Les habitants du village de Benkro, encore connu sous le nom de Kokoda dans le département d’Oumé, ne se sont pas encore remis du traumatisme qu’ils ont subi après la descente musclée d’individus armés, se reclamant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), dans leur village.
De sources crédibles, les faits se sont produits dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mai 2011. Les soldats des Frci en poste à Doukouya, une commune rurale dans le département d’Oumé, sont arrivés, puissamment armés, dans le village de Benkro sous le prétexte de récupérer des armes qui auraient été distribuées aux populations par les hommes du régime du président Laurent Gbagbo.
Pour parvenir à leurs fins, le chef de village Abossè Gaston et l’un de ses sujets, Kouassi Aka Raphaël, planteur de son état, par ailleurs responsable des actions culturelles du village, ont été, selon nos sources, torturés par ces hommes en armes. Non sans avoir, au préalable, visité et dépossédé les habitants de leurs biens.
Certains logements des villageois ont même été détruits par ces soldats furieux.
Toujours selon nos sources, le planteur Kouassi Aka Raphaël, moins chanceux, a été soumis à un rude interrogatoire visant à reveler des présumées caches d’armes dans le village. Il a subi, ainsi que son compagnon d’un soir, le chef du village, nous dit-on, de sévères sévices corporels. Ils ont ensuite été molestés puis conduits manu militari à la gendarmerie d’Oumé. Le paysan qui était mal en point est décédé par la suite, le lundi 23 mai 2011. Son corps est actuellement conservé à la morgue de l’hôpital général de la ville. A Benkro, la psychose s’est emparée des populations qui ont fui le village pour se réfugier dans la brousse.
Source: Linter
Publié : Par thruthway
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire