jeudi 14 avril 2011

Cadavres dans les rues d'Abidjan, pillages dans l'Ouest ivoirien



publié le 14/04/2011 à 19:23

Les rues d'Abidjan sont jonchées de cadavres, des scènes de pillage ont lieu dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et des arrestations massives ont fait suite à la fin des combats dans le pays, a rapporté jeudi la Croix-Rouge internationale.

"Beaucoup de blessés ou de malades ne peuvent toujours pas se rendre à l'hôpital à cause du manque de sécurité ou de l'absence de moyens de transport. Les centres de soins qui fonctionnent sont saturés, le personnel et l'approvisionnement manquent", a déclaré Dominique Liengme, responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Abidjan.
"Dans plusieurs quartiers de la ville, les rues sont toujours jonchées de cadavres", a-t-il ajouté.
Selon l'organisation humanitaire, des témoignages font état de scènes de pillage dans l'ouest du pays. Une importante arrivée d'aide humanitaire est nécessaire, estime le CICR.
De nombreuses personnes ont été arrêtées ces derniers jours, affirme le CICR, sans pouvoir fournir une estimation du nombre d'arrestations. Un responsable du CICR a toutefois indiqué que certaines personnes arrêtées avaient été ensuite relâchées.
Des membres du CICR ont commencé à rendre visite à des détenus à Bouaké, dans le centre-nord du pays, afin de superviser leurs conditions de détention. Le CICR a aussi demandé l'autorisation de rendre visite à l'ex-président Laurent Gbagbo et à ses proches, arrêtés lundi.
L'organisation humanitaire a pu apporter davantage d'eau, de matériel sanitaire et médical à Duékoué et Guiglo, dans l'Ouest, où se trouvent des dizaines de milliers de déplacés.
Grâce à l'aide de la Croix-Rouge, une partie des 130.000 réfugiés ivoiriens qui ont fui au Liberia depuis décembre ont commencé à reprendre contact avec leurs familles.
Après quatre mois et demi de crise, le président élu, Alassane Ouattara, a officiellement pris lundi le pouvoir en Côte d'Ivoire après l'arrestation de Laurent Gbagbo grâce à l'aide des forces de l'Onu et des militaires français.
Par Reuters

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