Le camp de l’opposant Alassane Ouattara a annoncé, dimanche, la prorogation du « couvre-feu instauré sur le territoire du district d’Abidjan (…) jusqu’au lundi 4 avril » alors que ses troupes avaient subi de sérieux revers lors des combats pour le contrôle de la capitale économique.
Les assauts annoncés par les médias français sur le palais du Plateau et la résidence du Président à Cocody se sont soldés par des échecs. L’occupation dans la nuit du jeudi du siège de la télévision nationale n’a pas été de longue durée, les forces de défense et de sécurité (FDS) ayant libéré les lieux après 10 heures d’âpres combats. Acculé, Ouattara a même dû abandonner le Golf hôtel, son QG désormais aux mains des FDS.
A Yopougon où des combats intenses ont été signalés, samedi, les FDS ont réussi à repousser les assauts des rebelles, les obligeant à prendre la fuite. Des habitants du village d’Elibou (20 Km d’abidjan) joints par téléphone ont affirmé avoir aperçu des colonnes de véhicules FRCI (forces d’Alassane Ouattara) provenant d’Abidjan avec de nombreux blessés.
Des milliers de patriotes ivoiriens étaient rassemblés samedi en fin de soirée sur les 2 grands ponts et devant la résidence du chef de l’Etat à Cocody suite à un appel diffusé par la télévision nationale.
Jeudi nuit, le camp Ouattara annonçait « la fermeture de toutes les frontières du pays ». Cette interdiction « théorique » ne durera que quelques heures puisqu’elle sera levée. Un des porte-paroles de l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) ayant démenti la mesure sur la chaîne arabophone Al-Jazeera.
Dans la foulée, Alassane Ouattara a annoncé un couvre-feu qui sera réaménagé à plusieurs reprises, laissant croire à une maîtrise de la situation. Depuis les élections de novembre qu’il a perdues, L’opposant Ouattara n’a cessé de revendiquer la victoire sur la base d’une « certification controversée et précipitée » du patron de l’ONUCI, le coréen Young Jin Choï.
Ayant formé un « gouvernement », il appelle à la désobéissance civile et fiscale, invoquant des menaces aux opérateurs économiques et autres populations. En janvier, « son ministre de la fonction publique » avait menacé de sanctions disciplinaires et de poursuites judiciaires les fonctionnaires ivoiriens qui se rendraient au travail.
Ignorant ces menaces, les Ivoiriens ont continué de vaquer à leurs occupations quotidiennes, obéissant plutôt à l’appel du Président Gbagbo qui avait invité l’administration et toute la population à se mettre au travail.
L’Occident, mené par la France et les Etats-Unis, appuie l’opposant Alassane Ouattara dans sa conquête par la force, du pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire, malgré sa défaite constatée par le Conseil constitutionnel ivoirien, plus haute juridiction chargée de proclamer les résultats définitifs du scrutin présidentiel.
Source: Directscoop
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