vendredi 8 avril 2011

Crise Ivoirienne ou comment l'ONU prend la démocratie en otage: L'ONU discrédité


Crise Ivoirienne ou comment l'ONU prend la démocratie en otage: L'ONU discrédité


183126_107027429377707_100002113518444_66883_1817486_n.jpgCe jeudi 7 Avril aux Nations Unies, le débat à propos de la Côte d’Ivoire fut pour le moins confus, épiloguant entre un supposé martyr de Laurent Gbagbo jusqu’à son éventuel soutien par l’Angola et même par un des cinq membres permanents du conseil de sécurité, en passant par le désaccord de l’Afrique du Sud qui a dit envoyer 100 soldats des forces spéciales en Côte d'Ivoire.

Des questions embarrassantes ont ainsi été posées à Martin Nesirky, porte parole de Ban Ki-moon, à propos de l’article du Canard Enchainé mentionnant que la France a armé les forces de Ouattara, auxquelles il avait été permis de vendre de l’or pour acheter des armes en violation de l’embargo. Nesirky a refusé de répondre au sujet de cette violation de l’embargo. Cet article évoquant par ailleurs le mitraillage d’un supermarché de Cocody par les hélicoptères de l’ONU ou de la Force Licorne, Nesirky a dit que l’ONU avait agit par légitime défense et pour neutraliser des armes lourdes. Le porte parole des nations unies n’a pas répondu quant aux fournisseur d’armes toutes neuves au profit de Ouattara.


De retour de Duékoué, Valérie Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, a été interpellée sur les critiques envers les casques bleus pour ne pas y avoir protégé les civils, ainsi que sur les allégations de Yousoufou Bamba, ambassadeur de Ouattara, mettant en doute l’impartialité de l’ONG Caritas qui a évalué le nombre de victimes à environ 1000 morts, au motif que cette ONG serait pro-Gbagbo. Valérie Amos a simplement répondu de demander les chiffres à Caritas, ONG avec laquelle travaille l’ONU, évacuant toute critique à l’encontre du clan Ouattara et des casques bleus.
La supposée partialité de Caritas avait aussi été évoquée par Ali Coulibaly, ambassadeur de Ouattara à Paris, sous prétexte que cette ONG est affiliée à l’Eglise Catholique qui n’avait pas unanimement reconnu Alassane Ouattara vainqueur des élections. On serait donc en droit de s’interroger sur la partialité deHuman Rights Watch, ONG qui diabolise le président Gbagbodepuis une dizaine d’années, et financée par le milliardaire Georges Soros à hauteur de 100 million de dollars depuis dix ans. En effet, Georges Soros a aussi financé la campagne électorale d’Alassane Ouattara auquel il a même offert un jet privé baptisé « RHDP Solution », ce qui jette un doute sur l’impartialité de HRW en ce qui concerne la Côte d’Ivoire. Cela n’a pas empêché Valérie Amos, forte de sa grande expérience politique, d’évoquer l’importance de l’indépendance du travail humanitaire.
La baronesse Valérie Amos, ancienne secrétaire d’état aux Affaires Etrangères britannique, anoblie par Tony Blair, a été nommée à ce poste aux Nations Unies par Ban Ki-moon le 1erSeptembre 2010, ce qui avait soulevé un tollé car cette nomination était bien plus politique que technique. En effet, à son poste de secrétaire d'Etat, la baronne Amos avait été impliquée dans le dossier irakien. Alors que Washington et Londres tentaient d'obtenir une majorité au conseil de sécurité de l'Onu en faveur d'une seconde résolution légitimant une action militaire en Irak, Mme Amos avait été dépêchée au Cameroun, en Guinée et en Angola pour convaincre ces membres indécis du conseil de se rallier à la politique américano-britannique. Une expérience définitivement plus militaire qu’humanitaire !
Est-ce par manque d’expérience qu’il y a quelques temps, Valérie Amos avait dit ne pas avoir entendu parler du manque de médicaments dû à l’embargo décrété par l’Union Européennesur le port d’Abidjan ? Les conséquences de cet embargo sont pourtant tragiques, dont 21 morts en moins d’une semaine par manque de kit de dialyse. L’UE était alors parfaitement consciente de son crime humanitaire puisque le 10 févriers, les commandes de produits pharmaceutiques en provenance de l’Europe avaient été détournées vers le port de Dakar ! Voilà de quoi discréditer l’ONU, pour arracher définitivement le dossier ivoirien des mains de Choi et Ban Ki-moon.

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