dimanche 4 décembre 2011

Le président GBAGBO livré: le peuple noir ne reculera pas.

Dans une déclaration datée du 1er décembre 2011, la FIDH et ses ailes marchantes se félicitent du "transfèrement de Laurent Gbagbo à la CPI". Dans leur éternelle rhétorique affichée comme impartiale et objective, ces ONG qui défendent tout sauf les droits du peuple noir à lutter contre toute forme de domination, de soumission collective et d'exploitation établies souvent à la suite des guerres d'agression, appellent, selon leurs termes "les organes de la CPI et les autorités judiciaires ivoiriennes à poursuivre leur travail d'enquête sur les crimes internationaux commis en Côte d'Ivoire depuis 2002 et à établir la responsabilité des auteurs de ces crimes, y compris parmi les forces ayant soutenu l'actuel président Alassane Ouattara. " Cette jolie formule est loin d’être réalisable quand on sait que ceux qui sont aujourd’hui placés à la tête de la satrapie de Côte d’ivoire sont des criminels récidivistes et qu’ils sont placés justement parce qu’ils ont ce profil. Demander à un criminel de traquer et punir son propre crime, quelle inventivité de la part de ces fameuses ONG ?



Quel foutage de gueule que de voir un Sidiki KABA et ses amis se réjouir de voir le président Gbagbo livré à la vindicte occidentale! Mais, il ne peut en être autrement. Ces garde-chiourmes des intérêts de qui on devine en Afrique pris à l'appât des miettes qui leur sont délivrées et distillées à leurs foutues ONG par les multinationales et des gouvernements qui leur ouvrent des marchés à coup de bombardements et de crimes répétés, sont incapables de réfléchir par eux-mêmes. Qu'est-ce que l'Afrique aura du mal à se libérer et à se développer un jour avec de pareils individus.




Ce qui se passe en Côte d'Ivoire est d'une telle évidence qu'il rappelle point pour point ce que les français ont fait à Dahomey avec Behanzin. Mais les noirs sont-ils capables de lire leur histoire et la comprendre? Comprendront-ils que l’histoire est écrite par les vainqueurs ?





Quand on observe un peu l'histoire de ces dix dernières années, on ne peut pas dire que le fait que président Gbagbo ait été livré à la CPI soit un pas vers une justice impartiale. Les crimes commis par Soro Guillaume, ses compagnons et ses spahis ainsi que leurs mentors ne sont pas cités et ne font l'objet d'aucune poursuite. Mieux, sur des images qui circulent sur les différents entretiens entre Luis Ocampo et le criminel Soro, entre Ouattara et le même Ocampo, on perçoit combien l'atmosphère peut être détendue lorsqu'une certaine justice se lie d'amitié avec le crime. De toutes les façons les mâchoires du système se sont refermées sur le président Gbagbo. Mais, sa destruction n'entame en rien l'âme du peuple noir en résistance – certes désorganisée et molle - de s'affranchir et de se prendre en charge. Si c'était une question de personnes, l'assassinat de millions d'africains jusqu'ici et surtout l'assassinat précédé de la diabolisation des Lumumba, des Olympio, des Sankara, des Samory, des Louverture, des Malcolm X, des Biko...aurait suffi à freiner pour toujours notre élan de liberté et notre désir ardent de prendre en main notre destin en toute intelligence.




L'Afrique est en route. Même si cette route est longue et semée d'embûches terrifiantes, même si beaucoup parmi les africains ne comprennent pas encore le danger, même si beaucoup d’africains oeuvrent de toute leur force contre la lutte de leur propre peuple, le peuple noir ne reculera pas. ça prendra le temps que cela prendra, mais notre peuple arrivera à destination.




Pour ce qui est de la justice impartiale, rappelons aux partisans de la foutue justice internationale qu'elle n'est internationale que de nom et n’est justice qu'un instrument aux mains des puissants pour punir ceux qui ne se soumettent pas totalement à eux. La preuve c'est que Bush et toute sa clique mafieuse, Blair et sa meute et d'autres bons criminels qui ont fait des milliers et des milliers de morts durant cette dernière décennie, jouissent de toute impunité car, ils sont du bon côté du crime. La preuve c’est que pendant qu’on assassinait Kadhafi et qu’on s’apprêtait à livrer le président Gbagbo, le Togo de Faure Gnassingbé qui a fait au moins 500 morts en 2005 selon un rapport de l’ONU et au moins 1000, selon d’autres sources, eh bien, ce Togo est élu au Conseil de Sécurité de l’ONU en tant que membre non-permanent et reçoit le satisfecit aussi bien de l'Europe et ses alliés. Autrement dit le crime paie s’il est commis par des dirigeants occidentaux ou si leurs préfets locaux en commettent pour garder les territoires qu’ils régentent dans les jurons impérialistes. Tandis que de l’autre côté, pour renverser un régime politique rebelle à l’ordre du monde défini par les occidentaux, on punit la moindre faute, mieux, on invente des crimes.



Vive l'Afrique libre et longue vie aux filles et fils d'Afrique qui refusent qu'on se serve d'eux pour priver l'Afrique de perspective d'avenir.






Komla KPOGLI



Secrétaire Général

J.U.D.A
Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique


E-mail: lajuda2000@hotmail.com

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