mardi 6 septembre 2011

Primes du commando sénégalais de l’Onuci : Une délégation de l’état-major en mission d’explication en Côte d’Ivoire


La question des primes pollue l’atmosphère chez les Diambars engagés en Côte d’Ivoire. L’état-major va s’y rendre les jours à venir pour arrondir les angles avec le commando sénégalais de 200 éléments qui était déployé à l’hôtel du Golf durant la crise postélectorale. Il réclame la totalité des indemnités versées par l’Onu. Une délégation de l’état-major gé­néral des Armées devra se rendre en Côte d’Ivoire au courant de ce mois de septembre. Cette visite a en­tre autres objectifs, de remonter le mo­­ral aux troupes sénégalaises engagées dans le cadre de la mission des Na­­tions unies en Côte d’Ivoire (O­nuci). Mais, il y a surtout la question de la Prime journalière d’intervention (Pji) du commando de 200 soldats sénégalais qui assurait la sécurité de l’hôtel du Golf où vivait l’actuel Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara durant toute la crise postélectorale. Sauf prolongation de leur mission, ces Diambars doivent rentrer au bercail dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre prochain. Le déplacement de la délégation de l’état-major général des Armées avait été initialement retenu pour le 12 de ce mois, mais il a été reporté. 

Selon une source informée de la démarche de la hiérarchie militaire, la délégation va apporter des éclaircissements sur la question des primes qui font l’objet de beaucoup de polémiques depuis le déploiement de ce commando en terre ivoirienne, en octobre dernier. La tâche consistait à sécuriser le scrutin présidentiel de novembre dernier, les Vip onusiennes et ivoiriennes. Placée sous le commandement direct de l’Onuci, cette mission est jugée particulière par des membres de ce commando avec en retour une indemnité journalière de 100 000 francs Cfa. Au-delà des Sénégalais, l’Onuci verse cette Pji à tous les casques bleus commis à cette tâche délicate (voire Le Quo­tidien n° 2547 du 12 juillet 2011). 

Le hic, c’est que le Sénégal a voulu aligner le commando au contingent de Diambars engagés dans le cadre du maintien de paix en Côte d’Ivoire. Si cette mesure aboutit, un soldat de première classe du commando percevrait 4 500 000 francs Cfa après une année d’opération extérieure, à la place des 36 millions de francs Cfa nor­malement prévus après une année. 

Dès leur arrivée, l’idée était de le rattacher au contingent sénégalais basé à Yamoussoukro et Bouaké, mais l’Onuci s’y était opposée. Et mê­me le Président Ouattara avait émis son souhait d’être entouré de Diam­bars après le dénouement de la crise, au lendemain de l’arrestation de Lau­rent Gbagbo. Ragaillardi par un groupe d’officiers subalternes, ce commando s’en est ouvert au chef de l’Etat en menaçant de manifester un jour s’ils ne percevraient pas la totalité de leurs primes onusiennes. 

Pour les autorités militaires sénégalaises, cette question des primes est dépassée depuis la manifestation des soldats de retour de la Centrafrique au début de l’Alter­nance. La Direc­tion de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) avait précisé que ce commando accomplit une mission comme les autres. Dans une opération extérieure, rappelle la Dirpa, on est appelé soit à sécuriser des personnalités, soit à faire du maintien de l’ordre. Ce discours a du mal à convaincre le commando d’où la nécessité d’une séance d’explication avant le retour de ses membres au pays. 

«IL S’AGIT D’UN DEPLACEMENT ORDINAIRE» 
Cette visite est bien possible, d’après le directeur de la Dirpa. «Tout contingent reçoit à chaque fin de mission une visite d’une délégation de l’état-major général des Armées, aussi bien au Darfour, en Côte d’Ivoire qu’ailleurs. Cela permet de régler beaucoup de choses surtout administratives», défend le Colonel Abdourahim Kébé. L’officier de préciser qu’il s’agit d’un déplacement ordinaire qui n’est pas lié à des questions de prime. Sur ce sujet, il rappelle en avoir déjà répondu à travers nos colonnes. 

Source : Le Quotidien



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