mardi 6 décembre 2011

Déclaration du Congrès Ivoirien du Canada (CIC) suite à la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Haye

Le mardi 29 novembre 2011 dernier, alors que le Président Laurent Gbagbo se trouvait au tribunal de première instance de Korhogo pour y rencontrer le juge d’instruction du dossier de crime économique monté grossièrement par le pouvoir Ouattara contre lui, il lui est lâchement remis un mandat d’arrêt de la CPI émis à son encontre. Sans autre forme de procès, il est transféré manu militari dans les minutes qui suivent du tribunal de Korhogo au centre de détention de la CPI à la Haye où il est fait prisonnier depuis. C’est le lieu de rappeler que depuis que la CPI s’est saisie de façon illégale du dossier Ivoirien, aucun résultat de l’enquête préliminaire qu’elle a diligentée à cet effet n’était encore disponible pour situer les responsabilités sur les crimes atroces commis en Côte d’ivoire. Sur quelle base donc le Président Laurent Gbagbo est-il fait prisonnier à la Haye?

Les Ivoiriens du Canada, par la voix du Congrès Ivoirien du Canada condamnent avec la dernière énergie cette déportation du Président Laurent Gbagbo à la Haye. Le mode opératoire ainsi que les conditions de ce transfert du Président Gbagbo à la Haye rendent la CPI complice de la justice des vainqueurs d’une guerre injuste, et non d’une élection, organisée en ce moment en Côte d’Ivoire par ceux là-même qui ont commis directement ou indirectement les pires crimes que la Côte d’ Ivoire n’ait jamais connus. Ce transfère confirme une fois de plus le complot international à l’encontre du Président Gbagbo pour des raisons obscures.

Dans le mandat d’arrêt émis par la CPI, il est reproché au Président Gbagbo en tant que chef suprême de l’armée de Côte d’ivoire d’être coauteur indirect de tous les crimes contre l’humanité qu’aurait commis son armée. Si tel est le cas, pourquoi Ouattara ou aucun de ses proches n’est inquiété par la CPI alors que l’armée dirigée par Ouattara a été reconnue coupable par toutes les organisations des droits de l’homme présentes en Cote d’Ivoire de génocide et d’horribles crimes contre l’humanité commis à Duékoué. De plus, ces crimes ont été fièrement revendiqués par les forces de Ouattara devant les caméras de TV5: Parlant des crimes de Duékoué, les soldats pro-Ouattara ont affirmé à la face du monde et devant les soldats de l’ONU, «Quand nous on attrape on égorge ». Malgré toutes ces preuves évidentes, la CPI reste muette sur les crimes commis par Ouattara et son armée et laisse croupir dans ses geôles le Président Gbagbo victime depuis le 19 septembre 2002 de la rébellion sanguinaire et barbare financée par Ouattara et ses parrains internationaux.

Dans les faits, que reproche t-on exactement au Président Laurent Gbagbo pour le déporter et le faire prisonnier en dehors de son pays comme au temps de l’esclavage et de la colonisation? En mai 2011, Ouattara, dans son réquisitoire pour la saisine de la CPI dans le dossier Ivoirien, affirmait que le Pr Gbagbo était responsable de tous les crimes commis en Côte D’Ivoire parce qu’il avait refusé de lui céder le pouvoir. Sur cette base, qui de Ouattara et du Président Gbagbo est-il responsable d’avoir plongé la Côte d’Ivoire dans le chao? Le système de justice et d’organisation moderne mis en place par les humains pour éviter toute forme d’anarchie est régi par des règles et des lois qui confèrent à tout individu le droit de dire non à un jugement ou à un résultat : droit de faire appel lorsqu’un jugement vous ai défavorable, droit de faire appel si un résultat d’examen vous ai défavorable, etc. Comme c’est le cas partout ailleurs lorsqu’il y a un contentieux, le Président Laurent Gbagbo a usé de ce droit là pour contester les résultats frauduleux que la CEI s’apprêtait à publier, et ce, selon les règles et lois mises en place par le peuple souverain de Côte d’Ivoire. Pendant ce temps, et en dehors de toutes les règles usuelles, Ouattara a armé ses fidèles et a utilisé ses réseaux mafieux au niveau international pour déclencher cette guerre atroce pour s’accaparer du pouvoir au prix de plusieurs milliers de morts. La vérité est là, Ouattara est non seulement responsable de tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, mais également ce sont ses forces qui ont commis les principaux crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire. Pourquoi ces criminels restent-ils en toute liberté alors que le combattant infatigable pour la liberté qu’est le Président Gbagbo est fait prisonnier au mépris de toutes les règles internationales de droit? Ce comportement de la CPI confirme une fois de plus, si besoin est, aux yeux du monde entier que cette organisation internationale, comme d’ailleurs d’autres, n’est pas au service de la justice, mais plutôt au service des intérêts des puissants et des mafieux de ce monde pour asservir tous les peuples qui veulent leur auto-détermination.

Une fois encore, le CIC dénonce avec force cette injustice et cette complicité de la CPI. Les Ivoiriens du Canada demandent la libération sans condition du Président Gbagbo et la mise en place d’une vraie commission d’enquête transparente et impartiale sur tous les crimes commis en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. Le CIC tient la CPI responsable de tout ce qui pourrait se passer en Côte d’Ivoire à la suite de la déportation illégale du Président Gbagbo à la Haye. Par la même occasion, le CIC exhorte les patriotes Ivoiriens où qu’ils se trouvent à rester mobilisés pour la poursuite de la lutte pour le triomphe de la justice et de la vérité, pour la libération du Président Gbagbo et de tous les prisonniers politiques de Ouattara ainsi que pour l’émancipation de la Côte d’ivoire et de l’Afrique toute entière.



Fait à Montréal, le 3 décembre 2011

Le Bureau

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