vendredi 19 août 2011

LA CRISE IVOIRIENNE EXPLIQUÉE Á UN EUROPÉEN

Montage Infodabidjan
Un ami européen qui connait la Côte d´Ivoire et les Ivoiriens pour leur sens inégalé de l´hospitalité et surtout pour l´amour de leur pays, me demanda un jour comment et pourquoi ce beau peuple a pu atteindre un tel niveau de bestialité voire de cruauté pour de simples questions d´élection.Je lui fis tout simplement comprendre qu’on en est arrivé là parce que la plupart des acteurs de cette crise ne sont pas des Ivoiriens et qu´il y sont venus pour des intérêts qui sont autres que ceux de la Côte d´Ivoire. Et de citer la France, le Burkina, le Sénégal, le Nigeria, l´onu etc.
Je lui dis aussi que même Dramane n´est pas Ivoirien et qu´il a surtout abusé de la générosité, de l´ hospitalité des Ivoiriens qui l´ont accepté par grand respect pour le Président Houphouët. Mon ami semblait tomber des nus.
J´ajoutai que n´étant pas Ivoiriens, peu leur importait de détruire ce pays qui n´est pas le leur en tuant avec une rare cruauté, en bradant son économie á des puissances étrangères comme ils l´ont fait. Je lui ai ensuite fait comprendre que si cette crise n´avait opposé que Gbagbo et Bédié, c´est á dire de vrais Ivoiriens, elle n´aurait pas atteint ce niveau de cruauté et de cynisme.
Que les Ivoiriens, les vrais sont épris de paix et par-dessus tout aiment foncièrement leur pays.
Mon ami a voulu avoir un petit bilan quatre mois après le coup d´état de Dramane. Voici ce que je lui répondis: des illettrés dirigent le ministère de l´éducation nationale, les écoles ouvrent sans les universités, les fonctionnaires sont payés main à main, c´est la France qui les paie, tous ceux qui ont commis des crimes au profit de dramane ont été promus dans l´armée, plus de 1500 militaires sont exilés, le tribalisme et le népotisme sont érigés en règles, la presse est muselée, les crimes et les exécutions extrajudiciaires continuent et je lui tendis le dernier rapport de l´onuci.

Évidemment mon ami européen donc cartésien par essence ne pouvait comprendre de telles choses.

Avant de nous séparer mon ami me demanda si je croyais encore au retour du Président Gbagbo sur la scène politique. Je lui répondis sans hésiter que j´y croyais fermement, que Gbagbo reviendra et prendra la place qui est la sienne dans la vie politique ivoirienne. Je lui fis comprendre que tous ceux du camp Dramane qui disent le contraire à longueur de journée y trouvent un moyen d´exorciser leur très grande peur de le voir revenir.

En guise de conclusion, je citai à mon ami cette phrase du Président: “l´on peut quitter le pouvoir et aller en prison tout comme l´on peut quitter la prison et prendre le pouvoir”.

Source: EDOUARD YRO GOZZ – Infodabidjan.net

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