samedi 19 mars 2011

Abobo / Mis en déroute par les Fds - Les aveux d’un petit rebelle à ceux qui les ont hébergés


La journée du jeudi dernier, aura été des plus fatales aux mercenaires et bandes rebelles à la solde d’Alassane Ouattara à Abobo. Certains sites qu’ils occupaient notamment non loin du ‘Village Sos’ de cette commune et le quartier ‘Marley ‘, réputés être en temps normal un nid de bandits de grand chemin, ont été ciblés et très atteints par la puissance de feu des Fds. C’était la débandade et le sauve-qui-peut pour ceux qui ont pu échapper à la puissance de feu des Fds, malgré leurs gris-gris et amulettes dont ils se bardent. Dans leur fuite et visiblement ébranlés, l’un de ces rebelles disait aux passants dans un malinké approximatif, à une jeune dame qui portait un balluchon sur la tête à un barrage de fortune :

«C’est à cause de vous qu’on se bat et on a pris les armes, et vous nous laissez seuls ici à Abobo. Ne nous abandonnez pas, sinon ce sera difficile pour nous… » C’était mal connaître ces quelques rares habitants de la bourgade d’Abobo qui avaient juré de ne pas fuir les combats. Mais aussi donner gite et couverts à ces envahisseurs, qui non seulement sèment la mort et la désolation au sein des populations ivoiriennes, mais aussi pillent et volent. Même ceux qui les ont hébergés. Le passant qui a vécu hier, la scène dans le quartier Derrière rail », un sous- quartier d’Abobo rapporte ce que des gens disaient tout bas en continuant leur chemin :
«Djahaa. C’est pour vos intérêts que vous avez pris les armes. Pas à cause de nous. Depuis le 28 novembre 2010, nous avons fini de voter. Nous n’avons pas voté pour mourir de faim et être au chômage ». A noter qu’après les combats d’hier, les téméraires qui étaient encore dans des sous-quartiers d’Abobo, notamment des ressortissants du Nord, ont commencé à quitter Abobo, en masse. Terrorisés, certains Malinké de Côte d’Ivoire, accusent désormais ouvertement leurs frères de la sous- région d’avoir aidé les mercenaires et rebelles à infester Abobo où ils vivaient depuis au moins 50 ans avec les autres communautés ivoiriennes. Nous esperons seulement à travers ces mouvements de populations vers Cocody en passant par Angré, que des rebelles ne s'infiltrent pas à Cocody pour y apporter la même merde.

E. Koffi, Source :  Le Temps

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