jeudi 16 février 2012

Bamboozled

Bamboozled
La vie politique française est marquée par les temps forts que sont l’élection présidentielle et les élections législatives qui, depuis l’inversion du calendrier électoral du 21 décembre 2000, se suivent de quelques semaines.
Chaque jour qui passe nous rapproche donc de ces deux scrutins qui vont décider, pour les cinq années à venir, de l’orientation politique du pays.
Les rapports de force existant ont d’ores et déjà tronqué la donne. Il est quasiment certain que l’élection présidentielle sera remportée par un candidat issu d’un des deux grands partis ayant privatisé l’exercice du pouvoir exécutif depuis plus de trente ans : le PS et l’UMP.

Les élections législatives, en lui conférant une solide majorité au palais Bourbon, donneront vraisemblablement toute latitude au vainqueur de la présidentielle pour mener à bien la majeure partie de son programme.

Au sein de l’Assemblée Nationale, censée représenter fidèlement le paysage politique français, peu de place sera faite aux représentants des minorités, devenant on ne peut plus invisibles, au fur et à mesure que l’on se rapproche des travées du pouvoir.

Un combat trop salissant…

Si le conservatisme, voir la discrimination, caractérisant la désignation de candidat au sein des formations politiques traditionnelles, est l’explication principale que l’on peut donner de ce phénomène, il en est une autre, occultée par les personnes intéressées au premier chef par ce déni démocratique, et malheureusement mise sous le boisseau : le déficit qualitatif des soi-disant représentants de la communauté noire, partie intégrante du corps social français et l’illisibilité de leur engagement pour la défense des intérêts de cette même communauté.

La crainte d’être catalogué comme trop noir, trop revendicatif voire agressif, le carriérisme et l’individualisme, entrainent une volonté, affichée par la quasi-totalité des politiciens noirs, de rester ostensiblement à la lisière du champ de bataille pour une reconnaissance politique totale du citoyen de couleur.

A la réelle revendication, au concept de lutte et la violence symbolique qui s’y rattachent, s’est substituée ce qu’il convient d’appeler la revendication par l’aumône. 

Tout doit se faire selon les normes, il faut revendiquer mais pas trop, ni tout le temps, comme s’il ne fallait pas brusquer un système pourtant structurellement raciste et discriminatoire.

La volonté de ne pas reconnaitre la France telle qu’elle est en réalité, caractéristique ceux qui tiennent les rênes du pouvoir, ne peut atténuer les critiques que nous nous devons d’apporter au positionnement frileux, le plus souvent empreint de lâcheté et de renoncement, adopté par certains.

La «négritude» n’est perçue par les plus emblématiques de nos représentants que comme un argument marketing, devant convaincre les maitres de la place de se servir de leur image, afin de rallier les votes de la minorité à leur personne ou à leur parti.

De fait, elle n’est bien souvent qu’un argument à faire valoir dans l’édification d’un destin personnel, bien éloigné des désirs et des besoins de citoyens scrutant le panorama politique, à la recherche de représentants qui leur ressembleraient et les défendraient, non seulement sur le plan des discriminations raciales (à l’embauche, au logement, etc), mais aussi et surtout, sur le plan des aspirations sociétales.

Petit voyage au pays de l’arrivisme, du dogme du «moi, je», du manque de constance et de l’absence totale de responsabilité…

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Source: Ahouansou Séyivé

Infodabidjan.net

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