Par RFI CICR / S. Barthélémy |
Avec nos envoyés spéciaux à Duékoué
Dans les annales 2011 d'Amnesty International, Duékoué restera la ville des massacres des 29 et 30 mars. À l'issue de ces journées, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire prenaient possession de la cité. Mais ce n'est pas la première fois que cette ville commerçante d'environ 80 000 habitants, qui doit sa prospérité en partie au cacao, connaît des affrontements intercommunautaires. La région, frontalière du Liberia et de la Guinée est connue pour son insécurité, parfois en lien avec des conflits fonciers.
Il y a 6 ans, presque jour pour jour, 41 personnes de la communauté guéré étaient assassinées, à Duékoué. À l'époque, une centaine de casques bleus était également déployée dans la région et n'avait pu protéger les habitants.
Le 3 janvier 2011, l'assassinat d'une femme lors d'un braquage** entre Duékoué et Man, avait entraîné des représailles contre la population dioula du quartier Carrefour. Des maisons ont été brûlées. Plusieurs milliers de personnes avaient alors quitté la ville, certaines trouvant refuge dans les pays voisins.
La présence des militaires des Forces républicaines a peut-être rassuré quelques résidents, mais il n'en demeure pas moins que la tension entre les communautés est toujours palpable. La semaine passée, le marché de la mission Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, que les vendeuses guéré réfugiées avaient créé, a brûlé.
Pour le père Cyprien de la Mission catholique de la ville, qui a recueilli une bonne partie de la population durant les violences postélectorales, « Duékoué est une poudrière ».
* Dans son rapport d'enquête, l’Onuci fait état de 1 012 morts dans les régions du Moyen-Cavally et des Dix-Huit Montagnes (Ouest) dont au moins 505 à Duékoué. Les auteurs des tueries seraient multiples : les FDS ( Forces de défense et de sécurité de l’ancien régime), les Forces nouvelles devenues les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, des milices armées locales, des mercenaires libériens, des dozos (chasseurs traditionnels), les groupes d’autodéfense, les civils.
Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge avait évoqué un bilan de 800 morts pour Duékoué et sa région.
** Braquage : terme utilisé pour désigner les attaques des bandits qui interceptent les passants sur les routes.
Il y a 6 ans, presque jour pour jour, 41 personnes de la communauté guéré étaient assassinées, à Duékoué. À l'époque, une centaine de casques bleus était également déployée dans la région et n'avait pu protéger les habitants.
Le 3 janvier 2011, l'assassinat d'une femme lors d'un braquage** entre Duékoué et Man, avait entraîné des représailles contre la population dioula du quartier Carrefour. Des maisons ont été brûlées. Plusieurs milliers de personnes avaient alors quitté la ville, certaines trouvant refuge dans les pays voisins.
La présence des militaires des Forces républicaines a peut-être rassuré quelques résidents, mais il n'en demeure pas moins que la tension entre les communautés est toujours palpable. La semaine passée, le marché de la mission Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, que les vendeuses guéré réfugiées avaient créé, a brûlé.
Pour le père Cyprien de la Mission catholique de la ville, qui a recueilli une bonne partie de la population durant les violences postélectorales, « Duékoué est une poudrière ».
* Dans son rapport d'enquête, l’Onuci fait état de 1 012 morts dans les régions du Moyen-Cavally et des Dix-Huit Montagnes (Ouest) dont au moins 505 à Duékoué. Les auteurs des tueries seraient multiples : les FDS ( Forces de défense et de sécurité de l’ancien régime), les Forces nouvelles devenues les Forces républicaines de Côte d'Ivoire, des milices armées locales, des mercenaires libériens, des dozos (chasseurs traditionnels), les groupes d’autodéfense, les civils.
Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge avait évoqué un bilan de 800 morts pour Duékoué et sa région.
** Braquage : terme utilisé pour désigner les attaques des bandits qui interceptent les passants sur les routes.
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