lundi 15 août 2011

Devant vrai garcon colonel-major Konan Ouattara recule


Revirement dans la communication du gouvernement qui a précisé hier sur les antennes de la nouvelle RTI que le Colonel-Major Boniface Konan n’a jamais été inquiété.
Getty Images
Il se passe des choses pas très claires actuellement. Alors que le gouvernement via le commissaire militaire Ange Kessy avait expressément convoqué une conférence de presse pour annoncer urbi et orbi l’inculpation de 62 militaires pro-Gbagbo dont le colonel-major Boniface Konan, le même Ange-Kessy est venu hier à la télévision pour infirmer ce qu’il avait dit.
Aux termes de ce revirement, ni le Colonel-Major Konan, ni le Lieutenant Damalan, ni Honré Zoin l’ancien ministre du Général Guéi du temps du CNSP n’ont été inculpés. Ils auraient obtenu le rétablissement de leurs soldes et ce serait principalement cela qui aurait été discuté au cabinet du commissaire du gouvernement.

Selon RFI, le colonel-major Konan Boniface a juste reçu une notification qui « lui reproche des choses, mais il est en liberté car on suppose qu’il est revenu en Côte d’Ivoire pour travailler à la réconciliation. On lui a aussi notifié qu’on sait où il habite, qu’il n’est plus dangereux et qu’à chaque fois qu’on aura besoin de lui, il sera présent. On a donc pas eu besoin de l’arrêter ». Ange Kessy dit exactement la même chose.
Pourtant, le Colonel Konan a bien failli être arrêté. Sa demande de permission avait même été refusée et le gouvernement a hésité en raison de la personnalité du concerné. Alors de deux choses l’une.
Soit le gouvernement n’a jamais voulu arrêter le Colonel Konan et dans ce cas il faudra bien expliquer ce qui s’est passé pour que le commissaire du gouvernement communique abondamment sur son inculpation ou au contraire, son revirement est lié à la pression des autorités ghanéennes qui avaient supervisé l’arrivée de la délégation à Abidjan dans le cadre des négociations pour le retour des militaires exilés, soit enfin les mouvements dans l’armée ajoutés à la mauvaise conjoncture avec les affrontements FRCI-FRCI ont ramolli le Chef de l’Etat.
Dans tous les cas, c’est la première fois que Ouattara revient sur une décision d’inculpation. La crainte de Boniface Konan a donc rendu la lucidité à un gouvernement qui emprisonnait jusque-là à tour de bras.

Source: Joseph Titi – Aujourd’hui

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