L'ancien haut dirigeant du Fmi. Cet homme, c’est Alassane Ouattara. Jouissant d’une fortune personnelle importante, il est connu des milieux financiers, politiques et médiatiques d’Europe et d’Amérique. Proche, et semble-t-il parrain des rebelles, Ouattara peut compter depuis 2002 sur l’appui des présidents Chirac et Sarkozy, lui qui parle même de son «ami Ouattara», qui feront tout pour amener l’Onu à légaliser la présence des rebelles hors-la-loi, allant même jusqu’à les ennoblir en 2004 du titre de «Forces nouvelles» (Fn). Jamais, malgré plusieurs engagements en ce sens, les rebelles n’ont accepté de rendre les armes et jamais ils n’y ont été contraints, ni par la France, ni par l’Onu. Malgré ce contexte, Gbagbo est forcé, en 2010, de déclencher des élections présidentielles marquées, dans le Nord, par de nombreuses malversations et violences, d’ailleurs reconnues par le représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire, sans que jamais la communauté internationale ne soit tentée de faire la lumière et de connaître la vérité. Petit exemple: dans le Nord, dans environ 2200 bureaux de scrutin, le nombre de votants dépasse le nombre d’électeurs inscrits et dans plusieurs cas aucun vote en faveur de Gbagbo n’est enregistré, même pas ceux de ses deux représentants !
Les tensions résultant de ce contexte post-électoral, où deux candidats se disent présidents, risquent de dégénérer en un terrible bain de sang. Pour tenter de remédier à cette situation, l’Union africaine (Ua) a récemment décidé de mettre sur pied un panel regroupant les chefs d’État de cinq pays africains. Espérons que cette nouvelle mission parviendra à faire connaître la vérité sur les événements qui se sont déroulés avant, pendant et après cette élection présidentielle. N.B.: L’auteur, Yves Rocheleau, a été député fédéral de Trois-Rivières de 1993 à 2004 |
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