lundi 9 mai 2011

DANGER À L'HORIZON, UN MALINKÉ PRÉVIENT SES FRÈRES DU NORD !

Paroles fortes d'un Dioula à ses frères Dioula :
"Je parle à partir de faits vérifiables et non dans le vide pour accabler mes parents Dioula. Arrêtons de nous mentir dans ce pays, chers parents Dioula.
Actuellement les autres Ivoiriens font de la grande hypocrisie vis-à-vis de nous. Les autres Ivoiriens, nos frères, nous attendent au tournant. Tout le monde voit et tout le monde sait ce qui se passe. Mais pour le moment, comme les armes sont encore là, tout le monde se tait pour sauver sa peau. Les rebelles sont dans tout le pays, et nous savons bien en quel patois ou dialecte ils s'expriment : Moré et Dioula.
Nous savons bien quels sont leur patronymes, nous savons sur quel critère ethnique ils se basent pour faire les tueries.

Je crains pour mes parents Dioula, nous qui sommes le seul peuple à être présent nombreux dans les régions des autres, sans que eux ne soient aussi présents chez nous. Je crains donc que les autres groupes ethniques de ce pays ne fassent pas le distingo quand cette comédie de ouattara le mossi va finir.
Nos frères, les autres Ivoiriens sont meurtris. Ils souffrent de notre silence. Ils souffrent de nos oublis. Ils souffrent de nos complicités avérées ou passives. Le moment venu, je serai très étonné que les gens aient cette lucidité pour faire le tri entre le Dioula pro-rebelle et le Dioula qui est resté neutre ou anti-rebelle.
Malheureusement c'est bien dans ce sens que nous allons à toute vitesse. J'entends de plus en plus dans les discussions avec certaines personnes ces deux phrases qui traduisent le sentiment de déception de pas mal de nos frères Ivoiriens que nous avons trahi par notre complicité avec l'étranger : ''On ne peut pas attacher bagages avec Djoula'' ou bien ''Djoula c'est Djoula mon frère''.
Frères Dioula, nous sommes d'abord Ivoiriens avant d'être Dioula car nous avons une nation commune avec les autres. Il est encore temps de nous ressaisir et parler à nos cœurs pour que cesse cette mascarade.
Tous, Dioula, sages, imams, chefs de familles, chefs de communautés, intellectuels, vieux, jeunes, étudiants, élèves, femmes etc. nous devons nous lever pour remplir notre devoir vis-à-vis de notre pays et de nos autres concitoyens. Nous devons tout faire pour arrêter de cautionner et participer au faux, à l'injuste, au mauvais.
Nous sommes pour la plus part Croyants, alors craignons la colère de Dieu plus que la colère de ceux qui nous poussent dans le mensonge. Amine"
Un Dioula qui ne veut plus avoir honte d'être Dioula

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire