lundi 28 mars 2011

Crise en Côte d’Ivoire: Le Cameroun libère les conteneurs de l’Onu


DOUALA - 25 MARS 2011
© David Nouwou | La Nouvelle Expression
Depuis un mois, ils étaient saisis, semble-t-il, parce qu’ils contenaient des armes à destination des forces de l’Onuci.




Containers de l'ONU
Photo: © Le Jour

Les usagers du stade du Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°2 du Littoral, à Bonanjo (Douala), peuvent enfin jouir de leur espace. La cinquantaine de conteneurs portés par des semi remorques qui encombraient ces lieux, ne sont plus là depuis deux jours. Une source indiquent qu’ils ont été convoyés avant-hier vers le port autonome de Douala, avec en tête un véhicule aux couleurs des Nation unies, vraisemblablement pour embarquement. Mais La Nouvelle Expression n’a pas pu vérifier s’ils ont été embarqués et pour quelle destination.

Depuis deux semaines, ils étaient stationnés là. Certains d’eux étaient estampillés « UN » (United Nations). Selon des sources confidentielles, des éléments des forces spéciales étaient dépêchés de Yaoundé pour les tenir à l’œil.

Ces camions avaient été saisis par la police camerounaise à Garoua Boulaï à l’Est du Cameroun, alors qu’ils descendaient en convoi d’un pays voisin du Cameroun il y a un mois. Une inspection sommaire du contenu là-bas, selon des informations proches du dossier, avait révélé que les premiers containers étaient chargés d’armes de guerre. Une révélation qui avait alimenté une grosse polémique, surtout lorsque la destination Côte d’ivoire est avancée. Et surtout en ce moment où l’Afrique est agitée par une certaine effervescence populaire.

A ce jour, on ignore les détails desdites armes. Les convoyeurs de cette cargaison d’une autre tergiversé sur la nature du convoi. Et la destination Côte d’Ivoire a renforcé la suspicion. Colis sensibles pour une destination qui ne laisse pas indifférent, compte tenu de la situation qui prévaut dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest depuis le mois de décembre 2010. Une constance, les documents présentés ne revêtaient pas dans les formes de l’art ceux habituellement délivrés par l’organisation internationale lors du transport de ses équipements. Surtout, les autorités officielles camerounaises n’étaient pas manifestement au courant d’un tel mouvement à l’intérieur du territoire camerounais. D’où le scepticisme de la police camerounaise. Yaoundé a donc demandé néanmoins que ces « colis encombrants » soient convoyés jusqu’à Douala donné comme le point de départ pour l’embarquement par la façade atlantique.

Une source policière révèle que c’est un véhicule des Nations unies qui les a convoyés à leur sortie du Gmi. Et l’ordre de les libérer est venu de la présidence de la République, à travers le ministre des relations extérieures.




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