposer leur marionnette Allassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Elles n’hésitent pas à pousser ce pays sur les chemins de la guerre civile pour le maintenir par la force sous leur contrôle. La machine médiatique internationale de propagande et de mensonges bien rodée depuis des décennies a été mise en route pour faire croire sans aucune preuve incontestable que les dernières élections présidentielles auraient été remportées par leur candidat préféré. Les puissances impérialistes s’appuient sur les résultats concoctés par une Commission électorale dite indépendante mais en réalité composée dans son écrasante majorité de représentants de forces politiques soutenant Ouattara. Elles veulent se débarrasser de Bgagbo devenu incontrôlable par sa tendance à chercher à exploiter leurs contradictions inter-impérialistes.
A travers son soutien à Ouattara et outrepassant son mandat en Côte d’Ivoire, l’ONU montre ouvertement et une fois de plus qu’elle est devenue depuis la disparition du camp socialiste un instrument de repartage du monde en zones d’influence et de domination des pays impérialistes.
L’Union européenne affiche encore une fois sa nature de bloc impérialiste qui s’entend avec l’impérialisme américain, malgré leurs contradictions, quand il s’agit de faire front pour écraser toute tentative de remettre en cause le brigandage organisé par l’ordre impérialiste mondial.
Le FMI et la Banque Mondiale décident de leur côté de ne reconnaître que le président élu soi-disant démocratiquement. Cet argument est d’une hypocrisie sans borne quand on se rappelle que la FMI avait débloqué sans hésitation plus d’un milliard de dollars en faveur de la junte militaire du Honduras à la botte des USA quelques semaines à peine après qu’elle eut renversé le président Zelaya démocratiquement élu et désireux d’émanciper son pays de la tutelle militaro-politique américaine.
La palme de la surenchère dans l’hypocrisie doit revenir au président de la Cour Pénale internationale qui menace bruyamment de poursuivre Laurent Gbagbo pour « crimes contre l’humanité ». Les peuples ne l’ont jamais entendu adresser des avertissements semblables aux dirigeants israéliens lors des grands massacres de décembre 2008 à Gaza, ou aux dirigeants US pour les centaines de milliers d’Irakiens tués à la suite de leur occupation de l’Irak, ou encore aux responsables colombiens coupables de l’assassinat de milliers de progressistes.
Dans ce concert de vociférations, de menaces, d’injonctions et de pressions pour faire rentrer dans le rang la Côte d’Ivoire, le président de l’ancien État colonisateur a renoué de façon fracassante avec la vieille mentalité colonialiste en sommant Gbagbo de quitter le pouvoir « avant la fin de la semaine » !
Ces ingérences scandaleuses dans les affaires internes d’un pays souverain montrent que la volonté d’introniser Ouattara s’inscrit dans un scénario minutieusement élaboré. La prétendue Commission électorale indépendante n’en a été qu’une pièce destinée à couvrir d’une fausse légalité le choix arrêté par les grandes puissances impérialistes avant même le déroulement des élections.Qui plus est, les régions où Ouattara se targue d’avoir obtenu le plus de voix sont des régions livrées aux intimidations et à l’arbitraire des « Forces nouvelles » soutenues par l’impérialisme français.
Quelle que soit l’opinion que l’on peut se faire des manœuvres, des louvoiements et des objectifs de Gbagbo depuis plus de 20 ans, ce qui apparaît, c’est que des peuples de plus en plus nombreux en Afrique ne supportent plus les liens néo-coloniaux basés sur la dépendance, l’arriération économique et la misère. Ils n’acceptent plus ni les dictatures ouvertes ni celles qui se camouflent sous la démocratie de façade - si chère à la sociale-démocratie - et mises en place par les bourgeoisies compradores et l’impérialisme pour perpétuer le pillage de leurs richesses et du fruit de leur travail.
L’affrontement qui oppose une grande partie du peuple ivoirien à l’impérialisme pose le problème crucial de la solidarité avec les forces qui luttent pour l’indépendance réelle de leur pays et veulent mettre fin aux rapports d’exploitation et de pillage instaurés depuis des décennies.
Il est clair que dans ce combat pour que les peuples d’Afrique profitent de leurs richesses naturelles et s’en servent comme moyen de développement et de progrès, les anti-impérialistes se mettent du côté des forces qui veulent briser les chaînes de la dépendance. La question de savoir qui a véritablement remporté les élections devient secondaire quand on sait que les partisans de la perpétuation des rapports de domination disposent d’un puissant soutien financier et médiatique de la bourgeoisie impérialiste qui leur permet d’acheter les voix, d’influencer le choix des électeurs, de diviser les classes et couches laborieuses, d’intimider de larges catégories et forces sociales, de falsifier les résultats électoraux, de répandre les mensonges à l’appui de leurs manœuvres pour écarter ceux qui les dérangent et installer des dirigeants à leurs bottes. Les résultats de ces élections ne sont pas un critère absolu pour définir la position des forces anti-impérialistes en Afrique et dans le monde surtout quand de grandes masses du pays se mettent en mouvement pour tourner la page du néo-colonialisme, quels que soient les calculs et les limites politiques des dirigeants qui refusent de se plier à la brutalité des impérialistes.
Dans tous les cas, c’est au peuple ivoirien de décider souverainement de son destin. Il n’a pas besoin de l’intervention des forces impérialistes étrangères pour désigner démocratiquement ses dirigeants, ni de leurs pseudo observateurs pour « labelliser » les résultats du scrutin électoral. Jamais et nulle part l’impérialisme n’est intervenu pour apporter la liberté et la démocratie. Partout où il intrigue et débarque ses troupes, il n’apporte que guerre civile, ruine et malheurs. Son seul objectif est de placer des marionnettes autochtones dévouées aux intérêts de la grande bourgeoisie financière.
C’est aux peuples, à leurs forces progressistes et anti-impérialistes de décider de la conduite de leurs luttes pour instaurer, sans intervention extérieure, un régime démocratique au service de leurs intérêts légitimes.
Les peuples doivent exiger le départ des troupes françaises et celles de l’ONU qui a montré sa partialité en soutenant Ouattara, valet du néo-colonialisme et homme du FMI dont les injonctions depuis 20 ans ont plongé la Côte d’Ivoire dans une grave régression économique et sociale.
Les communistes algériens dénoncent le silence du gouvernement algérien et la coalition présidentielle « islamo-nationaliste » qui refusent de condamner les ingérences étrangères dans les affaires internes du peuple ivoirien ou d’empêcher l’instrumentalisation de l’Union africaine par les dirigeants africains à la botte du néo-colonialisme. Ils dénoncent la diffusion de la propagande pro impérialiste par la télévision algérienne, la presse gouvernementale et par la presse privée qui, à de très rares exceptions, reprend avec zèle les mensonges fabriqués par les tenants de la Françafrique pour diaboliser les patriotes de la Côte d’Ivoire et faire l’apologie des hommes de main des puissances étrangères.
Ils dénoncent le silence des partis institutionnels dits démocratiques face à cette offensive néo-coloniale sans précédent pour terroriser les peuples et leur imposer des dirigeants dociles.
L’Alliance nationale républicaine (ANR) ne dit mot. Le Collectif des Citoyens pour la Défense de la République se tait lui aussi. Son porte-parole s’était rendu il y a deux ans auprès de l’ambassadeur des USA pour lui« expliquer » soi-disant le sens du combat de son organisation contre le pouvoir et obtenir l’appui de cette puissance impérialiste.
Le Front des Forces Socialistes, membre de l’Internationale socialiste dont un de ses hommes illustres -Dominique Strauss-Kahn, DG du FMI- s’emploie à étrangler la Côte d’Ivoire, n’envisage la lutte pour changer de régime que dans le soutien des grandes puissances impérialistes et non dans le travail en direction des masses populaires sur la base d’une alternative démocratique et anti-impérialiste de progrès.
Les chefs du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie ne peuvent que garder le silence s’ils ne veulent pas perdre le soutien des néo-colonialistes français décidés à provoquer une situation de fragmentation de l’Algérie qui leur permettrait un jour de prendre le contrôle de ses zones pétrolières.
Des hommes complètement coupés de leur peuple comme les dirigeants du RCD ne se voient à la tête de l’Algérie qu’avec l’appui et la bénédiction des dirigeants impérialistes américains et français, comme cela été dévoilé dans certains « câbles » non démentis de Wikileaks. Leur carte de visite politique internationale est écrite avec une encre chargée de haine à l’encontre des principaux dirigeants patriotiques des années 1970 quand l’Algérie nationalisait les richesses monopolisées par les sociétés françaises pour se développer et se tenait fermement du côté des peuples en lutte pour leur libération nationale.
Les communistes algériens espèrent que les progressistes ivoiriens trouveront la capacité de s’unir face à la Sainte-Alliance impérialiste, sauront éviter les pièges des divisions tribales dans lesquelles le colonialisme a toujours excellé pour asseoir sa domination, feront preuve de fermeté en encourageant la mobilisation des masses populaires et en s’appuyant sur elle pour résister aux pressions extérieures.
Ils en appellent au développement de la solidarité de toutes les forces anti-impérialistes et de progrès en Algérie, en Afrique, en France et partout dans le monde avec la lutte du peuple ivoirien pour son indépendance véritable et une démocratie au service de ses intérêts fondamentaux.
Ils sont convaincus que cette solidarité favorisera l’instauration de véritables liens de coopération, débarrassés de toute velléité néo-coloniale, entre les peuples africains et les travailleurs français, souffrant les uns et les autres de la même domination exercée en France comme en Afrique par une oligarchie arrogante, celle des grands groupes financiers exploiteurs, tels que ceux de Bolloré, Bouygues, Areva, etc.
A voir aussi: http://www.vigile.net/L-inversion-de-la-realite
Voici un document choquant (à vérifier):
Un plan des militaires français pour tuer Laurent Gbagbo?
Tous ensemble pour le Mouvement de libération de l'Afrique entière
L’indépendance totale de la cote d’ivoire / Laurent Gbagbo aux Ivoiriens : «Nous allons gagner le combat»
Dans ce temple de Dieu, le N°1 Ivoirien a envoyé un message fort rassurant et réconfortant à ses compatriotes en parlant de la crise. «Les gens, quand ils viennent me voir, ils disent : «c’est chaud et toi tu es serein». Je leur dis : «venez, causons et repartez à la maison. Parce que ce qui va arriver, c’est ça qui va arriver. Ce n’est pas la peine de se torturer. Il n’arrive jamais ce qui ne doit pas arriver.
Ce qui va arriver, et que Dieu a décidé, c’est ça qui arrive. Mais moi, je suis tranquille. En fait, la situation historique de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est en train de changer. Nous sommes en train de quitter une Côte d’Ivoire qui est en train de mourir, et qui se débat pour ne pas mourir. Et une autre Côte d’Ivoire qui est nouvelle. Mais moi, je suis fier d’être au centre de cette transformation, de cette mutation, d’être celui par qui le changement s’opère. Et ce changement est indispensable.» A-t-il déclaré. Avant de se demander si ce changement s’opère par d’autres volontés ou par les Ivoiriens eux-mêmes. A cette interrogation, il a répondu ceci : «Oui ce changement est voulu par les Ivoiriens eux-mêmes. Parce que nous voulons avoir des enfants qui demain, trouvent une Côte d’Ivoire qui soit en leurs mains. C’est pourquoi, je me bats. Mais là où ils sont, il faut les comprendre. Enfin, je les comprends, afin qu’ils comprennent quelle valeur nous représentons. Mais ne vous inquiétez pas. Ce qui ne doit pas arriver n’arrive pas. Ce qui doit arriver c’est ce qui arrive. Et nous allons gagner cette bataille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Donc, je suis serein et je fais mon travail. Je suis fier d’être là». Toutefois, le chef de l’Etat appelle à la vigilance. Par ailleurs, Laurent Gbagbo a été clair avec les ennemis de la Côte d’Ivoire qui s’agitent. «J’ai choisi d’être acteur de l’histoire de la Côte d’Ivoire et non pour être une marionnette»…
Mais avant, le président Gbagbo a exprimé sa joie de se retrouver parmi ses anciens camarades du Lycée classique.
Le Bishop Benjamin Boni, patron de l’église méthodiste unie de Côte d’Ivoire, a indiqué que Dieu est justice et vérité. C’est pourquoi, l’église Méthodiste unie œuvre dans ce sens pour la paix et le développement de la Côte d’Ivoire.
Koné Katinan samedi à Koumassi :“La France est un ténia, on doit s`en débarrasser”
jamais vécu de ses propres efforts parce qu`elle s`accroche toujours à ses colonies pour les sucer. “L`Allemagne a fait la guerre et l`a perdue. La France a même pris ses colonies. Mais l`Allemagne est une puissance toujours loin devant la France”, a fait remarquer l`invité de la jeunesse du Nord.
Parlant de la crise post-électorale, le ministre s`est vivement élevé contre la fermeture de l`école dans le Nord. Il a dit ne pas être prêt à accepter cette situation qui compromet gravement l`avenir des enfants du Nord. “Je suis nommé ministre parce que mes parents m`ont envoyé à l`école. En ce moment, l`école est fermée au Nord parce que Ouattara n`est pas président de la République.
Gbagbo a envoyé des médicaments du choléra qui ont été refusés dans un village de Katiola parce que Ouattara n`est pas président. On ne peut pas comprendre une telle position”, s`est-il insurgé. Avant de déclarer que le combat de Gbagbo est celui du Nord. Il a aussi condamné le comportement d`Alassane Ouattara qui fait, selon lui, feu de tout bois pour «tuer» économiquement la Côte d`Ivoire qu`il ambitionne de gouverner. Sur la question, Justin Koné Katinan a jugé de criminel le fait qu`il se dresse contre la vente du café et du cacao qui sont, a-t-il rappelé les produits qui font vivre des paysans ivoiriens, y compris ceux du Nord qu`il prétend défendre. “Si nous souffrons au Sud de la Côte d`Ivoire, c`est encore plus grave au Nord”, a-t-il relevé.
Revenant sur le déroulement du vote dans le Nord, le directeur départemental de campagne de Gbagbo à Niakara a fait un témoignage selon lequel “ce qui s`est passé dans le Nord est tout sauf une élection”. Faisant remarquer que durant la campagne et le vote, il a passé tout son temps à faire libérer ses hommes régulièrement détenus par les rebelles agissant pour le compte
d`Alassane Ouattara. Selon Koné Katinan, le candidat Alassane Ouattara, persuadé que le vote lui était défavorable dans le Sud du pays, a jeté tout son dévolu sur le Nord pour s`octroyer des voix supplémentaires par la violence, la fraude et toute sorte d`intimidation. Et le ministre d`exhorter ses parents à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à ce qu`il qualifie de calvaire. “Ne laissons plus durer ce qui se passe dans le Nord pour une seule personne qui n`a aucune case chez nous.
Prenons nos responsabilités pour libérer le Nord rempli de com`zones et com`secteurs”, a lancé le ministre délégué au Budget.
Intervenant sur le traitement fait à la Côte d`Ivoire par les organisations sous-régionales, particulièrement l`UEMOA et la CEDEAO, il a rappelé le poids de la Côte d`Ivoire. “C`est la Côte d`Ivoire qui fait l`UEMOA. Nous faisons 40% et les 7 autres pays font ensemble 60%. Entre nous et notre second, le Sénégal, l`écart est très grand. Si la Côte d`Ivoire sort de l`UEMOA, elle s`en ira avec cette union. Mais on ne partira pas de l`UEMOA”, a-t-il rassuré. Avant de déplorer que les Sénégalais, les Nigérians et les Burkinabé n`ont pas les leaders qu`il leur faut. Expliquant que leurs dirigeants s`acharnent sur la Côte d`Ivoire parce qu’ils sont manipulés par la France.
Le doyen El hadj Tidiane Touré de Samatiguila, Ali Diaby et le député Yao Yao Jules ont salué l`initiative de la jeunesse qui soutient les institutions et défend la souveraineté de la Côte d`Ivoire.
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Révélations troublantes sur Blaise Compaoré, son Rôle dans la déstabilisation de l'Afrique de l'Ouest
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Résumé
Plan
Texte intégral
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Notes
Pour citer cet article
Référence électronique
Auteur
Michel Galy
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