dimanche 21 août 2011

C A R T O N R O U G E: Le cri de l’ombre.


« Nous avons pris les armes pour que…» «Voici pourquoi je suis devenu rebelle». 2OO2-2O11 : Combien d’assassinats, de meurtres, de violation des droits de l’Homme, de crimes économiques, politiques, sont-ils de leur fait ? Pas tous amnistiés. Ces faire valoir estiment aujourd’hui qu’ils ne méritent pas d’être payés en monnaie de singe.
Alors, quand ils sont invités à déposer les armes, à regagner les casernes, à permettre la réunification du territoire, la réunification économique, en cédant aux fonctionnaires et autres douaniers, le droit d’exercer, ces «faiseurs de roi» dans le sang, crient haut et fort à la trahison : «Nous pas bougez !».Depuis Korhogo, des comzones ne comprennent pas que leurs autres coreligionnaires (Cherif Ousmane, Wattao,Morou Ouattara, etc) dont les agissements au quotidien, sont des contre exemples de la droiture, soient cajolés par Zeus. Alors que, eux, sont pointés du doigt.


Ils ne sont pas les seuls à avoir observé ces cas de deux poids deux mesures. Human Rights Watch et des organisations nationales ou internationales des droits de l’Homme, condamnent «la justice des vainqueurs» qui s’enracine en Côte d’Ivoire. Seuls les partisans ou sympathisants du Président Gbagbo sont victimes d’un pogrom sournois qui ne dit pas son nom : A l’ombre de la République du Dozoland, fleurissent des goulag : Korhogo,Bouna, Bondiali, etc.

Quand sera-t-il mis fin à cette situation d’exception ? Quand la présomption d’innocence sera-t-elle de retour sous ce régime ? Quand verra-t-on, les soldats Mpci, Mpigo, devenus Frci, interpellés par qui de droit et mis aussi aux arrêts, en résidence surveillées ?

Récemment, hors du pays (encore ?) le «Chef» a déclaré : «je vais faire…» Peut-il vraiment se faire hara-kiri en se mettant à dos, ces doublures sur la scène militaro politique ? Que va-t-il faire de ces godillots qui ont tout l’air d’être son talon d’Achille? Un scénario se dessine. Amnistier tous les acteurs (militaires ou civils-triés sur le volet) de la crise postélectorale. «Les guerriers des lumières», «combattants invincibles» pourtant très mortels, déclarés persona non grata par les conseillers occultes du chef de l’Etat, seront publiquement amnistiés sans avoir jamais été condamnés. Simple tour de passe, magique. De la part d’un pouvoir sans véritable encrage populaire.

Pour amuser la galerie, on entendra à nouveau, ça et là : «je vais faire…» Facile de couper des têtes, rien que du côté de ceux qui ont refusé de faire la guerre aux Ivoiriens. Facile d’imposer la danse du scalpe aux sans voix. De limoger en cascades de simples travailleurs accusés d’être «trop proches» de l’ancien régime. Délit de faciès, délit de patronymie, comptes bancaires bloqués, tout y passe.60 ethnies=1 ethnie, leitmotiv de l’unité nationale est devenu un leurre. 59 ethnies semblent frustrés actuellement. Tous payent au prix fort, la souffrance supposée des «bras môgô» de la case.

Un pouvoir, même par procuration, n’en demeure pas moins un pouvoir. Le Dozoland gagnerait à se débarrasser de ses scories pour enfin, emprunter le chemin de la paix et de la réconciliation véritable entre Ivoiriens. Le gardien provisoire du temple donne l’impression d’avoir peur de son ombre qui rôde dans la vallée des morts.

Par Douh L. Patrice

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