Venus de Bouaké suite aux affrontements qui se sont éclatés entre eux, des chefs de guerre se retranchés à Anyama et Abobo pour former ce commando dit « invisible », dont le nom est resté gravé dans l’esprit des Ivoiriens pour ses prouesses mystiques. Hier mercredi 21 juin 2011, c`est-à-dire, deux mois après la mort du chef du commando invisible, Ibrahim Coulibaly dit « IB », nous nous sommes rendus, à Abobo Pk 18, son fief, pour faire le constat de ce qu’est devenu ce commando. Nous avons pu constater qu’apparemment, il n’y a aucun camp, aucun dispositif militaire qui atteste que le commando invisible existe encore après la mort « d’IB ». Tous les barrages que les hommes de « IB » avaient érigés dans le périmètre d’Abobo PK 18 qui ont fait parler d’eux n’existes plus. Dans les coulisses, nous n’avons entendu aucun propos ou vu aucun signes particulier qui indique que le commando s’apprête à se reconstituer en vue de venger la mort de son chef Major, descendu suite à son refus de se rallier aux FRCI pour cause d’ambition démesurée, après l’arrestation de Laurent Gbagbo. Apparemment, tous les éléments du commando invisible se sont fondus dans les différentes unités des FRCI. Lors de nos investigations, nous avons pu rencontrer deux chefs du commando invisible qui ont pris une part active aux combats d’Abobo et d’Anyama. Il s’agit du commandant Ballo Siaka de la compagnie Bélier, basée au 32ème Arrondissement d’Abobo et de son conseiller, le commandant Kanaté, qui nous ont fait de grandes révélations sur le commando invisible. « IB n’a jamais combattu sur le terrain. Il est arrivé lorsqu’on avait fini de faire le travail. Le mouvement a été une initiative de « Hitler », le chef d’Etat-major du commando et d’Inza Karamoko dit « Black », son adjoint. Ce sont eux qui ont rassemblé tous les chefs de guerre venus de Bouaké, suite aux affrontements de leadership qui se sont déroulés entre «IB » et les autres chefs de guerre. Notre mission était de faire quitter Laurent Gbagbo du pouvoir. Dans le groupe, il y avait plusieurs marabouts qui faisaient des incantations, avant qu’on ne parte sur le terrain. En cas de pluie, pas de combat. C’est la nuit qu’on faisait les combats. La journée, nous nous mettons en boubou et autres tenues civiles pour ne pas nous faire repérer. Nous n’étions pas nombreux et nous disparaissons des lieux, juste après nos frappes. C’est pour cela qu’on nous a appelés commando invisible. C’est lorsqu’on avait fini de frapper d’Anyama jusqu’à Abobo, que IB est venu. Il a voulu nous utiliser pour faire un coup d’Etat, c’est ainsi que nous nous sommes ralliée à Watao à la Garde Républicaine de Treichville. Et lorsqu’il a été tué, nous sommes revenus pour mettre de l’ordre à Abobo. Actuellement, tous nos éléments se sont fondus dans les différentes unités de bases des FRCI », nous ont-ils confié en substance. Aujourd’hui, l’on peut dire qu’après la mort de « IB », la sécurité est de mise dans les communes d’Abobo et d’Anyama, grâce aux patrouilles que le commandant Ballo Siaka et ses éléments effectuent sur le terrain.
ADAYE KOUAKOU
Source : Le Mandat
Source : Le Mandat
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