La Russie, principal soutien de Damas, s’oppose à des sanctions contre le régime en place, laissant présager une rude bataille avec les Européens au Conseil de sécurité de l'ONU.
La Russie a engagé un bras de fer avec les Occidentaux vendredi au Conseil de sécurité de l’Onu, en présentant un projet de résolution sur la Syrie éliminant les sanctions contre Damas prévues dans un projet concurrent des Européens. L’ambassadeur de Russie, Vitali Tchourkine, a accusé les Occidentaux de « stimuler l’opposition » syrienne en appelant à un gel des avoirs financiers du président Bachar al-Assad et de son entourage et à un embargo sur les armes. Et Moscou envoie demain à Damas un émissaire, vraisemblablement le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov.
Le projet européen, présenté par la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Portugal et soutenu par les Etats-Unis, et le projet russe, qui se contente d’appeler Assad à accélérer les réformes, étaient tous deux sur la table du Conseil vendredi en vue d’un vote éventuel.
D’intenses discussions devraient se tenir dans les prochains jours pour tenter de trouver un terrain d’entente. La Russie a laissé entendre qu’elle pourrait opposer son veto à toute résolution de sanctions qui serait mise au vote. Les Occidentaux, qui ont appelé Assad à démissionner, affirment qu’ils n’accepteront rien de moins que des sanctions.
Dans leur texte, Assad figure en tête d’une liste de 23 personnes et quatre entités qui seraient soumises à un gel des leurs avoirs. Mais il n’est pas sur une liste de 22 noms visés par une interdiction de voyager. En fait, tout devrait dépendre de la possibilité ou non pour les Occidentaux de rallier à leur texte l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du Sud.
Ces trois puissances émergentes sont toujours furieuses de l’utilisation par l’Otan des résolutions de l’Onu sur la Libye pour justifier leur campagne contre Mouammar Kadhafi et affirment qu’une résolution sur la Syrie pourrait conduire sur la même voie de l’intervention militaire. Les Occidentaux affirment cependant qu’il ne peut y avoir de solution militaire en Syrie.
Vendredi, l’ONU a accru la pression sur Assad, avec le retour de sa mission humanitaire en Syrie qui a conclu à l’urgence de protéger les civils. Cette mission était la première à être admise dans le pays depuis le début de la répression.
Sur le terrain, deux manifestants ont été tués hier matin à Damas et à Kafar Nabel, dans le nord-ouest de la Syrie, lors de manifestations qui ont suivi les prières, ont indiqué des militants des droits de l’Homme. Des manifestations ont également eu lieu à Rouken El-Dine, un quartier du nord de Damas, à Zabadani, à 45 km au nord-ouest de la capitale, et dans plusieurs localités de la banlieue.
source : cameroonvoice.com
Par thruthway/lacotedivoirelavraie
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