LUNDI 27 JUIN 2011
Le deuxième affrontement entre les éléments de Forces républicaine de Côte d’Ivoire (Frci) et les gendarmes de l’escadron de Yopougon Toits rouges, le mercredi 22 juin 2 0 11, pourrait constituer la goutte d’eau de trop dans le vase.Au lendemain de cette sanglante altercation, au cours de laquelle une femme est décédée d’une balle perdue, les gendarmes sont rentrés dans une colère noire.De fait, plusieurs éléments de ce corps d’élite qui nous ont joints ont été sans retenue. « Il faut que ceux qui sont en face (éléments de Frci, Ndlr) aient du respect pour nous. Nous faisons tout pour éviter des affrontements, alors que c’est tout à fait le contraire chez eux, comme s’ils voulaient nous pousser à bout.
Nous avons été formés au métier des armes, à la discipline et au respect des lois. C’est pourquoi, jusqu’à présent, nous observons et quelquefois acceptons les humiliations que nous subis – sons. Mais chaque chose a une fin. Et c’est ce que nous voulons maintenant», a martelé l’un de nos interlocuteurs qui s’est présenté comme un maréchal des logis chef (Mdl/chef), issu d’une unité de gendarmerie.
Un autre à ses côtés, qui s’est voulu plus clair, a dévoilé une partie des intentions des gendarmes en cas d’une nouvelle provocation. «C’est la dernière fois que nous sommes attaqués sans que nous n’apportions la riposte appropriée. Nous avons toujours été à l’écoute de notre hiérarchie qui nous demande de mettre balle à terre chaque fois que nous faisons des rapports. Elle est en train de régler tous les problèmes liés à la cohabitation. Il n’est donc pas normal qu’ils s’en prennent aux gendarmes», a-t-il déploré, évoquant des cas d’exactions, sous le couvert de perquisitions de domiciles. Il a cité un exemple à Koumassi où un gendarme avait été abattu en avril et deux de ses compagnons rudoyés bien qu’ils aient présenté leurs cartes professionnelles.
Pour ces gendarmes, entourés au moment de la conversation par plusieurs de leurs frères d’armes, beaucoup d’entre eux partagent leur envie d’en découdre en cas de «dérapage injustifié» . Sans le dire ouvertement, des gendarmes sont prêts à faire face à «toute tentative de les humilier ou de les spolier de leur matériel de travail» , a fait remarquer un observateur. La hiérarchie militaire doit intensifier les démarches afin que gendarmes et Frci cohabitent pacifiquement.
Source: M’BRA Konan – Soir Info
Par thruthway
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