mardi 3 mai 2011

L’armée française poursuit le massacre des civils à l’arme lourde


L’armée française poursuit le massacre des civils à l’arme lourde
Silence l’armée française continue de massacrer des civils à l’arme lourde à Yopougon
par Ishman Grhenberg, mardi 3 mai 2011, 10:30
Voici plus de trois semaines que le Président légitime de la Côte d’Ivoire a été enlevé par les soldats français après 11 jours de bombardement intensif de sa résidence. Ces bombardement par hélicoptères qui ont tué des milliers de civils ivoiriens n’ont ému ni l’ONU ni la pseudo communauté internationale encore moins les organisations des droits de l’homme prompt à s’égosiller sur des vidéos truquées de femmes qu’auraient tués les forces de défenses et de sécurité de Côte d’Ivoire.

En effet TF1 et France 24 toute honte bue se sont permis de diffuser ces images truquées, trafiquées afin de justifier ce qui s’avérera quelques jours plus tard être le plus grand massacre de civils innocents par la force coloniale française en 2011. Oui les français ont massacré des patriotes aux mains nues en leur tirant dessus avec des roquettes d’hélicoptères et des tirs d’obus de chars entre le 1er et le 11 Avril lors de l’assaut final sur Abidjan. Personne n’a levé le petit doigt pour condamner cette sauvagerie des hommes de Sarkozy. Au contraire la presse occidentale a été aux abonnés absents comme si les supporters de Gbagbo n’étaient pas des êtres humains.
Silence aussi des pseudo défenseurs des droits de l’homme comme Arielle
Domsballe, émanuelle Béard, Josiane Balasco, B.H.Lévy le nouveau « ministre de la guerre » etc… etc …
Et Robert Ménard qui durant tout les jeux olympiques de Chine était omniprésent sur toutes les télévisons et radios pour dénoncer la colonisation du Tibet ici son silence est assourdissant…

Silence l’armée française continue de massacrer des civils à l’arme lourde à Yopougon

Depuis le coup d’état de Sarkozy en Côte d’Ivoire, force est de constater que ce sont les soldats français qui assurent la garde des bâtiments officiels en Côte d’Ivoire, ce sont encore eux qui font la police à la place des dozos du sieur dramane ouattara. Il y a cependant une commune qui résiste à l’assaut des forces françaises de sarkozy. Cette cité c’est Yopougon l’imprenable. Depuis 3 semaines les populations des quartiers koweit, nouveau quartier, toits rouges, base maritime, yopougon kouté sont soumis à des pillonnages intensifs par armes lourdes sans que les dizaines de reporters occidentaux présents dans les hôtels du sud de la ville d’Abidjan n’en fasse cas.
Alors qu’ils ont injustement accusé Gbagbo d’utiliser les armes lourdes contre les civils, ils s’en sont servis pendant onze jours contre les civils pro Gbagbo pendant les attaques de leur coup d’état. Plusieurs semaines après le coup d’état français contre Gbagbo, ce sont les populations civiles de Yopougon qui sont maintenant victimes des armes lourdes de la France.
Le seul tort de cette population ayant été de s’être organisée pour se défendre contre les massacres à grande échelle qui y étaient perpétrés par les rebelles dès le lendemain du coup d’état de sarkozy.
Hier pour les besoins de la cause ils ont dit que les rebelles de dramane ouattara qui tuaient les forces de l’ordre à Abobo étaient des civils, aujourd’hui à Yopougon alors que cette fois ci ce sont de jeunes civils ivoiriens qui se battent pour sauver la vie de leurs parents, la presse occidentale les traite de miliciens et ferment les yeux sur le massacre de civils innocents de la plus grande commune de Côte d’Ivoire à l’arme lourde par l’armée française et les chasseurs traditionnels analphabètes qui servent de soldats au gouverneur français de la Côte d’Ivoire, j’ai nommé le sieur dramane ouattara.
Oui pour maintenir son gouverneur sur place sarkozy autorise l’utilisation d’armes de destruction massives contre les civils de Yopougon.
Ils veulent construire la réconciliation forcée à coups de tirs d’obus français et autres roquettes d’hélicoptères gazelles et personne n’en parle.

Jusqu’à quand le cynisme français sera-t-il couvert ? Jusqu’où sarkozy est il prêt à aller pour imposer son ami de la (GLNF) Grande Loge Nationale de France aux ivoiriens? Jusqu’à quand les ivoiriens vont-ils se laisser piétiner par sarkozy sans réagir ?
Après Chirac en 2002 qui a fomenté la rébellion et en 2004 où il a massacré des ivoiriens sans raison, voilà sarkozy en 2011, ne laissons pas la France exterminer les civils de Yopougon en les désignant sous le fallacieux terme de miliciens. Non à Yopougon il n’y a pas de miliciens, oui à Yopougon il y a des civils qui refusent de se laisser égorger par les soldats d’alassane ouattara. Ce qui aux yeux de sarkozy constitue un crime de lèse majesté qui mérite qu’ils soient brulés sous les bombes des hélicoptères français et de l’onu.

Chers frères le temps de la bataille de l’immortalité a sonné. Que chacun fasse son introspection afin de trouver les voies et moyens pour se rendre utile à la lutte que nous devons nécessairement mener contre le colonisateur sur la terre de nos ancêtres. Elle sera peut être difficile et longue, mais rien ne vaut l’honneur de lutter pour défendre la terre de ses ancêtres.
Infos de derniere minute:

3.05.2011
Licorne, Onuci et la coalition du Golf pilonnent les quartiers réputés pro-Gbagbo. La résistance les tient en échec
Des attaques de la coalition Onuci-Licorne-”Frci” avec appui aérien, qui, comme toute attaque de ce genre, se font au prix de pertes lourdes parmi les civils…
Le droit de résistance des Ivoiriens !?

Ces dernières heures, des combats très violents se poursuivent à Abidjan quoiqu’en disent certains médias internationaux. La majorité des partisans de M. Laurent Gbagbo s’étant organisés avec d’autres forces excluent dans la réalité toute négociation ou tout arrangement avec M. Alassane Ouattara. Les troupes de ce dernier ont eu de fortes pertes ces derniers jours, malgré un appui aérien et peut-être terrestre de la coalition ONUCI-Licorne. Elles se vengeraient donc sur les populations civiles.

Le report de la cérémonie « d’investiture » de Ouattara du 7 au 15 mai à Abidjan, puis au 21 mai à Yamoussokro sont le signe que Ouattara et ses commanditaires savent qu’ils ne contrôleront pas la Côte d’Ivoire. L’Armée Nationale ivoirienne (bombardée par la Licorne) ne s’est pas rangée massivement derrière Alassane Ouattara malgré les informations contradictoires diffusées ici e là. Les combats ont eu lieu précisément autour de la base des Fumacos, dans le sud de Yopougon, au quartier Camp militaire.

La visite (en fait une tentative de manipulation) de Koffi Annan attribuant des propos défaitistes à Laurent Gbagbo serait liée à cette incapacité des FRCI (de Guillaume Soro), même avec l’appui français, de contrôler effectivement le terrain. D’autre part, le travail des avocats de Laurent Gbagbo gêne également les « vainqueurs » du 11 avril 2011, d’autant plus que l’ancien bâtonnier de Paris, Maître Fartouat et l’un de ses proches, Maître Portejoie, tous deux ténors du barreau, ont rejoint Maître Dumas et Maître Vergès.

Les FRCI seraient nuls au combat ? Dans tous les cas, ils ont été étrillés à chaque engagement sur le terrain. A l’exception de la prise de la résidence de Gbagbo le 11 avril derrière la 4ème ou la 5ème armée du monde (Licorne Française), il n’y a aucun exemple où les combattants ouattaristes aient su faire autre chose que piller, violer, torturer et tuer.

Point de la situation des combats à Yopougon !

Ce point que nous avons reçu comme d’autres, est un point partiel de la situation des combats à Yopougon. Il a été fait par le commandement de la résistance de la résistance ivoirienne au niveau des zones mentionnées dans ce rapport.

Nous le publions tel que nous l’avons reçu.

POINT DE SITUATION A YOPOUGON A Lundi 2 mai 2011 à 17 H30
FAIT PAR L’ÉTAT MAJOR DE LA RESISTANCE

14H 10 MIN :attaque de la coalition rebelles-onuci-licorne sur le front sud de yopougon
1. Par la voie de Yop Sable (1e pont )
Lieu de combat avec la résistance: bel-air
2. Par la voie de Mossikro – Abobo Doumé
Lieu de combat avec la résistance : carrefour station avec appui aérien de la licorne
16H52MIN: fin des hostilités

BILAN:

1. Par la voie de Yop Sable
La coalition repoussée jusqu’au carrefour Institut des aveugles;
2 pick-up avec 12.7 et munition saisis par la résistance, un pick-up détruit
3. Par la voie de Mossikro – Abobo Doumé
La coalition repoussée au delà de la station Oilibya
Ratissage en cours dans la zone millionnaire- Institut-Résidence-Mossikro.

Source : État-major de la résistance.

Les secteurs visés sont : camp militaire, toit rouge, nouveau quartier et koweit.

Afrikunie Communication”
Ouattara reçoit Bassolé et Yopougon toujours sous les tirs des miliciens





Par wassimagnon | 02/05/2011 | 19:39:53 CÔTE D’IVOIRE :: POLITIQUE

Alassane Ouattara a reçu ce lundi le ministre burkinabé des affaires étrangères, Djibril Bassolé (ph médaillon)
:: Article de la rédaction de Koaci.com en Côte d’Iviore ::

« Le Burkina reste à disposition de la Côte d’Ivoire pour parachever l’accord de paix de Ouagadougou », le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale a fait cette annonce, ce lundi 2 mai, jour férié en Côte d’Ivoire, au président ivoirien, Djibril Bassolé a été reçu en audience par Alassane Ouattara à l’hôtel du golf.

Le Burkina Faso de Blaise Compaoré, actuellement englué dans une crise sans précédent, est un des principaux acteurs de l’accord de Ouagadougou qui sonnait en 2007 la fin de la guerre entre les Forces nouvelles de Guillaume Soro et le régime de Laurent Gbagbo. Avec la fin de la crise post électorale, les autorités burkinabées s’engagent à assumer jusqu’à la fin le rôle qui leur incombe dans l’achèvement de l’accord de paix.

L’hôte diplomatique burkinabé du jour a réitéré devant le président ivoirien l’engagement de son pays à accompagner la Côte d’Ivoire à retrouver la paix et ce le plus rapidement possible dans l’intérêt des deux pays frontaliers et historiquement liés.

L’envoyé de Blaise Compaoré a indiqué devant la presse à sa sortie d’audience, qu’il était également porteur d’un message de ce dernier : « vous savez que le Burkina dépend en grande partie de la Côte d’Ivoire pour son approvisionnement en matière d’électricité et aussi pour ses activités d’importation et d’exportation » ajoutant : « nous avons d’ailleurs remercié le président de la république (Ouattara) pour les mesures qu’il a fait prendre pour que le Burkina ne connaisse plus les délestages qui ont parfois plongé les populations dans la détresse ».

Sur l’arrivée de pouvoir du président Ouattara, reconnaissant que la Côte d’Ivoire a été très durement ébranlée par une crise post électorale épouvante, Djibril Bassolé a indiqué : « l’arrivée de Ouattara au pouvoir augure des lendemains meilleurs pour le Burkina Faso » ajoutant avec la préoccupation de la dégradation de la situation sociale au Burkina : « Blaise Compaoré est heureux maintenant de constater que le président Ouattara a retrouvé la plénitude des ses attributions présidentielles, nous avons confiance qu’avec son élection et avec le gouvernement d’ouverture qu’il mettra en place, la Côte d’Ivoire se dotera d’un dispositif institutionnel capable de relancer le développement sociaux-économique et de faire en sorte que cette locomotive de notre économie sous régionale puisse vraiment jouer son rôle et réduire l’impact négatif de la vie chère tant en Côte d’Ivoire qu’au Burkina Faso ».

Notons que nos questions relatives à la situation au Burkina Faso ont été empêchées par le service de presse de la présidence ivoirienne laissant uniquement aux journalistes de la chaine TCI la possibilité d’interroger le ministre Burkinabé.

Par ailleurs, alors que Koffi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson rendaient visite à Laurent Gbagbo à Korhogo ce lundi et que Desmond Tutu à la sortie de la rencontre indiquait que Laurent Gbagbo insistait sur le fait qu’il fallait « panser les plaies du pays », nous apprenons que la situation, après l’accalmie du week end du 1er mai, se détériore à nouveau à Yopougon. En effet, de nombreux tirs de miliciens pro Gbagbo ont été entendus dans la commune « insurgées » au niveau des quartiers « nouveau quartier », « toit rouge » « Abobodoumé » et « Maroc ». Nous constatons une progression territoriale des miliciens qui sévissent depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo dans cette commune populaire acquise à la cause de ce dernier. Selon nos informations émanant d’une source des Frci, les miliciens maitriseraient le terrain et agiraient en tenues civiles, dissimulés dans la population, par embuscades, rendant difficiles et périlleuses les opérations de ratissages. Une situation et un mode opératoire qui n’est pas sans rappeler celui du « commando invisible » sur les fds au mois de février à Abobo. Nous y reviendrons ce mardi.
PACIFICATION DE YOPOUGON / Licorne aperçu dans les combats contre les miliciens

25/04/2011 à 22:22 | Source: Linter-ci.com

La Force française de l’opération Licorne aurait engagé, hier lundi 25 avril 2011, une offensive militaire contre les miliciens pro-Gbagbo de Yopougon, en appui aux forces d’Alassane Ouattara. L’information nous a été donnée hier après-midi par une source qui se trouvait sur place, parlant ”d’intenses combats forces françaises et miliciens”. C’est précisément au quartier Wassakara, selon notre informateur, que des chars français auraient pris pied pour combattre les miliciens. Ces derniers, dispersés dans les trois quarts de la commune de Yopougon, contiennent, depuis la chute du président Gbagbo le 11 avril 2011, les nombreux assauts des forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui veulent les déloger de la commune. L’offensive des forces françaises contre les miliciens de Yopougon marque la détermination de la France à rétablir la sécurité dans Abidjan, après avoir aidé à installer le président Ouattara en soutenant ouvertement les FRCI. Ce sont au moins dix mille jeunes, selon des sources, qui ont décidé de résister contre le nouveau pouvoir à Yopougon, formant un kyste dans cette importante commune de la capitale économique. Pour ces miliciens, ”le retour de Gbagbo au pouvoir ou tout au moins à Abidjan est le seul gage de paix dans le pays”.
La France courroucée après les propos de Kagamé sur Juppé

Par Olivier Rogez

La France est en colère suite aux propos tenu dans les colonnes de l’hebdomadaire Jeune Afrique par le président Paul Kagamé à l’encontre d’Alain Juppé. Selon lui, le ministre français des Affaires étrangères n’est pas le bienvenu au Rwanda. «Je n’ai pas l’intention d’y aller» a répliqué Alain Juppé, qui était déjà ministre des Affaires étrangère en 94, lors du génocide.

Entre Paul Kagamé et Alain Juppé le courant ne passe pas. Malgré la normalisation officielle entre les deux pays après des années de brouille, il reste manifestement des scories entre responsables politiques, voire des comptes qui n’ont pas été soldés. Ainsi à l’annonce de la nomination d’Alain Juppé à la tête de la diplomatie française, Paul Kagamé a estimé que les Rwandais avaient été insultés. Le président rwandais a d’ailleurs repoussé sa première visite officielle en France; celle-ci devrait cependant avoir lieu en juillet 2011.

Cette fois-ci c’est par l’intermédiaire de l’hebdomadaire Jeune Afrique, que le numéro un rwandais exprime sa colère. Selon lui Alain Juppé n’est pas le bienvenu au Rwanda. «Ca tombe bien» a répliqué le chef de la diplomatie française au cours d’une conférence de presse, «je n’avais pas l’intention d’y aller ni de lui serrer la main». La brouille entre les deux hommes date de 1994.

A l’époque du génocide, Alain Juppé était déjà à la tête de la diplomatie Française. La commission d’enquête rwandaise l’avait incriminé ainsi que douze autres responsables français pour le rôle présumé de la France dans le soutien au régime Habiyarimana. Alain Juppé a toujours défendu la politique de la France, dénonçant même les amalgames de la repentance, lorsque Bernard Kouchner en 2008 avait évoqué «une faute politique» de la France lors du génocide.
Ce qui s’est mal passé en Côte d’Ivoire

Une contribution de l’ancien président Sud-africain, M. Thabo Mbeki, parue dans le magazine Foreign Policy en date du 29 avril 2011, fait état de l’échec des Nation Unies dans la crise ivoirienne et encourage les Africains à prendre en main la résolution de leurs propres conflits.
Le second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire montés les uns contre deux autres de longue date des opposants politiques, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Pour cette raison d’une importance stratégique, il était inévitable que ce concours électoral décide de l’avenir à long terme du pays. Toutes les personnes concernées devraient avoir sondé très au sérieux la question critique: Est-ce que les élections de 2010 ont crée les conditions permettant d’établir la base d’un meilleur avenir possible pour le peuple ivoirien?

Ce qui n’a pas été fait

La communauté internationale a insisté pour que la Côte d’Ivoire mettre fin à la crise et organise des élections démocratiques, même si les conditions n’étaient pas réunies pour mener de telles élections. Bien qu’ils aient su que cette proposition était fondamentalement mauvaise, les Ivoiriens ne pouvaient pas résister à la pression internationale à la tenue des élections.

Cependant, la réalité objective est que les élections présidentielles ivoiriennes n’auraient pas dû avoir lieu au moment où elles se sont tenues. Il était parfaitement prévisible qu’elles ne feraient que renforcer le conflit, même s’il a été suggéré qu’elles y mettraient fin.

La rébellion de 2002 en Côte d’Ivoire a divisé le pays en deux parties, avec le nord contrôlé par les rebelles des Forces Nouvelles, qui a soutenu Alassane Ouattara, et le sud aux mains du gouvernement dirigé par Laurent Gbagbo. Depuis lors, la Côte d’Ivoire a eu deux gouvernements, deux administrations, deux armées, et deux leaders «nationaux».

Toutes élections tenues dans ces circonstances enracinent inévitablement les divisions et les animosités représentées et aggravées par la rébellion de 2002.

Les défauts structurels qui se trouvaient à la base de la rébellion de 2002 comprennent des questions inflammables telles que les tensions transnationales qui touchent en particulier la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les antagonismes ethniques et religieux en Côte d’Ivoire, le partage du pouvoir politique, et l’accès au pouvoir et aux opportunités socio-économiques.

À cet égard, la communauté internationale a assidûment supprimé une juste appréciation des diverses allégations explosives qui, à tort ou à raison, ont informé et continueront d’informer l’opinion de la population partisane de Gbagbo dans le sud de la Côte d’Ivoire – ainsi qu’ une grande partie de l’Afrique francophone !

A savoir que Ouattara est un étranger né au Burkina Faso, qui, avec le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, a été responsable de la rébellion de 2002, que son accession au pouvoir se traduirait par la prise de contrôle du pays en particulier par des étrangers burkinabé, et que, historiquement, Jusqu’ici, il a été prêt à faire avancer les intérêts français en Côte d’Ivoire.

Prenant en compte tout cela, l’Union africaine a compris qu’une solution durable à la crise ivoirienne nécessitait un accord négocié entre les deux factions belligérantes, portant sur les questions interdépendantes de la démocratie, la paix, la réconciliation et l’unité nationales.

Après de longues négociations à partir de 2002, les Ivoiriens ont convenu que l’élection présidentielle ne se tiendrait pas avant que des conditions diverses aient été remplies. Il s’agissait notamment de la réunification du pays, la restauration de l’administration nationale à toutes les parties du territoire ivoirien, et le désarmement des rebelles et de toutes les milices et leur intégration dans le mécanisme de sécurité nationale, ceci au moins deux mois avant la tenue des élections présidentielles. Malgré le fait que rien de tout cela n’ait été honoré, les élections présidentielles ont été autorisées.

En fin de compte, Ouattara a été installé comme président de la Côte d’Ivoire. Gbagbo, et son épouse Simone, ont fini comme des prisonniers humiliés. Beaucoup d’Ivoiriens sont morts et ont été déplacés, de nombreuses infrastructures ont été détruites, et les animosités historiques ont été exacerbées à cette fin.

Beaucoup de choses ont été radicalement faussées tout le long de la route jusqu’à ce résultat.

Les accords portant sur ce qui aurait dû être fait pour créer les conditions d’élections libres et équitables ont été volontairement et dédaigneusement ignorés. Le Conseil constitutionnel ivoirien (CC) est le seul organisme habilité par la Constitution à déterminer le vainqueur dans une élection présidentielle et à installer le président, avec la Commission électorale indépendante (CEI), chargée de transmettre les résultats provisoires au CC. Toutefois, ceux-là mêmes qui insistent sur le caractère sacré du droit fondamental à toute pratique démocratique, ont choisi de façon illégale de reconnaître le résultat provisoire annoncé par un président de la CEI tout seul, comme le résultat authentique de l’élection présidentielle.

Comme prévu par la loi, Gbagbo a contesté la régularité des élections dans certaines parties du pays, surtout dans le nord. Le CC, à tort ou à raison, a accepté la majorité des plaintes déposées par Gbagbo, a identifié d’autres irrégularités, a annulé les votes dans certains districts, et a déclaré Gbagbo vainqueur. Le président de la CEI n’a pas pris ces prétendues irrégularités en compte et a décidé que Ouattara avait gagné.

L’envoyé de l’ONU, le Secrétaire général Ban Ki-moon, et son collègues sud-coréen, RSSG Young-jin Choi, ont également déterminé que Ouattara avait gagné, mais sur la base de moins de voix que celles annoncées par la CEI, après avoir déterminé que certaines des plaintes déposées par Gbagbo étaient légitimes. En termes de suffrages exprimés pour les deux candidats, la CEI, le CC, et le représentant spécial de l’ONU ont fait trois mesures différentes.

Gbagbo a proposé que pour résoudre cette question, qui porte sur l’importante question de la volonté du peuple ivoirien, une commission internationale devrait être établie pour vérifier les résultats des élections, avec la condition préalable importante que lui et Ouattara doivent accepter la décision de la commission.

Cette proposition a été rejetée par la communauté internationale – en dépit du fait qu’elle aurait réglé le contentieux électoral, sans recourir à la guerre, et malgré le fait que certains observateurs électoraux aient émis des doutes quant à l’équité des élections, en particulier dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Par exemple, rapportant aux élections dans le Nord, la mission d’observation électorale de l’Union africaine dirigée par Joseph Kokou Kofigoh, ancien Premier ministre du Togo, indépendant de la société civile Société Civile Africaine pour la Démocratie et l’assistance électorale dirigée par Seynabou Indieguene de Sénégal, et la coordination des experts électoraux en Afrique (CAEE) du Cameroun, Sénégal, Bénin, Mali, Maroc, Gabon, Togo et dirigée par Jean-Marie Ongjibangte du Cameroun, tous ont sonné l’alarme au sujet des élections dans le Nord.

Par exemple, le CAEE a déclaré: “Après le partage d’informations avec d’autres observateurs électoraux nationaux et internationaux, nous vous informons que le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a eu lieu au milieu des problèmes majeurs dans différentes régions du Nord …”

” Ces problèmes étaient le vol des urnes, l’arrestation des représentants des candidats, le vote multiple, le refus d’admettre des observateurs internationaux pour assister aux comptages des bulletins de vote, et l’assassinat des représentants des candidats. A cet effet, nous déclarons que le second tour de scrutin n’a pas été libre, justes et transparents dans ces localités (nord). ”

Pour sa part, à ce jour, la mission d’observation électorale de la CEDEAO n’a pas publié son rapport sur le deuxième tour de l’élection présidentielle! Pourquoi ?

Il est clair que la Commission internationale indépendante proposée par Laurent Gbagbo aurait pu être établie et habilitée à prendre une décision définitive et contraignante sur ce qui s’était passé. Le temps nous dira pourquoi cela n’a pas été fait!

En outre, le Représentant spécial de l’ONU a pris la décision extraordinaire de dépasser son mandat en déclarant qui avait remporté l’élection présidentielle, contrairement à ses attributions comme indiqué par le Conseil de sécurité. Cette décision a positionné la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en tant que partisan dans le conflit ivoirien, plutôt qu’artisan de la paix neutre, à égale distance des parties belligérantes.

A partir de cet instant, l’ONUCI n’avait pas d’autre choix que de travailler activement pour l’installation de Ouattara en tant que président du pays et la suppression de Gbagbo. En fin de compte, cela s’est matérialisé dans l’utilisation flagrante de ses capacités militaires pour ouvrir la voie aux Forces nouvelles afin de vaincre les forces pro- Gbagbo et la capture Gbagbo, sous le prétexte sans vergogne de pour protéger les civils.

Bien que dans l’obligation de respecter son mandat de maintien de la paix, qui consistait à maintenir les forces belligérantes à part, l’ONUCI n’a rien fait pour arrêter avancée des Forces Nouvelles parties du nord au sud, et jusqu’à Abidjan. Ni l’ONUCI , ni les forces françaises Licorne, tel que mandaté par les Nations Unies, n’ont agit pour protéger les civils dans la région de Duékoué, où, évidemment, la plus forte concentration d’assassinat de civils a eu lieu! Cela rappelle l’incapacité de l’Organisation des Nations Unies à mettre fin au plus catastrophique assassinat et abus de civils dans l’est de la République démocratique du Congo!

Les points de la réalité ivoirienne ont un certain nombre de conclusions irréfutables.

Les conditions convenues pour la tenue d’élections démocratiques en Côte d’Ivoire n’ont pas été créées. Malgré les fortes allégations de fraudes électorales, la communauté internationale a décidé de ne mener aucune vérification du processus et des résultats annoncés. Cela a laissé sans réponse la question d’une importance vitale à savoir qui a gagné les élections, et les responsabilités de Ouattara dans les fraudes commises.

L’Organisation des Nations Unies a décidé d’abandonner sa neutralité en tant que conciliateur et décidé d’être un belligérant partisan dans le conflit ivoirien.

La France a utilisé sa place privilégiée au sein du Conseil de sécurité afin de se positionner pour jouer un rôle important dans la détermination de l’avenir de la Côte d’Ivoire, son ancienne colonie dans laquelle, entre autres, elle a d’importants intérêts économiques. Elle a rejoint l’Organisation des Nations Unies pour veiller à ce que Ouattara émerge en tant que vainqueur dans le conflit ivoirien.

Cette initiative répond à des intérêts nationaux de la France, conformément à ses politiques françafricaines, qui visent à perpétuer une relation particulière avec ses anciennes colonies africaines. Cela est conforme aux observations faites par l’ancien président français François Mitterrand, quand il dit: «Sans l’Afrique, la France n’aurait pas d’histoire au 21e siècle», ce que l’ancien ministre des Affaires étrangères français Jacques Godfrain a confirmé quand il a dit: “Un petit pays [France ], avec une petite quantité de force, nous pouvons déplacer une planète à cause [de nos] … relations avec 15 ou 20 pays d’Afrique… ”

L’UA n’est pas non plus sans reproche, car elle n’a pas su s’affirmer pour convaincre tout le monde à travailler pour parvenir à la réconciliation entre les Ivoiriens, et donc à une paix durable. Malheureusement, les résultats qui ont été réalisés en Côte d’Ivoire consacrent un conflit endémique dans ce pays. Ceci parce qu’elle a placé entre les mains exclusives de la rébellion de 2002 le droit de déterminer de l’avenir du pays, là où la situation objective exigeait et exige encore que les peuples de Côte d’Ivoire s’ engagent les uns les autres comme égaux afin de déterminer leur destinée commune.

Au cours de la décennie durant laquelle il a servi comme président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’avait aucune possibilité d’agir de son propre chef pour réunifier le pays et réaliser la réconciliation entre ses diverses populations, malgré l’existence d’accords négociés à cet égard. Comme il sert en tant que président du pays, Ouattara ne réussira pas à réaliser ces objectifs, en agissant de son propre chef, en dehors du contexte d’un accord honnête avec les sections de la population ivoirienne représentée par Gbagbo.

Ce qui devait arriver avait été prévu par l’ambassadeur des États-Unis d’alors en Côte d’Ivoire, Wanda L. Nesbitt. En Juillet 2009, elle en informait le gouvernement des États-Unis :

“Il semble maintenant que l’accord de Ouaga IV, [le quatrième accord de l'accord politique de Ouagadougou, qui prescrit que le désarmement doit précéder les élections], est fondamentalement un accord entre Blaise Compaoré [Président du Burkina Faso] et Laurent Gbagbo à partager le contrôle du nord jusqu’à après l’élection présidentielle, en dépit du fait que le texte appelle les Forces Nouvelles à rendre le contrôle du nord au gouvernement et à achever le désarmement complet deux mois avant les élections…”

“Mais les 5.000 soldats des Forces Nouvelles qui doivent être « désarmés », et regroupés dans des casernes dans quatre grandes villes dans le nord et l’ouest jusqu’à ce qu’une nouvelle armée nationale soit créée, représentent une capacité militaire sérieuse que les FAFN [Forces Nouvelles] ont l’intention de garder bien formés et en réserve jusqu’à la fin de l’élection. La remise du pouvoir administratif des FAFN aux autorités civiles du gouvernement était un pré-requis pour les élections, mais, comme les voyageurs vers le nord (y compris le personnel des ambassades) confirment: les FAFN conservent de facto le contrôle de la région en particulier quand il s’agit de finances.”

L’incapacité à résoudre les “pré-requis aux les élections” prédéterminent leurs résultats. Les rebelles au «contrôle» du Nord, cité par l’Ambassadeur Nesbitt, déterminait par le résultat de l’élection présidentielle de 2010. De même, c’était les “capacités militaires” de la rébellion, dont l’Ambassadeur Nesbitt faisait mention, qui ont été utilisées pour s’assurer que Ouattara devienne président de la Côte d’Ivoire.

Il n’est pas étonnant qu’au plus fort de la crise post-électorale, Laurent Gbagbo ait crié: j’ai été trahi!

À la fin de tout cela, il y a de nombreuses victimes.

L’une d’entre elles est l’Union africaine. Les événements tragiques en Côte d’Ivoire ont confirmé la marginalisation de l’union dans sa capacité à résoudre les défis les plus importants d’Afrique.

Au lieu de cela, l’UA a affirmé la capacité des grandes puissances à intervenir pour résoudre ses problèmes à l’aide de leurs capacités différentes pour légitimer leurs actions en persuadant l’Organisation des Nations Unies d’autoriser leurs interventions égoïstes.

L’ONU a gravement compromis son acceptabilité comme une force neutre dans la résolution des conflits internes, comme celui en Côte d’Ivoire. Il sera désormais difficile pour l’Organisation des Nations Unies de convaincre l’Afrique et le reste du monde en développement que ce n’est pas un simple instrument entre les mains des grandes puissances du monde. Cela a confirmé l’urgence de la nécessité de restructurer l’organisation, basée sur l’idée que dans sa structure actuelle les Nations Unies n’a pas la capacité d’agir en tant que représentant véritablement démocratique de ses États membres.

Ainsi, de diverses manières, les événements en Côte d’Ivoire pourraient servir à un moment déterminant en termes de l’urgente nécessité de restructurer le système des relations internationales. Ils ont mis en évidence la réalité de l’équilibre et l’abus de pouvoir dans la période post-électorale, et mis fin à la fiction que les grandes puissances respectent la primauté du droit dans la conduite des relations internationales, même telle que défini par la Charte des Nations Unies, et que, en tant que démocrates, ils respectent les opinions des peuples du monde.

Nous ne pouvons qu’espérer que Laurent et Simone Gbagbo et le peuple ivoirien ne continuent pas à souffrir, victimes maltraitées et humiliées d’un système mondial qui, dans son intérêt, tout en criant haut et fort les droits universels de l’homme, ne cherche qu’à perpétuer la domination du plus grand nombre par quelques-uns qui disposent de la prépondérance du pouvoir politique, économique, militaire et médiatique.

Vues les procédures perverses et toxiques qui ont frappé la Côte d’Ivoire, on peut se poser la question d’urgence: Combien de violations flagrantes du pouvoir l’Afrique et le reste des pays en développement devront expérimenter avant que la vision d’un système démocratique de la gouvernance mondiale ne soit réalisée ?

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