Ils sont pitoyables. Vraiment honnis, les éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fds), inondés par les Frci d’Alassane Ouattara. Après la victoire militaire de Ouattara, les hommes du Général Philippe Mangou sont aujourd’hui dans leurs différents corps comme des étrangers. Ils n’ont aucun pouvoir. Aucune autorité. On ne brandit les Généraux des ex-Fds que pour de la pure façade.
Ceux qui gèrent aujourd’hui la sécurité en Côte d’Ivoire, ce sont les com’zones et autres rebelles des Forces nouvelles. Qui ont régné pendant 8 ans sur la zone Centre nord et ouest (Cno) du pays. C’est vrai, Alassane Ouattara a pris le pouvoir grâce au coup d’Etat de la France. Mais beaucoup de nos forces « loyalistes » y ont contribué. Lorsqu’on leur disait d’être vigilants aux barrages et corridors afin que les armes n’entrent pas dans les villes, les soldats ne l’étaient que pour mieux « racketter » les transporteurs. Aucun contrôle sérieux ne se faisait.
Or, ils étaient les premières cibles des assaillants lors des attaques. En plus de leur engourdissement pour le racket, bien d’entre eux se sont montrés déloyaux. Félons devant l’Eternel, ils étaient dans la République et donnaient les informations à la rébellion. Des informations sur les positions des Fds, leurs mouvements, sur leurs armes, leurs nombres. Ils restaient en collaboration avec la Licorne et l’Onuci pour déstabiliser le régime, le pays. Dans des combats comme à Abobo face au Commando invisible, des éléments Fds auraient même abattu leurs frères d’armes par félonie. On a vu comment le commandant de l’Unité Fds de Daloa a « vendu » ses éléments avant de s’enfuir au profit de la rébellion le 28 mars 2011. Il aurait fermé la poudrière et se serait caché avec la clé. Mettant ainsi ses éléments dans l’impossibilité de réagir face à l’attaque de l’ennemi. Aucun combat ne pouvait donc avoir lieu à Daloa.
Pareil dans bien des régions où des chaines de commandements ont été achetées. D’autres soldats disposent bien d’armes mais se sont gardés de combattre. Conséquence : en moins de quatre jours, la Côte d’Ivoire est aux mains des rebelles. Même si le noyau loyal de notre armé s’est admirablement battu et défendu, que pouvait-il face au déluge de feu de la coalition franco-onusienne ? Pas grand-chose. Pour des besoins de matériel et d’argent, des soldats ont vendu leur âme et le pays. Ils ont cru faire du mal à Laurent Gbagbo ou à des personnalités qu’ils n’aimeraient pas dans son régime. Mais voilà que le pays est aux mains des mécaniciens, chauffeurs, cireurs, balanceurs en treillis, armés. Nos gendarmes, policiers, militaires, etc. sont désarmés. Ils ne sont là que pour le décor, à côté de cette race de soldats illettrés, même des prisonniers libérés. Qui certes, n’ont aucune formation, mais n’ont pas peur de combattre et développent une rage de vaincre. Pourvu qu’ils sachent appuyer sur la gâchette et viser un objectif. Aujourd’hui, partout en ville, ce sont ces Frci que l’on voit. Les commissariats, les brigades de gendarmerie… ce sont les Frci qui sont armées. Les gendarmes et autres policiers qui ont fini par reprendre le service, sont là à ne rien faire comme des visiteurs. Ils font pitié sur leurs propres lieux de travail. Car les vainqueurs de la guerre doivent tirer profit de leur audace et de leur victoire. Nos Fds récoltent donc ce qu’elles ont semé ? Par cette humiliation qui n’épargne pas les agents doubles d’autrefois, elles paient leur manque de conscience professionnelle et de patriotisme. En attendant, les vainqueurs font la loi et les vaincus se morfondent sur le banc de touche.
Céline Gbéliakou
Source:infodabidjan.net
c'est bien fait pour eux.ils n'ont eu que ce qu'ils méritent.Et ça ne fait que commencer.
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