vendredi 13 mai 2011

QUAND L’OCCIDENT A FAIM, L’AFRIQUE DOIT MOURIR


La mise en abîme d’un concept, signifie que l’on en parle, que l’on en discute. Il s’agit de simples réflexions personnelles sur l’Afrique et son devenir. Et non d’un intérêt particulier pour tel ou tel pays. Les françafricains inféodent des réseaux Africains. ils proposent des idées intéressantes, des révolutions épatantes, qui selon eux sortiront les nations des tréfonds abyssales où elles se trouvent. Le malheur réside dans le faite qu’il y a des enfants du continent Noir qui suivent leur logique, poussés qu’ils sont par la misère et le désespoir. Ces réseaux mafieux qu’il ne faudrait en aucun cas confondre avec la France et son peuple, arment les Africains. Aussi bien les dirigeants que ceux qui s’opposent aux régimes en place. Ils s’enrichissent et gagnent quelque soit le vainqueur de ces guerres fratricides. Il conviendrait de dire que la manière avec laquelle ils opèrent, les propos qu’ils tiennent ne sauraient laisser indifférent tout homme normalement constitué. 

Oui, tout homme. D’où qu’il vienne. Quelle que soit sa religion. N’est-ce point normal d’améliorer sa situation ? N’est-ce pas humain que d’aspirer à un avenir meilleur pour ses enfants ? Il ne s’agit point ici de condamner ceux-là mais d’interpeller les générations futures sur ces manigances extrêmement dangereuses pour l’épanouissement des peuples. Il ne saurait y avoir de développement sans paix et cela est vérifiable aussi bien ailleurs qu’en Afrique.

Il conviendrait de savoir que les guerres en Afrique ne naissent pas sur le continent, mais en Occident. Tout y est souvent préparé de longues années auparavant. Le choix de l’homme en mettre en place -et voire ceux qui pourraient le remplacer en cas de défaillance du poulain – les moyens obscurs pour y arriver- et surtout les stratégies pour en sortir gagnant. Ainsi, certaines organisations caritatives sont informées en amont de se tenir prêtes à intervenir dans telle ou telle région alors que pour les populations de ces pays, il n’y a rien à signaler à l’horizon. Bien sûr que la responsabilité des dirigeants africains n’est point à négliger ! Il conviendrait pour eux de moins tendre le flanc à la critique, de procéder à une meilleure répartition des richesses malgré le peu de moyens que le colonisateur leurs a laissé ! Entre le CFA et les passe-droits de certains pays Occidentaux sur les matières premières afin de s’assurer qu’ils ne viendront pas les déstabiliser, force est de reconnaître que peu d’argent reste en Afrique pour le développement des pays.

Certains disent ne pas me comprendre. Mon combat ne se situe pas au niveau des hommes, mais des idées. Il ne se situe pas au niveau des pays mais à l’échelle du continent. J’estime à tort peut-être – j’espère à raison,- que tant que ces mafieux françafricains agiront sur le continent noir, il n’y aura nullement de développement de l’Afrique car contraire à leur ambition. J’estime à raison que tant qu’ils seront actifs, le mot paix demeurera une utopie, car ils faudraient bien que ces hommes vendent leurs armes. Ils interdisent les armes chez eux, mais les distribuent à profusion en Afrique !

J’entends souvent ces incitateurs aux crimes crier au génocide ! Mes chairs se crispent lorsqu’ils dénoncent des crimes contre l’humanité ! Mes os craquent, oui craquent comme des feuilles séchées lorsqu’ils doigtent X ou Y en le traitant de dictateur, de despote par eux mis en place ! Mon sang se fige dans mes veines lorsqu’ils disent que l’Afrique doit aller vers la démocratie. Et ils le clament à cors et à cris ! J’ai envie de m’esclaffer face à autant de malhonnêteté, face à tant de cynisme ! J’ai envie de pleurer quand certains africains leurs accordent des rognures d’ongles d’attention. Oui, une grande tristesse m’épouse toute, je n’ai plus de mots, oui les mots me manquent… Mais je n’en veux à personne, car il m’a fallu des années, oh oui, des années pour comprendre leurs plans machiavéliques.

Ce faux processus démocratique à l’occidental va aller à s’accentuant car l’Europe à faim. Les crises économiques successives menacent son équilibre, et ils le recherchent ailleurs, en s’octroyant des richesses d’autres peuples. Quand l’Occident vit dans l’opulence, l’Afrique doit avoir faim; quand l’occident a faim, l’Afrique doit mourirAUTEUR : Calixthe Beyala

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