mardi 15 novembre 2011

Bouaké/Les coupeurs de route attaquent un convoi de dozos, trois blessés graves


Getty Images
Les coupeurs de route règnent actuellement en maîtres absolus dans la région de la Vallée du Bandama. Leur dernière attaque a été perpetrée dimanche 13 novembre 2011, dans la matinée. Et ce sont des dozos qui en ont fait les frais.
En effet, un car de la compagnie Tsf, immatriculé 2880CB02, qui transportait 52 passagers, tous des dozos, est tombé donc dans l’embuscade tendue par des coupeurs de route, à l’entrée nord de Bouaké (à Minankro).

Vu la réputation des dozos qui serait dotés de pouvoirs mystiques, on aurait pu penser que les coupeurs de route allaient se raviser. Que non. Ils font pleuvoir un déluge de feu sur le véhicule. L’un des dozos nous a donné sa version des faits. « Ils nous ont pris par surprise. On ne savait même pas que des bandits étaient à cet endroit. Nous venions de Diango, village situé entre Issia et Gagnoa. Nous partions donc à Ouangolo pour une grande rencontre de tous les dozos. Vous voyez qu’on n’était pas prêt pour une bataille quelconque. Ces bandits ont profité du fait que nous n’étions pas en position de combat pour nous attaquer. Certes, nous enregistrons trois blessés graves, mais il n’y a pas de mort. Je vous promets que cela ne se répétera plus. Vous verrez. Nous lançons donc un défit à ces bandits. S’ils pensent qu’ils peuvent terroriser tout le monde, ils se trompent. Si par hasard, nous les rencontrons encore, ils sauront de quel bois nous nous chauffons », a dit K.M., membre du convoi.


Un responsable d’un syndicat de transporteur trouvé au corridor nord soutient, lui, qu’il y a eu bel et bien deux dozos tués. « Ils veulent cacher la vérité. Deux d’entre eux sont morts. On nous l’a dit. Je sais qu’ils veulent cacher cette information juste pour préserver leur image. Les gens ne comprendront pas pourquoi et comment des coupeurs de route peuvent oser s’attaquer à des dozos et tuer deux d’entre eux. Vous voyez ce que cela fera ? C’est pour cette raison qu’ils ne disent pas la vérité », soutient-il.

Une source hospitalière nous a informé que les trois blessés ont effectivement été admis au centre hospitalier et universitaire de Bouaké (Chu). Mais aucune mort ne nous a été signalée. Les dozos que nous avons rencontrés après l’attaque étaient encore sous le choc.

Ladji Abou SANOGO

(Correspondant régional) – Soir Info/Infodabidjan

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