dimanche 9 octobre 2011

Pour son soutien à Gbagbo Le maire de Méagui débarqué par Hamed Bakayoko

Le maire de Méagui, Christophe Saré Play, a été emporté par un coup d’Etat perpétré par le ministre Hamed Bakayoko.
Getty Images
Selon des témoins des faits, M. Bakayoko a signé un a r r ê t é n°344/memi/dgdd/dt du 20 septembre 2011 qui nomme le 2ème adjoint au maire, N’Dri Yao, Pdci bon teint, en remplacement du maire central Christophe Saré Play.

Le coup de force a été achevé le mercredi 5 octobre à 10h à la salle de réunion de la sous-préfecture de la ville. Ce jour-là, indique nos sources, le préfet du département de Soubré, Gombahi Gueu, s’est rendu à Méagui pour rendre public le putsch émanant du ministre de l’Intérieur d’Alassane Dramane Ouattara.


Au dire de nos interlocuteurs à Méagui, le préfet a laissé le soin au sous-préfet de Méagui, Léon Zéré Séri, de lire l’arrêté qui destitue le maire Saré Play qui, selon les mêmes sources, réside pourtant dans la ville. Quand bien même sa résidence serait occupée par les Frci.

A l’occasion de la passation des charges faites sur place, le maire débarqué aurait dénoncé l’injustice dont il a été victime à travers ce coup qu’il venait de subir. Indiquant qu’il n’a jamais été entendu et qu’il ne sait jamais ce qu’on lui reproche et qui lui coûte son poste acquis dans les urnes. Mais, rapportent nos sources, réalisant qu’il est victime d’un acte des plus arbitraires, il se serait plié en déclarant qu’il part de la tête de la mairie la tête haute parce qu’il ne se reproche rien.

En effet, au dire des populations, témoins du coup d’Etat en direct, Saré Play Christophe a été élu sous l’étiquette Pdci avant de rejoindre Laurent Gbagbo dans son combat politique. «Ce soutien a pesé dans ce qu’il lui arrive», estime un agent de la mairie qui a gardé l’anonymat. Ce dernier ajoute que pour avoir soutenu Laurent Gbagbo, la résidence du maire Saré Play est occupée et les bureaux de la mairie lui ont été fermés alors qu’il se trouvait sur place dans la ville. L’arrêté d’Hamed Bakayoko est venu parfaire le coup de force comme on en voit beaucoup sous Ouattara. Ça ne surprend plus.

Source: Benjamin Koré – Notre Voie-

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