vendredi 13 mai 2011

Vergès et Dumas congédiés par Gbagbo

Un article du : Le Point.fr - Publié le 13/05/2011 à 18:48
L'ex-président de la Côte d'Ivoire a décidé de changer d'avocats et a donné une nouvelle liste de onze défenseurs.




Vergès et Dumas, les deux avocats médiatiques, ont été mis de côté par le clan Gbagbo. © Sia Kambou / AFP
Par François-Guillaume Lorrain



La famille de Laurent Gbagbo a modifié le collectif d'avocats de l'ancien président de la Côte d'Ivoire, qui ne comprend plus Jacques Vergès et l'ex-ministre des Affaires étrangères Roland Dumas. Dans un communiqué, la fille de Laurent Gbagbo a publié vendredi une nouvelle liste de onze défenseurs, dont le Français Gilbert Collard et des avocats du Cameroun, du Ghana, du Congo et du Sénégal.

Des membres du nouveau collectif doivent se rendre en Côte d'Ivoire "dans les prochains jours" dans l'espoir de pouvoir communiquer avec l'ex-président, en résidence surveillée à Korhogo, au nord du pays, a dit un conseiller de ce dernier. À ce jour, la défense n'a "toujours pas reçu de permis de communiquer avec le couple présidentiel et leurs collaborateurs, et cela, malgré leurs nombreuses demandes adressées aux autorités ivoiriennes", dit le communiqué de la famille.


Le Burkina Faso, qui a joué les médiateurs dans la crise ivoirienne, a récemment souhaité que Laurent Gbagbo puisse avoir accès à ses avocats français. Sur RFI, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a insisté sur le fait que l'ancien président avait droit à un procès équitable, et donc au droit d'être défendu par ses avocats.


Le remaniement de la défense fait suite à des divergences entre avocats et au refoulement d'Abidjan, le 6 mai dernier, de Jacques Vergès et d'un autre défenseur venus pour assister au premier interrogatoire de Laurent Gbagbo. Selon ces derniers, les nouvelles autorités ivoiriennes ont estimé que leurs visas n'étaient pas en règle. Laurent Gbagbo a été finalement interrogé le 7 mai par le procureur de la République d'Abidjan dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur la crise qui a suivi la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010.

Selon le nouveau président ivoirien Alassane Ouattara, les combats ont fait 3 000 morts. "Je donne l'assurance à tous qu'aucun crime ne restera impuni. Une commission nationale d'enquête a déjà été constituée pour poursuivre et juger les auteurs des exactions et des tueries", a-t-il déclaré jeudi.



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