dimanche 21 août 2011

Zéguen: “Je ne rentrerai en Côte d’Ivoire que si…..” (INTERVIEW)


Touré Moussa alias Zéguen est l’une des figures de proue de la galaxie patriotique pro-gbagbo. Dans cet entretien qu’il nous accorde, Zéguen donne son point de vue sur les difficultés que doivent traverser les résistants afin de faire aboutir la lutte contre la récolonisation. Au passage, Zéguen lance un appel incessant aux pro-gbagbo pour taire les querelles inutiles. Il précise également ses conditions pour retourner en Côte d’Ivoire. Il faut préciser que cette interview a été faite quelques jours avant l’annonce du décès de son fils.
Infodabidjan : Bonjour Zéguen. Pouvez-vous nous décrire la situation dans laquelle vous et vos compatriotes vous trouvez aujourd’hui au Ghana? Pour être plus précis, Combien êtes-vous et comment vivez-vous au Ghana?
Zéguen: Chers amis, avant tout je tiens à vous dire merci pour tout ce que votre organe fait pour faire passer le message de la résistance ivoirienne qui s’organise un peu partout. En tout cas mille fois merci pour cela. Car sans communication toute action passerait inaperçue sinon vaine.

Pour revenir à votre question sachez que ce sont des milliers d’ivoiriens qui se retrouvent aujourd’hui au Ghana, au Togo, au Benin et au Liberia etc. Pour ce qui est du Ghana et dans l’ensemble, il faut dire qu’ils sont nombreux les ivoiriens qui ont tout abandonné en Côte d’Ivoire pour se retrouver sans abris et sans tuteur dans ce pays. Ici donc les ivoiriens ont pour seul tuteur les camp de refugiés ou nos ami (e)s, nos frères et sœurs dorment dans des logis de fortune grâce aux autorités ghanéenes qui font de leur mieux pour aider nos compatriotes En dehors des camps ils existent des milliers d’autres réfugiés qui sont pour certains dans les rues sans domicile fixe. D’autre encre se débrouillent dans des logements sociaux ou des habitations de moindre coût abriter leurs familles. Au-delà des conditions sociales il faut dire que beaucoup de refugiés gardent le moral même s’ils sont dans un état de dénuement accéléré. Car ils savent que notre lutte contre l’impérialisme est juste et que tôt ou tard, sinon obligatoirement, nous libérerons notre pays des mains de SARKOZY et sa bande de colons assoiffés de sang des ivoiriens.

Infodabidjan : Quel status administratif et politique ont les ivoiriens qui vivent actuellement au Ghana?
Zéguen: Tout depend car il ya beaucoup qui sont dans les camps et qui sont déclarés officiellement refugiés politiques au Ghana Refugee Board tandis qu’il existe un bon nombre qui ne sont pas dans les camps mais qui sont également déclarés refugiés. A côte de ces deux groupes il existe certains qui ne sont pas déclarés refugiés pour plusieurs raisons. Certains pensent que la proximité de la COTE DIVOIRE avec le Ghana exposerait leur sécurité au cas ou il existait une fuite des listes de personnes déclarées refugiées au Ghana. Ce groupe là ne s’est pas encore déclaré et demeurent dans le doute. Néanmoins il ya le fait que le Ghana est un pays de la sous région qui accorde la libre
circulation aux ressortissants des pays voisins. En conclusion les exilés d’ici ont divers statuts et la sensiblisation continue pour que tous rentrent dans la légalité ici chez nos tuteurs. La situation
est identique au Togo, au Benin, pour ne citer que ces deux pays.

Infodabidjan : Quels sont les rapports que vous entretenez avec vos frères et soeurs ghanéens?

Zéguen: Nous avons été bien acceuillis ici au Ghana et nous en sommes très fiers et heureux. Malgre les pressions des sous-prefets Ouattara sur les autorités ghanéennes nos frères du pays de Kwame Nkrumah, sous la houlette du président ATA Mills, nous ont montré une solidarité sans faille et ils expliquent à qui veut l’entendre que les ivoiriens sont libres de vivre au Ghana jusqu’à ce qu’ils décident de leur propre gré de rentrer chez eux en COTE DIVOIRE. Nous avons des rapports de bonne amitié et de fraternité avec nos frères d’ici. Que DIEU les bénissent pour tout ce qu’ils font pour nous.

Infodabidjan : Il nous est revenu plusieurs fois que des ivoiriens meurrent dans les camps de réfugiés et qu’un autre groupe d’ivoiriens sèment des troubles dans les camps. Mieux un groupe d’ivoiriens s’en seraient pris à la police ghanéenne. Q’est-ce qui en est exactement de toutes ces informations?

Zéguen: N’oubliez jamais que nous ne pouvons rien contre les intox et autres campagnes médiatiques des rebelles FRCI et leur chef ADO qui ont cherché à faire croire que nous avons des problèmes ici avec nos tuteurs. Si non c’est claire aussi qu’il y a eu des moments où il existait des infiltrés rebelles pro-ouattara qui voulaient semer la zizanie mais très vite ils furent mis hors d’état de nuire. En ce qui concerne les morts ceci peut arriver. Mais franchement, même au pays, les ivoiriens mourraient ce n’est pas ici au ghana où beaucoup n’ont pas les moyens de vivre décemment que la mort va nous épargner. Je constate simplement que tous nos morts dans ce combat sur le chemin de notre liberté ne sont pas tombées pour rien. Ils sont morts pour que d’autres générations d’ivoiriens soient libres demain de décider librement pour notre pays. Aucun groupe d’ivoiriens patriotes conscients ne s’en est pris à la police ghanéenne.

Infodabidjan : La presse pro-Ouattara a titré que des ex-fds auraient été arrêtés par les autorités ghanéennes qui les soupçonneraient de préparer un coup d’état. Les autorités ghanéennes auraient trouvé des armes sur eux. Pouvez-vous nous donner des détails sur cette affaire, vous qui vivez ici au Ghana ?

Zéguen: Je vous assure c’est toujours la même propagande de ces incapables qui sont assis grâce à la barbarie coloniale francaise. Il y a eu des armes découvertes aux environs de la frontière ouest ghanéenne mais il n’y avait aucun ivoirien arrêté pour détention d’armes. Par contre les rebelles FRCI de Ouattara ont été arrêtés récemment dans un hôtel grâce aux concours de prostituées qui ont été alerté par le fait que ces tueurs a gage de Ouattara detenaient des faux billets de banques en franc CFA. En conclusion ce sont des mercenaires munis de mandat de OUATTARA Allassane qui ont été arrêtés et/ou recherchés ici. Car il est connu qu’ils ont été envoyés ici en mission pour attenter à la vie des patriotes ivoiriens et surtout des leaders LMP pro-Gbagbo qui refusent la compromission et la distraction des tueurs imposés a notre peuple par la France. En tout cas les refugiés ivoiriens d’ici se sentent bien et comme chez eux en dehors de la galère que beaucoup vivent dans la dignité malgré tout.

Infodabidjan : Zéguen, il ya quelques jours, le confrère Philippe Kouhon, qui du reste a l’habitude de publier dans nos colonnes, a rapporté votre agacement de voir des organisations ou individus de la diaspora ivoirienne prétendre lever des cotisations en votre nom (c’est à dire au nom des réfugiés ivoiriens au Ghana) sans que vous ayez recu un seul centime de ces cotisations. Première question l’organisation que vous dirigez, c’est à dire la Coalition internationale pour la libération de la Côte d’Ivoire, a t-elle vocation d’être une ONG pour aider les ivoiriens au Ghana ? Deuxième question. N’existe-il pas d’ONG qui ont de tels contacts avec la diaspora et qui pourraient avoir déjà reçu de l’aide ?
Zéguen: D’abord sachez que personnellemment je ne suis pas à la tête d’une ONG de refugiés. Par contre en tant leader patriotique et militant ivoirien nous avons une structure politique qui a pour militant des refugiés éparpillés un peu partout comme refugiés que nous conseillons et encadrons au jour le jour. Mais je l’ai dit a plusieurs reprises qu’il ne faudrait pas que des malhonnêtes qui souvent font du broutage sur les causes nobles de notre peuple s’enrichissent illicitement en utilisant notre nom et de certaines autres personnes ou groupes de personnes. Nous souffrons trop pour nous laisser abuser par des plaisantins sans foi ni loi. En dehors de cela je ne peux pas être partout a la fois et connaitre tous ceux qui aident effectivement leurs amis et connaissances organises ou non. Je me souviens que cette interview avec Kouhon avait été enlevée de son contexte car en vérité, je n’avais jamais eu vent d’une quelconque cotisation publique en France qui nous avait été acheminée alors que des gens faisaient du boucan pour faire croire durant des meetings de mobilisation que jetais en contact avec eux. Pour l’instant jai nommé Mme Zobo Sidonie Emilienne comme ma Représentante a Paris. Elle se bat avec des frères et sœurs pour faire des dons divers dans la mesure de leur possibilités, Sinon j’ai des amis comme n’importe quel ivoirien en Europe qui font ce qu’ils peuvent individuellement et/ou discrètement envers nous leurs amis d’ici. Nous ne finirons pas de les remercier sinon les difficultés qui sont les nôtres seraient intenables. Je profite également de l’occasion que vous m’offrez pour remercier mes parents de mon canton à Londres et partout qui se battent pour nous chaque jour, filles comme garçons, pour nous soutenir même si je pense sincèrement qu’ils auraient pu faire mieux en fonction des potentialités existantes en Europe.

En dehors de cela, je voudrais préciser qu’il existe ici, comme partout ailleurs, plusieurs organisations et types d’action qu’il ne faut jamais mélanger. En plus personne ne peut et ne doit aller fouiner dans les affaires internes de d’autres groupes pour que je me permette de dire que tel ou tel a fait ceci ou cela pour celui-ci ou celui la. Ce n’est pas mon rôle. Je conseille à nos frères et sœurs de l’Europe d’être beaucoup plus percutants et concrets et de ne pas s’attarder sur les problèmes de personnes ou de leadership inutiles. Mieux, il faudrait qu’on sache que entre celui qui a la diarrhée et celui qui ne la pas la démarche et la vitesse ne sont pas les mêmes. Enfin pour être sérieux, sachons tous que nous n’allons pas discuter de tout sur la place publique quand même. En tout, soyons sérieux, discrets et généreux. Car entre la lutte et le ”m’as-tu vu” il ya un écart dans lequel nous serons dans l’obligation d’abandonner les YEYES et les Chocos et autres mystificateurs de la lutte. Sachons tirer les leçons du passé.

Infodabidjan : S’il existe d’autres organisations d’ivoiriens, quels sont vos rapports avec elles ? Comment entendez-vous coordonner les probables aides que des âmes sensibles voudront vous apporter après cette interview ?
Zéguen: Moi je refuse de préparer une viande que je n’ai pas encore entre les mains. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Non seulement il ya divers types de besoins mais en plus les gens sont chacun à leur lieux et tâches respectives. Que ceux qui veulent aider les gens le fassent sincèrement et nous sommes là pour les guider vers les gens que nous connaissons, qui sont dans le besoin urgent de nourriture, habits et autres soins. Ici il ya les anciens élèves et étudiants réfugiés, les filles seules, les ex-combattants, les nordistes musulmans et autres, ainsi que des ONG connus comme celui du vieux Brown que je connais. Sans oublier que je ne peux me prévaloir de connaître tout le monde car je ne sais même pas le nombres total d’ivoiriens ici au Ghana. Personne ne peut aider tout le monde d’un coup et personne ne doit prétendre être le salut de tout le monde. Nous aviseront en son temps face à toutes les aides et contributions positives. Toutes les bonnes volontés sont attendues au Benin, au Togo, au Ghana et au Liberia. Je voudrais profiter d’ailleurs de l’occasion pour lancer cet appel à tous de comprendre que pour organiser l’aide dans le cadre de la résistance véritable, pour une vraie lutte, reconnaissons que nous n’avons encore rien fait. Et j’espère que les personnes sages comprendront ce que nous disons entre les lignes. Soyons toujours exigeants envers nous-mêmes car la lutte est très sérieuse et nous devons tous penser aux milliers de morts tombées en chemin alors que nous n’avons pas encore la victoire. Il existe des aspects qui ne supportent pas le bruit ou le boucan si nous voulons être sérieux et je prie que cette dimension soit comprise de tous.
Infodabidjan : Quels sont vos rapports avec les cadres FPI et LMP qui sont très nombreux ici au Ghana ? Que font-ils pour aider les autres qui sont dans le besoin ? Que font-ils pour vous aider ?
Zéguen: Personnellement je vois beaucoup de nos compatriotes cadres comme jeunes LMP et comme de bons africains ils s’organisent en solidarité restreinte pour s’en sortir. En plus nos amis cadres du FPI, je vois, ont commencé à retrouver leurs repères depuis que le ministre Assoa Adou a pris la direction des responsables FPI en exile. Je suis témoin du fait que récemment ils sont allé faire des dons divers dans les camps de Takoradi, d’Accra et ELIBU il ya de cela quelques jours. Vous savez tous que nos camarades du FPI croyaient en notre lutte et pratiquement aucun d’entre eux n’avait prévu ce scenario catastrophe de défaite militaire avec l’implication barbare de l’aviation française. Donc en ma connaissance presque eux tous se sont retrouvés au Ghana comme moi et tous les autres dans la précipitation, dans la cachette. En plus ils ont leurs comptes bancaires bloques par les incapables au pouvoir au pays. Je crois que la grande famille FPI et LMP hors du pays se remet et la solidarité a commencé à se faire sentir ce qui est très encourageant pour les ivoiriens au double point de vue politique et social. Par ailleurs je crois en réalité que nous invitons nos compatriotes qui sont en Europe en Asie et en Amérique de faire un peu plus fort dans les œuvres sociales et dans la discrétion et vous verrez que les efforts des uns et des autres vont se compléter sur le terrain. En fait ce pays nous appartient à tous aucun d’entre nous ne doit relâcher a cause des faiblesses passagères des uns ou des autres. Dans la solidarité nous serons tous forts et nous aboutirons à une victoire collective plus éclatante et plus digne.

Infodabidjan : Avez-vous des nouvelles de la mère du Président Gbagbo. On avait annoncé sa mort. Qu’en est-il de cette information ?

Zéguen: La vieille vit tranquillement et je souhaite que nous oublions ces rumeurs cyniques des rebelles de ADO.

Infodabidjan : Pour revenir à la situation politique en Côte d’Ivoire. Selon notre confrère Jeune Afrique, vous vous activiez toujours pour la libération du Président Laurent Gbagbo. Comment y procédez-vous ? Quels sont les moyens dont vous disposer pour atteindre cet objectif ?
Zéguen: Admettons que nous soyons en train de nous battre pour la libération du président Laurent Gbagbo. Notre premier moyen c’est d’abord l’opinion publique internationale et nationale ensuite nous avons aussi le droit avec nous et la lutte politique à mener pour que notre souveraineté et notre liberté soient des acquis de notre combat. Notre président élu sera libéré pour non seulement respecter le choix du peuple de COTE DIVOIRE, mais il le sera par la détermination de notre peuple qui a compris ses droits et devoirs. Par ailleurs, face à l’incompétence et la barbarie des nos sous préfets qui choquent tout le monde, nous savons aussi que Ouattara et ses mercenaires nous confortent dans notre conviction que seule la libération de Laurent Gbagbo peut donner un souffle nouveau a la réconciliation, la paix et le développement de notre pays. Seule la lutte paie et en continuant d’y croire nous aurons d’autres atouts et soutiens de taille qui feront la différence.

Infodabidjan : Des officiers pro-Gbagbo viennent de rentrer en Côte d’Ivoire répondant à l’appel de Alassane Ouattara alors même que d’autres sont mis aux arrêts chaque jour. On nous annonce que d’autres suivront dans les jours qui suivent. Sur quoi comptent-ils, selon vous, pour faire ce retour?

Zéguen: Je crois que décider d’aller se rendre en Côte d Ivoire est une décision individuelle courageuse que je trouve à hauts risques. Nos amis qui ont fait le choix de rentrer ont leurs raisons et tout ce que nous pouvons faire c’est de prier pour eux afin que le sous préfet de Paris ne les emprisonne pas encore ou ne les tue pas comme les autres.


Infodabidjan : Quand comptez-vous faire votre retour en Côte d’Ivoire puisque Alassane Ouattara tendrait la main pour que tous les ivoiriens rentrent d’exile ?
Zéguen: Moi je rentrerai soit par ce que ADO n’est plus a la tête de mon pays ou lorsque je sentirai que le temps est arrivé pour aller me joindre aux autres frères et sœurs pour chasser les gangsters installés par les armes françaises. Je ne crois pas en Ouattara et ses tueurs et je ne changerai point de position. Car nos parents souffrent de voir tous ces gâchis orchestrés par la France dans notre pays simplement parce qu’ils veulent abuser des richesses de mon pays JAMAIS je n’irai faire allégeance à un sous préfet étranger et criminel. MON PAYS DOIT REVENIR AUX IVOIRIENS.

Infodabidjan : On sent un certain épuisement au niveau de la galaxie patriotique et des militants LMP. Ils sont nombreux ceux qui, comme Anoye Castro ont jeté l’éponge. Ils interviennent dans la presse pour décliner toute responsabilité dans la crise qu’a connue le pays et pointent systématiquement le doigt vers le Laurent Gbagbo. Mieux le Pr. Mamadou Koulibaly, l’ex-numéro 2 du régime Gbagbo et président par intérim du FPI a quitté le navire FPI pour créer son parti. Et chaque jour qu’il en a l’occasion il ne fait qu’attaquer les militants du FPI et LMP. Quels commentaires faites-vous de toutes ces sorties?

Zéguen: Chaque citoyen a ses raisons mais sachez que Anoye Castro est PDCI et houphouetiste, comme il le répète a tout instant. Ouattara est leur produit qu’ils n’ont pas pu maîtrisé et s’il décide de faire allégeance c’est parce qu’il respecte, selon lui, la tradition houphouetiste. Nous les Gbagboistes purs et durs ne sommes pas surpris ou choqués car nous nous attendions à cela. Cela n’enlèvera absolument rien à la détermination des patriotes qui savent que nous avons été frustrés de notre victoire par l’armée française car nous avions déjà vaincus les rebelles FN et leurs mercenaires multinationaux africains.

Quant à ce qui concerne Mamadou Koulibaly, considérons que ce monsieur sera réduit à sa simple expression de professeur d’économie et homme de droite qui ne sera point important si nous l’ignorons car lui et son parti ne seront pas plus grands qu’une cabine téléphonique. Mamadou est parti nous lui souhaitons bonne chance dans l’anonymat de sa trahison.

Infodabidjan : Il n’ya d’ailleurs pas que ceux-là. Il ya aussi la guerre des clans entre les deux ex-conseillers du Président Laurent Gbagbo, Alain Toussaint et Bernard Houdin que des gens ne lésinent pas sur les moyens pour utiliser des clichés racistes en le désignant de «Blanc de Gbagbo ». Que vous inspirent cette guerre de clans ? En quoi participe-t-elle à faire avancer votre combat ?

Zéguen: Retenez que les racistes blancs comme noirs sont des handicapés et méprisants. Je connais ce monsieur appelé Bernard Houdin. Il est depuis de nombreuses années dans l’entourage du PR comme son conseiller. Je sais aussi que le frère Alain Toussaint qui est un monsieur très intelligent a été dans le cabinet du PR et ensuite ans le cabinet la première Dame, notre maman Simone Gbagbo. Je ne sais pas si Koné Katinan a nomme Alain Toussaint comme son représentant Europe Amerique et Asie. Quoi qu’il en soit je conseille la sérénité et le dialogue car en notre sein tout peut se régler parce que en vérité Bernard est ivoirien et très introduit. Il faut lui accorder le même respect qu’on accorde à tous les proches de notre vieux. Battons-nous pour faire comprendre aux uns et aux autres que nous ne devons pas nous battre pendant que le peuple attend unité et et solidarité entre nous. Dans ce combat, je ne fais pas de préférence pour la couleur de la peau. Car autant il ya des noirs vendus comme ADO qui jouent le jeu de l’occident impérialiste, autant il existe des blancs comme Guy Laberty et Bernard Houdin qui ont compris le combat de Laurent Gbagbo. Je lance un appel pour le cessez-le feu en France entre vous. Car il ya en réalité de la place pour nous tous dans ce combat et ce ne sont pas les postes qui nous font, mais les actions menées par les hommes de terrain. Jai foi en notre capacité à surmonter les incompréhensions diverses et de rester attachés à l’essentiel de notre combat.
Infodabidjan : Nous sommes au terme de cette interview avez-vous un message particulier à lancer aux ivoiriens ?
Zéguen: Je voudrais dire aux ivoiriens que personne ne doit démordre. Au contraire nous avons devant nous la victoire qui est proche. Quand on regarde les acquis de la lutte du President Laurent Gbagbo depuis l’époque Houphouët Boigny ., quand on voit comment les sud-africains ont vaincu le système de la ségrégation raciale et lorsqu’on voit comment nos frères rwandais avec Paul Kagamé ont réussi contre la France nous devons être pleins d’espoir surtout que notre ennemi au pouvoir est un étranger sans légitimité aucune, qu’il y est la contre le gré de notre peuple. Restons forts et imaginatifs avec une mentalité de décomplexés. Car en vérité, un bandit criminel ou encore un mafieux comme ADO ne doit jamais être caressé dans le sens du poil. Et pour nous ce qui merveilleux c’est que vue l’illégitimité et l illégalité dans laquelle le sous préfet est arrivé au pouvoir il est exposé également a tous les moyens légitimes en notre disposition pour faire régner notre constitution et notre souveraineté qui sont la boussoule de notre développement véritable. J’encourage nos frères et sœurs patriotes à continuer jusqu’à la victoire finale avec Laurent Gbagbo que nous devons voir comme Marcus Mosiah Garvey, un Gandhi, un Nelson Mandela et non comme un simple président de la République. Car il nous a toujours demandé de lutter dans le cadre d’une Afrique libre et prospère comme objectif ultime. Que DIEU nous bénisse.

VIVE LAURENT GBAGBO POUR UNE COTE DIVOIRE ET UNE AFRIQUE DIGNES ET EMANCIPEES.

Interview réalisée par Marie Laure Koutouan

Source: infodabidjan.net

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