lundi 20 juin 2011

BATAILLES CONTRE LES FORCES DU MAL. CE QUI N'A PAS MARCHE: ANALYSES STRATÉGIQUES.

Contribution-20/6/2011

Une Nation forte, c’est d’abord une Grande Armée. Une Grande Armée, c’est d’abord des Hommes loyaux à la tête des Grands Commandements dotés en combattants professionnels des armes. Alors pour me résumer, une Grande Armée, ce sont des Officiers loyaux à la tête de commandements dotés en hommes bien formés, bien équipés et conditionnés psychologiquement pour faire face à toutes épreuves : combats terrestres, aériens, navals, non-conventionnels, perfides,.. ; catastrophes naturelles ou d’origine humaine ; guerre médiatique et psychologique, etc.

Une Grande Armée, c’est donc une armée prête à parer à toutes menaces. Sans cela, il ne peut y avoir création de richesse et développement. Il ne peut y avoir de Nation dite Grande. Il ne peut y avoir Souveraineté. Alors Côte d’Ivoire, que s’est-il passé de mars à avril 2011 pour que tu sois sous domination étrangère aujourd’hui ?


Pour être complet sur ce sujet, je vais essayer de tenter d’analyser les différents fronts ouverts par l’ennemie pour essayer de dégager dans la mesure du possible, les failles du système qui ont occasionné la capture du Président en Exercice de la République de Côte d’Ivoire au regard des lois ivoiriennes, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO.

Tout d’abord le Front politique.

Il a été ouvert à la suite du Deuxième Tour des élections présidentielles organisées le 28 novembre 2010. Alors que les trois jours francs pour la proclamation des résultats provisoires, accordés par le Code électoral ivoirien à la Commission chargée de l’organisation des élections, étaient échus, Monsieur Bakayoko, Président de ladite commission et membre du bloc politique de OUATTARA, s’étant volontairement fait escorter manu militari par l’Ambassadeur de France et celui des USA, se retrouve à l’Hôtel du Golf, Qg de campagne du candidat OUATTRA, pour annoncer devant les médias français, un prétendu résultat des élections présidentielles qui ont opposé Laurent GBAGBO à Dramane OUATTARA. Ce fut l’élément déclencheur. L’alibi politique recherché pour sceller une fois pour toutes, le destin de Laurent GBAGBO.

Dès cet instant, la France actionne son réseau de communication et bombarde le monde entier avec cette farce spectaculaire savamment organisée, coordonnée et mise en œuvre sous les yeux et à la barbe des services de Renseignement de Laurent GBAGBO sans qu’aucune indiscrétion ne le mette en alerte. Sur ce point, je voudrais m’interroger sur les priorités gérées en ce moment précis par les Services de Renseignement proches du Président en exercice. Comment la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et les autres services ont-ils coordonné les renseignements pour ne pas être informés de ce qui se tramait ? Ou bien s’ils en ont été informés, quel traitement ont-ils fait de cette information capitale qui porte sur un sujet qui allait faire basculer le destin de toute une Nation ? Ou tout simplement, y a-t-il eu négligence et acte d’incompétence ?

Je penche pour cette dernière hypothèse. Aucun service de renseignement digne de ce nom, ne peut gérer une telle situation sans prendre le soin de faire une analyse stratégique des différentes hypothèses et, de tenir un tableau de bord, une cartographie des menaces réelles ou improbables et dégager les hommes et les moyens pour traiter systématiquement tout signe susceptible de créer les conditions de la réalisation de l’une quelconque des menaces répertoriées. Non. Ce n’est pas concevable. Il y a eu acte d’incompétence grave et intolérable.

Bref. Le Mal avait été déjà fait. Et toute la bataille menée par la suite n’était que pur baroud d’honneur. Un combat pour sauver l’honneur de la Patrie. L’envol de la Chouette de Minerve. Connaissez-vous la Chouette de Minerve ? Il s’agit d’une espèce de petit Hibou symbolisant une déesse romaine. Minerve, est l’équivalent romain d’Athéna, déesse grecque de la sagesse et de la science, toujours représentée avec une chouette et symbolise aussi le philosophe.

On explique que le jour représente le monde de l’action, des activités humaines ordinaires, la nuit, le temps de la réflexion. La philosophie se ferait donc en marge de l’action ordinaire et échapperait aux préoccupations quotidiennes et utilitaires. Il en était ainsi du combat de Laurent GBAGBO après avoir baissé garde et permis à la France de trouver son alibi pour le renverser. Si Monsieur Youssouf Bakayoko n’avait pas pu proclamer le résultat français des élections ivoiriennes, pensez-vous que Laurent GBAGBO aurait été aussi isolé qu’il l’a été ? Mais le mal a déjà été consommé. Il y a des petites négligences qui ont des conséquences tragiques. Il faut juste savoir en tirer les leçons.





Le Front du Commando Invisible d’Abobo.

Un des gros foyers de négligence. Mais cela s’explique. Les officiers de l’Armée chargés de donner des ordres et de dégager les moyens appropriés pour anticiper et neutraliser la menace terroriste avaient déjà l’âme habitée par la traîtrise et la corruption. Ils s’étaient fait acheter. Ils voulaient précipiter la chute de Laurent GBAGBO et s’offrir une retraite dorée. Ah ces hommes insatiables ! Qu’est-ce que vous avez reçu, que Laurent GBAGBO ne vous aurait pas déjà donné ? Espérons que tous les combattants pour la liberté en Afrique en tireront des leçons.



En effet, avec la trahison de Laurent GBAGBO par ses Officiers supérieurs, il est devenu très clair qu’on ne fabrique pas les héros et les hommes fidèles avec des présents et des billets de banque. Comme on ne peut non plus s’offrir l’amour d’une femme avec des présents et la fortune. A chaque geste, l’émotion qui accompagne la joie de recevoir peut vous donner l’illusion de contrôler la situation. Mais une fois l’émotion passée, la vraie nature de celui qui a reçu se révèle. S’il est lâche, il restera lâche. S’il est infidèle, il se mettra en scène. Bref. Examinons quelque peu ce qui s’est passé à Abobo, siège abidjanais du Commando invisible installé, équipé, protégé et entrainé par l’ONUCI.

La tactique militaire terroriste utilisée à Abobo a fonctionné dans le cadre d’une guerre asymétrique. La guerre asymétrique se définit comme une guerre qui oppose la force armée d’un État à des combattants matériellement insignifiants, qui se servent des points faibles de l’adversaire pour parvenir à leur but souvent politique ou religieux. Les guerres asymétriques englobent notamment le terrorisme ou la guérilla et se distinguent des guerres entre États (source Wikipédia).

En règle générale, le combattant terroriste ou de la guérilla est dans la posture d’un poisson dans l’eau. Il agit au sein d’une population acquise à sa cause. Cette population symbolise l’eau. Une tactique de gestion de ce type de poisson dans l’eau mise au point par la France en Algérie pendant la guerre de libération remportée par ce pays contre le colonisateur français, consiste à vider l’eau. Une fois que l’eau est vidée, le poisson meurt tout seul ou se fait capturer. Cela signifie que pour gagner une guerre asymétrique comme celle d’Abobo, il aurait fallu contraindre les populations à quitter le théâtre des opérations.



Or si vous avez bien suivi l’évolution de la situation à Abobo, en tout cas, pour ce qui m’a été rapporté, pendant que les autres groupes ethniques fuyaient Abobo, les populations ressortissantes du Nord et des pays engagés militairement dans la guerre contre Laurent GBAGBO étaient restées sur place. Elles ne fuyaient pas aussi. Elles avaient reçu consigne de rester sur place quoi qu’il advienne. Elles, c’était l’eau qui permettait au poisson de vivre, de grandir, de proliférer et d’atteindre son but. Pauvre Armée de Côte d’Ivoire ! Elle n’y a vu que du feu. Mais il faut la comprendre. C’était sa première expérience. Car même si elle voulait le faire, si elle voulait vider l’eau, elle n’était pas outillée pour gérer la communication stratégique qui devrait accompagner ce genre d’opération. Car la tactique visant à vider l’eau induit une crise humanitaire or la crise humanitaire est l’un des alibis recherchés par l’ONU pour intervenir militairement dans un conflit. Vous comprenez pourquoi c’est l’ONUCI qui gérait le Commando invisible d’Abobo.



Le Front de Duekoue.

Il a été le théâtre de l’essai des bombardiers de fabrication Russe MI24 acquis par l’ONUCI et pilotés par des Mercenaires Ukrainiens logés à BOUAKE, quartier général de la coalition militaire contre Laurent GBAGBO. Le Front de Duekoue avait une particularité. Il regroupait des combattants, fils de la région, organisés en groupe d’autodéfense et qui auraient pu utiliser des méthodes asymétriques de guerre. Mais ces combattants n’avaient pas été formés à ce type de combat et voulaient se battre comme une armée républicaine. C’était une erreur tactique.


Tout d’abord, le front de Duekoué a été dirigé par le Capitaine Allah, devenu par la suite Porte Parole de l’armée aborigène de OUATTARA. Une autre faiblesse inexcusable des Renseignements militaires de Laurent GBAGBO. Comment un officier aussi truand, à ce qu’il m’a été donné d’apprendre, a-t-il pu recueillir la confiance de la hiérarchie militaire et ne pas éveiller les soupçons des Services privés de Renseignement de Laurent GBAGBO ? Que c’est révoltant ce niveau d’incompétence ! Allah était en service à Duekoué et il y faisait du trafic d’Or avec les chefs de la Rébellion de OUATTARA et de la Licorne. Il était devenu leur homme. Il connaissait dans le même temps, le dispositif des combattants fils de la région.



Or le Front de Duekoue est d’une importance triviale pour conquérir le Port de San Pedro ainsi que les régions dont la plupart des proches de Laurent GAGBO sont originaires. Une simple analyse opérationnelle aurait permis de comprendre que si des Officiers même incompétents ont été approchés et corrompus pour permettre la chute de Laurent GAGBO, ce n’est pas un militaire téméraire, truand et corrompu dans l’âme comme le Capitaine Allah qui allait être négligé par la France et OUATTARA.


Du point de vue des combats à proprement parler, la contribution aérienne de l’ONUCI et de la Licorne a été pour beaucoup dans la chute de Duekoué. Mais Laurent GBAGBO savait que la France allait mettre tout en œuvre pour permettre à l’Armée d’aborigènes de OUATTRA de gagner les batailles les plus difficiles. Mais les moyens appropriés, qui existaient pourtant, n’ont pas été mis à disposition. Les combattants de Duekoué se sont retrouvés avec une puissance de feu limitée et ils ont été vaincus.



Cependant, les pertes infligées aux Légionnaires français qui ont tenté l’aventure du combat au sol ont tellement révolté la France, OUATTARA et les mercenaires Burkinabès, au point que la population civile en a payé cash le prix. Plus de 4000 civils de l’ethnie Guéré ont été exécutés alors qu’ils étaient réfugiés dans des centres d’accueil des organisations civiles ou dans leurs villages. L’ONUCI était présente. La licorne y était. Mais il fallait se soulager des nombreuses pertes subies au plan militaire. Un Français mort ne vaut-il pas plusieurs Guérés ?

Souvenez-vous. Sakozy est un libéral fasciste. Il ne croit pas en l’égalité des êtres humains. Comme vous le voyez, les combattants étaient bien formés pour faire face à une attaque même disproportionnée. Mais ils n’ont pas été formés pour faire une guerre asymétrique à Duekoué. Sinon, ils auraient disposés des deux outils clés pour conduire une guerre asymétrique. Premièrement, un instrument de communication et d’alerte humanitaire. Il permet de provoquer une focalisation du regard international sur la gestion des droits de l’homme dans la zone concernée. Deuxième instrument, une plateforme de communication parallèle à celle de l’armée régulière afin de donner des informations authentiques des lignes de Front à la Presse. Ah Duekoué la délaissée ! Ta révolution est une affaire locale. Une question d’eau et de poisson. Tu vaincras.



Le Front d’Abidjan.

Il y a eu six foyers de grand intérêt : la Résidence de Laurent GBAGBO, le Palais présidentiel, le Camp de Gendarmerie d’AGBAN, les Camps d’Akuedo, la RTI (Radio Télévision Ivoirienne), le Corridor de Gesco. Commençons par ce dernier. D’abord tenu par des Gendarmes qui ont pris la fuite après la trahison de Kassaraté, Commandant Supérieur de la Gendarmerie, les jeunes combattants de la Brigade Anti-Emeute (BAE) ont pris en main les choses. Première erreur tactique.



La BAE est une force de combat tactique de contact au sol. Or le Corridor est le point de passage obligé de tous les moyens militaires de OUATTARA. Elle n’était donc pas outillée pour faire un combat qui nécessiterait des moyens militaires de type sol-sol. Et même, sol-Air. Selon une de mes sources militaires, la capacité tactique de la BAE appuyée par une force comme la FIMACO ou la l’infanterie de combat sol-air d’Akouédo, rodées aux combats les plus difficiles de type Sol-Sol et Sol-Air aurait rendu le Corridor de Gesco infranchissable. Ce soutien était d’autant plus indispensable que la BEA affrontait également le Commando Invisible d’Abobo qui tentait de progresser pour venir occuper Yopougon. Là encore la BAE a été obligée de replier vers Cocody faute de moyens appropriés.





Le Centre d’Intérêt militaire d’AGBAN.

Je ne ferai aucun commentaire sur cette force opérationnelle pour ne pas trahir des secrets-défenses nécessaires pour l’avenir.


Le centre d’intérêt de la RTI et de la Résidence de Laurent GBAGBO.

Ils ont été gérés par la FIMACO et certaines unités de la Garde Républicaine. Sur le plan combat de contact et tactique opérationnelle, l’armée française tout’ entière peut y passer. Une poignée de 500 soldats de la FIMACO suffisait pour prendre le contrôle total d’Abidjan. Mais les combattants étaient obligés de maintenir une position stable à cause de la présence de Laurent GBAGBO en sa résidence. Une capacité de mobilité des combattants aurait été véritablement la panacée. Mais ces combattants extrêmement efficaces étaient obligés de se battre en position retranchée.

Plus grave, ils ont été victimes d’une grave perfidie occasionnée par l’incompétence des Renseignements militaires. Il s’agit de l’histoire toute montée des combattants Angolais et Sud Africains voire Russes, venus prêter mains fortes, dont vous avez entendu parler avec beaucoup de naïveté même par des personnes se trouvant alors à la Résidence de GBAGBO. Une autre faiblesse des Services de Renseignements privés de Laurent GBAGBO. Bref. La plupart des combattants concernés étant opérationnels dans l’invisibilité en ce moment, je me garderai de faire plus de développements.

Enfin les centres d’intérêt du Palais Présidentiel et des Camps d’Akouédo.

Gérés respectivement par les bataillons blindés et d’infanterie sol-air puis par la Garde Républicaine, ces deux centres concentraient de gros moyens militaires de défense anti-aérienne et de combats lourds au sol. Mais ils n’avaient pas reçu l’ordre de les utiliser jusqu’à ce que la France vienne détruire tous ces moyens. Que s’est-il passé ?

Laurent GBAGBO a répondu à cette question dans sa première interview depuis sa captivité, qu’il n’était pas en guerre contre la France. “No comment”. Quand se sentira-t-il en guerre contre la France ?

Parce que la France proclame fièrement qu’elle l’a vaincu à la guerre. Je n’en reviens pas ! Laurent GBAGBO croyait-il pouvoir bénéficier encore de l’amitié française dont il n’a pas besoin ? Que cela lui aurait-il coûté d’autoriser les soldats restés loyaux à vaincre les légionnaires sanguinaires de la France qui tiraient sur les jeunes soldats de son armée pour tout simplement installer Dramane OUATTARA au pouvoir.

Monsieur le Président, pourquoi avez-vous hésité ? Ou à quoi avez-vous pensé ? Vos renseignements militaires vous ont-ils encore trompé dans votre analyse ? Ils vous disaient que la France vous intimidait et qu’elle ne pouvait pas et n’allait pas s’inviter officiellement dans la guerre avec la bande armée de OUATTARA ?



A quelque chose malheur est bon. Quand bien même vous demeurez celui que la plupart des Ivoiriens et leurs alliés comme nous autres reconnaissent comme le Président en Exercice de la République de Côte d’Ivoire, vous ne serez pas le Commandant en Chef de la Révolution imminente. Et cela me rassure. Nous allons faire à notre manière. Nous n’espérons l’amitié de personne. Si ce n’est celle de l’Eternel des Armées. Telle est ma conclusion sur ce sujet. Patriotes, apprenez à lire entre les lignes. Je suis Hassane Magued, Guerrier et digne de fils de l’Afrique libre !


A très bientôt.


Hassane Magued

Par thruthway

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