Les rebelles de Ouattara venus du nord pour faire s'accomplir le plan macabre de la charte du nord
La colère ne cesse d’enfler dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire contre les Frci qui se sont taillées une réputation de pillards et de maitres des exactions.
Le vieux Konan arrivé, il y a juste une semaine d’un village de Bouaké, assis tout pensif dans un maquis devant une bouteille de bière ne fait que monologuer. Il est à la peine et ne sait comment supporter sa douleur. Car il a été obligé d’abandonner femmes et enfants dans un village de la région de Bouaké en fuyant l’armée de Ouattara. «Mon fils, ce que nous vivons dans notre village est terrible. Les Frci viennent chaque jour tout prendre dans nos villages. Ils nous prennent nos moutons, nos ignames, notre cacao et autres productions. Si tu te plaints ils menacent de te tuer. On n’en peut plus. C’est dur pour nous au village.» explique-t-il l’âme presqu’à la peine.
Le drame de cet homme se vit aujourd’hui à l’échelle nationale. Du moins, c’est ce que toute la Côte d’Ivoire vit au quotidien depuis le 11 avril avec l’arrivée de Ouattara au pouvoir. Les Frci, l’armée qu’il a mis sur pied depuis son refuge volontaire du Golf hôtel sont tout sauf une armée républicaine. Son appellation «Forces républicaines» parait finalement comme un véritable abus. Car dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, c’est bien la première fois qu’une armée se comporte de cette manière. Par exemple dans le village de Assinie-France un jeune soldat Frci a tué à bout portant une jeune dame du nom de Ahou Suzanne. Simplement parce que cette fille refusait ses avances.
Face à ce crime odieux, la population en colère, s’est soulevée contre cette armée aux méthodes barbares. Par peur de subir un lynchage public ces soldats sans scrupule sont allés se refugier dans une autre bourgade non loin d’Assinie. «Ils nous terrorisent chaque jour. Ils viennent même prendre le poisson pêché par les pauvres femmes. Quand ils n’ont pas d’argent, ils font des rapts. Et chaque parent vient payer la libération de son proche. On s’est plusieurs fois plaint mais aucune autorité n’a jamais voulu nous écouter» fait remarquer un jeune de ce village.
Dans la commune de Port-Bouët, il n’y a pas longtemps que trois jeunes proches du Président Gbagbo ont été tués de sang froid par les Frci. Ils ont été tués parce qu’on leur reproche d’être des partisans de La majorité présidentielle. Pour masquer ce crime, on les a accusés d’être des braqueurs. La liste des exactions est longue. On dirait même très longue. Et le pouvoir leur a toujours manifesté un silence complice, sans jamais condamner tous ces dérages.
D’ailleurs le Procureur Koffi ne cesse de les appeler «libérateurs» comme on le dit dans la commune d’Abobo où des fêtes en leur honneur sont constamment organisées. Car là-bas, le bon humour abidjanais dit que «tout le monde est Frci à Abobo.»
Cette fois, il a fallu que des militants du rhdp tombent sous les balles de cette armée pour que le pouvoir pique une colère noire. Mais la vérité est que toute la Côte d’Ivoire est fatiguée de ces ex-bagnards à qui la Licorne et l’Onuci ont distribué des armes pour venir à bout de Gbagbo. Ce qui s’est passé à Vavoua dépasse tout entendement.
Au total six jeunes ont été arrosés comme dans une jungle.
Evidemment, la colère est montée dans la population qui leur a dit non. Dans la région de Dabou, c’est pratiquement la même chose. Un jeune a été abattu simplement parce qu’il criait la libération du Président Gbagbo. Là aussi le village s’est soulevé pour demander le départ de l’armée de Ouattara. Il a fallu l’intervention de l’état major pour calmer la population.
Dans la région de Lakota, la terreur est encore plus grande. Mais il est clair que la population réclame le départ des hommes de Soro. A Zikisso, les Frci complètement paumées ont enlevé le prêtre de la ville. Les paroissiens ont dû se cotiser pour réunir plus d’un million qu’ils ont remis à ces soldats d’une autre époque avant que l’homme de Dieu ne soit libéré. Ainsi va la Côte d’Ivoire de Ouattara. Son ultimatum est passé. Mais ils tiennent encore en joue les ivoiriens.
Au grand dam de ceux qui les ont armés.
Guehi Brence – Le Temps
Source : Infodabidjan
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