mardi 28 juin 2011

ABATTOIR MUNICIPAL DE PORT-BOUËT- FRCI ET BOUCHERS À COUTEAUX TIRÉS.


Rien ne va plus entre les éléments des Frci qui ont pris leur quartier dans l’enceinte du parc d’abattage des animaux, à l’abattoir municipal de Port-Bouët et les bouchers.
Le vendredi 24 juin 2011, la tension est montée d’un cran entre les deux parties, suite à la destruction d’une clôture érigée par les Frci, dans le parc d’abattage. En fait, les éléments des Frci ont été sommés d’aller occuper un local, situé hors du parc. Des informations recueillies sur place, vendredi matin, il ressort que les bouchers ont, à plusieurs reprises, interpellé les Frci, par rapport à leur présence, surtout avec des armes, à l’intérieur du parc d’abattage. Ceci ne rassure pas les clients et réduit considérablement les recettes quotidiennes.

Il faut dire que depuis leur présence dans cet abattoir, des taxes supplémentaires ont été imposées aux bouchers. Ce qui a provoqué la hausse du prix de la viande de bœuf dans le district d’Abidjan. Le kilo de cette viande qu’on pouvait avoir à 1800 F.CFA bien avant la crise postélectorale, est passé aujourd’hui à 2200 F.CFA

Restés sourds à ces interpellations, les Frci ont érigé une clôture dans le parc. « Toute chose qui réduit considérablement, notre espace de travail », a confié un boucher qui a requis l’anonymat. Une cohabitation devenue difficile entre les deux parties. Aussi un local situé juste derrière le parc a-t-il été affecté aux Frci., par les responsables de l’abattoir. « Mais malgré cela, ils refusent de quitter le parc et en plus, ils nous menacent », a expliqué un boucher.

Les choses étaient donc à ce stade, lorsque le vendredi matin, la fameuse clôture a été démolie. C’est ce comportement qualifié d’affront que les soldats de Ouattara n’ont pas apprécié. Comme il fallait s’y attendre, la réaction de ces rebelles dans l’âme n’a pas tardé. L’un des responsables accompagné de ses éléments très excités va entrer avec fracas dans le parc d’abattage avant d’intimer l’ordre à tous les bouchers de vider les lieux.

Estimant être dans leur droit. Ceux-ci ont refusé de s’exécuter. Les Frci ne l’entendront pas de cette oreille. Sans même laisser le temps aux bouchers de manifester leur mécontentement, ils feront une descente musclée sur les lieux. Avec cette barbarie qu’on leur reconnait, ils réussiront à mettre tout le monde dehors. Des bouchers seront conduits manu militari à la base des Frci, au centre pilote, pour une rencontre avec leurs chefs. Encore une preuve que toutes ces exactions contre les honnêtes citoyens de ce pays, ne sont pas le fait d’éléments incontrôlés. Toute la chaîne de commandement des forces pro-ouattara n’est pas étrangère à ces comportements d’une autre époque.

Par thruthway

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