mercredi 18 mai 2011

Anne Sinclair, l’épouse qui fait écran


Par Alexandra SCHWARTZBROD

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Anne Sinclair critique le débat sur l'islam voulu par Sarkozy
Depuis leurs noces en 1991, l’ex-journaliste de TF1 a toujours montré une solidarité sans faille envers son mari.
Dimanche, c’est sa réaction que beaucoup attendaient avec le plus d’impatience. Anne Sinclair serait-elle solidaire de Dominique Strauss-Kahn comme elle l’a toujours été aux pires moments ? En 1999, quand il a annoncé sa démission de Bercy à la suite de l’affaire de la Mnef, on se souvient d’abord d’elle à ses côtés, droite, déterminée, solide comme un roc ; et de son long, son interminable regard sur lui alors qu’il quittait le salon de l’hôtel des ministres encadré d’une haie d’honneur de collaborateurs, cordeau invisible sans lequel il risquait de tomber. En 2008, c’est elle encore qui lui a tenu la tête hors de l’eau lors du scandale de la liaison avec la Hongroise Piroska Nagy en rédigeant sur son blog ces quelques mots qui ont pu faire sourire mais qui ont eu le mérite de désamorcer toute attaque sur le couple : «Nous nous aimons comme au premier jour.» Dimanche, donc, elle était encore là. Pas à ses côtés, non, puisqu’elle était à Paris ce désastreux samedi, mais solidaire toujours. Preuve toutefois que l’heure était grave, ce n’est pas sur son blog qu’elle a souhaité le soutenir mais par un bref communiqué publié à 16 h 37 à l’AFP, proclamation politique plus que déclaration enflammée : «Je ne crois pas une seule seconde aux accusations qui sont portées contre mon mari pour agression sexuelle, je ne doute pas que son innocence soit établie.»

Angora. Si elle est aujourd’hui entièrement, viscéralement madame Strauss-Kahn, il ne faut pas oublier qu’il fut longtemps monsieur Sinclair. En d’autres termes, cet homme-là doit beaucoup à cette femme-ci : sa présence médiatique, son carnet d’adresses, son statut social, sa fortune, peut-être même sa stature politique. Beaucoup, ces derniers temps, affirmaient que l’ambition présidentielle, c’était elle qui la portait, une thèse qui prend tout son... Lire la suite sur Libération.fr

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