mardi 19 avril 2011

SOS JOURNALISTES EN DANGER EN CÔTE D'IVOIRE!


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Un de nos confrères, Saint Claver OULA, rédacteur en chef du Nouveau Courrier vit, depuis le 15 Avril dernier dans la clandestineté. Pour cause?

Le vendredi, 15 Avril 2011 Saint Claver OULA est l'un des récipiendaires du message suivant:

De : Mamadou Ouatara
À : ftoti@nouveaucourrier.com; frankoliviert@yahoo.fr; bahi_stephane@yahoo.fr;sbahi@nouveaucourrier.com; eakani@nouveaucourrier.com; saintcoula@yahoo.fr;cyletemps@yahoo.fr
Envoyé le : Ven 15 avril 2011, 15h 48min 19s
Objet : vos jours sont comptes

Vous les journalistes de GBAGBO la vous aller voir on va vous poursuivre jusqu.à votre dernier retranchement , et vous corriger un à un .
Votre protecteur n.est plus la , c,est ADO qui est la maintenant et donc vous aller payer toutes vos injures. Il n,y aura plus de liberte de presse ici en CI
on va tous vous tuer vous les asticos de GBAGBO.
A bon entendeur salut . on vous aura tous.


Saint Claver OULA (photo) a pris à témoin la rédaction de cameroonvoice des menaces et appels au meurtre des partisans de Ouattara contre les journalistes des journaux privés dits journaux "bleus" qui voient différemment l'actualité politique autre que les journaux proches de Ouattara, ou qui partagent la même idéologie que le président déchu, Laurent Gbagbo.

Ci dessous son mail adressé hier lundi à l'attaché de presse de l'ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, Teko Folli.

----- Message transféré ----
De : oula saint-claver
À : "Teko, Folli X"
Envoyé le : Lun 18 avril 2011, 17h 01min 36s
Objet : Tr : vos jours sont comptes

Salut Teko,

A ta demande, je t'envoie ce mail (ci-dessous) d'un certain Mamadou Ouattara, qui nous donne des raisons d'entrer dans la clandestinité en attendant que les nouveaux hommes forts acceptent une diversité d'opinion sur la crise en Côte d'Ivoire.
Ce mail démontre clairement que les journalistes des journaux privés dits journaux "bleus" qui voient différemment l'actualité politique autre que les journaux proches de Ouattara ou qui partagent la même idéologie que le président déchu, Laurent Gbagbo, font l'objet de menaces récurrentes. Après le saccage et le pillage du journal Le Temps et de Notre Voie, puis une visite d'hommes armés au siège du Nouveau Courrier (rapportée par le vigile des lieux), ce sont les journalistes eux-mêmes qui sont ciblés. Nous recevons des mails ou coup de fil de menaces (lire ce message ci-dessous) d'un certain Mamadou Ouattara.

Le dimanche 17 avril à 10h30, sur la radio, la Voix du Rassemblement (pro-Ouattara), c'est pratiquement à un appel au meurtre contre les journalistes du Nouveau Courrier que ce sont livrés animateurs et intervenants. Ils ont traité les journalistes, notamment le directeur de la rédaction Théophile Kouamouo, de tous les péchés d'Israël. Des intervenants ont même déclaré ouvertement qu'il faut nous faire payer toutes nos critiques à l'endroit de leur leader et de ses proches.

Ce lundi 18 avril, moi-même, j'ai reçu un coup de fil d'un numéro anonyme me narguant, eu égard à notre absence sur le marché. "Vous n'avez pas dit que vous êtes garçons ? On vous attend", a-t-il dit, appuyant ses propos un long tchrou (expression de mépris), sans même décliner son identité. Je lui ai tout simplement dit merci.

Notre pigiste à Yamoussoukro (Zouhou Patrice : 40005354) a été joint au téléphone, samedi dernier, par un certain Yacouba Sidibé (un des responsables locaux du RDR) qui lui a rappelé que son journal, Le Nouveau Courrier, avait publié le 22 mars dernier, un article révélant son rôle dans la prise de Yamoussoukro par les forces rebelles pro-Ouattara. Pour cela, il comptait lui régler son compte dès l'instant où il l'appréhenderait.

Dans un tel contexte, nous ne pouvons que nous cacher et cacher notre famille parce que nous possédons suffisamment de preuves qui démontrent que notre vie est sérieusement en danger dans cette ambiance d'insécurité.

Saint Claver OULA
Journaliste professionnel
Rédacteur en chef du Nouveau Courrier
Pour la réconciliation nationale, c'est des choses à éviter.

Nous y reviendrons...
Source: cameroonvoice.com

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