jeudi 15 décembre 2011

Les dessous d’un séjour aux USA – La CPI prête à épingler Soro Guillaume

En Côte-d’Ivoire l’actualité autours du chef du gouvernement Ouattara a ces dernières semaines, semblé essentillement tourner autour de sa campagne aux législatives dans sa bourgade natale de Ferkessédougou, non loin de la frontière nord séparant ce pays du Burkina-Faso. Mais à la surprise générale, sans attendre la proclamation officielle des résultats de ces premières législatives dans ce pays depuis 11 ans, l’ancien chef rebelle et leader syndical étudiant, a sauté pieds joints dans le premier avion en partance pour New-York aux USA. Dans la foulée et toujours avec la même précipitation, en apparence sans trop grande précaution le service de communication de la primature ivoirienne fait parvenir aux rédactions de presse, un communiqué détaillé des activités du « PM » 

«Le Premier ministre, ministre de la Défense, Monsieur Guillaume Kigafori SORO, est arrivé aux États Unis d’Amérique ce lundi 12 décembre 2011 (…) pour un séjour d’une semaine au cours de laquelle il prendra part à la 10ème Session de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI)» 
Vous avez bien lu…«un séjour au cours de laquelle» Mais passons ! Plus loin dans le même communiqué, le lecteur constate que l’ancien chef rebelle, devenu depuis les fameux accords de Ouagadougou premier ministre, aura une série de rencontres avec une panoplie de personnalités parmi lesquelles, les deux procureurs de la Cour pénale Internationale [Bensouda et Ocampo, Ndlr], Ban Ki Moon, Secrétaire général des Nations Unies et «sous réserve de confirmation, M. Guillaume Kigbafori SORO devrait rencontrer la Secrétaire d’État américaine, Mme Hillary CLINTON» 
Au vu de tout cet activisme que certains pourront qualifier de « bal des sorciers », une question taraude l’esprit de l’observateur très attentif du poker menteur politique « made » in Côte-d’Ivoire. 
Pourquoi tout ce boucan accompagné de bourdes communicationnelles à un moment où Gbagbo est transféré à la Haye et, surtout après que le procureur Ocampo ait déposé devant la chambre préliminaire III les informations complémentaires couvrant la période de crimes allant de 2002 à 2010, comme souhaitées par cette chambre ? Des compléments d’informations fortement accusateurs pour l’ex-chef rebelle que connectionivoirienne.net a pu consulter. La cinquantaine de document annexés contiennent en effet, une longue série de crimes commis par les forces rebelles du Mouvement Patriotique de Côte-d’Ivoire (MPCI), du Mouvement pour la justice et la paix (MJP) et du mouvement populaire ivoirien du Grand-Ouest (MPIGO), toutes trois des forces sous l’autorité de Soro Guillaume. Au même moment, c’est le journal pro-RDR l’Expression, dissidence du journal pro-Soro Nord-Sud, qui titre à sa UNE du mercredi 14 décembre 2011: «États-Unis – Soro convoqué à la CPI». 

« Prouvez-moi que vous êtes innocent » 

Cette phrase est du Procureur Ocampo à l’endroit de Soro Guillaume, durant son récent passage en terre ivoirienne. « Le voyage précipité aux USA ne serait pas plus qu’une tentative d’apporter les preuves de la non-culpabilité demandées par le procureur » affirment des sources judiciaires proches de la CPI contactées par ce site. Selon ces sources, la chambre préliminaire III s’apprêterait à autoriser le procureur Ocampo à ouvrir une enquête sur la période rebelle allant de 2002 à 2010. L’enquête devant selon toute logique à son tour aboutir à l’inculpation de Soro Guillaume. Pour rappel, Laurent Gbagbo a lui été épinglé sur la période de l’après 28 novembre 2010. Toujours aux Pays-Bas, des sources proches du gouvernement néerlandais nous indiquent que Soro Guillaume se trouve encore légèrement sous la protection de la France, mais que pratiquement tous les pays anglo-saxons dont les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Norvège, les USA, l’Allemagne, le Canada estiment tout à fait normal qu’à la suite de Laurent Gbagbo, Soro Guillaume soit à son tour inculpé et transféré dans une cellule à La Haye, pour répondre des crimes commis par les mouvements rebelles sous son autorité. Ces sources ajoutent qu’une seconde inculpation de Laurent Gbagbo pour la période d’avant 28 novembre 2010 n’est pas à exclure. La même épée de Damoclès pèserait sur la tête d’Alassane Ouattara pour la période allant du 17 mars 2011, date de signature du décret créant les Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire (FRCI). 

connectionivoirienne.net

2 commentaires:

  1. je suis d'accord que on arrète le rebelle SORO PARCEQUE C'EST LUI QUI A TUE LES IVOIRIENS ET NON LE PR GBAGBO

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  2. Comme a dit l'oncle de ADO, envoyer GBAGBO a la PCI va l'entrainer lui et toute sa clique sur le billot
    De plus il croive quoi que koudou n'a pas de preuve de leur méfaits
    il rigole............
    feuilleton à suivre, car la France va vite faire marche arrière si ça sent mauvais

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