vendredi 14 octobre 2011

Wade fait arrêter Malick Noël Seck Socialiste sénégalais collaborateur du Gri-Gri ! - Acte I

Malick CC 10 oct 2011
Malick Noël Seck, si vous êtes un fidèle du Gri-Gri vous ne l'avez pas raté, est un jeune leader socialiste sénégalais et un panafricain convaincu. Ses tribunes ici même, en soutien à la souveraineté ivoirienne, lui valurent reconnaissance et affection à Abidjan où il fut invité suite à leur parution, mais aussi bien des attaques dans son pays. Depuis, il multiplie les communiqués indignés et les actions déterminées. Sa cible : le système Wade. Porteur d'une lettre de doléances du peuple sénégalais, accompagné d'une délégation de son parti Convergence socialiste, il s'est rendu au Conseil Constitutionnel sénégalais, puis chez le président de celui-ci, afin de la lui remettre. Les médias n'en ont pas raté une miette (voir la vidéo ci-dessous). Le pouvoir non plus ! Le lendemain, Malick Noël Seck était convoqué à la Direction des Investigations Criminelles (aka la stasi de Gorgui). Avant d'être... incarcéré !!! C'est ça la démocratie modèle défendue par la communauté internationale : un vieillard à qui personne n'ose plus demander son bulletin de santé (l'aurait-il déjà par mégarde avalé ?), cautionné et soutenu par l'ancienne puissance coloniale, qui fait tout et surtout n'importe quoi !
Le Gri-Gri condamne et dénonce évidemment l'arbitraire et scandaleuse arrestation de son jeune frère sénégalais. En appelle aux défenseurs de la liberté de la presse (Malick collabore régulièrement à notre site), aux démocrates sénégalais, africains, arabes (Wade a bien des soutiens dans le Golfe) et occidentaux : Wade doit libérer Malick Noël Seck !

Nous publions ci-dessous la tribune qui a valu à son auteur de se faire encager.

Le 10 octobre 2011. La Convergence Socialiste s'est rendue ce matin au domicile de Cheikh Tidiane DIAKHATE ainsi qu'au Conseil Constitutionnel qu'il préside, afin de lui remettre la lettre ouverte ci dessous.

Doléance du peuple sénégalais aux membres du ConseilConstitutionnel
Nous sommes venus vous rappeler aujourd’hui, le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais en acceptant votre statut de membre du conseil constitutionnel. Vous avez juré de fidèlement remplir vos fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil. Il nous semble aujourd’hui que vous avez manqué à vos engagements et à votre parole, et que vos séminaires, vosrassemblements, ne sont que les signes avant-coureurs d’une forfaiture annoncée.
Or la candidature de Wade aujourd’hui ne relève pas uniquement de considérations juridiques ou constitutionnelles, elle est tout simplement immorale.
La presse et l’opposition s’empressent de dénoncer une troisièmecandidature du chef de l’Etat, en vertu des engagements qu’il aurait pris de ne jamais se représenter et des modifications qu’il aurait lui mêmes apportées à la Constitution, nous la refusons au nom de la dignité nationale.
Nous tenons à vous rappeler que les fonctions du chef de l’Etat exigent une intégrité sans faille destinée à garantir la dignité sénégalaise. Parce que nous aspirons à vivre dignement, nous voulons mettre un terme au fatalisme du peuple sénégalais qui par résignation a fini par accepter les abus de l’Etat, l’assistanat, et l’opprobre.
Ce que nous exigeons, c’est la restauration des valeurs Républicaines dont Wade lui-même, dans son double langage, se réclamait, réaffirmant : « …avec force son attachement à l’observation stricte des règles de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires publiques. »
Nous vous invitons à le prendre au mot et à revisiter les dix ans demalversations financières que nous venons de traverser. Les contradictions multiples du chef de l’état, ses revirements, ses manquements à la parole donnée, le détournement manifeste des deniers publics par les membres de son entourage et de sa famille, sa tentative de corruption d’un membre du FMI et son implication directe dans l’assassinat de maitre Babacar SEYE luiinterdisent de briguer pour une troisième fois la magistrature suprême.
On n’organise pas de festival dans un pays sans électricité et sans feuxrouges.
On ne construit pas de statue de la « renaissance » dans un pays sanshôpitaux.
On n’engage pas le salaire des retraités dans des escroqueriesfinancières.
Wade doit tomber, l’honneur du Sénégal l’exige ! Nous sommes venus chez vous manifester nos ressentiments et vous désigner comme les responsables de nos souffrances quotidiennes. Wade peut aujourd’hui violer l’éthique républicaine sans en souffrir les conséquences, à cause d’hommes comme vous.
Demain, lorsque la parole sera à la rue nous reviendrons plus nombreux afin que vous nous rendiez des comptes. « Vivre coûte beaucoup, mourir également. Faire front exige de la dignité. » Il ne sera pas dit que nous ne vous avons pas offert la possibilité de faire front avec nous.

Photo - dr Texte - Malick Noël Seck 
PS :... mais comme il avait tout prévu, avant de se faire arrêter, Malick avait rédigé une lettre, une manière de réponse en amont... tant sont prévisibles le gouvernement impuissant, et le président uniquement capable de réprimer qui dirigent le Sénégal aujourd'hui.

Bonus : la remise de la lettre de doléance


Source GRI-GRI international

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