Selon les propos de Salvator Saguès, chercheur à Amnesty International pour la Côte d'Ivoire, rapportés le 13 avril par Rfi, relativement aux tueries perpétrées par les hommes d’Alassane Ouattara, « Sur le terrain, le président Ouattara n'est pas écouté et en tant que chef de l'Etat actuel il doit se faire obéir ».
Voilà une façon de dire que cet homme est blanc comme neige et qu’il n’a rien à voir avec les exactions sommaires menées par ses hommes depuis que la France a enlevé Laurent Gbagbo. Mais si l’on admet que les hommes proches de Ouattara tuent, sans son consentement ou contrairement à ses mots d’ordre, pourquoi alors croit-on dur comme fer, que les exactions qui auraient été commises par des proches de Gbagbo, l’ont été sur son ordre et qu’il est responsable ? Depuis 2002, Alassane Ouattara a élevé une rébellion dont la face visible est Soro Guillaume qui est actuellement son Premier ministre. Cette rébellion a tué de nombreuses personnes et commis de graves violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Mais la communauté internationale passe sous silence ces crimes et les organisations humanitaires donnent d’Alassane l’image d’un homme aux mains propres. Ouattara connait bien ses troupes et leur mentalité. Les observateurs qui suivent son parcours politique depuis des années, savent que Ouattara a toujours réglé ses problèmes par la violence. Tuer ne lui donne pas l’effroi. Il est donc incorrect d’affirmer aujourd’hui qu’il ne maitrise pas ses troupes. Ce serait une falsification de l’histoire.
Fousseni Koné |
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