dimanche 30 octobre 2011

Axe Aboisso-Noé : On rackette fort !

Il n'est pas du tout aisé d'emprunter l’axe Aboisso-Noé avec le moindre bagage car les Frci, la douane, la police et les Eaux et forêts rackettent sans répit les passagers.1000 fcfa pour chaque bagage, tel est le tarif. Les Ivoiriennes qui se rendent au Ghana, les jours de marché qui sont mercredi et samedi n’échappent pas au racket. « Madame, si tu n'as pas d'argent, dépose ton enfant sur une natte et viens t'asseoir avec nous », lance un corps habillé à une dame. Le mardi 25 octobre dernier, il est 20h45mn lorsqu’une jeune dame arrive entre les deux ponts de Moossou Grand-Bassam, alors qu'elle pensait avoir enfin fini avec le racket qu’elle a subi de Noé à Aboisso. Que non! Elle sera obligée de « passer » à la « caisse ». Comme on le voit, le racket poursuit son cours.

Persécution et épuration ethnique dans l’armée
Un officier de police bastonné et gardé à Agban

Avec le régime Ouattara, un vent de tribalisme souffle sur les forces armées. Et si on n’y prend garde, une épuration ethnique va désagréger tous les corps (armée, gendarmerie, police, douane, Eaux et forêts). En effet, selon plusieurs sources concordantes, dans la journée de jeudi 27 octobre dernier, le Lieutenant de police, Séri Mathurin, en service à la direction de la police criminelle, a été enlevé et conduit à la forêt du Banco. Où, expliquent nos sources, il a été mis à nu, copieusement bastonné et au moment où ses ravisseurs s’apprêtaient à ouvrir le feu sur lui, un coup de fil les en a dissuadés. Mais, soutiennent les mêmes sources, Séri Mathurin, a été conduit au camp de la gendarmerie Agban. Là, indiquent nos sources, il a interrogé en ces termes : « tu es Bété ? ». Le concerné répond par l’affirmative avant, dit-on, de souligner qu’il n’a pas choisi son ethnie. « Tu es de Ouragahio ? Tu as participé au combat de Yopougon où tu as volé des biens dans des maisons», poursuivent ceux qui l’interrogent. Actuellement, il est toujours gardé à Agban. A voir de près les questions qui sont posées, on comprend aisément que l’arrestation du lieutenant Séri Mathurin liée à son ethnie. Le reste n’est qu’un habillage. Et pourquoi il a été déporté dans la forêt du Banco dans une République qui se veut sérieuse ?



Benjamin Koré

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