jeudi 29 septembre 2011

Côte d’Ivoire : quand le cannabis donne de mauvais conseils! (La Révolution Permanente N°00101/09/11)


Il y a des faux amis. Partout. En toutes choses. Des faux amis en littérature. Ce sont des mots qui sont identiques mais qui ne signifient pas la même chose d’une langue à une autre. Des faux amis en Politique. Ce sont eux qui indiquent la partie de votre dos où un autre couteau peu être planté. Les faux amis dans la vie courante. Ils vous tournent le dos dès que le premier souci apparaît chez vous. C’est comme ça que le cannabis est. Un faux ami.
Qui vous donne l’illusion de sortir du spleen pour entrer dans l’idéal d’un paradis terrestre.

Alors bienvenue à la découverte des effets psychotropes ridicules de cette drogue qui a fait voir à certain, le paradis terrestre chez le Boucher d’Abidjan, croyant ainsi se sortir du spleen né après le 11 avril 2011.

Un effet psychotropes, c’est une réaction sur le cerveau induisant une modification de la perception, des sensations, de l’humeur, de la conscience (états modifiés de conscience) ou d’autres fonctions psychologiques et comportementales.

Je suis en pleine inspiration baudelairienne aujourd’hui. Vous le connaissez. Charles Baudelaire dans les Fleurs du Mal.

Pour la petite histoire, Le spleen et idéal, est l’expression des sentiments dans un registre lyrique, le spleen étant le désespoir. À travers ce poème, Baudelaire sera à la recherche de cet idéal qui se caractérise par la quête de l’illusion, la réalité déformée, la laideur, l’intelligence et les synesthésies.

Le poète étant assez instable, il sombre dans le spleen, ce qu’il considère comme le mal, et alors, il recherchera l’idéal dans l’élévation métaphysique, le paradis artificiel, le paradis terrestre que procure la consommation de la drogue.

Mais Baudelaire n’est pas seul dans ce cas. Les “Baudelaire”, il y en a parmi ceux qui ont voulu se construire un avenir politiquement glorieux en plantant eux aussi, un couteau dans le dos très fertile de Laurent GBAGBO. Ce dos créé spécialement pour faire pousser les couteaux de la trahison. Mais eux, ont été mal conseillé par le Cannabis. Car plutôt que de sortir du spleen, ils y ont atterri les pieds joints. Il fallait s’y attendre.

Ils ne savent pas que la Cannabis ne rend pas plus intelligent. Ils ne savent pas que le cannabis ne rend pas plus populaire. Ils ne savent pas que l’inspiration oratoire que le Cannabis leur donne, n’est qu’une illusion de popularité créée artificiellement dans leur esprit. Ils ont alors pris leur paradis artificiel pour de la réalité. Ils sont même allés jusqu’à voir la boucherie du Boucher de Sindou, comme un paradis terrestre. Le mal, c’est qu’ils n’ont pas encore retrouvé les esprits. Rien qu’à y voir de très près leurs errements dans ce faux idéal qu’ils se sont créés, vous comprenez qu’ils finiront tous par une mort politique certaine.

Premiers errements : ils transforment la laideur en organisation politique. Un faux ami. La laideur. Parti politique. Un faux projet. Une affaire de verbiage creux. Un véritable exploit de perroquet. Sans oublier que le Cannabis a levé toutes les barrières intellectuelles en versant dès le départ, dans le plagia de la déclaration d’indépendance des Etats Unis.

Autres errements : ils croient qu’ils s’offrent une opportunité unique de devenir un parti d’opposition. Mais opposition à quoi ? Ou à qui ? Au Moro Naba ? A son système ? A son imposture ? Le Cannabis est vraiment un mauvais conseiller. Sinon comment comprendre qu’un homme normal, ayant tous ses sens, veuille s’opposer à une imposture créée par les armes avec des instruments démocratiques ? Et pour ça, il se donne en spectacle. Ridicule et misérable.

Puis ces errements qui frisent la folie. Apparemment, une cure de désintoxication s’impose. Car je les vois. Vous les entendez. Ils pensent qu’ils vont vider le FPI de sa substance. Ils vont débaucher tous les militants. Alors ils jouent les prophètes annonçant la fin définitive de GBAGBO Laurent et la mort du FPI. Laissez-moi avoir pitié d’eux. Car le Cannabis ne leur fait pas du bien.

Ce sont eux qui ont rejoint les combattants pour la démocratie, en croyant qu’une opportunité historique s’offrait à eux. Ce qui n’est pas faux. Ils l’ont eu, cette opportunité.

Mais ils croyaient qu’il n’y aurait jamais de turbulence. Car en réalité, ils n’étaient et ne sont que des opportunistes. Alors à la première secousse véritable, ils ont préféré retourner leur veste.

Mais les militants d’hier et les combattants qui ont rejoint par centaines de milliers, la lutte pour vaincre l’injuste agression française et terrasser l’Imposture, ne combattent pas pour avoir juste une vitrine où cracher le fiel contre la France et jouer les intéressants.

Les militants et sympathisants du FPI croient en un idéal : le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire du joug de la domination étrangère. Alors ceux-là, ne peuvent pas être débauchés. Ceux qui croient que le débauchage peut se faire en se précipitant pour se construire des discours creux de débauchage, doivent revoir à la baisse leur dose journalière de Cannabis. Parce qu’ils hallucinent.

Alors Monsieur et Messieurs, le paradis sur terre et plus étrangement dans l’arène du Moro Naba n’est qu’une vue de l’esprit. C’est la drogue qui vous fatigue.

Tenez-le pour dit : le Cannabis est un faux ami. Il donne de mauvais conseils. Il ne vous a pas fait du bien. Et la laideur, votre laideur morale, votre laideur politique, ne vous apportera que plus de spleen. Jamais l’idéal que nous autres recherchons pour le peuple de Côte d’Ivoire. Basta !


A très bientôt.

Hassane Magued

Source : Infodabidjan

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