mardi 11 octobre 2011

Campagne café-cacao à Abengourou: Les producteurs grognent fort

Les producteurs de café-cacao dans le département d’Abengourou ne sont pas contents. Ils grognent fort contre le Comité de gestion de la filière café-cacao version Alassane Dramane Ouattara.
Getty Images
Le prix du kilogramme du cacao bord champ fixé à 1000 FCFA n’est pas respecté sur le terrain par les acheteurs. Même si le prix est indicatif, il se négocie actuellement entre 650 à 700 FCFA.
Un producteur, responsable de l’entreprise coopérative agricole Yegliwon de Takima (Ecoyeta) le manifeste. « Ce prix là ne nous arrange pas parce qu’il est indicatif. En plus, il n’est pas appliqué sur le terrain. C’est ce que nous avions reproché au pouvoir précédent. Le pouvoir actuel devrait garantir le prix. S’il ne révise pas le prix du kilogramme de cacao à la hausse, on avisera » a-t-il prévenu.


M. S., responsable de la coopérative agricole des producteurs de Manzankro et grand planteur, est du même avis que lui. Il invite le gouvernement à interpeler les acheteurs de produits afin qu’ils respectent le prix sur le terrain. « C’est difficile pour nous les responsables de coopératives. Aujourd’hui, le prix est à 825 ou 850 FCFA par kilogramme au port. Ce qui est même en dessous du prix fixé par l’Etat. Vraiment nous ne sommes pas contents » a-t-il déploré. Avant d’ajouter qu’avec le pouvoir de Laurent Gbagbo, le prix du kilogramme de cacao bord champ se négociait autour de 1100 F ou 1200 F.

Or, pendant la campagne électorale le président actuel avait promis faire mieux que son prédécesseur. Selon lui, les producteurs ont été trahis. Il a également interpellé le comité de gestion de la filière café-cacao afin de mettre à la disposition des planteurs des sacs appropriés pour la bonne conservation des fèves de cacao.

Quant à Boa Stéphane, délégué régional de l’Anaproci, il a rassuré les producteurs sur la disponibilité prochaine des magasins de stockage pour faire du dépôt-vente. C`est-à-dire collecter les produits, les stocker et ensuite les vendre lorsque les prix sont en hausse sur le marché international.

Source: Marcelline Boneton – Notre Voie

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