lundi 22 août 2011

Inculpation du Président Laurent Gbagbo et de son épouse : Le le FPI dénonce un Etat qui s'écarte du droit

La direction du FPI lors de sa visite de courtoisie au président Bédié, à Daoukro

Publié le lundi 22 août 2011 | Notre Voie - Le jeudi 18 août 2011, le FPI a appris - par voie de presse – l’inculpation du Président Laurent Gbagbo et de son épouse, Mme Simone Ehivet-Gbagbo, par

le Juge d’Instruction, sur réquisitions du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, pour « crimes économiques ». Après 4 mois d’incarcération abusive sous un régime de résidence surveillée aux antipodes des normes nationales et internationales, le FPI, parti légaliste, s’interroge:

1.Le Juge d’Instruction est-il compétent pour inculper le Président Laurent Gbagbo, sur de simples réquisitions du Procureur de la République, pour des faits qui lui sont imputés dans l’exercice de ses fonctions de Président de la République ?



2.L’immunité parlementaire de Mme Simone Ehivet-Gbagbo, député à l’Assemblée nationale, a-t-elle été levée avant de se voir inculpée par un Juge d’Instruction sur de simples réquisitions du Procureur de la République?

3.N’ayant jamais eu en charge la gestion des affaires de l’Etat, quels crimes économiques reproche-t-on – au nom de l’Etat – à l’Honorable parlementaire qu’est Mme Simone Ehivet-Gbagbo ?

Ces questions dont les réponses négatives sont évidentes pour tous emmènent le FPI et tous les Ivoiriens soucieux de la Justice à dénoncer la mise en place progressive d’une justice des vainqueurs. De fait, le FPI constate que, depuis le renversement du Président Laurent Gbagbo par les forces françaises et onusiennes, le 11 avril 2011, les actes posés par les nouvelles autorités le sont en violation flagrante et constante de la Constitution ivoirienne, des lois et des règlements en vigueur dans notre pays. Le FPI, en tant que parti légaliste, regrette profondément cette propension du nouveau régime à s’écarter aussi souvent du droit, en parfaite contradiction avec ses professions de foi publiques dont celle du Chef de l’Etat contenue dans son adresse à la Nation du 6 août 2011. Le FPI rappelle que l’Etat de Droit que les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire appellent de tous leurs vœux est un impératif qui doit s’imposer à tous, à commencer par ceux qui ont, en ce moment, la charge de conduire les destinées de la Nation. Le FPI, qui s’est toujours battu pour une justice libre et indépendante, en appelle aux hommes de droit pour qu’ils fassent triompher la loi en toute circonstance. Surtout en ces moments difficiles pour notre jeune nation.

En tout état de cause, le FPI entend se donner tous les moyens légaux pour préserver les droits de tous ses militants, à commencer par le Président Laurent Gbagbo, son épouse, le Président du parti, le camarade Pascal Affi N’Guessan ainsi que l’ensemble des cadres du parti et de LMP actuellement dans les liens de détention abusive.

Fait à Abidjan, le 21 août 2011

Pour le Front populaire ivoirien,
Le Secrétaire Général & Porte-parole,
Akoun Laurent


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