vendredi 3 juin 2011

Affectation d’un conseiller militaire auprès de ouattara–La France viole l’embargo sur les armes en Côte-d’Ivoire

Le colonel Marc Paitier,nouveau gouverneur militaire de Côte-d'Ivoire
             et chef d'état major particulier du préfet ouattara
La Majorité Présidentielle Gbagbo,       mercredi 1 juin 2011, 23:54
L’information est désormais bien connue. Le Nantais Marc Paitier est l’officier que l’Elysée a affecté à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. Conseiller Spécial du chef de l’Etat chargé des questions militaires, le colonel Marc Paitier remplace pleinement le très médiatisé Bertin Kadet. Ne vous y méprenez pas. Le centre d’intérêt de ma réaction n’est pas ce retour vertigineux après 50 ans d’indépendance, à l’utilisation des coopérants occidentaux, mais la violation flagrante de la résolution onusienne 1572 du 15 novembre 2004 sur l’embargo des armes en Côte d’Ivoire. Le Conseil des Nations-Unies avait décidé que « tous les Etats doivent prendre  les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects à destination de la Côte d'Ivoire, depuis leur territoire ou par leurs nationaux, ou au moyen d'aéronefs immatriculés sur leur territoire ou de navires battant leur pavillon, d'armes et de tout matériel connexe, notamment d'aéronefs militaires et autres matériels provenant ou non de leur territoire, ainsi que la fourniture de toute assistance, conseil ou formation se rapportant à des activités militaires ». Le 28 avril 2011, à l'unanimité de ses quinze membres, le Conseil de sécurité a reconduit jusqu'au 30 avril 2012 « les mesures concernant les armes, les opérations financières et les voyages imposées aux paragraphes 7 à 12 de la résolution 1572 (2004), au paragraphe 5 de sa résolution 1946 (2010) et au paragraphe 12 de la résolution 1975 (2011) ». Or, le Saint-cyrien Marc Paitier, ne revient pas en Côte d’Ivoire comme de 2005 à 2006, en qualité d'assistant auprès du commandant de la force française Licorne. Il vient au titre de « la fourniture de toute assistance, conseil ou formation se rapportant à des activités militaires », pour aider le Président de la République à réaliser la refonte de l'armée ivoirienne et à l’encadrer. Si la France l’avait fait avec une autorisation formelle du Conseil de sécurité, comme elle sait extorquer des missions honteuses à M. Ban Ki-Moon pour régler ses propres comptes, on l’aurait su. Mais rien. Nicolas Sarkozy, pressé de bien installer son amis Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire et de protéger son régime, a proprement violé l’embargo des Nations Unies sur les armes en Côte d’Ivoire. La communauté internationale est avertie.

Germain Séhoué

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