n Le Nouveau Courrier N°218 du 03 Mars 2011 par Aimé Dinguy’s
Il ne s'agit pas selon l'état-major français d'un renforcement du dispositif à proprement parler. «Certains de nos personnels sont à Port-Bouët depuis 4 ou 5 mois ; il faut leur permettre de sortir un peu et en particulier d'aller s'entraîner au tir. En revanche, le dispositif à Abidjan doit rester au même niveau (900 hommes), au vu de la volatilité de la situation intérieure.» La précipitation avec laquelle l’état-major français justifie le déploiement de ses légionnaires dans cette période trouble suscite de nombreuses interrogations.
Depuis le déclenchement de la crise ivoirienne, la force française Licorne est placée sous mandat de l’Onu. La présence des légionnaires en Côte d’Ivoire paraît donc ambigüe d’autant plus que leur arrivée ne répond à aucune urgence maintenant ni à aucun mandat de l’Onu. Au regard des dires du président français qui s’obstine à soutenir mordicus l’installation forcée de Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel, il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme sur la présence des 150 légionnaires qui, en réalité viennent s’ajouter aux 900 soldats de la Licorne présents officiellement en Côte d’Ivoire. Déjà, 270 légionnaires provenant du 1er Régiment étranger de cavalerie (Rec) avaient mis le cap sur Abidjan et Bouaké. Le dispositif français s’accroît petit à petit avec des mouvements on ne peut plus suspects. En lieu et place des produits alimentaires, les autorités douanières ivoiriennes ont fait la saisie d’un important arsenal de guerre découvert au Port autonome d’Abidjan en janvier dernier. Depuis quelques jours, un navire de guerre français flotte aux frontières des côtes ivoiriennes. A maintes reprises, des manœuvres suspectes de la force étrangères en Côte d’Ivoire ont été dénoncées. Prétextant le décès de ses soldats à Bouaké par les FDS, rappelons-le, la Licorne avait pilonné en 2004 l’aéronef ivoirien. Les jeunes patriotes qui manifestaient à Abidjan, ont été à leur tour sauvagement mitraillés par cette force devant l’Hôtel Ivoire. Leur accointance avec les rebelles pro-Ouattara est devenue un secret de polichinelle depuis la crise post-électorale. Les récents affrontements des forces loyalistes ivoiriennes et les rebelles ont permis de lever un coin du voile sur l’assistance militaire de mercenaires blancs dans les champs de combat. Tout comme la Licorne, plusieurs stratagèmes sont entrepris par les forces onusiennes dont les autorités légales ont mis fin au mandat en Côte d’Ivoire. Licorne, Onuci, Cedeao (Ecomog) dans leur basse manœuvre de soutenir la forfaiture au profit d’Alassane, ne se gênent plus de convoyer des rebelles dans toutes les communes d’Abidjan pour «une révolution» tuée dans l’œuf par les Forces de défense et de sécurité. L’arrivée des 150 légionnaires français laisse croire que Nicolas Sarkozy abat sa dernière carte, «son intervention militaire» contre le président Laurent Gbagbo à qui il avait déjà donné un ultimatum de 72h pour quitter le pouvoir au profit de son copain Alassane Ouattara
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